L'air frais et vivifiant du Nord de Dùralas engourdissait les doigts de Bladr. Celui-ci se frotta donc vigoureusement les mains avant de commencer à jouer, profitant de ces quelques instants pour attirer, en barde habitué aux représentations en plein air, un petit public autour de lui. Le vieil humain se trouvait dans une rue passante de Baldor'Heim, pleine de badauds, et bordée de tavernes, ainsi que d'échoppes. L'endroit idéal pour gagner quelques pièces. En attendant, le stratagème que le barde avait mis en place marchait bien. Quelques passants se trouvaient autour de lui. Attrapant son luth, il entonna une chanson populaire bien connue de tous, de manière à rendre son public attentif et enjoué.

Il était un héros nommé Ragnar le rouge qui vint à Kastalinn et entra dans un bouge.
Le faquin pérorait la rapière à la main, se vantant de victoires et d'énormes butins.

Un petit cercle de spectateurs, parmi lesquels quelques habitués des tavernes que Bladr était certain d'avoir déjà vus, s'était formé autour de lui. Le public était assez réceptif autour de lui et chantonnait la chanson avec lui.

Il y serait encore si, rentrée par hasard, Nova la guerrière n'avait dit à Ragnar:  
"Tu parles trop menteur et tu bois dans no verres, je crois bien qu'il est temps que l'on te fasse taire!"
Nova la guerrière a sorti son épée et le fracas des armes a enfin pu parler. Ce vantard de Ragnar vous ne l'entendrez plus, sa tête de rouquin a roulé dans la rue !

Au loin, dans la rue, l'homme vit un humain, grand et possédant une certaine allure, malgré ses vêtements.

Bladr entonna une chanson plus douce. Cependant, la première chanson passée, et les premiers deniers récoltés, les spectateurs se dispersèrent. Le vieil homme, sachant bien que si le public se dispersait après la première chanson, il ne serait plus très utile de poursuivre, s’apprêtait à ranger sa petite installation. Par ailleurs, les quelques pièces d'or que lui avait rapporté la vente de la masse qu'il avait fabriquée lui conféraient une petite période d'aisance matérielle relative et lui permettaient d'interrompre une représentation que ne se passait pas trop bien. Intrigué, il s'approcha de l'homme qu'il avait vu précédemment.

Et cric, et crac, et croc! Et plic, et plac, et ploc! Sans se presser, Feldsparh sortit de la taverne. Et heureux comme tout par dessus le marché. L'arlequin était fou de joie! Enfin plus fou que de joie. Mais restons sur le fou de joie.

Felsparh avait gagné un peu d'argent. Comment? Le jeu. Le jeu. Le jeu. Et oui. Sans être un tricheur, (sinon à quoi sert de s'amuser), il s'était fait quelque piécettes. Black jack! Avec le valet de coeur! C'est un signe! Signe du destin! Ou peut être juste de la chance... Mais il n'y a pas de chance sans destin?

Soudain, il vit un vieil homme se rapprocher de lui. Enfin vieux. Tout le monde est vieux. Par rapport au papillon. Mais lui, il était vieux par rapport au humain.

Mais qui c'est, cet oiseau?

Felsparh se rapprocha du vieil homme, lui fit un sourire assez doux, (Car, il était important de se donner un genre de gentil-homme), et parla avec une voix apaisante.

Que puis je pour toi?

Avant que son futur interlocuteur ne prenne la parole, Bladr prit un instant pour l'observer, tout en tachant de le regarder à peu près dans les yeux afin de ne pas le gêner. L'homme était grand, avait une certaine élégance, malgré son pantalon noir et sa chemise blanche en mauvais état. Ses cheveux bruns frisés, sa peau d’albâtre et ses yeux quasiment translucides lui conféraient un charisme certain, malgré son air un peu fou. Ses bras assez musclés et ses mains larges semblaient indiquer qu'il avait exercé un travail manuel durant quelques temps. Il avait l'air quelque peu perdu. A sa ceinture pendait une épée courte de facture assez commune.

Après la courte hésitation ayant permis au barde d'observer l'homme, l'albinos susnommé prit la parole en souriant et d'une voix douce.
-Que puis je pour toi?
Le tutoiement ne plut pas particulièrement au vieil homme mais il le mit plutôt sur le compte d'une maladresse de provincial que sur un signe de mépris.
-Il me semblait simplement que vous aviez l'air perdu, l'ami. Vous ne connaissez pas trop la ville. Je me trompe?
Bladr rendit franchement à l'homme son sourire.

