Le voyageur et Le Voyageur

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

Après avoir visité à contre-cœur les marais Hukutav et après avoir, il faut l'avouer, piqué un petit roupillon sur l'Ami-Cèdre qui avait prit son poste de sentinelle à la lisière de la forêt avec presque autant de sérieux que moi. Voilà que je suis plus en forme que jamais et que l'Ami-Cèdre dors toujours. Au vu du régime et des cycles de sommeils des Ents, je devrais avoir quelques heures de libres avant de pouvoir repartir. Au moins soixante-douze, si ce ne sont pas quatre-vingt-seize. Cela dépendra de si l'Ami-Cèdre est un gros dormeur ou non mais avec quatre jours de retard sur le planning, je connais une Dryade que l'on n'aura pas fini d'entendre.

M'enfin, c'est tout de même l'occasion de visiter la Forêt Sylfaën, ça me changera de ma routine et de ma Forêt de Sapin, pour une fois. Après tout, je troque une forêt au climat frais, au pied d'une montagne et doté d'une canopée à la hauteur des sapins, c'est-à-dire une soixantaine de mètres de hauteur, contre une forêt elfique peupler de mille choses et ayant une variété végétale et animale qu'on ne trouve nulle part ailleurs.

Je pourrais même pousser jusqu'au nord pour voir ce qu'est devenu Fort-Bastel, si ce n'est pas trop loin. En plus, il parait qu'il y a des centaures pas loin dans Sylfaën, et vu que je n'en ai jamais vu, c'est l'occasion rêvée de découvrir comment fonctionnent ces trucs-là, en espérant qu'ils ne soient pas trop farouches. C'est que les coups de sabots, ça doit faire mal. Il y a aussi la chance de tomber sur la Garde Zephyr dans ces lieux, mais bon, je doute qu'ils en aient envie et puis le bestiaire du coin est tellement vaste et diffèrent de la forêt de sapins. Et en plus, point de vue climat, on peut vraiment dire qu'il y fait bon vivre.

Les farfadets et leurs cousins Korrigan ainsi que les fées pourraient être des compagnons de jeu amusants et puis les Mouss'Queterre pourraient avoir des sujets de conversation intéressant aussi, tout comme celui que j'avais vu avec ce grand lion bizarre, je ne me rappelle plus de son nom. À moins que je ne croise une Spriggan, une cousine éloigné de Lilith qui ne devrait pas manquer de piquants dans ses propos, d'après elle. Quoiqu'il en soit, je flânai dans la Forêt Sylfaën, me demandant quelle créature féerique, j'allais bien pouvoir croiser. Les seuls de ce genre dans ma région étant les renards et les élémentaires d'eau douce, j'avais envie de me dépayser tout en faisant de nouvelles rencontres en tout cas. Et cela, même si j'étais loin de me douter, moi grand voyageur passionné par la découverte de nouveaux endroits que j'allais croiser quelqu'un qui semble aussi aimer barouder.

C'était vraiment très curieux cette altercation contre cet étrangeté de la nature. Néanmoins, je ne suis pas peu fier de ce qu'il s'est passé avec Equinoxe ; il l'avait bien mérité. Il est dommage que cette pourriture n'ait pas été attrapée mais son heure viendra une autre fois. Ce naga... Je n'en peux plus et j'espère voir arriver le jour bénin où il disparaîtra de ce monde. Dùralas n'a pas besoin de ça.

Je sais que j'ai encore à faire dans les marais, mais j'ai besoin de récupérer quelques provisions à Endorial. Leur nourriture sera parfaite pour mes péripéties à Hukutav. Je ne peux m'atteler à la tâche qui est mienne avec un sac si peu garni. Peut-être même que quelques subtilités de la cité elfique me feront découvrir tout ce que je n'aurais même pas pu penser ni imaginer. Qui sait ? Je pense que je devrais aussi en profiter pour récolter quelques informations. Quel lieu là-bas pourrait m'indiquer quelques pistes ? Il y a des tavernes à Endorial ? Ou seulement des salons de thé ? Non pas que j'ai un reproche envers cette boisson chaude fort agréable et utile ! À dire vrai, je suis plutôt thé ou tisane que bière ou hydromel. J'ai d'autres alcools et goûts que je préfère.

Je laisse peut-être mes pensées diverger dans toutes les directions, peut-être trop même. Je devrais rester concentré sur un seul sujet à la fois, ce serait mieux. Mais quand même. Je trouve que Voyageur a été une bonne idée car même si ça a souvent été chaotique pour moi, j'ai pu faire le point sur plusieurs sujets et faire le vide aussi. Je pense qu'avant de rendre mes atours, j'irai saluer la tombe d'Aldeheid, pour clôturer tout ça et partir sur les bases les plus solides qui puissent être.

Tout ceci est loin maintenant, accordons-nous plutôt sur ce qui vient et la beauté de ces lieux en attendant de trouver les demeures des êtres sylvains dùralassiens. Qui sait quelles merveilles me sont encore cachées ?

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

J'étais donc la, seul et solitaire, à flâner sur la route sylvestre qui menait à la cité des elfes. Non pas l'ancienne citée des elfes, elle est maudite. Mais bien Endorial, je ne vais pas me ravitailler ni même croiser des créatures féeriques dans les vestiges d'une citée maudite, voyons. J'étais donc là, à flâner et à laisser mon esprit vagabonder comme je viens de le mentionner. Me demandant ce que j'allais rencontrer en premier. Peut-être un centaure ? Je veux que ce soit un centaure ! Ces créatures chevalines m'ont l'air particulièrement intéressantes et j'ai au moins une bonne dizaine de questions à leur poser. Ca mange quoi déjà, pour commencer ? Des carottes ou des animaux qui mangent des carottes ? Je ne sais pas, mais je crois que je vais faire escale à Endorial pour acheter deux ou trois trucs qui pourraient leur plaire et pousser jusqu'à la clairière tiens.

Ce fut donc en marchant au travers des chemins forestiers, contemplant la nature Sylfaëne et saluant les Ents peu discrets que je croisais sur ma route que je cherchais mentalement ce que j'allais bien pouvoir apporter à ces canassons parlants. Il parait que Greil leur apportait des pommes d'amour, mais je ne suis pas sûr que le sucre soit une bonne idée. Oh, j'en sais rien, faudra que je demande aux elfes tiens. Et que je pense à refuser leur verveine, car la combinaison entre le discours soporifique et la boisson soporifique risque de m'endormir avant que ça ne devienne intéressant.

Ce fut donc en réfléchissant tout en marchand que je voyais au loin une silhouette marchand un peu moins vite, mais dans la même direction que moi. Est-ce une créature des bois ? Et bien non, c'est un humanoïde qui semble bien de nos contrées humaines. Visiblement un grand baroudeur à en juger par la boue et l'état du bas de sa tenue parfaitement adaptée aux sentiers forestiers et de sa cape. Ça doit faire un moment qu'il est sur la route, celui-là. Un grand gaillard faisant ma taille et une carrure assez similaire à la mienne. Je décidais donc de raccourcir la distance entre nous deux, furtivement dans un premier temps, m'amusant à observer le voyageur en face de moi. Visiblement, il s'agissait d'un humain ou quelque chose de très proche. Ses mains étaient couvertes, comme le sont les miennes et nous avons physiquement pas mal de points communs au niveau de l'accoutrement que je m'amusais à compter. Cet homme va être sans doute intéressant à côtoyer au moins jusqu'à Endorial, en espérant que ce soit aussi sa destination. On pourra p'tete s'échanger quelques p'tites astuces de voyage. Ce fut donc à quelques mètres que je décidais de briser mon silence et hélai l'homme devant moi.

Arkos : Holà, Voyageur !

Faudra que je lui demande son prénom tiens, je ne vais pas l'appeler "Voyageur" tout le trajet jusqu'à Endorial.

Je sais qu'il est fortement conseillé de suivre le sentier, c'est la meilleure façon d'arriver à destination, de ne pas se perdre et de ne pas tomber dans un piège aussi mystique que quelconque. Je me méfie de cette forêt et de ce qu'il s'y terre que ces choses soient des créatures ou des enchantements et autres manifestations magiques. Je veux dire, ce n'est pas pour rien si l'Institut est dans cette contrée, non ? Il doit bien y avoir une raison comme le fait que BaldorHeim soit sur une source d'énergie bleue ou autre chose dans le même genre.

Donc, tout ça pour dire que j'aimerais m'éloigner du sentier rien que pour voir ce qu'il y a autour, ce que je manque et ce que mes yeux ont affreusement besoin de voir pour me faire une meilleure idée de Sylfaën. D'ailleurs, je devrais peut-être aussi trouver des zéphyriens pour comprendre leur culture, leur état d'esprit et leurs motivations. Ce me sera très utile en temps et en heure. Ah ! On pourrait croire que je prépare un mauvais coup. Il faut dire que j'aime me balader dans l'allée des embrumes. Chemin de travers, Barjow et armoire magique. Tout ce petit monde de l'étrangeté, vous comprenez ? Enfin moi je me comprends et j'espère être bien seul dans ma caboche.
- Holà, voyageur !

Hum ? Qui s'adresse à moi ? Pourquoi alors que le calme était dominant un élément perturbateur vient... perturber ma croisée. Oui, je sais, répétition d'un mot mais je n'écris pas un livre en ce moment même alors... ! Alors... Pardon, un étrange rappel du passé. Rien de bien fâcheux.
Bon ! Où en étions-nous ?

Qui est cet individu si proche de mon apparence ? On dirait un assassin de la Congrégation qui vient de rencontrer une bouse de minotaure ; les mêmes !
Non, vraiment c'est... dérangeant. Je ne suis pas le seul "Voyageur" ? Non, c'est... Hum... Est-ce une mauvaise ou une bonne chose ? Honnêtement je ne saurais le dire, mais une idée me vient en tête. Et si Voyageur perdurait lorsque je serai rentré ? Ne serait-ce pas amusant ? À réfléchir. Oui, c'est à réfléchir.
- Effectivement, je suis un voyageur et fait amusant que je me permets de vous confier vu votre apparence qui m'est peu étrangère...

