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Le Monde de Dùralas


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 Ecriture solo and I need your help

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Dranosh
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Dranosh

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MessageSujet: Ecriture solo and I need your help   Ecriture solo and I need your help EmptySam 13 Fév 2021 - 17:59
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Bien le bonjour les enfants, on dirait bien que je suis le premier à inaugurer l'endroit, j'ai comme un peu de pression mine de rien, mais on va faire avec o/

Je viens poster ici en ce jour neigeux (pour les 3/4 de la France) car j'me suis lancé le pari d'écrire une histoire, nouvelle, roman ?
En vérité je ne sais même pas comment y qualifier, si j'arrive a écrire un truc qui va d'un point A a un point B avec une certaine cohérence ce serait déjà pas mal pour un noobie comme moi.
Disons que c'est une chose qui me tient a coeur et que j'aimerais pouvoir mettre un jour sur papier ou en format Kindle grâce au programme KDP d'Amazon.

Le fait est que j'ai besoin de gentilles lectrices et gentils lecteurs pour avoir des avis / retours, les bons comme les mauvais, car plus que de savoir que des personnes apprécient ce que je peux écrire, je voudrais savoir précisément ce qu'ils pourraient aimés ou ne pas aimés, pourquoi ils auraient abandonné en pleine lecture etc... Ma demande de retour à pour but d'améliorer au maximum ce que je peux produire et pour cela j'ai besoin de vous o/ (je suis casse-pompe :p)

Pour résumer en quelques lignes, c'est de la SF (nan nan ne fuyez pas svp), je sais que c'est un genre un peu moins apprécié que le Med-Fan mais qui peut parfois avoir son charme. Je tiens aussi à préciser que ce j'ai écrit s'adresse à un public majeur et qui peut heurter la sensibilité des plus jeunes, le récit est parfois cru, violent et pas mal trashouille.

Maintenant que j'ai tout expliqué, et que vous êtes prévenus, bonne lecture de la préface (si l'envie vous en prend) Tout content

P.S ce qui est en vert ce sont des rajouts que j'ai fait suite à vos retours Sourire

La couverture :

Spoiler:



Préface

« Fantôme, vous et votre unité repliez-vous vers la crète… La position fortifiée doit tenir… Nous terminons l’évacuation… Spatioport en sale état… Prenez les dis… »

La transmission fut coupée. Au loin, une flamme bleutée de plusieurs dizaines de mètres de haut s’éleva, rasant au passage le poste de commandement et plusieurs pâtés de maisons. Je pensais, malgré moi, à tous ces gens, les généraux toujours accompagnés de leurs connards de scribouillards, tous vaporisés dans un éclair assourdissant. Le ciel nocturne, autrefois magnifique, était déchiré de toutes parts par les tirs anti-aériens des batteries au sol, leurs bruits de détonations lointaines étaient devenus si naturels que j’avais presque l’impression de ne plus les entendre par moment. Autour de moi, chacun avait été témoin du spectacle : la fin du commandement Conglomérien. L’un de mes soldats s’était tourné vers moi avec le regard d’un homme désespéré sentant la fin venir.

— Sergent ? Quels sont vos ordres ?

Je sentis l’hésitation dans sa voix, il était normal de douter. Moi-même, je n’étais pas à l’abri de ce genre de faiblesse, en particulier dans de tels instants. Je jetai un coup d'œil à ma montre.
Dix minutes.

— On attend le retour de Providence, si dans dix minutes pas de nouvelles, on se replie sur la crête, et on tient la position.
— Bien Sergent !

Le spatioport était en flammes, quelques navettes civiles étaient parvenues à quitter les lieux, mais la plupart n’avait pas atteint l’atmosphère entière. Le vrombissement sourd d’un moteur attira mon attention. Le buggy blindé se fraya un passage au milieu des branches et des sapins desséchés, il heurta une butte de terre et manqua de se renverser. Providence s’extirpa du véhicule, son gilet de combat poisseux de sang.
La tourelle était salement endommagée. Seules deux jambes inertes en dépassaient, il y avait aussi de l’hémoglobine séchée sur une bonne partie de la tôle froissée. Le co-pilote s’extirpa à son tour mais il n’alla pas bien loin et régurgita presque aussitôt le contenu de son estomac. Providence avait une sale mine, les cheveux en bataille dont la plupart étaient agglutinés par divers fluides corporels.

