Lors d'une de mes expéditions, j'avais décidé de commencer par prendre la forêt, un endroit qui peut être aussi dangereux que calme, mais je m'y étais plus habitué. De plus, j'avais besoin de chasser, la faim commençait à monter et je n'avais pas assez d'argent pour manger. À la première lueur de soleil, il fallait que je parte explorer cette forêt connue pour sa faune et sa flore, tandis que sur le choix de ma proie était simple. La première que je verrai connaîtra un funeste destin.

La nuit longue passée sous la tente confectionnée par mes soins, qui n'était peut-être pas l'une des meilleures, mais elle avait réussi à me servir de lit et d'abri, c'est mieux que rien, j'imagine. Je partis m'équiper de ma dague que je posai sur mon flanc gauche et de mon arc avec son carquois dans mon dos. Les premiers rayons de soleil commençaient à se montrer. Je reste habillé de façon légère et je décide de partir tôt le matin pour chercher de quoi me sustenter.

Traversant cette forêt qui me paraissait infinie, où l'horizon n'était que des arbres à foison. Je réussis à trouver une rivière qui semblait se lancer dans un lac plus loin. Une bénédiction, je peux enfin boire, reprendre un peu de force et repartir de plus belle, me dis-je.

Ne manquant plus que de nourriture, la discrétion était de mise. Cette vieille amie ne m'avait jamais déçu. Quand je chasse, repartant de nouveau dans la densité de la forêt, je ne trouve pas sur le coup une bête. À vrai dire, je n'entendais rien à part le craquement du bois, c'était comme si la forêt était muette. A vrai dire, on aurait dit qu’elle écoutait et était reposer.

Et en passant un arbre c’est alors que je vis cette animal, majestueux, un cerf qui a bien failli me lacher une exclamation d’émerveillement qui l’aurait fait fuir sans doute. Bien que belle, celle-ci contient de la viande et ce cerf sera mon déjeuner dis-je tout en me me léchant déjà les babines imaginant le goût qu’elle doit avoir.

C’est alors que je me positionne dans un buisson pris mon arc tout en prenant une flèche, bandant mon arc et alors que ma flèche allait être lacher un sac qortie de nulle part ce qui fit fuir mon déjeuner royale. Bien que dessus ce sac doit bien appartenir à quelqu’un et avant que je puisse faire un mouvement, une personne sortant de nulle part appparait plus loin devant, criant dans cette forêt calme, il y a dix minutes.

- Qu'est-ce que vous pensiez faire, exactement ? Sortez de votre cachette, mécréant !

Je me redressa légèrement, un sourire amusé sur les lèvres en entendant l'insulte de la jeune femme. Le terme "mécréant" résonnait dans l'air de la forêt, comme une parole d'un autre temps, et cela ne manqua pas de m'intriguer. Après tout, qui utilisait encore un langage aussi soutenu dans un lieu aussi sauvage et silencieux que la forêt ?

Me moquant gentiment, haussant un sourcil, et répliquant d'une voix sarcastique.

- Mécréant, vous dites ? Voilà un terme qui n’est pas franchement de saison, ma chère ! On dirait que vous êtes sortie tout droit d'un vieux livre de chevalerie que je lisais dans mon enfance.  

Je me redressa, remettant mon arc derrière moi avançant, et observant la jeune. souriant de plus belle, je continua sur un ton légèrement moqueur mais bon enfant.

- Enfin, ce n'est pas tous les jours qu'on m'insulte ainsi dans la forêt. D'habitude, c'est plutôt des "Hé, toi ! Qu'est-ce que tu fous ?" ou "Lâche ça !" Mais "mécréant", ça a du panache ! pour une fois.

Je reprits un instant pour réfléchir, puis, toujours en souriant, ajoutai d'un ton subjectif.

- Par contre, peut-être que dans un endroit aussi... sauvage, vous pourriez troquer ce vocabulaire fleuri contre quelque chose de plus... pratique, non ? Un "hé toi, l'imbécile!" Ferait aussi bien l'affaire, vous ne trouvez pas ?