Ah, j'ai enfin repris un dialogue convenable. Je pense que le vieux templier se moquerait bien de moi. Oui, j'ai un discours barbant, mais il faut bien survivre face à une meute de hyènes ! Remarquez que j'ai parlé de "hyènes" et non de "gnolls", bien que ces créatures soient souvent des nuisibles, mais passons.
Je disas donc, si vous voulez bien me laisser continuer :
- ... Je suis aussi "Voyageur", je veux dire que je me fais appeler sous et par-dessus les collines et même dans les airs de cette manière.

Bravo Albert, si je ne viens pas de l'embrouiller c'est qu'il est fort en compréhension. Il devrait pouvoir s'entendre avec Tungstène et son pseudo-frère exotique. Par contre, il suffit avec ces imbécillités et je vais bien me faire comprendre cette fois :
- Le nom est "Voyageur", et Voyageur c'est... moi. À qui ai-je affaire ?

Noyons le poisson. Noyons le poisson. Noyons le poisson. Noyons le poisson. Noyons le poisson.
D'ailleurs, saviez-vous que je pourrais très bien être ce poisson si j'étais sur un bateau, non je maintiens cette pensée pour une prochaine fois. Nous n'en avons pas besoin aujourd'hui, c'est déjà bien assez compliqué comme ça.

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

En se tournant vers moi, le voyageur que je venais de héler montra son visage. Il s'agissait donc bien d'un humain surpris et non d'un humanoïde surpris. Visiblement brun si les cheveux sont assortis à la barbe qu'il exhibe et une peau curieusement blanche pour quelqu'un vivant dehors. Ce dernier point est encore un point commun, à croire que c'est fait exprès. Quoiqu'il en soit, et tandis que je me rapprochais nettement de mon interlocuteur qui devait sans doute s'attendre à être seul tout le long du voyage, celui-ci répondit à mon interlocution composée de deux mots.

Le Voyageur : effectivement, je suis un voyageur et fait amusant que je me permets de vous confier vu votre apparence qui m'est peu étrangère...... Je suis aussi "Voyageur", je veux dire que je me fais appeler sous et par-dessus les collines, et même dans les airs de cette manière.

Oula, ça fait un moment qu'il arpente les routes tout seul, celui-là visiblement. Les discours s'emmêlent et on dirait que ce qui est dit à du mal à se synchroniser avec ce qui est pensé. Cela dit, il avait raison. Toisant la tenue du Voyageur puis ma propre tenue de voyage, on pouvait en effet dire qu'il y avait de quoi être amusé. C'est limite si nous n'arborions pas la même tenue à quelques couleurs prêt. En tout cas, cela montrait aussi l'expérience à arpenter les routes de ce voyageur. Le nombre de marchands ou de marcheurs du dimanche qui se promenaient dans la nature sans le quart du matériel nécessaire et se disant expert en randonnées pédestres est habituellement colossal, surtout en belle saison. Celui-ci serait plus parmi ceux qui secourt ces amateurs que ceux qui auront besoin du secours d'un Rôdeur expérimenté. Quoiqu'il en soit, ce fut quand j'allais lui répondre que le Voyageur porta une dernière phrase. Clarifiant son nom, pensant sans doute que je ne l'avais pas compris. Je lui répondis donc aussi sec.

Le Voyageur : - Le nom est "Voyageur", et Voyageur, c'est... Moi. À qui ai-je affaire ?
Arkos : Donc si j'ai bien compris, tu es un voyageur qui s'appelle "Voyageur". Du coup, je vais devoir t'appeler Voyageur pendant toute la durée du voyage. C'est un voyage vers ou d'ailleurs ? Moi, je vais à Endorial chercher un truc pour des centaures.

Et de deux ! Visiblement le voyageur appelé "Le Voyageur" n'est pas le seul à subir un problème d'interface bouche/cerveaux aujourd'hui. Faudra p'tete que je l'écrive, celle-là, si je veux que quelqu'un la comprenne un jour. Cela dit, et changeant de sujet, je répondais à sa remarque lancée au tout début de notre échange verbale, histoire de repartir sur autre chose qu'un cafouillage.

Arkos : Il faut croire que les tenues conçues pour arpenter les routes sont portées par les gens aimant arpenter les routes, sinon quel en serait l'intérêt ? Ah oui, je ne m'appelle pas Voyageur, mais Arkos.

Un peu bizarre comme cheminement, mais l'essentiel était là. Donc si je résumais la situation, en tenue de voyageur, je venais de croiser pendant un de mes voyages un homme nommé le Voyageur qui semblait voyager en direction d'Endoriel. Même si je ne connaissais pas la destination finale de son voyage, nous pourrions faire un bout de chemin ensemble jusqu'à ce que la route nous sépare.

Comment ça "pendant toute la durée du voyage" ? Oh, il va m'accompagner ? Bon, ce n'était pas dans mes plans mais ai-je le choix aujourd'hui ? Que puis-je faire de mieux en ces instants ? J'espère qu'il ne sera pas de mauvaise compagnie. D'ailleurs, je ferais mieux de me méfier ; on peut croiser toutes sortes de malandrins de nos jours alors ne baissons jamais notre garde, bien qu'avec mon bout de bois ça risque d'être compliqué. Remarque. Un coup de bâton peut faire des ravages et on a tendance à moins se méfier du fait de l'absence de lame.
- À moins d'une plaisanterie du Cirque ou d'un autre coup fourré d'un hurluberlu d'arlequin, j'espère qu'il n'y a pas une mode à la "Voyageur", ce serait fort étrange. Mais je vous salue alors Arkos, ami des centaures. Ou futur ami ? Qu'importe, ce n'est pas tous les jours qu'on entend un intérêt envers la plus noble race des hybrides.

Ils ne sont pas tous de bonne compagnie et généralement les centaures sont assez farouches. Mais ils n'en restent pas moins les plus cultivés des hybrides notamment par leurs grandes connaissances des phénomènes magiques du ciel. Effectivement, maintenant que j'y pense, passer du temps avec des centaures pourrait être très bénéfique. Mais ai-je le temps ? Peut-être, mais ce ferait doublon avec cet Arkos et on se demandera vite qui de nous deux est le véritable "Voyageur".
- Je ne suis pas d'accord cela dit. Traverser le désert dans les meilleures conditions demande de s'habiller de certains tissus et vêtements mais ce n'est pas pour cette raison que l'arpenteur d'Harena se plaît à traverser le territoire central de Dùralas. De même pour les respirateurs aquatiques. Et d'ailleurs, la cape n'est pas l'habit le plus adapté lorsque l'on voyage de part et d'autre du continent. Elle est très utile dans de nombreux cas, notamment pour affronter les affres météorologiques, mais elle s'avère assez souvent handicapante.

Papi Voyageur vient de partager ses expériences. Faites-en bon usage les enfants.
Je me traite de vieux, mais je ne suis pas plus âgé qu'Arkos. Ça m'a même l'air d'être le contraire si je me fis à ses traits, certes renforcés par l'activité de voyageur. D'un autre côté, avec ma barbe piquante de cinq jours, mes petits yeux sombres et fatigués et l'état un peu rapiécé de mes atours, je dois donner l'impression d'avoir atteint la quatrième dizaine, ou d'en être assez proche. Que les apparences sont trompeuses. Tiens, ça me rappelle cette fille qui s'exhibait à sa fenêtre mais toujours d'une façon à se montrer plus belle qu'elle ne l'était vraiment. Les gens aiment se créer un rôle et faire croire à ce qu'ils ne sont certainement pas. N'est-ce pas Equinoxe ? Tu es la pire honte de ta faction de pouilleux !

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

L'ami Voyageur semblait plutôt bavard, lui aussi, une fois que l'atmosphère ambiance se détendait un peu. Ce fut donc en reprenant la route que je pus répondre à ses tergiversations et avis concernant les différentes tenues a adopter lorsque que nous arpentions les routeurs. Cela dit, il n'avait pas tord dans ses réflexions et la nécessitée d'avoir une tenue adaptée à chaque situation est bien réelle même si le Voyageur semblait peu en accord avec moi sur la nécessité d'avoir une cape, ou vêtement assimilé, lors de ses voyages. Je répondit donc à mon compagnon de voyage involontaire d'un ton assez détaché tout en l'invitant de la main à reprendre la marche. C'est que la route vers Endorial ne va pas se faire toute seule.

Arkos : Ah ça ... Oui ! C'est évident qu'il faut une tenue de route adapter à la route que l'on emprunte. Personnellement, j'en ai trois pour les voyages. Brume pour les marais, les ruines et autres endroits humides peu ragoûtants. Ombre pour les villes et autres endroits urbains et Nature pour notre environnement naturel actuel. Je n'ai pas encore eu l'occasion de visiter le désert Harena, ni même de nager en profondeur pour voir des abyssaux, du coup, je ne sais pas ce dont j'ai besoin pour aller là-bas. Curieuses bestioles d'ailleurs, je n'en ai jamais vu.

Étonnante sont toujours les rencontres imprévues que l'on peut faire lors d'un voyage. Petites aventures en elles-mêmes, les rencontres fortuites sont souvent les plus hautes en couleur et en révélation, mais j'étais loin de m'imaginer que j'allais parler chiffon avec un étranger, et encore moins que j'allais parler chiffon de voyage avec un grand voyageur. Cela dit, nous sommes d'accord sur pas mal de choses sur ce sujet, mais cependant, il reste un point de divergence. Tendant ma cape pour la montrer tout en regardant celle portée par mon interlocuteur, j'allais exposer mon point de vue sur le sujet tout en continuant à marcher.

Arkos : Les capes ne sont pas pratiques pour les combats, c'est vrai. Mais la vie n'est pas qu'affrontement non plus. Une cape est tellement pratique pour se protéger du froid, mais aussi comme couverture la nuit qu'elle m'est rapidement devenue indispensable. Et puis en cas de batailles, elle est facile à enlever. Encore qu'une pelisse à capuche, bien rembourrée et avec de la fourrure, serait mieux pour affronter la froideur des Baldors.