— Rapport ? mon ton laissait sous-entendre une certaine inquiétude, bien que je n’aurais rien avoué.
— Spatioport perdu, la garde s’est laissée submerger par le flanc, la dernière navette a explosé avant même de quitter le sol. Elle hocha la tête en direction du Buggy. Explorateur a pris un tir de canon à particules en pleine face durant notre fuite, fini pour lui. Providence fit un pas en avant, l’air presque triste, mais nous n’avions pas le temps de nous attarder.
— Nous prendrons le temps de pleurer si on sort de ce merdier.

Providence hocha la tête, elle n’était pas du genre à pleurer la perte d’un camarade. Elle aurait été à même de comprendre mon point de vue sur la question, sans aucun doute. J'enchainais sans perdre une seconde.

— La Kommandantur a tiré sa révérence. On doit se replier sur la crête et tenir la position.
— Tenir la crête, pourquoi ? demanda la jeune femme, j’ai hoché la tête.
Dernière position fortifiée, et accessoirement relais de transmission inter-planétaire, notre seule chance de contacter des alliés. Un point que la Fédération voudra de toute évidence contrôler. On va installer quelques tourelles automatiques Scorpion ici, ça retiendra et éparpillera les rangs de la Fédération quand ils arriveront. Le véhicule ne nous servira plus, piège-le, que le feu d'artifice illumine ces salopards quand ils y toucheront.
— J’en ferai bronzer plus d’un Sergent, comptez sur moi.

Providence me salua puis fit signe à deux soldats de venir l’aider à vider le matériel encore intact à bord du véhicule. Trois tourelles furent programmées en mode défensif, puis déployés. Les trois carcasses d’acier se déplacèrent jusqu’à se nicher dans des recoins escarpés, là où elles pourraient faire le plus de dégâts tout en étant à couvert. Un fois bien installées, leur canon principal se déploya. celui-ci glissa le long d'un rail avant de se positionner sur la partie supérieure de la tourelle, comme la queue d'un Scorpion. Le constructeur n'était pas allé loin pour trouver le nom.
Il y avait encore quelques années de cela, il fallait se casser le cul pour hisser une tourelle à l’endroit voulu, aujourd’hui avec les avancées technologiques, il suffisait d’appuyer sur un bouton pour voir la robotique faire des merveilles. De mon côté, j'organisais la récupération du matériel encore utilisable, nous avions encore trois tourelles en stock, tourelles que je comptais déployer une fois la crête atteinte. Nous avions également en notre possession une batterie d’artillerie mobile, ce n’était pas le plus gros canon possible de trouver, mais il l’était suffisamment pour balayer une unité d’infanterie d’un seul tir. Celui là aussi serait réservé pour plus tard.

Il ne fallut pas plus d’une dizaine de minutes à mes hommes pour rassembler leurs paquetages et se tenir prêts pour le départ de cette ultime marche nocturne, marche qui se solderait par notre baroud d’honneur.
Je jetai un regard en arrière et pris conscience de l’ampleur du désastre, la moitié de la cité était en feu et en ruine, les canons anti-aériens continuaient d’abattre des chasseurs s’approchant trop près. Plus haut, dans l’atmosphère, flottait le vaisseau amiral, un cuirassé de classe Brise-Surface qui eut, lui aussi, l’audace de trop s’approcher. Plus tôt dans la journée, un des canons orbitaux -maintenant détruit- l’avait sérieusement touché à bâbord.

Il fallait malheureusement plus d’un coup pour descendre un tel vaisseau, et une fois amoché, il n’eut pas d’autre choix que de se mettre hors de portée des canons, nous faisant ainsi gagner quelques heures. La silhouette du mastodonte d'acier qui mesurait plusieurs centaines de mètre de long avait de quoi effrayer. Son armement principal n'était pas fait pour se défendre d'une attaque de chasseurs, ni d'affronter d'autres vaisseaux en orbite, il devait détruire. Sous son épaisse coque était dissimulé un énorme canon à ions, capable de raser une ville ou, à pleine puissance, de fracturer la croute terrestre d'une planète. A l'instar des tourelles Scorpions, lui aussi portait bien son nom.

