Alors qu'il se promène à travers les monatagnes, les sens aiguisés de Melhyndil repèrent un mouvement inhabituel au sol. Son regard perçant découvre un aigle majestueux, mais visiblement blessé, battant faiblement des ailes. Sans hésitation, Melhyndil se dirige vers l'oiseau blessé. Avec précaution, il approche, évitant de lui causer davantage de stress. Son cœur se serre à la vue de l'animal souffrant, et il sait qu'il doit agir rapidement pour lui venir en aide.

Avec habileté et délicatesse, Melhyndil examine les blessures de l'aigle. Il utilise son don de guérison sur le volatile. L'aigle, bien que méfiant au début, semble sentir la bonne intention de Melhyndil. Il se laisse soigner, ses yeux perçants observant chaque geste de l'elfe avec une confiance grandissante. Une fois les blessures traitées, Melhyndil prend l'aigle délicatement dans ses bras, sentant la légèreté de son corps blessé. Avec précaution, il grimpe jusqu'au nid de l'aigle, situé haut dans les branches d'un arbre ancien ayant poussé à flanc de la montagne

Avec patience et détermination, Melhyndil place doucement l'aigle dans son nid, veillant à ce qu'il soit confortable et sécurisé. L'oiseau, reconnaissant, se blottit contre lui, ses ailes repliées autour de son corps. Melhyndil observe l'aigle, son cœur empli d'une chaleur paisible. Il sait qu'il a fait tout ce qu'il pouvait pour aider cet être magnifique de la nature. Avec un dernier regard rempli de bienveillance, il se détourne du nid, sachant que l'aigle est entre de bonnes mains, prêt à reprendre son envol dès que ses forces le lui permettront.

Une fois n'est pas coutume, l'elfe se promène au sein de la chaîne montagneuse à la recherche d'aigles, et plus précisément d'un nid. Il vient de se fabriquer des flèches, et il a besoin de pennes pour l'empennage de celles-ci. Fabriqués à flanc de montagne, les nids sont difficiles à voir, encore plus à accéder, mais cela n'empêche pas Melhyndil de chercher, et de trouver ce qu'il désire. Il entame alors l'ascension, l'agilité propre à sa race l'aidant à évoluer avec aisance sur la paroi escarpée de la falaise. Il lui faut malgré tout un long moment avant d'atteindre son but.

Enfin sur place, il trouve naturellement des plumes qui sont tombées lors de l'approche ou de l'envol du volatile, ce qui l'arrange fortement. Toutefois, l'aigle n'était pas parti bien loin, et à la vue d'un être venu souiller sa maison, il n'hésite pas un seul instant à l'attaquer.

Les serres et le bec sont acérés à souhait, arme mortelle, et se suspendre à un mur rocailleux ne permet pas l'utilisation de son arc. La corniche sur laquelle le nid a été construit n'est pas suffisamment grande pour s'y poser. C'est donc avec une dague que le malheureux doit se défendre, prenant toutes les précautions pour ne pas tomber, et mourir d'une chute tout aussi mortelle que les armes naturelles de l'aigle.

Une longue lutte s'engage entre les deux, l'elfe essayant de descendre, son butin remisé dans son sac, tout en faisant des moulinets de son arme pour dissuader l'animal de s'approcher. Peine perdue vu la férocité et la mauvaise humeur qui semble s'être emparée du volatile.

Au bout d'un temps certain, un coup de la dague finit par perforer le pauvre aigle qui tombe en spirale avant de s'écraser au sol. Melhyndil retrouve sa proie morte, ayant soudain une réserve de plumes bien plus consistante que ce qu'il pensait récupérer au départ.

Melhyndil a une rancune envers les aigles. Lorsqu'il est venu chercher des plumes pour les empennages de ses flèches, il s'est fait attaquer, et pas une seule fois, mais deux. Alors certes, c'est lui qui envahit leur territoire, et vient fouiller leur nid, mais bon, il n'est pas venu pour voler des œufs ou tuer leurs petits, alors cette fois, il a décidé d'en découdre. Ce matin, il a vu un aigle s'emparer d'un lapin et retourner dans son nid avec le malheureux qui va lui servir de repas.

L'elfe entame une escalade, périlleuse pour certains, mais pas aussi difficile pour ceux de son espère, agile à souhait. Melhyndil grimpe jusqu'à atteindre un point de vue sur le nid du rapace, suffisamment proche pour être à distance de son arc. Il trouve un renfoncement lui permettant de se stabiliser et d'utiliser son arme sans s'étaler au sol plusieurs mètres plus bas. Il encoche et relâche la corde avec dextérité, après avoir pris soin de bien viser. Le trait meurtrier ne rate pas, traversant la gorge du malheureux, le tuant net.

Histoire de ne pas avoir abattu sa cible par simple vengeance sans qu'il ne serve, il rejoint le nid de l'infortuné afin de récupérer tout ce dont il a besoin.