Je pense que mon avis sur les capes est assez explicite. En voyages, elles peuvent servir de manteau contre le froid, de protection contre la pluie, de couvertures la nuit et voir même de matelas dans les régions assez chaudes. Bien tissées, celles-ci peuvent même servir de cape d'invisibilité ou au moins de furtivité pour qui ne veut pas être vu. Cela dit, mon interlocuteur n'avait pas seulement parlé chiffons de voyage. Une question sur les centaures avait fusé dans la conversation et je devais y répondre. Certes par une autre question, mais ma méconnaissance de cette espèce pourrait être en partie comblée par les siennes si elles vont au-delà de la connaissance commune déjà bien établie.

Arkos : Concernant les centaures, c'est futur ami, du moins je l'espère. Je n'en ai jamais rencontré et je suis curieux de voir comment ça marche, ces trucs-là. T'en connais, toi ?

Sinon, une petite pique envers mon employeur avait fusé au tout début de la conversation, petite pique que j'allais relever, car je ne comprenais pas vraiment sa raison d'être. Le cirque de l'Éclipse avait si mauvaise réputation ? Quoiqu'il en soit, ma présence dans celui-ci n'était un secret pour personne aussi, je n'allais pas m'en empêcher de le révéler à cet étrange étranger. Je n'allais pas non plus m'empêcher de savoir pourquoi celui-ci faisait de telles allusions. Une partie du passé du cirque me serait caché ? J'ai du mal à concevoir Holy comme quelqu'un douée de fourberie.

Arkos : Sinon... Comment ça, une fourberie du cirque ? Pour autant que je les connaisse, ils sont plutôt cools. Holy, par exemple, est un véritable bijou d'innocence. Rémy et Octave sont un peu bizarres, mais ils ne sont pas méchants pour un sous. Il n'y a que Oskar qui est chelou, mais c'est sans doute parce qu'il est comptable. T'as eu un souci avec le cirque ?

Une simple question innocente qui risquait cependant d'offrir une réponse intéressante. Serait-ce l'heure de parler chiffon ou des révélations ?

Oula je n'imaginais qu'il serait aussi bavard cet Arkos, peut-être lui ai-je forcé la main avec mon avis sur le genre de tenue dont doit s'équiper un vagabond. Par contre, il a vraiment relevé tout ce que j'ai dit mais pas dans le bon ordre cela dit. Je ne sais vraiment pas à quoi répondre et j'ai même oublié ce qu'il a dit en premier lieu. Ah oui, il a dû donner son avis sur les capes, c'est vrai. J'écoute, mais beaucoup trop d'informations d'un coup.
- Pour d'abord clôturer le cas des capes une bonne fois pour toute, je ne parlais pas de combat. Si l'on est sur les routes alors c'est fort suffisant mais à partir du moment où on quitte les sentiers, ce devient plus compliqué à gérer avec les différents obstacles pour entraver les mouvements.

Bien sûr, la cape est une obligation et elle doit être comprise dans le paquetage du vagabond, mais il faut aussi savoir le plier et la ranger dans le sac au lieu de la garder constamment sur soi et risquer de l'abîmer d'une mauvaise façon. Ce serait dommage surtout en certains lieux pour les points évoqués par Arkos. C'est évident.
Toutefois, pour le Cirque j'ai l'impression d'avoir touché une corde sensible. Le débat n'en sera que plus intéressant. Certes, j'ai conscience d'avoir des idées très arrêtées sur certains aspects mais il faut bien se construire un avis solide pour l'ébranler à des arguments de choix dont la signification est des plus remarquables. Néanmoins, il ne me semble pas avoir évoqué une critique cinglante à l'égard de ce groupe de saltimbanques et d'accrobates.
- Je ne connais pas aussi bien que vous le Cirque, il semblerait, mais étant donné son aspect farfelu, ses déguisements et tours de plaisantins, si quelqu'un avait voulu se moquer de moi, le Cirque aurait eu une place de choix.

Sa réponse me montre à quel point je fais bien de me méfier des rencontres que je fais. Qui sait, peut-être qu'Arkos m'apprendra qu'il est membre de la Congrégation. En ce cas là, je crains qu'on ne s'entendra vraiment pas. J'espère que ça ne se passera pas ainsi, ce serait dommage, sûrement.

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

La réponse du voyageur concernant les capes, pendant que nous continuions notre voyage, était pour le moins sans équivoque et je me rangeais de son avis. Il est vrai que, lorsqu'on sort des routes et des espaces dégagés, la cape présente ce handicap. Ce genre de toile de tissu adore s'accrocher à tout ce qui passe, particulièrement les ronces et les chardons bien piquant d'ailleurs. Cela clôturait sans doute le débat sur les capes et leur utilité.

Le Voyageur : Pour d'abord clôturé le cas des capes une bonne fois pour toute, je ne parlais pas de combat. Si l'on est sur les routes alors c'est fort suffisant, mais à partir du moment où on quitte les sentiers, se devient plus compliqué à gérer avec les différents obstacles pour entraver les mouvements.

Acquiesçant du couvre-chef, j'écoutais ce qu'il avait à dire d'autre pendant que nous faisions route vers Endorial. Visiblement, la suite de la conversation ne porterait malheureusement pas sur les centaures, mais bien sûr le Cirque de l'Éclipse. Il semblerait que mon employeur et son organisation jouissent d'une mauvaise réputation auprès de beaucoup de monde. Une réputation que je m'apprêterais à tordre si je le pouvais. Écoutant le Voyageur, j'allais lui répondre aussi sec, l'information de ma profession et de mes connaissances de cette troupe.

Le Voyageur : Je ne connais pas aussi bien que vous le Cirque, il semblerait, mais étant donné son aspect farfelu, ses déguisements et tours de plaisantins, si quelqu'un avait voulu se moquer de moi, le Cirque aurait eu une place de choix.
Arkos : Ce n'est pas le genre de la maison. Le cirque a son petit coté freak-shows avec Charlotte, Rémi et Octave, mais ça s'arrête à l'apparence physique. Personne n'est méchant dans cette petite entreprise et la seule chose que nous cherchons à faire, c'est émerveiller les petits comme les grandes personnes de notre public. Moi et ma compagne y travaillons sur un petit numéro d'archerie acrobatique.

J'avais stoppé ma déclaration ici. Certes, d'une part, car le Voyageur n'avait pas comme un besoin maladif de savoir que Lilith est une dryade, mais aussi, car j'avais vu un arbre bien curieux sur le bord de la route. Il avait quelque chose de familier et une fois plus prêt, je pus reconnaître un des descendants de l'Ami-Cèdre. Le saluant de la main, je pus voir l'Ent ouvrir les yeux et vexée d'être repéré, s'enfoncer dans la forêt pour y redisparaitre. Soupirant un coup, je repris à l'attention de mon interlocuteur.

Arkos : Qu'ils sont susceptibles par ici. Les Ents de la forêt de sapins sont plus cordiaux. Sinon concernant les centaures, tu en connais, toi ? Je ne sais pas trop comment je devrais les approcher.

Oui, je ne perds pas toujours le nord, en même temps, ce serait dommage pour un voyageur. Après la mise au point, point de vue cirque, qui pourrait se conclure par une place gratuite pour le Voyageur s'il est intéressé. J'aimerais avoir quelques informations sur ces centaures, histoire de ne pas commettre de bourdes en les voyant. Sinon, les Ents de la forêt de sapins sont nettement plus sauvages que ceux de Sylfaën, sans être pour autant des monstres. Je ne suis juste pas au courant de, à quel point je suis une exception à leurs règles ni même d'a quel point ça doit être bizarre pour un étranger de me voir interagir avec des Ents.

Hum, moui, certes, mais... Mais il s'emballe un peu là. Ou alors je perds la boule, mais je n'ai pas décrit le Cirque comme une organisation dangereuse aux activités louches. Et puis c'est quoi ça "frique-chou" ? Ce doit être un jargon, un dérivé de "pique-sous", mais en ce cas je ne comprends pas sa défense du Cirque s'il le considère comme un vide-poches ?
- Après, il me semble n'avoir parlé seulement que de leurs tours pour faire plaisanter et non d'une quelconque méchanceté ou de criminalité.

Mais je trouve ça gênant de chercher à autant défendre une accusation que je n'ai pas abordée, à moins que je ne sois complètement fou et que j'évoque sans m'en rendre compte de tels sujets avec les groupuscules un peu étranges. Après, nous avons eu des cas à Dùralas qui n'aident pas ce genre de rassemblements avec notamment...
Oh bah, il ne m'écoute que d'une oreille et salue les arbres que nous croisons. Il a été élevé par les elfes sylvains ou les fées ? Les arbres, de quoi est-ce que ça parle ? À part de la consistance des crottes d'écureuil ? Non, plus sérieusement la flore doit avoir énormément d'histoires, de conseils et de leçons à nous raconter, mais je ne suis pas druide.
- Qu'ils sont susceptibles par ici. Les Ents de la forêt de sapins sont plus cordiaux. Sinon concernant les centaures, tu en connais, toi ?

"Susceptibles" ?
La pâle copie de Voyageur est un druide en fait. Devrait-on plutôt le nommer « Le Druide » ? ou « L'interprète des cuillères en bois » ? ou « L'ami des centaures, des elfes, des arbres, des plantes et de l'eau » ? Hum, je crois que je deviens un peu trop moqueur et je devrais plutôt saluer une telle originalité qui n'est pas déplaisante. Non, vraiment, je suis sincère !
Néanmoins, Arkos fait bien de parler de centaures, je me souviens qu'il avait essayé de me poser la question mais celle-ci s'était perdue dans un raz-de-marée de paroles. Je ne savais plus où donner de la tête, mais je suis content qu'il se soit un peu plus calmé. Peut-être devrait-il me demander une chose à la fois et exprimer le reste aux arbres ? Ce serait plus pratique.
- J'ai rarement rencontré des hybrides et je n'ai pas vraiment eu l'occasion de passer du temps avec eux. Mais je sais que les centaures sont des créatures fières. Il ne faut pas leur manquer de respect.

Je devrais aller faire un tour chez les différents clans hybrides, je devrais en trouver plusieurs enseignements, surtout pour ce que je recherche.