Le canon à ions était une arme destructrice que la Fédération, malgré sa tactique agressive, n'utilisait qu'en dernier recours. La dépense d'énergie pour son fonctionnement était telle qu'elle pouvait immobiliser le vaisseau durant plusieurs heures, le rendant alors vulnérable. C'était purement une arme de dissuasion, mais j'en avais quand même des sueurs froides.


Alors que je rangeais les derniers documents dans mon sac, Providence me fit l’honneur de sa présence, et même de l’ombre d’un petit sourire.

— Buggy préparé. Quatre charges thermiques, quelques réserves de carburant et un déclencheur à distance, au cas où les fédéraux manqueraient de curiosité. Les tourelles sont installées ?
— Depuis plusieurs minutes, mon ton fût plus dur que je ne le pensai. Elles ont une vue dégagée, quand elles auront leur cible, ça sera du tir au pigeon.
— Vous croyez qu’on a une chance ?
— Non. On parle d’une force d’invasion de la Fédération, pas d’une milice locale ou d’un groupe de combattants en Freelance, sans parler du Brise-Surface en appuie.
— Si nous sommes condamnés, quel sera l’objectif sur le long terme ?
Utiliser le relais pour envoyer une dernière transmission, prévenir le Conglomérat de l'invasion et de la chute de la planète, et dans un second temps emmener le plus de salauds avec nous.
— Ça me plaît, conclut-elle.

En esquissant un sourire, elle saisit son sac. Au loin, les batteries anti-aériennes continuaient de meurtrir le ciel de leurs tirs.

La crête était un endroit stratégique, dernier bastion de défense de la ville, un bloc d’acier conçu pour résister aux bombardements aériens et perché en haut d’un long sentier inaccessible, même pour des blindés anti-gravité. Je dus reconnaître que le type qui avait eu l’idée de construire ça ici devait avoir quelques notions de poliorcétique. L'endroit était un point de défense idéal, bien que je craignais qu'il ne résiste pas à un bombardement de la part du Brise-Surface

À mon arrivée, j'avais demandé à deux éclaireurs d’inspecter le bâtiment, je comptais bien mettre à profit le temps qui me restait.

— Toi, et toi, ai-je dit en désignant deux soldats, ne laissez pas le canon mobile ici, il faut le mettre à l’abri, j’ai pas envie qu’un chasseur de reconnaissance de la Fédération gâche la surprise que nous leur réservons.
— Bien Sergent ! me répondirent-ils en s’activant.

J’étais parvenu à trouver une table sur laquelle j’avais déposé une projection holographique de la zone. Voir le terrain en trois dimensions était un avantage, malgré cela, plusieurs minutes furent nécessaires pour que je parvienne à trouver des postes où installer les tourelles. Les estimations quant à l’heure d’arrivée des Fédéraux allèrent bon train dans mon esprit, au mieux, nous avions plusieurs heures avant que ceux-là ne décident de vaporiser la crête. Je profitais alors de la présence de Silence et de Providence pour exposer mes idées. Du bout du doigt, je désignai un point précis sur le holo.

— Ils enverront plusieurs vagues pour tester les défenses et chercher une brèche. Si on se démerde bien, ils n’en trouveront pas et tenteront de passer en force. Leur attaque frontale sera alors sapée par le canon mobile.
— Et ensuite ? Demanda Silence, question qui fut approuvée par un hochement de tête de Providence.

Silence était un homme de grande taille, le crâne rasé, il n'avait pas l'habitude de beaucoup s'exprimer, d'où son nom.

— Ensuite, si l'attaque frontale ne donne rien, tout porte à croire qu’ils bombarderont la crête jusqu’à en faire une plaine stérile.
— Cet endroit n’est pas censé résister aux bombardements Sergent ?
— Bien vu. Mais il a été construit pour résister à des attaques conventionnelles, pas pour la puissance de frappe d’un Brise-Surface.

Silence resta muet.

— Vous savez quoi faire, rompez.

