Combat Garràn - Sphinx

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Sacré bestiau que ce Sphinx ! Je trouvais par-dessus tout impressionnant la facilité qu’il avait à ce mouvoir malgré sa corpulence peu avantageuse. Même moi, qui suis pourtant l’un des assassins les plus rapides de la congrégation, je ne pouvais le suivre des yeux uniquement lorsqu’il prenait appui sur ses pattes arrières pour décélérer et accélérer, autrement en pleine course, mes yeux le cherchaient en balayant la zone du regard. Son premier assaut me rappela qu’il n’avait que la vitesse et l’apparence d’impressionnant, mais aussi sa force ! Malgré une parade improvisée avec la garde de ma faux, le coup de patte fut si puissant qu’il me fit glisser sur plusieurs pas.

Le combat se déroulait sans aucun spectateur dans les tribunes, de peur que, lorsque le Sphinx en aurait fini avec moi, il ne s’envole s’en prendre aux visiteurs. C’est ce qu’avait dit l’animatrice en charge des inscriptions. Je ne lui avais fait qu’un seul clin d’œil accompagné d’un sourire malicieux. « A quel moment une créature échappe à ma lame ? », je l’avais pensé si fort que j’en étais même venu à me demander si je ne l’avais pas pensé à voix haute, mais bref, je comptais bien n’en faire qu’une bouché de cette bestiole ailée.

Je chargeais presque aussitôt après avoir paré l’attaque de la créature, ne laissant pas le temps au Sphinx de reprendre ses appuis et balançais mes deux dagues en avant, visant chacun d’elles un œil en espérant en avoir un des deux au minimum.

Combat Garràn - Sphinx

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Le lancé avait été parfait et les deux yeux furent crevés en un instant, oubliés dans les hurlements sinistres du Sphinx qui se tordait de douleur sur le sable de l’arène. Etrangement, cela me rappelait quelques souvenirs … durant l’un de mes voyages dans les terres du Sud … à la différence que celui-ci était nettement plus petit que celui que j’avais rencontré auparavant … je parle bien entendu du Sphinx. Dans un dernier élan de désespoir, il se mit à charger dans tout les sens, espérant atteindre une cible quelconque pouvant calmer sa colère. Sa fureur eue raison de moi, m’ayant pris de cour alors que je me trouvais à peine à une dizaine de mètre, la bête avait chargé par hasard dans ma direction. Projeter dans les airs avec une force insoupçonné, je déployai mes ailes pour me stabiliser en hauteur et récupérer de cette dernière attaque encaissée. Il était temps de mettre un terme à ce combat à sens unique … Même si je me délectais de la souffrance de mes adversaire, ceci n’était le cas que pour les gens en général, pas pour les créatures et animaux du continent.

Tandis que le fauve ailé se calmait en donnant de grands coups de pattes au sol, je me laissais descendre tranquillement et me posais sur le dos de ce dernier. Sans lui laisser le temps de réagir, avec le dos de mon arme, je l’assommai d’un grand coup de manche. La bestiole s’affala sur le sol sans aucune plainte, sans aucun gémissement. Le combat était terminé, je pouvais sentir en passant ma main sur mon torse, que le Sphinx avait réussi à me casser une ou deux côtes avec son dernier coup de boule. Il allait encore me falloir du repos … heureusement que j’avais déménagé près de l’arène …

Fin du combat