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

Qu'est-ce que j'ai dit ou fais de tordu encore moi ? Le Voyageur avec qui je voyage actuellement vient de me regarder d'un air pour le moins étrange. Ce genre d'air qu'on ne lâche pas d'un coup et qu'on a lorsqu'on a vu un fantôme ou un miracle, ou un fantôme qui vient de faire un miracle ou encore l'inverse. Je ne sais pas trop. Quoiqu'il en soit, j'essaie de rendre son regard au Voyageur histoire de lui faire comprendre que son incompréhension est le sujet de ma propre incompréhension. J'ai juste salué un Ent qui s'est levé et qui s'est barré, après tout. Mais bon change de sujet, le Voyageur semble enfin vouloir répondre à mon interrogation sur les Centaures. Malheureusement pour moi, ce n'est pas vraiment ce que j'espérais. Cet individu ne semble pas en savoir plus que moi sur le sujet.

Le Voyageur : J'ai rarement rencontré des hybrides et je n'ai pas vraiment eu l'occasion de passer du temps avec eux. Mais je sais que les centaures sont des créatures fières. Il ne faut pas leur manquer de respect.
Arkos : Bon, et bien on va éviter la botte de carotte en cadeau de bienvenue alors.

Bien sûr, ceci n'est qu'une petite pointe d'humour. Cela dit, je n'en demeurais pas plus avancé sur la situation. Je dus me résoudre à l'évidence et celle-ci ne me plaisait pas trop. J'allais devoir demander ce renseignement aux elfes. Vous avez déjà demandé un renseignement aux elfes ? C'est comme demander un renseignement aux Ents. C'est un truc à vous bouffer toute la journée tellement ils aiment s'entendre parler sauf que la, vous avez droit au thé et aux petits gâteaux en prime. Ce fut donc avec un soupir long que je lâchais mon avis sur ce que l'avenir me réservait à mon partenaire de voyage temporaire.

Arkos : Plus sérieusement, On dirais que je suis bon pour demander ce genre de renseignement au magasin d'Endoriel. Ça ne va pas être rapide, cette histoire. Sinon tu disais avoir déjà rencontré des hybrides. C'était lesquels ?

On ne sait jamais. Peut-être que ce voyageur en savait plus qu'il ne voulait en dire. Et puis quelques récits d'histoires d'aventures passées pourraient faire passer le temps de la route et pourquoi pas, un peu mieux se connaître.

Voui, effectivement la botte de carotte n'est pas la meilleure chose à faire, mais qui suis-je pour l'en empêcher ? Par contre, je ne me mettrai certainement pas entre un coup de sabots d'un centaure et sa cible. Je ferai juste brûler une bougie et je prierai pour son âme. Je tiens à ma vie contrairement à certains "voyageurs". Remarque, ce pourrait être un spectacle amusant.
Ah ! Un sourire m'échappe. Boarf, ça ne va certainement pas me faire de mal et malgré tout je n'ai pas pour réputation d'être complètement frigide et fermé aux autres. Enfin... Je ne crois pas, si ? Je ne pense pas que Grabuge tiendrait ce genre de qualificatifs à mon propos. Peut-être que d'autres oui, mais bon. Si j'ai été froid avec eux c'est qu'ils l'avaient mérité. Et toc !
- Il faut savoir s'y prendre avec les elfes. Bien que je concède qu'il ne faille pas forcément prendre conseil auprès des elfes ; ils ont la réputation de répondre à la fois oui et non. Je préfère vous avertir.

Et ce n'est pas totalement faux mais surtout ne pas le leur dire, ça ne ferait que les vexer, une conséquence non désirable, croyez-moi. À croire que ce monde nécessite forcément d'être politiquement correct envers tout un chacun. Ce n'est pas pour ça que je suis devenu Voyageur, mais passons. Ce n'est pas un sujet important en l'état actuel des choses.
- Pour ce qui est des hybrides que j'ai déjà rencontrés, il n'y en a pas forcément beaucoup et ce n'étaient que des individus isolés et non des peuples. Je n'ai pas pu discuter de leur culture.

Pour le coup, je ne pourrais pas lui apporter énormément d'éléments précis, même si j'estime en avoir déjà beaucoup dit. De toute manière, étant donnée la nature des centaures et des autres hybrides, c'est à lui de faire les efforts nécessaires pour s'intéresser à eux ; ce serait perçu comme un manque de respect pour eux ou plutôt comme une mauvaise estime de leur condition.
Tiens donc, un croisement. Mais... Trois chemins, trois panneaux et pourtant une seule destination indiquée : Endorial. Donc tous les chemins mènent à Endorial. Reste à savoir lequel est le plus adapté et malheureusement, il faudra compter sur la chance ; aucune spécificité se détache pour chacun des trois. Peut-être que cet Arkos en sait plus à ce sujet. Attendons de voir.

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

Le Voyageur : Il faut savoir s'y prendre avec les elfes. Bien que je concède qu'il ne faille pas forcément prendre conseil auprès des elfes. Ils ont la réputation de répondre à la fois oui et non. Je préfère vous avertir.

Ce fut après un petit sourire que le Voyageur l'avait porté ce conseil qui, ma foi, était particulièrement avisé. Il est vrai que les elfes sont capables de vous dire absolument tout et leur exact contraire dans une même phrase. Leur maniement de la langue commune, maîtrisée depuis des millénaires pour beaucoup d'entre eux, leur permettait de pratiquer ce genre de frasques verbales avec une grande aisance. Certains diront que c'est leur manière d'être, d'autre que c'est là un jeu espiègle de leur part. Personnellement, je pense qu'ils ont raison. Pas les elfes, hein, ceux qui pensent l'une comme l'autre chose. Les elfes sont connues pour être particulièrement fin d'esprit, graciles, cultivés et, si je me fis à mon expérience personnelle avec Earwen, plutôt espiègles avec ceux qu'ils jugent culturellement inférieurs. Le pire étant les elfes des glaces qui peuvent ajouter toutes les variations du mot 'hautain' à chacune de leurs actions, parait il. Encore que je me demande comment ils peuvent prendre hautainement un cachet contre le rhume. Chose qui doit arriver assez souvent au vu du froid chez eux. Cela dit, ou plutôt pensé, je fus sorti de mes pérégrinations internes sur la partie éthologique de la chose par une réponse du Voyageur à ma dernière question.

Le Voyageur : Pour ce qui est des hybrides que j'ai déjà rencontrés, il n'y en a pas forcément beaucoup et ce n'était que des individus isolés et non des peuples. Je n'ai pas pu discuter de leur culture.

Voilà qu'il accepte de parler un peu de lui, cool ! Dommage d'ailleurs pour les informations qu'il a bien voulu partager avec moi. Celle-ci avait un petit arrière-gout "d'occasion d'en savoir un peu plus" qui lui avait sans doute échappé. Cependant, je lui répondis sur ce point. Peut-être, n'avait-il pas eu le choix, après tout. C'est donc chemin faisant que je lui portais ma réponse, avec une autre question. Ou plutôt deux au vu de la situation immédiate dans laquelle nous nous trouvions tous les deux.

Arkos : Dommage de ne pas avoir pu discuter biologie, culture ou éthologie avec eux. C'est toujours un sujet intéressant à aborder avec les cultures méconnues. Cela dit, je suppose que la situation ne s'y prêtait pas. Une situation d'urgence ou impropice à la discussion peut-être ? Ah ! V'la autre chose. Tu sais quel chemin prendre ? Parce que j'en sais rien.

Bah oui, d'habitude, je prends la route nettement plus au nord, quasiment aux Fjords, et je redescends vers Endorial. Je n'ai jamais pratiqué celle-ci, partant du sud d'Endorial pour remonter à la ville sus-nommée. Peut-être que le Voyageur saura. On dirait qu'il voyage dans le coin nettement plus que moi.

Eh bien non. J'imagine que nous allons devoir nous fier à notre instinct que j'espère pas trop mauvais ; je n'aurais pas envie de me retrouver en territoire encore plus inconnu. J'ai déjà donné par le passé avec les jeux d'ombre. Ce n'était pas trop problématique, mais je préférerais ne pas réitérer l'expérience de cette manière.

Doit-on utiliser le hasard et prier que Dame Fortune nous mène sur la voie. D'un autre côté, je pense sincèrement que les trois chemins nous mènent sur la bonne voie. Non, en fait j'en suis sûr. Par contre dans combien de temps et dans quel état ? Ces questions mériteraient réflexion mais y penser plus ne nous mènerait vraiment à rien de plus. Ce n'est pas une énigme, c'est simplement que nous manquons de connaissance à ce sujet.
Alors je vais me poser une énigme, une seule : « Ceux qui errent ne sont pas perdus ». En ce cas, il me suffit de me vider l'esprit. À trois. Un... Deux...

Oh, j'étais tellement pris par ma stratégie que je me suis complètement fermé. Voilà, mes pensées sont de retour et je vais redevenir moi-même. Mais d'un autre côté, j'admets avoir énormément apprécié ce silence et m'être complètement laissé aller dans le néant. Je me suis senti bien plus proche de Voyageur que de... Enfin de moi, de l'autre moi, celui qui a un réel intérêt en fait. Je... Non, pardon.

Je ne suis pas peu fier de ce que j'ai fait. Oh peut-être que ça ne va pas nous mener exactement vers ce que je désirais, mais ce sera mieux que de rester planté devant un embranchement comme des idiots. Je suis Voyageur ou non ? Alors j'ai pris mes responsabilités et je me suis imposé ce mantra : « Je ne suis pas perdu ». Alors j'ai fait demi-tour et je me suis éloigné de quelques pas avant de me retourner et d'avancer sans m'arrêter ni sans broncher et surtout sans réfléchir. Je ne sais même pas quel chemin j'ai pris finalement, mais je l'ai pris et je me sais sur la voie qui m'est destinée. Paradoxalement, je ne suis pas pieux et ne me confie pas à un Destin. Étrange, n'est-il pas ?
- D'où venez-vous, "voyageur" et que recherchez-vous ? On ne fait pas le tour de Dùralas sans raison.