Pendant une bonne partie de la nuit les hommes installèrent les défenses conformément à mes ordres, puis ils allèrent se reposer sans toutefois oublier d’instaurer des tours de garde, ainsi qu’une patrouille d'éclaireurs en dehors des murs. Pour ma part, j’avais choisi de prendre mes distances et de m’enfoncer plus profondément dans le bastion. Au fil des couloirs, qui m’apparaissaient de plus en plus tortueux, j’atteignis finalement un poste d’observation qui disposait d’une vue panoramique sur la ville située en contrebas.
Ce que j’y vis n’avait rien de réjouissant.

En quelques heures, la plupart des batteries de défense avaient été détruites. La garde locale, qui avait chèrement défendu chaque mètre de terrain, avait perdu une bonne partie de la ville basse, il ne restait plus désormais que quelques poches de résistance qui finiraient bientôt écrasées sous le rouleau compresseur Fédéral. Et nous, nous n’étions qu’une vingtaine de types à qui on avait ordonné de tenir bon face à une invasion.
Au loin, un des canons anti-aériens parvint à descendre un nouveau chasseur. L’appareil ciblé se changea aussitôt en boule de feu, puis explosa au contact du sol.

— Et un de moins.
— Il en reste encore quelques-uns, ajouta une voix féminine que je commençais à bien connaître.

Je me suis retourné, Providence se tenait dans l’encadrement de la porte, difficile de savoir depuis combien de temps elle était là.

— Vous cherchez des réponses dans les étoiles Sergent ?
— Oui, et d’après ce que je vois elles nous pissent à la raie.

Son visage s’illumina d’un rictus. Je la connaissais depuis de longs mois. Que ce fut dans l’espace ou sur la terre ferme, elle était restée fidèle à l’unité malgré l’optique d’une éventuelle promotion qui l’aurait envoyée derrière un bureau à gratter des documents. Un avenir autrement plus radieux que de se retrouver avec les tripes d’un camarade comme soin capillaire. Il faisait sombre, cette partie du bastion mal éclairée m’empêchait de bien voir. Seuls les nombreux tirs et explosions qui scarifiaient les cieux apportaient un peu de lumière. Je pus ainsi percevoir qu’elle avait fait un brin de toilette.
Elle s’avança, se posta près de moi.
Son regard se perdit dans le ciel nocturne.

— Combien de temps ? finit-elle par demander.
— Quelques heures tout au plus. Les forces d’invasion progressent et neutralisent les défenses aériennes. Je ne doute pas de la résistance héroïque des gardes pour défendre chaque mètre carré au prix de leurs vies, mais ça ne suffira pas.
— Et nous on reste planqués là ? Il y avait presque comme une forme de défiance dans son ton.
— Souhait de feu notre commandant. Mourir ici ou en bas, la finalité ne change guère..
Ses doigts fins glissèrent le long de sa plaque, son index s'attarda légèrement sur les chiffres de son matricule. Pensive, elle releva la tête, son regard sombre me saisit et je sentis qu’elle tentait de lire en moi comme dans un foutu livre ouvert.
Je claquai le livre.
— Le dernier combat sera brutal, ai-je fini par ajouter. Nous avons de la chance, notre position est avantageuse au vu de l’arsenal dont dispose la Fédération.
— Si c’est censé me rassurer…
— Au point où nous en sommes Providence, rassurer serait presque mentir. Tout le monde ici sait ce qui va se passer, l’objectif est simplement de tenir le plus longtemps possible, sans espoir de s’en sortir.
— Bon, si tout est foutu, autant en profiter tant qu’on le peut encore.

Un nouveau pas et notre proximité n’eut alors plus rien de protocolaire. La situation dans laquelle nous nous trouvions était somme toute différente de celle qu’un gradé pouvait entretenir avec son soldat, il ne s’agissait plus que d’un face à face entre un simple homme et une femme.
Elle poursuivit.

— Etant donné que nous avons encore quelques heures devant nous, pourriez-vous m’aider à retirer mon gilet ? Le harnais a fondu sous la putain de chaleur qui a flinguée la tourelle, j’ai bien tenté de taper dessus avec une crosse, mais ça tient l’coup.
— Vous vous foutez de moi ?
— Y’a qu'à regarder.