Je la regardai, toujours amusé par cette rencontre inattendue mais un peu frustrante, me demandant comment une personne pouvait paraître aussi sérieuse en utilisant des mots aussi grandiloquents en pleine nature.

- Et ainsi, vous voulez savoir pourquoi je suis là? Cela me paraît évident, je chasse pour manger. Que voulez-vous d'autre ? Et pour vous, que faites-vous là à part faire fuir mon cerf ? Vous ne semblez pas chasser, d’ailleurs vous m’êtes familiaire.

La forêt qui n'a rien de sauvage, c'était une phrase bien marrante quand j'y pense. Après, c'est sûr que ça sonne moins ennuyant que les bals, je n'en ai jamais fait après tout mais je veux bien comprendre, et bien plus calme que les foules d'arène évidemment. Bon, reprenons un peu de sérieux.

- Cet endroit est bien sauvage, c'est ce qui fait sa beauté après tout. Après ça ne m'étonne pas que ce soit plus apaisant que l'arène, surtout avec votre performance de danse avec le balai volant. C'est bien vous, non ?

En y repensant, à ce moment-là, cette femme n'avait pas vraiment essayé de lui faire du mal, ça collerait bien avec elle et son air hautain.

En l'écoutant, elle était aussi chasseuse d'une certaine manière, mais elle chassait les humains, elle. Et les décrivaient comme des tortionnaires. C'était plutôt facile de deviner qu'elle porte plus les animaux dans son cœur que les chasseurs et les braconniers. Mieux valait être silencieux sur certains sujets avec cette personne.

Je la regardai attentivement. Il y avait quelque chose de fascinant dans son détachement, dans la façon dont elle parlait du monde comme si elle s’en sentait détachée. Pourtant, elle était là, au milieu de la forêt, loin des dorures et des applaudissements. Elle avait mentionné des plantes comestibles, ou d’aller en ville pour payer de quoi manger. Ma faim commençait à se faire sentir, et la perspective d’un repas chaud n’était pas à négliger, même si elle venait de cette jeune femme.

- Bon le choix semble évident des plantes comestibles ? Dans cette forêt, je ne prendrai pas ce risque sans connaître leur nature exacte. Donc que voulez vous que je fasse ?

Le menant toujours à un endroit dont je n'avais pas idée, j'expliquai ce que je savais faire à cette personne que je venais de rencontrer, elle semblait intéressée par le combat à la dague, dit-elle. À vrai dire, cela me surprend un peu, mais je ne pensais pas du tout qu'elle y serait intéressée, mais bon, à chacun ses raisons.  

-Vous faire des cours à la dague si vous le voulez.

Après quelques instants de marche plus tard, nous arrivons à une ville que le jeune homme n'avait jamais vue. C'était la première fois qu'il venait de voir cette ville, de loin celle-ci avait l'air comme suspendue dans les arbres. Et là, la personne reprit la parole en disant qu'elle savait très bien revenir sur ses pas et lui dit de venir, connaissant le chemin pour aller à l'auberge la plus proche. Mais Varnas était plus occupé par autre chose, les maisons dans les arbres et les habitants dans les bois étaient comme quelques personnes qu'il avait rencontrées, un lui avait dit que c'était "un elfe". Tout en se dirigeant vers une taverne d'où sorte au loin un elfe et un homme se battaient, se faisant expulser de la taverne. Varnas, après une petite réflexion, s'exprima comme s'il avait fait une découverte .

- Attends, c'est un village d'elfes ?! Dire que je pensais qu'il n'en existait très peu, mais si tu dis que tu sais retrouver ton chemin t'es aussi une elfe ? Pourtant, je croyais que tous les elfes avaient des oreilles pointus.. Puis lachant un soupir, je dis d'un ton confus "Je comprends vraiment pas les elfes" Tout en regardant curieusement les maisons dans les arbres.