Voyager ne demande pas d'avoir un lieu d'arrivée, c'est même tout le contraire ! Voyager c'est n'avoir aucun point final mais de le rechercher où qu'il puisse être, c'est pour ça qu'il est nécessaire de voyager. J'ai besoin de trouver mon point final alors que je suis hanté par mes responsabilités, mon amante, mon premier rôle, mon plaisir pour le Nord, mon premier amour, mon père.
Je cherche un titre, un nom, une palette et son moyen d'expression.
Je cherche un doute, un ton, une boîte et son adéquate dimension.

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

Allons bon. Voilà donc que le Voyageur, puisque c'est ainsi qu'il veut se faire appeler, fait demi-tour. Certes, "en arrière" est une option valide devant ce choix triple d'entrée, mais si on veut se rendre vers Endorial, il faudrait plutôt avancer et je n'ai franchement pas envie de retourner aux marais et leurs moustiques à s'en faire rougir les joues à coup de gifles. Ah bah... Je n'ai rien dit. Il semblerait que notre Voyageur ait reculé pour mieux sauter, ou plutôt fait demi-tour pour mieux prendre au pif un des trois choix que nous avions devant nous. Il avait donc choisi le chemin du milieu, évitant celui de gauche s'enfonçant un peu trop dans les endroits sombres de Sylfaën et celui de droite qui contenait très probablement un guet-appent trop proche de sa lisière avec les plaines d'Aràn.

J'emboîtais donc le pas derrière ce Voyageur qui avait plutôt bien choisi sa voie, avançant résolument et visiblement perdu dans ses pensées et réflexions internes. J'emboîtais donc le pas derrière ce Voyageur qui avait plutôt bien choisi sa voie, avançant résolument et visiblement perdu dans ses pensées et réflexions internes. Les environnements forestiers semblent déserts de toute vie et de tous dangers aux yeux d'un novice, mais je connais les bons et les mauvais côtés de ma demeure. J'avançais donc en faisant attention à mon environnement, cherchant les possibles embuscades depuis que la canopée au-dessus de nos têtes se rapprochait du sol. Je faisais attention également à la présence de prédateurs parmi les bosquets et feuillus qui se faisaient plus présent. Je faisais également attention aux sons autour de moi, histoire de ne pas se faire surprendre par une embuscade.

Par chance, les seuls obstacles sur le chemin ne furent que quelques Ents surveillant les intrus, toute une famille de lapins fuyant un renard et un chardonneret élégant chantonnant à tue-tête son envie de reproduction. On ne peut pas dire que ce chemin, principalement plat et dénué d'herbes folles ou urticantes, soit difficile à parcourir et tout se passait bien dans le meilleur des mondes, du moins pour l'instant. Cela allait peut-être changer dans un avenir proche, ou non, mais en tout cas, ce ne sera pas sous un effet de surprise. Ah moins, bien sûr, qu'un boulet en pierre de quatre toises et demi ne nous tombe dessus depuis le ciel alors qu'il n'y a aucune baliste dans les environs, mais franchement, qui n'en serait pas surprit ?

Arkos : On dirait que tu as fait le bon choix, Voyageur. Jamais la route n'a été aussi tranquille.

Un petit compliment qui n'était pas démérité. Après tout, la dernière fois que j'ai voyagé avec quelqu'un on s'est fait courser comme des lapins par des lapins... Quoique attend, non en fait, je me suis fait courser comme un lapin par des rabclaws et ce quelqu'un est venu m'aider pour les démonter, les dépecer et les faire cuire non sans les rendre transportables dans ma besace. Mais faut dire, j'étais sorti chasser le lapin ce jour la aussi.

Ma foi, c'est gentil. Je n'ai fait que suivre mon instinct donc j'imagine que l'on peut remercier la chance, qu'elle me soit louée ou à quelqu'un d'autre. Le monde est rempli de mystères à bien des égards. Je ne parle pas seulement de ce qu'il se trouve profondément dans la Forêt Sylfaën ou au-delà de la Banquise ou là où se jettent les mers et océans. La moindre fleur est déjà un incroyable mystère, il suffit de le voir.

Abandonnons la philosophie et revenons-en à notre route. Si Arkos a l'air de se réjouir de la quiétude de notre trajet, je ne suis pas aussi satisfait. C'est pour moi le calme avant la tempête. Bien sûr, il est nécessaire que les voies soient sécurisées afin de permettre aux voyageurs ordinaires de rejoindre Endorial sans le moindre problème, ou le moins possible tout du moins. Alors peut-être que cette "route tranquille", comme le disait Arkos, est une normalité et rien de fâcheux ne devrait nous arriver jusqu'à la cité sylvestre.
- À moins que...

Après tout nous sommes dans la forêt Sylfaën, tout y est possible. Surtout que ce ne serait pas la première fois que ce genre de tours me soit infligé et en particulier en ces lieux. Alors nous serions pris dans un maléfice ? Dans une hallucination ? Je n'ai pas l'impression d'avoir des vertiges ou un sentiment de malaise. Mis à part mon esprit, il n'y a rien de spécial en fin de compte. Seraient-ce alors mes doutes qui m'angoissent ? Depuis le début je suis assailli par mes pensées et ne peut m'en défaire. Ce voyage à Sylfaën pourrait être l'occasion de retrouver une quiétude intérieure. La solution est peut-être Arkos...
- Alors... ? Pourquoi parcourir Dùralas ? Vous avez l'intention de traverser le continent en long en large et en travers ?

Je fuis mes obligations, je veux voir Dùralas avec un autre regard, je veux comprendre tout ce monde et le découvrir comme une partie intégrante. Qu'en est-il d'Arkos ? Qu'en est-il des "voyageurs" ? Qu'avons-nous en commun ? Je crois que la philosophie m'est au goût du jour.

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

Nous étions toujours en pleine ascension du long et calme chemin sylvestre que le Voyageur avait choisi. Le décor était champêtre et le climat était clément. Le soleil perçait la canopée en laissant filtrer ses rayons le long du chemin sylvestre qui s'en retrouvait passablement lumineux. Le vent n'était que brise agréable caressant la peau et le spectacle gazouillant et grouillant parmi les arbres avait cette petite féerie bucolique indiquant que tout allait bien pour le mieux. Pas de prédateurs sinon les petits animaux se tairaient et se terreraient. Pas d'embuscade non plus, le chemin est trop éclairé pour qu'elle puisse réussir. Il n'y avait rien dans mon esprit indiquant que quelque chose de fâcheux pouvait arriver, pour une fois. J'espère juste ne pas tomber sur un de ces rabclaw par inadvertance, ils vont encore me reprocher d'avoir bouffé leurs cousins avec l'aide du grand lion. Cousins qui avaient un excellent jeu de Gwent d'ailleurs et celui-là, je l'ai, je le garde. Bref, perdu dans mes pensées et continuant mon voyage, je n'en fus sorti que part une remarque puis une question du voyageur.

Le Voyageur : À moins que... Alors... ? Pourquoi parcourir Dùralas ? Vous avez l'intention de traverser le continent en long en large et en travers ?

Voici une drôle de question venant d'un voyageur se faisant appeler Le Voyageur. Une question étrange également à poser à un Rôdeur vivant en forêt et passant son temps à explorer son environnement. Et je ne parle même pas du cirque de l'Éclipse et de ses tournées mondiales. Je répondais donc simplement à la question de mon compagnon de voyage actuel, lui posant la même par effet de ricochet. Ce sera peut-être une occasion de faire plus ample connaissance après tout. Un simple ton naturel et une voix neutre, tandis que je répondais à ce cher Voyageur.

Arkos : Et bien... Oui. J'en ai fermement l'intention. J'ai envie d'explorer ce monde, de le comprendre et de découvrir les merveilles qu'il a à offrir. Voir les centaures, les abyssaux, m'imprégner de la culture Orc. J'aimerais comprendre les tribus de la savane, les clan nordiens, les nains et toute leur complexité. Je suis sûr qu'il y a énormément d'espèces intelligentes que je n'ai pas encore découvertes. Et je ne parle pas des lieux uniques à voir. Les plaines d'Aràn, pas exemple, sont magnifiques au crépuscule quand le soleil est juste à la lisière des montagnes de Kanann.

Reprenant mon souffle après ce petit discours, je n'allais pas tarder à reprendre de plus belle. Le cirque de l'Éclipse avait sa place également dans ma réponse, mais mon train de vie aussi. Une vie particulière n'empêchant pas pour autant d'avoir envie de découvrir les merveilles du monde. J'étais, après tout, à moitié dans le monde des hommes et à moitié dans le monde sylvestre.

Arkos : Je suis un membre du Cirque de l'Éclipse, un des artistes montant sur scène. La tournée du cirque de l'éclipse à travers tout Duralas me permet déjà d'accomplir ce rêve et voir les secrets du monde. Cependant, je ne souhaite pas me contenter des escales du Cirque, mais aussi en découvrir par moi-même. J'ai déjà une vie bien remplie coté rencontres uniques, mais ce sont ses rencontres uniques et ce qu'elles m'ont apportées qui me pousse à vouloir continuer d'explorer. Je veux dire, ma femme est une Dryade, mon meilleur ami, un Satyre et celui qui m'a le plus sagement conseiller dans la vie est un Ent. Coté féerie, je suis déjà avantagé et pourtant, ma famille, mes parents sont encore à Ishtar et j'ai toujours ma place dans le monde des humains.

Une seconde pause, je ne pense pas que le Voyageur espérait avoir autant d'informations d'un coup. Mais au moins il saura que oui, évidemment que j'ai l'intention de traverser le continent en long en large et en travers. Plusieurs fois même, si j'en ai l'occasion. Cela dit, je n'oublierais ni ma famille ni mon origine. Reprenant la route, je lançais au voyageur ma dernière phrase, voulant l'interroger aussi sur ses actions passées et futures. On ne s'appelle pas Voyageur sans avoir voyager et je me demandais si le Voyageur allait continuer à être le Voyageur également.

Arkos: Et toi, Le Voyageur. Est-ce que tu as déjà parcouru le continent en long en large et en travers ? Est-ce que tu as encore l'intention de parcourir ce même continent ? Malgré tout ce qui fait de toi un grand voyageur, tu as encore des proches à voir et à qui raconter tes voyages ?