Effectivement, le harnais n’avait pas supporté la chaleur. En même temps, l’énergie que pouvait déployer un canon à particules était en mesure de faire fondre le blindage d’un char, alors une pauvre accroche en polymère… Je compris que ce n’était pas la peine d’essayer quoi que ce soit, je pris alors mon couteau et, d’un coup net, je sectionnai la sangle droite de son gilet de combat. Le poids de l’arme suspendu le fit légèrement pencher.

— Réglé.
— C’est… pour le moins efficace, je dois l’admettre.

Je reculai pour lui laisser un peu de place. Comme pour moi, il valait mieux lui laisser un minimum d’espace vital. Providence détacha la deuxième sangle et retira finalement son équipement après un semblant d'hésitation. Intérieurement, je me demandai ce qui avait pu pousser une jeune femme de son espèce à s’engager dans une unité de mercenaires. Providence dégageait un certain charisme. Son dossier indiquait qu’elle venait de la haute d’une planète sans grande importance. Elle avait tout du pédigrée de la femme influente, le genre de femme à diriger une Corporation marchande ou militaire. Malgré ses bagages, elle semblait préférer se salir les mains, tenir un fusil et ramper au milieu des tripes.
C’était d’ailleurs tout à son honneur.

Il y avait peu de femmes dans mon unité, Providence étant la plus gradée avec son rang de Caporal. D’un grade inférieur, il y avait Espérance et Victoire. J’étais évidemment plus proche de la première, au vu de son titre. En cas de problème, je savais que je pouvais compter sur elle pour surveiller mes arrières. C’était une belle femme qui jouissait notamment de rondeurs bien placées et d’une silhouette capable d’attirer les convoitises de plus d’un homme. Ses mèches brunes demeuraient attachées en queue de cheval, le plus souvent par commodité.

Mon regard se porta vers l'extérieur, une nouvelle ligne défensive semblait avoir cédé, les détonations se faisaient encore plus lointaines, il devenait encore plus évident que la Garde ne passerait pas la nuit. Profitant de mon manque de vigilance, Providence se rapprocha, son gilet et son arme soigneusement posés sur une table. Je me retournai avec l’intention de lui demander ce qu’elle foutait, mais un doigt fin se posa sur mes lèvres de sorte à m’imposer le silence. De son autre main, elle saisit la mienne et la pressa contre la courbe de son sein. Le contact réveilla quelque chose de bien précis. Providence baissa légèrement les yeux avant d’émettre un léger gloussement.

— Vous n’êtes donc pas aussi insensible que vous le laissez paraître...

Je ne répondis pas et préférai venir glisser ma seconde main, libre celle-ci, sous son haut, venant ainsi doucement caresser cette pointe saillante qui me faisait de l'œil depuis quelques secondes. Son téton, traversé par une petite barre en acier chirurgical, se durcit au contact de mes doigts, Providence laissa échapper un bref soupir. Elle me repoussa, mais revint à la charge presque aussitôt. D’une main ferme, elle agrippa fermement mon entre-jambe pendant que je plongeais mon visage dans sa poitrine ferme, nue.

Les souvenirs se firent fragmentaires avant de disparaître dans un tourbillon de flashes et d’images lointaines qui représentaient mon passé.
Je ne me souvenais plus que du goût de sa peau.




Quand Dranosh s'exprime en Harenien : Il s'exprime ainsi

Quand Dranosh s'exprime en langue commune : Il grogne plus ou moins comme ça


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Dernière édition par Dranosh le Mar 16 Fév 2021 - 19:41, édité 4 fois
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Doebroksh
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MessageSujet: Re: Ecriture solo and I need your help   Ecriture solo and I need your help EmptySam 13 Fév 2021 - 22:12
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PREMS

Je vais me permettre d'apporter un premier retour à ce texte - ce que j'aurais dû faire il y a bien une semaine depuis qu'on en a parlé en privé. Qu'importe.

J'ai l'habitude d'être cinglant et d'accrocher les détails quand j'analyse un texte, que se soit sur le fond ou la forme. Et comme tu réclames des retours... en avant =)




Tout d'abord, attention à la longueur de tes phrases. Surtout lorsque tu décris une séquence dynamique.