Un peu indiscret, mais même si mon interlocuteur resterait évasif sur le sujet, cela me permettrait de voir à quel genre d'homme j'ai affaire. Je suis curieux de savoir qui est "Le Voyageur". Et par "qui", je ne parle pas de son nom, son titre ou son importance dans le monde. Non, ce qui m'intéresse, c'est sa mentalité. Je veux savoir ce que des années d'aventures font sur la psyché d'un homme.

Je dois dire que ce voyageur ressemble énormément à Voyageur en fin de compte, ou du moins à l'idée que je m'en fais. Il serait même meilleur que moi dans ce rôle. Je suis beaucoup trop assailli par mes fantômes et mes sombres pensées. Qui sait ? Peut-être que lorsque je devrais raccrocher ma cape, je pourrais le choisir comme "héritier" ? Ahahah ! On dirait une histoire de possession magique pour laquelle on passe la main à un meilleur réceptacle. Serait-ce alors une dangereuse activité ? Je devrais me méfier, en l’occurrence de moi-même. Ironique, non ?

Non, si je devais sérieusement penser la question. Je veux dire, si d'aventure quelqu'un devait prendre la place de Voyageur, je ne pense pas que ce serait cet Arkos. Si ce qu'il dit est vrai à propos de sa moitié. Sérieusement ? Une dryade ? C'est bien la première fois que j'entends ça. Je disais donc... S'il a une compagne qui l'attend dans leur maison de campagne, les épaules de Voyageur ne pourront lui convenir. Je parle d'expérience : il faut une personne sans attache sentimentale et une forte loyauté. Oui, bon, il semble sincère sur son attachement au "Cirque" et fidèle à leur petit groupe. Mais je me méfie de ce genre de groupuscule, nous avons assez donné dans le passé avec le « Valet de Dame Fortune ».

Mais voici venir le temps des questions déplaisantes. Devrais-je me faire passer pour le fermier du coin dans le but d'éviter toutes ces interrogations sur ma nature et ma personnalité ? Que voulez-vous savoir ? Si je suis borgne ? Non, ce privilège revient à Grabuge. Si mon cheval possède huit pattes ? Non, demandez plutôt à Selsya. Si mon anneau m'apporte une source inépuisable de richesse ? Non plus, allez plutôt traquer le meurtrier Kähan. Je suis Voyageur. Que puis-je vous dire de plus ?
- Je porte sûrement mal mon surnom car je n'ai pas fait le tour de ce merveilleux continent. J'aimerais arriver au bout, mais je ne pense pas avoir le temps de le faire. Je cherche une lueur d'espoir, celle-là même qui m'a été arrachée d'un coup de crochets venimeux. Alors en attendant, je parcours ce monde.

Oui, je crois que l'aptitude "s'exprimer en énigme" est un élément déterminant pour porter le manteau de Voyageur. Il faudrait que j'aille demander à cet extravagant Père Tungstène. Il devrait sûrement avoir des élèves, des apprentis, des disciples ou que sais-je encore dont l'habilité à s'exprimer s'annonce aussi tordue ou presque que la sienne. L'Institut de Magie est assez proche, peut-être y a-t-il élu domicile en ce moment ? Sinon ce serait le campement des Dragonniers et dans le pire des cas sa hutte au beau milieu de la caverne mystérieuse. J'ai déjà assez à faire en terme de recherches, dois-je vraiment aussi m'imposer celle-ci ? Plus tard. Chaque chose en son temps.
- Mais je ne t'apprends sûrement rien que tu ne saches déjà...

Moui, c'est plutôt une bonne remarque qui permettra d'instaurer le doute et divers autres sentiments d'incompréhension. Personne n'a besoin de me comprendre et de comprendre ce que j'étais. Seul mon voyage importe et devrait importer.

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

Aussi étrange qu'elle soit, la réponse du Voyageur à mon monologue d'une durée certaine avait été assez courte, mais pour le moins explicatif. Bien qu'un soupçon décevant, elle était tout de même riche en informations. Ainsi, le voyageur n'était pas seulement Voyageur, mais aussi Aventurier puisqu'il semble investi d'une mission et parcours le monde pour l'accomplir.

Voyageur : Je porte sûrement mal mon surnom car je n'ai pas fait le tour de ce merveilleux continent. J'aimerais arriver au bout, mais je ne pense pas avoir le temps de le faire. Je cherche une lueur d'espoir, celle-là même qui m'a été arrachée d'un coup de crochets venimeux. Alors en attendant, je parcours ce monde.

Cependant, la phrase du voyageur qui se dessinait plus comme un aventurier avait révélé quelque chose de triste dans son histoire. Une lueur d'espoir disparue d'un coup de crochet venimeux. Il est empoisonné ou il cherche un remède pour quelqu'un qui lui est proche ? La jeune Holy est aussi une membre de la Garde Zephyr et ils me semblent qu'elle m'avait raconté qu'ils faisaient dans les potions et remèdes. Ils auront p'tete ce qu'il recherche ? En plus, ils ne sont pas loin d'ici, je crois. Sinon, je peux toujours lui proposer une potion d'insensibilité, mais je ne sais pas si ça servira à quelque chose. Quoiqu'il en soit et avant que je ne réponde, voici que le Voyageur surenchéris.

Voyageur : Mais je ne t'apprends sûrement rien que tu ne saches déjà...

Bah si, il m'apprend tout en fait, là. Je suis Rôdeur pas Druide. Je n'ai pas la capacité de deviner ce genre d'informations s'il ne me les donne pas. En tout cas, ma réponse était calée sur mes pensées en cet instant. J'allais également essayer de l'aider, du moins si vraiment, il avait besoin de ce genre d'aide.

Arkos : Détrompe-toi. Je ne suis au courant de rien, du moins, sur ce plan-là. Et puis "une lueur d'espoir, celle-là même qui m'a été arrachée d'un coup de crochets venimeux". C'est-à-dire ? Tu as été empoisonné ? La Garde Zéphyr n'est pas loin et tu pourrais peut-être trouver le remède chez eux. Ou au moins quelqu'un qui ne sache le faire. Je n'ai qu'une potion d'insensibilité sur moi, malheureusement.

La réponse était pour le moins étrange pour qui se méfierait. Après tout, je ne connais le Voyageur que depuis cinq minutes et cela peut paraître étrange de vouloir l'aider. Cela n'empêche pas que ma proposition d'aide envers le Voyageur était sincère.

Il me fait décrocher un sourire, ahah. Il a de la ressource cet Arkos et de la suite dans les idées. Je n'aurais pas pensé à ce genre de réaction car non seulement il renchérit sur ce que j'ai dit en demandant d'expliciter, mais en plus il me propose des solutions plus ou moins concrètes pour m'aider. C'est un bon bougre.
- C'est noble de votre part mais cette peine ne peut être guérie que par la source de mes maux. Mais qu'importe, vous avez de quoi vous soucier et mes problèmes enfouis n'ont pas à vous accaparer.

Et cela dit, il s'agit d'une quête personnelle que je suis le seul à même de mener à bien. Passons maintenant.
- Vous avez l'air d'avoir quelques connaissances sur la Garde Zéphyr, avez-vous des liens avec eux ? Je trouve leurs spécificités fascinantes et pourtant si nébuleuses. Ce ne sont pas de simples gardes-forestiers ou animalistes, il faut voir au-delà. Comme avec cette route ou cette rencontre.

Que pourrais-je dire de plus sur mes anciens alliés (quoiqu'ils le sont toujours, bien sûr) ? Non, je pense que je n'ai pas à en dévoiler plus sur eux de cette manière, du moins sur ce que je sais et sur ce qu'ils signifient. De toute manière, suis-je vraiment bien placé pour en parler ? Ne serait-ce pas trop présomptueux de ma part de me montrer spécialiste de leur nature alors que je suis ce que je suis ? Non et je pense que je cherche à m'occuper l'esprit et à travailler le même bois depuis tout à l'heure.
En revanche, je dois dire que cette rencontre est très vivifiante rien que pour la personne que je côtoie depuis quelques instants. Mais ce n'est pas seulement ça car je peux prendre modèle sur Arkos afin d'améliorer ma vision de Voyageur et celle que je veux partager aux autres. Après tout, que peut-on attendre d'une personne comme moi ?

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

Allons bon, la réponse n'est pas vraiment ce que j'espérais. Le voyageur nommé Voyageur et voyageant avec moi avait répondu à ma question concernant son énigme nébuleuse par une seconde énigme encore plus nébuleuse. Et la réponse nébuleuse semble décliner mon offre. M'enfin, comme il voudra. Je proposais mon aide de bon cœur, c'est à lui de disposer -ou non- après tout. Cela dit la dernière réponse nébuleuse en date apporte son lot de précisions sur lesquelles je pourrais le questionner. Après tout le comportement de ce Voyageur avec qui je voyage me laisse perplexe. Surtout, s'il semble en connaitre la source. Surtout, s'il semble en connaitre la source. Ce n'est qu'un voyage et une affaire de persuasion après tout. Peut-être un peu de bagarre aussi. C'est amusant, parfois la bagarre.

Arkos : Je n'ai pas vraiment de soucis, en ce qui me concerne. Si ce n'est de savoir ce que je vais me faire à manger à midi où quel chemin je vais prendre demain. Je ne me prends pas vraiment la tête avec ces choses-là, je dois avouer. Mais si tu connais la source de tes maux, pourquoi ne pas y aller et essayer de la convaincre de tout arranger ? Je n'ai jamais rencontré d'être pensant qui ne soient obtus au point de ne jamais changer d'avis. Après, c'est souvent contre quelque chose de plus ou moins chiant céder.

La réponse du Voyageur, ou plutôt son changement de sujet sur un sujet ou j'aurais plus de chose à dire, mais qui doit sans doute moins lui tenir à cœur, semblait porter sur la Garde Zephyr qu'il semble tenir en haute estime. Pour un homme se méfiant du cirque, il risque de les voir remonter dans son estime ou de voir la Garde Zephyr s'en vautrer visiblement de très haut. Il faut dire que je vais en avoir à raconter sur la garde Zephyr. Il va y en avoir des paroles et c'est en prenant ma gourde d'eau que je lui répondis, me préparant déjà à boire un coup après mon allocution ?