Citation :
Le ciel nocturne, autrefois magnifique, était déchiré de toutes parts par les tirs anti-aériens des batteries au sol, leurs bruits de détonations lointaines étaient devenus si naturels que j’avais presque l’impression de ne plus les entendre par moment.

C'est un exemple très long, cependant d'autres dans ce texte y seraient également éligibles.

Dans la foulée, un point mise en page. Aère tes paragraphes, d'un double saut de ligne par exemple. Surtout sur forum. Les trois qui suivent l'ordre de piéger le buggy a des allures de brique et à digérer, ce n'est pas top.



Citation :
Le co-pilote s’extirpa à son tour mais il n’allA pas bien loin.



Je suis pas trop à l'aise en rédaction de science-fiction, toutefois je pense que prendre le temps de décrire les éléments qui ne nous sont pas familier seraient un plus. Le scorpion avant que tu n'indiques qu'ils étaient automatisés je ne l'aurais pas visualisé ainsi. Le buggy, tu en parles plusieurs fois puis on découvre qu'il a une tourelle. Un cuirassé brise-surface, c'est comme un paquebot volant ? Un croiseur star-wars ? Un vaisseau-cathédrale ? Aide le lecteur à "voir" ce que tu imagines.



La crête. Pourquoi ils se sont retranchés là ? Qu'a ce lieu de particulier qu'un autre n'a pas qui justifie qu'ils se replient et que l'ennemi viendra les y débusquer plutôt que les laisser pourrir dans la brousse ?


J'avais peur que l'on ai jamais la description de Providence avec l'accent mit dessus. Celle-ci arrive tard. Et c'est le seul personnage décrit de tout ton préface. C'est dommage car le fait que personne d'autre ne le soit donne clairement un côté pnj à tout le reste.


Le dénouement est un peu cliché, les galipettes durant le calme avant la tempête. Mais bon, cela passe.


Si je devais résumer, l'ensemble manque de profondeur. Silence, Kommandantur, le narrateur. Tout les autres ne sont que faire-valoir à l'autorité du narrateur ou la future violence d'assaut des ennemis. Ennemis dont on ne sait rien, ni l'endroit où ils se trouvent (de la boue ? du sable ? de la neige ? du caillou ?), ni si tout le monde est humain ou s'il y a de l'alien/mutant dans cette histoire.





L'humour noir et décalé est top. "se retrouver avec les tripes d’un camarade comme soin capillaire", " les généraux toujours accompagnés de leurs connards de scribouillards" sa donne du ton. Plus un côté signature où je retrouve le gronarah avec qui j'écris. A ne pas abuser, mais j'en suis client.

L'histoire se lit bien et, hormis les phrases trop longue, c'est plutôt fluide. Sans trop de répétition et il me semble pas avoir vu de fôte. On bouge et il y a de l'évolution. A voir où cela mène. Ou plutôt, a mené puisqu'il s'agirait d'un souvenir et donc de quelque chose dé révolu.

Voila voila. Je vais attendre que d'autres se manifestent et que tu partages le second chapitre (ou chapitre 1 si c'est ici un préface) pour embrayer sur celui-ci.

Keep writing !




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MessageSujet: Re: Ecriture solo and I need your help   Ecriture solo and I need your help EmptyMar 16 Fév 2021 - 21:50
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I : Réveil

Ma respiration était lente et laborieuse, je tenais uniquement debout grâce aux deux types qui me portaient. Au loin il me semblait entendre des détonations, je pensais aux batteries anti-aériennes, finalement, la Garde avait peut-être tenu bon. Les voix semblaient distante elles aussi, j’avais l’impression d’avoir la tête sous l’eau, entendre était tout aussi difficile que de voir distinctement. Les deux hommes qui me soutenait m’apparaissaient comme des taches floues sur un mur blanc. Un orbe à la chaleur ardente me frôla avant de disparaître de mon champ de vision, une des deux silhouettes qui me portaient s’effondra lamentablement sur le sol, la tâche rose lui servant de tête avait disparue. Je peinais à respirer, mais à chaque nouveau pas je me sentais revenir, j’avais la sensation désagréable d’avoir fait une sieste plus longue que prévu.