Arkos : Ah... La Garde Zephyr. J'en ai rencontré quelques-uns. Enfin rencontrer, c'est manière de dire. Il y a déjà Urua, un Officier de la garde Zephyr et un Löwen bien particulier. Enfin, c'est déjà particulier d'être un lowën, de base, mais lui, il est particulièrement particulier. Je chassais le lapin quand je suis tombé dessus. Enfin, pour être précis, je me faisais chasser par des lapins géants quand je suis tombé dessus. Très sympathique, mais il ne sait vraiment pas cuisiner pour un sous. Il m'a un peu présenté sa faction, mais la majeure partie de ce que j'en sais vient d'Holy...

Je laissais un petit instant de suspension. Trop rapide pour que le Voyageur reprenne la parole et suffisamment long laisser au Voyageur le temps de se demander intérieurement "qui est Holy? " Et pour me permettre de boire une gorgée de l'élément le plus vital de cette terre. Je reprenais donc mon monologue, répondant à cette question qui n'avait pas été posée.

Arkos : Ah.. Holy. Une charmante demoiselle qui ferait tourner la tête à n'importe quel garçon de son âge. Et Gentille comme un charme en plus, avec ça. C'est également une musicienne talentueuse et une tailleuse efficace ayant mis ses talents au service du cirque de l'Éclipse. Cette jeune demoiselle est également une membre active de la Garde Zephyr. Elle nous en parle assez souvent, au coin du feu. Ce sont de belles histoires souvent.

Voilà qui devrait rassurer le Voyageur sur le Cirque de l'éclipse ou l'inquiéter sur le devenir de la Garde Zephyr, mais je ne pense pas qu'il choisisse cette voie. Curieusement, je semblais également détecter une métaphore à la fin de la question du voyageur et aussi, j'essayais d'y répondre, bien que ce ne soit pas une question explicite.

Arkos : Et que vois-tu au-delà de cette route et de cette rencontre ?

Une simple question qui pourra être riche en informations.

Eh bien, eh bien, je vois qu'Arkos a toujours la langue bien pendue quand il a quelque chose à dire. Je ne sais que faire hormis écouter ses mots et attendre qu'il ait terminé pour apporter ensuite mon avis. Mais il a tout de même des propos intéressants qui mériteraient d'approfondir, je pense. D'autres en revanche que je préfère faire taire maintenant que ce soit pour raison personnelle ou parce que nos opinions se confronteraient lors d'un conflit ne pouvant aboutir sur une issue, oui je pense au Cirque de l'Éclipse. Je veux bien entendre qu'en apparence il s'agit d'une charmante compagnie où se réunissent des individus sous une même pensée. Mais j'ai appris que même dans la lumière se terre les pires ombres. La politique en est le parfait exemple. Si pour Arkos et Holy ce groupe est des plus raffinés, je crains pour ce qu'il s'y terre. Mais je ne m'attarderai pas plus longtemps sur ce point, ça n'aurait aucun sens. C'est comme faire comprendre à un Purificateur que sa cause apporte plus de destruction et de chaos ou tout du moins autant que celle des Exécuteurs. Non, une telle vérité est impossible à faire comprendre. Toutefois, je n'en porte pas préjudice à Arkos. Je suis moi-même passé par une désillusion. Passons maintenant.

Devrais-je aussi parler du fait qu'un Garde Zéphyr s'en va chasser les Rabclaws ? Enfin j'imagine que l'on parle d'eux même si ces derniers n'ont pas élu leur royaume sur le territoire des zéphyriens. Enfin, si ce détail est aussi anecdotique puisqu'Arkos n'en a pas plus parlé, j'imagine que l'on peut laisser cette information sombrer. Après tout, les Seigneurs Sylvestres ne sont pas nés de la dernière pluie, en particulier les elfes, alors pour qu'un officier s'en aille courir le lapin de Kanaan, c'est qu'il y a une raison ou en tout cas une acceptation. Et puis qui suis-je pour en faire une remarque ? De plus, ce serait présomptueux de ma part.
- Pour clôturer le passage me concernant, je te remercie pour ta sagesse. Comme tu l'as dit, j'en fais mon affaire. Par contre, s'il y a quelque chose que nous partageons c'est cette préoccupation sur le chemin à prendre demain. Nos pas nous mènent là où nous emporte la fortune (qu'elle nous soit favorable ou pas d'ailleurs). Il s'avère toutefois que j'ai mes lieux préférés, tout ce qui a trait au Nord. Et bien entendu mes aversions comme la plage, région beaucoup trop vide et insipide à mes yeux.

Je l'ai déjà dit avec Arhiann, mais le désert bien que très dégagé est bien plus riche que la plage au moins d'un point de vue historique. Quelles merveilles se terrent sous le sable de la plage ? À part de la terre, des rochers et quelques ossements d'animaux... Non, il n'y a aucune richesse sur le littoral sableux alors que la bordure de mer ou d'océan pourrait être très appréciable en certains lieux : villages côtiers, falaises, et... d'autres choses peut-être. Non, pas la plage.

Et sinon, puisque j'ai lancé le sujet, je crains ne pas pouvoir m'en défaire. Enfin si, je peux peut-être placer le poisson sous les algues afin de concentrer notre attention sur des sujets plus intéressants et significatifs. Avons-nous le temps de nous perdre dans des pensées et réflexions sur le monde et ses origines ? Sûrement, mais là n'est pas vraiment la question.
- Puisque tu as posé une question demandant une réponse élaborée, je me permets cette parenthèse sur ma remarque que tu n'as pas voulu oublier... Bien que tu sois une rencontre sur une route qui peut-être n'aura pas de lendemain, tu m'as montré avoir autant de légitimation que moi à prendre le nom de Voyageur. Pourquoi serait-ce une seule personne quand il peut désigner ceux qui arpentent ce monde avec pour objectif d'en découvrir ses merveilles ? Oui, ils sont qualifiés de « voyageurs », avec un petit "v", mais ils ne sont pas appelés « Voyageur » avec un grand "V", à ne pas associer à des termes peu élogieux comme la « vengeance »...

Non, Voyageur n'est certainement pas ça bien que j'ai pu fomenter quelques plans pour punir la Congrégation de leur attaque sur le Nord, sans succès malheureusement. Mais là c'était ma propre personne impliquée et non... Ah mais j'ai paraphrasé mes lettres de mon surnom. Voilà qui est fâcheux pour l'objectif que je pourrais donner à Voyageur, ahahah. Bon, tant pis. Ce sont les aléas de la vie. Après... Pour ma défense, Grabuge pourrait plus porter le terme de "vengeance" à bout de ses petits bras que moi.
- De même que notre trajet pourtant innocent vers Endorial pourrait être la révélation d'une entité plus grande et serait l'ascension vers la naissance de « Voyageur », ce projet fou qui germe dans mon esprit !

Je suis tellement enthousiaste face à cette étrangeté que je ne trouve pas mes mots pour demander à Arkos son avis sur certains lieux dùralassiens, comme je l'ai fait un peu plus tôt. Cependant, l'idée de donner du tonus à « Voyageur » m'enchante et me permettra de le libérer dès que j'aurais repris la place que l'on m'a assigné et que je devrais m'emparer. C'est une remarque de conquérant, mais des choses doivent être changées et je suis le plus à même de les initier. Damnez-moi d'orgueil, il m'en cure !

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

Ce voyageur serait du genre a terrasser ses ennemis par l'éloquence, tellement il parle bien, et pourtant, il semblerait qu'il ait la tare la plus littéralement opposée de celle marquant habituellement les être éloquents. D'habitude, du moins de ce que j'ai pu en voir de ma petite expérience personnelle, les hommes de lettres, de paroles ou d'éloquence pure sont passionnés par un sujet commun et universel : à savoir eux-mêmes. Cependant, l'ami Voyageur semblait vouloir converser de tout et de rien, hormis lui-même. Cette personne, aimant visiblement parcourir les routes, acceptait de philosopher, de parler ethnologie et buts moraux, mais il semblerait que parler de lui-même soit, plus que son sujet de conversation le moins apprécié, carrément un sujet tabou. Ce fut donc ainsi que je pus voir mon interlocuteur se fermer sur la question de l'éventuelle aide dont il pourrait avoir besoin pour guérir de ses maux dont il ne m'a pas réellement précisé la nature, préférant rester évasif. Cela dit, la suite de son discours portait sur une dimension plus philosophique, mais aussi un point géographique qui me fait doucement sourire. Monsieur le Voyageur semble aimer le nord et son froid et avoir une certaine aversion pour les plages de sable fin et de chaleur reposante. Ce fut avec le sourire et sur un ton amusé que je lui répondis en exposant cette opposition sur ce que cet homme relevait comme un point commun.

Arkos : Amusant car pour moi, c'est l'exact contraire. Je suis natif d'Ishtar et j'ai grandi au bord de l'eau. Pour moi, la plage et les terres du sud sont les lieux de rêves et de repos idéals. La glace et la basse température du Nord ne me siéd que très peu. On dirait que Le Voyageur du Nord à rencontré un voyageur du Sud finalement.

Une phrase lancée sur un ton amicale et amusée, jouant sur l'opposition que nous avions sur ce que le commun des mortels, mais aussi des elfes, qualifieraient comme un point commun. Cela dit, une fois cet entracte amusant sur l'opposition de nos goûts et de nos lieux préférés passé, je continuais d'écouter sagement ce que le Voyageur avait à me dire. Visiblement, il était temps de repartir sur cette phrase sur nos chemins que notre homme avait utilisé comme une image qui n'était pas si métaphorique, finalement. Il semblerait que je sois aussi digne que lui de me faire appeler Le Voyageur, un honneur pour moi qui ne suis qu'un humble et simple voyageur pour le moment. Cela dit son allusion à la vengeance me fit quelque peu tiquer, certe ma mains gantée s'était serrée et mon dos rayé au fouet me démangeait mais la vengence n'était pas dans ma nature et n'avait rien à voir avec mon envie de découvrir le monde, même si je n'hesiterais pas une seconde a démembrer vivant à grand coups de dents les pirates qui m'ont fait ça, s'ils n'étaient pas déjà tous morts broyés par Lilith et le Vieux-Chêne. Il semblerait que je sois aussi digne que lui de me faire appeler Le Voyageur, un honneur pour moi qui ne suis qu'un humble et simple voyageur pour le moment. Quel genre de vengeance est-ce et est-elle si illégitime que ça ? Ce sont là des questions que je me garderais de poser pour le moment. Nous en parlerons une fois que le Voyageur voudra m'en confier plus sur lui, de lui-même.