Au détour de ce qui semblait être un grand couloir presque aussi large qu’une navette, on me laissa retomber comme pantin.

— Désolé mon gars.

La voix était distante, la claque qui s'ensuivit beaucoup moins. Mon crâne glissa lentement sur la paroi jusqu’à ce que je parvienne à me redresser par mes propres moyens.

— Aller putain… Debout… Système neuronal militaire, mon cul ouais…

Ma main bloqua le second coup avant qu’il n’atteigne son objectif. Ma vision n’était pas encore bien nette, mais je distinguais un peu mieux ce qui se dressait devant moi. L’homme semblait assez surpris que j’aie paré son attaque, il se redressa à son tour. Alors que mon corps peinait à sortir de sa profonde léthargie, une douleur traversa mon occiput. J’avais l’impression qu’on s’amusait à triturer mon cerveau avec un pique à glace. La silhouette devant moi posa un genou au sol, je pouvais lire une certaine forme de pitié dans son regard.

— J’ose pas imaginer ce que vous devez ressentir… Mais faut vous mettre debout, je dois vous sortir d’ici ! “

Je n'eus pas l’occasion de répondre, il me tendit une arme de poing et me tira à lui. Un bras au-dessus de son épaule, il me porta tant bien que mal vers une sortie que je ne voyais pas. Nous avons croisé d'autres types, ceux-là semblaient se diriger vers l’origine des tirs. Quelques mètres plus loin je parvenais enfin à mettre un pied devant l’autre tout seul, mon soutien le remarqua et lâcha un peu sa prise. Un nouveau corridor s’étendait devant nous, au bout duquel se dressait une lourde porte sombre. Arrivé à sa hauteur elle s’ouvrit et un énième connard se jeta sur nous, vibro-lame en main. Comme un robot exécutant sans cesse le même geste, mon bras se tendit et la détente de mon arme fut pressée. Le projectile de plasma fila et traversa la silhouette de part en part, laissant un orifice de la taille d’une main dans son abdomen. Son arme tomba au sol, suivie de sa carcasse.

— Merci…

Je répondis par un hochement de tête. Le cadavre qui gisait là était vêtu à la manière d’un un militaire, bien que la tenue ne semblait pas réglementaire. J’avais vu pas mal de soldats, et de toutes sortes, le gars avait beau porter un porte-plaque pectorale et des rangers, il était aussi comparable à un homme du rang que le cul d’une chèvre à une trompette. Sur son épaule gauche je remarquai un écusson représentant un crâne de corbeau, symbole que je ne connaissais pas. L’homme qui m’accompagnait remarqua l’attention particulière que j’avais pour le macchabé.

— Corps révolutionnaire, assassin, on a pas l’temps pour ça !

Sans me laisser le choix, il me tira de l’autre côté, une rafale crachée par son fusil d’assaut fit sauter la console de commande et la porte se referma à une vitesse peu sécuritaire, si bien qu’elle trancha net ce qui était dessous. La deuxième zone que nous traversions était baignée par le hurlement d’une alarme, le bruit strident et répétitif n'arrangeait en rien mon mal de crâne. Des images harcelaient mon esprit, je me voyais saisir à pleine main la poitrine ferme de Providence avant d’y plonger mon visage, je sentais son souffle chaud sur mon visage et ses doigts griffer mon torse, la douleur se fit plus vive et un voile m’enveloppa.

***

De nouvelles détonations retentirent… Nous étions dans ce qui semblait être un mess, le sol était couvert d'impacts, de corps sans vie et de sang frais. On m’avait installé en arrière sur une civière médicale. Autour de moi des fantômes s’agitaient pour me planter un énième cathéter dans le bras. Une paire de  fins tuyaux souples remontait le long de mon torse jusqu’à plonger dans mes narines. Être intubé n’avait rien de particulièrement agréable j’arrachais donc le matériel médical, tout cela sous les injures du médic qui avait sûrement passé pas mal de temps à m’installer tout ça. Je me redressais tant bien que mal sur le brancard, poussant négligemment le matériel dont on m’avait affublé.

— Si on est là c’est pour vous, alors gardez-ça sur vo…
— J’sais même qui t’es mec, alors lâche-moi.

Il continua à marmonner de plus belle, mais je ne l’écoutais déjà plus. Je marchais au milieu des corps et des types blessés, mon mal au crâne s'était dissipé et je voulais retrouver celui qui m’avait conduit jusque là. Mes pas me conduisirent finalement au seul type dressé au milieu des autres. Visiblement, c’était lui le chef, et mon « sauveur” de surcroît, même si je n’aimais pas ce terme là. Penché au-dessus d’une table, il scrutait un holo de l’endroit où nous étions, le mess n’était qu’une petite pièce au milieu de l’immensité de la structure. Son regard se posa sur moi, suivi d’un hochement de tête.

—Vous avez une sale mine.
— Et vous, qui êtes vous ?
— Caporal Farenn, de la Garde Ducale, nous sommes ici pour vous sauver les miches, ordre de la Duchesse.

J’avais comme un mauvais pressentiment. Jusqu’alors, les questions étaient restées dans un coin de mon esprit, sans doute car mon organisme tout entier peinait à faire la moindre petite action. Maintenant que j’étais capable de me mettre debout et de me déplacer sans me vautrer, mon cerveau fonctionnait tant qu’il pouvait.

— Où ?
— Sur l’autonome Velkor-5.

La douche froide. Velkor-5 était une petite planète perdue à l’autre bout du système, suffisamment loin pour que Helion III, la planète en état de siège, ne soit qu’une minuscule étoile brillante dans le ciel.
Je gardais un masque impassible, il continua.

— J’imagine que vous avez des tas de questions, mais nous n’avons pas le temps. La Duchesse vous expliquera tout en personne, moi, je me charge de vous sortir d’ici.
— C’est quoi “ici” ?
— Une base d’entraînement et une plateforme importante de notre logistique médicale, c’était l’endroit idéal pour vous. Manque de chance, les révolutionnaires ont décidé d’attaquer la base, donc nous sommes là pour enrayer la menace, et vous conduire en sécurité.

J'avais la sensation d'être un débile profond et de ne pas comprendre ce qui semblait pourtant clair. Le mot révolutionnaire ne m’évoquait en plus rien de bon c'était, à mon sens, un peu trop fourre-tout, on traitait trop facilement le premier connard se battant contre les règles établies de révolutionnaire, dans beaucoup de cas, "fouteur de merde'' était pour moi un mot moins savant et bien plus approprié. Je n'ai pas tenté de débattre, je voulais moi aussi sortir d'ici.

— Qu'est-ce qu'on attend ? Ai-je finalement demandé.
— La cavalerie. On s'est fait coincer ici, on a quelques unités en éclaireur, accompagnées de tourelles araignées. Mes hommes sont parvenus à verrouiller certains accès, mais les forces présentes sont plus importantes que ce que nous pensions. Sans aide extérieure, on risque de tous y passer.
— Dans ce cas je peux avoir une arme ?

Les soldats présents me dévisagèrent comme si je venais d'insulter la génitrice de leur caporal. Le gradé exhala un soupir de lassitude avant de reprendre sur un ton plus détaché.

— Je ne suis pas certain de vouloir vous donner une arme, on a assez de problème comme ça.
— Mais quand il s'agit de sauver votre cul, là vous m'en filez une sans que je demande ?
— Situation à risque. Pour le moment on s'occupe de votre sécurité, les flingues sont pour mes hommes.

J'ai manqué de l'insulter, mais j'avais comme la sensation que ça ferait tâche sur mon CV. Les questions virevoltaient dans mon esprit, au point que j'avais l'impression que chacune d'entre elles me brûlait les lèvres. Silencieux, je tournais les talons, je ne pouvais de toute façon pas aller bien loin, j’étais entouré de types armés jusqu’aux dents alors qu’il ne me restait que mes poings. Sans autre choix, si je voulais avoir des réponses, j’allais devoir rester assis sur mon cul avec l’espoir de voir une deuxième équipe venir secourir la première.




Quand Dranosh s'exprime en Harenien : Il s'exprime ainsi

Quand Dranosh s'exprime en langue commune : Il grogne plus ou moins comme ça


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