La fin de son allocution parlait de notre route vers Endorial, qui se faisait d'ailleurs très calmement et sans mauvais coups du sort, un peu comme à mon habitude. Cependant, cette fin de discussion parlait aussi d'un projet. Le Projet Voyageur que le Voyageur semblait commencer à construire d'une manière un peu plus concrète dans sa tête. J'avoue que son idée m'interroge et je ne pouvais résister à l'envi de lui en demander plus. Est-ce une passassions de pouvoir ou le Voyageur choisit son digne successeur pour qu'il endosse la capuche du Voyageur tandis que l'ancien prend une retraite bien méritée. Est-ce que le Voyageur pense à un groupuscule de plusieurs personnes ayant le même surnom et la même vocation, mais à des endroits différents ? Beaucoup de possibilités, toutes intéressantes et toutes prometteuses de pleins d'aventures. Ce fut donc avec une voix enjouée et un ton curieux que j'en demandais plus au Voyageur.

Arkos : La naissance de "Voyageur" ? Ce serait quoi comme projet fou ? Les projets les plus improbables et les plus fous sont toujours ceux qui fonctionnent le mieux. Sans doute, car ils sont plus intéressants. Tu as l'intention de fonder une espèce de "manuel du bon Voyageur" avec un code de conduite et tout ? J'avouer que tu piques beaucoup ma curiosité, là.

Mes paroles peuvent être presque dénuées de sens. Enfin, je dis "presque" simplement parce que j'ai orgueil de croire que mon discours est bien amené et explicité. Malgré ce que j'aurais pu croire, Arkos n'est pas désorienté par cette folle idée que j'ai eu à l'instant. Le fait d'en discuter avec lui permet de mieux mettre à plat mon ébauche. Je pourrais même... Hum, non il est encore trop tôt pour ça. Pourrais-je mettre en place les "Voyageurs" ? Qu'est-ce que ça ferait de moi alors ? Le "Premier" ? Non, certainement pas. Je n'en serais qu'un parmi d'autres et c'est tout ce qui importera.
- Certaines choses doivent être inscrites dans un credo, un code. Mais ce n'est pas cohérent avec ce que je suis.

Moi, "Voyageur" et non moi, l'autre.
Si un autre avait eu cet idée et me l'avait proposée, comment aurais-je réagi au moment où il m'aurait indiqué la présence d'un code dont chaque point devait être respecté ? Je l'aurais envoyé paître comme les aurochs des plaines d'Aràn, bien qu'il n'aurait pas eu le mérite de s'y rendre. Si je dois vraiment mettre en place un tel projet, un tel ensemble d'individus, alors ils ne doivent pas être regroupés selon un code de conduite ou des instructions. C'est justement pour cette raison que je suis "Voyageur". Je vais là où le vent me porte même si certaines choses doivent disparaître.
- Ceux qui porteront le nom de "Voyageur" ne pourront pas s'enchaîner à des contraintes posées par autrui. Néanmoins, ils seront libres de fonder leur propre "manuel", pour reprendre tes mots, à condition qu'ils ne se l'appliquent qu'à eux-mêmes. Être "Voyageur" ne signifie pas remplir telle ou telle condition et rendre des comptes à quiconque. C'est contempler ce monde comme la merveille qu'il est. C'est prendre le temps de le découvrir et ainsi abandonner ses responsabilités. Alors, s'il doit y avoir un code, ce sera pour ces raisons. Mais elles doivent être naturellement respectées.

Peut-être que je me suis trompé quand j'ai commencé à en parler. Je devrais plutôt prendre le problème à l'envers et c'est ainsi que j'aurais une idée plus précise. J'ai pensé "groupe" alors que c'est "individu" dont il est question. Je suis ermite dans mes voyages et je ne fais que croiser la route d'autres personnes. Mais à aucun moment je ne les rejoins pour une cause commune. C'est pour cette raison que je n'ai finalement pas voulu rejoindre les Dragonniers. J'avais pensé le faire mais la raison pour laquelle je me suis rétracté est celle qui devrait guider les "Voyageurs".
- En fait... C'est plutôt ceux qui se tournent vers cette optique qui devraient devenir "Voyageur" et non pas leur demander de s'y conforter dans le but de devenir. C'est à l'envers qu'il faut fonctionner.

C'est beaucoup plus clair dans mon esprit que dans mes paroles. Je m'y prends sûrement comme un manche, mais ça a toujours été le cas finalement.
Autrement dit, ce n'est « Veux-tu devenir Voyageur ? » qu'il faut demander mais plutôt « Es-tu Voyageur ? ».
Si je transmets ceci, alors peut-être pourrais-je me tourner vers mes propres problèmes personnels et arrêter de les fuir.

Le voyageur et Le Voyageur.

L'un voyage et l'autre s'appelle comme ça.

Il semblerait que le voyageur ait mis le doigt sur l'ambivalence extrême qu'il y a entre être un Voyageur libre de toutes règles et devoir suivre un code de conduite précis pour être ... Et bien un Voyageur libre de toutes règles. Les choses se complexifient dès qu'on creuse un peu sur le sujet visiblement. Cela dit, si on ne creuse pas le sujet, il ne risque pas d'avancer, contrairement à nous qui faisons une bonne route vers Endorial à travers la Forêt Sylfaën. Quoiqu'il en soit, le Voyageur décida de partager l'ambivalence des détails de son projet avec moi et je ne pouvais qu'y répondre, partageant son point de vue sur l'essentiel du sujet, mais ne me souciant pas des détails allants avec celui-ci. Je reste un homme simple, sans prises de tête et sans la volonté de fonder un pareil projet, mais je le soutiendrais sans doute aussi farouchement que je soutiens le cirque, s'il est aussi honnête que celui-ci.

Le Voyageur : Certaines choses doivent être inscrites dans un credo, un code. Mais ce n'est pas cohérent avec ce que je suis.
Arkos : L'essence même d'un bon voyage est sa liberté. Suivre un credo ou des règles pour être libre, c'est contradictoire. Cependant si la règle est "soi libre" alors magiquement tout rentrera dans l'ordre.

Oui, je sais que vous vous posez la question et oui, j'ai fait les guillemets avec mes doigts tandis que je disais "soi libre". Cela dit, comme pour approuver mes dires approuvant les siens, le Voyageur eut une réponse assez semblable à lui-même. Compliquée, mais avec un sens profond bien définit. Ce sens profond semblait aller en cohérence avec mes propos précédemment dit, mais en nettement plus réfléchis. Il sera difficile de créer un groupe de "Voyageurs" à l'esprit libre s'ils se voient imposer des règles.

Le Voyageur : Ceux qui porteront le nom de "Voyageur" ne pourront pas s'enchaîner à des contraintes posées par autrui. Néanmoins, ils seront libres de fonder leur propre "manuel", pour reprendre tes mots, à condition qu'ils ne se l'appliquent qu'à eux-mêmes. Être "Voyageur" ne signifie pas remplir telle ou telle condition et rendre des comptes à quiconque. C'est contempler ce monde comme la merveille qu'il est. C'est prendre le temps de le découvrir et ainsi abandonner ses responsabilités. Alors, s'il doit y avoir un code, ce sera pour ces raisons. Mais elles doivent être naturellement respectées. En fait... Ce sont plutôt ceux qui se tournent vers cette optique qui devraient devenir "Voyageur" et non pas leur demander de s'y conforter dans le but de devenir. C'est à l'envers qu'il faut fonctionner.

Arkos : Il ne faudrait pas un groupe d'individus prêt à se contraindre à des Règles pour en faire partie mais plutôt une série d'individus soudés par un trait commun en somme. La passion pour la liberté, pour l'exploration de la beauté de ce monde et le courage de vivre ce rêve pourrait être de bons exemples de ce qui définit un Voyageur. Ce ne serait pas un groupe ou une communauté qu'il faut intégrer, mais juste une définition pour représenter un type précis d'individus. Cela formera automatiquement une communauté et un soutient entres des créatures de la même mentalité. Bien que ce soit idéaliste, j'aime assez l'idée du Voyageur Abyssal ayant exploré les profondeurs et partageant ses découvertes avec le Voyageur Nordien n'ayant jamais vu la mer, mais ayant exploré tout ce qu'il y avait au-dessus et en dessous de la montagne.

Oui, j'extrapole, je creuse et je réfléchis à haute voix plus que je ne réponds au Voyageur. Mais que voulez-vous ? L'idée me plaît bien finalement et la croisée de plusieurs Voyageurs pourrait être un endroit éphémère ou bien des histoires à faire rêver pourraient être raconté au coin du feu et ou beaucoup d'astuces pourraient être partagées pour améliorer le quotidien des nomades par convictions. Peut-être, fais-je fausse route sur les intentions du Voyageur, mais bien souvent, des idées d'un autre découlent d'autres idées plus petites comme une portée légèrement différente de l'original. J'espère ne pas trop faire un hors-sujet cela dit. Ce voyageur me plaît bien et je ne voudrais pas le froisser en comprenant ses propos de travers.

» "En selle et Grendel" [PW Le Voyageur]
» Deux secrets [PW Voyageur]
» Le Voyageur : homme qui erre à Dùralas
» Une Large Crevasse [Pw Grabuge et Le Voyageur]
» Les dessous du sable chaud [PW Laina, Voyageur]

Le voyageur et Le Voyageur

Le voyageur et Le Voyageur

Sujets similaires

Sujets similaires

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Tags
Recherche avancée