Feldsparh regarda le vieux. Il avais l'air très sympathique. Comme la plupart des personnes. Un barde! Il avait un luth. Il adorait les bardes. La musique, c'est parfait pour accompagner les cartes.

Nom de Jack! Le vieil homme le vouvoyait. Lui ne vouvoyait pas. Ne perdons pas de temps en palabre.

Cependant, le vieil homme semblait assez bienveillant a son égard. Il lui demanda, deux ou trois choses. Est ce qu'il était perdu... On ne peut se perdre si on ne sait pas où on va non?

Est ce qu'il était là depuis peu de temps? Exact, cela doit faire 2 heures...

Je te remercie de ton aide. C'est exact, je ne suis pas longtemps. Y'a t-il des choses à voir ici?


Felsparh sourit sympathiquement.

Le jeune homme, après une courte hésitation (lui aussi semblait l'observer); lui répondit d'une traite qu'il n'était effectivement pas à Baldor'Heim depuis très longtemps, et lui demanda s'il y avait des choses intéressantes à voir dans la ville. Bladr faillit répondre que cette dernière question était quasi-hérétique, mais réprima son chauvinisme à temps.
-Évidemment, qu'il y a des choses à voir en ville!
Bladr hésita un instant, mais sa relative solitude de ces derniers temps le poussa à proposer un arrangement à l'albinos, ne s’embarrassant plus de vouvoiements (l'autre ne le faisait pas non plus).
-Si tu veux, je peux t'héberger chez moi pour cette nuit tout du moins, et te faire visiter la ville.
N'attendant pas la réponse de l'homme, devinant qu'elle était positive, il se retourna et partit d'un pas lent et égal, suivi par l'homme.
-Au fait, comment t'appelles-tu?

[HorsRP1]:

[HorsRP2]:

Et bien et bien et bien. A peine, arrivée, déja, logé. Si c'était pas une bonne journée? Bonne journée! Et intéressement intéressante. Felsparh pensa que cela pouvait être intéressant, mais se demanda combien il devrait payer. Bien. Il payera. Un peu. L'albinos n'était pas avare, mais juste dur quand il faut lâcher les piécettes. Pourtant elles tintent dans la bourse. Telles des magnifiques petits carillons. Ting. Ting. Magnifique. Ou non?

"Et bien je te remercie pour te proposition, et je l'accepte avec joie. Quand à mon nom..." Il fit une sorte de pose, (après tout, sans pose, c'est moins charismatique) et dit Je me nomme Feldsparh. Feldsparh le magnifique. Puis je te demander ton nom? Dit il en avançant.

La ville était belle. Il avait vu mieux. Il avait vu pire. Il marchait, en attendant la réponse du vieux barde.

Le jeune homme semblait intéressé par la proposition de Bladr. Celui-ci s'en serait douté. Rares étaient les gens sans toit pour la nuit qui n'accepteraient pas une offre aussi intéressante, surtout que le vieux barde ne comptait pas trop tirer beaucoup d’argent de cet hébergement.
L'albinos lui expliqua qu'il s'appelait...-petite pause pour le mélodrame- Feldsparh, le magnifique. Bon, on se contenterait de Feldsparh. Celui-ci lui faisait l'effet d'un cabotin, mais il restait très drôle.
Lorsque l'Albinos demanda au barde son nom:
Je suis Bladr, dernier héritier de la famille Sidien.
Le vieil homme se dirigeait sans trop se presser vers sa maison. Il voulait simplement poser son luth chez lui avant de faire visiter la ville à son "hôte surprise".

La maison du vieil homme se trouvait au bout d'une longue impasse étroite et relativement obscure. Malgré ce décor assez propice aux agressions en tout genre, Bladr n'avait jamais eu de problèmes de ce point de vue là. C'est alors que les deux hommes furent interpellés par un homme costaud qui portait une sorte de masse. La garde mettrait un certain temps à arriver juste là. Le détrousseur attrapa Bladr par le paletot et le poussa contre un mur. La dernière pensée du vieil homme avant d'être soulevé de terre fut "Tiens, d'habitude, ces canailles-là se contentent d'intimider les passants et de les forcer à leur donner leurs possessions. Visiblement, celui-là n'est pas très malin."

[Combat contre un Détrousseur]

Le détrousseur commence le combat.

Vitesse de la première équipe : 137

Equipe A :

Feldsparh : 105
Vitesse : 81
Dégâts : 43

Baldr : 650
Vitesse : 56
Dégâts : 40

Ennemis/équipe B :

Détrousseur : 300
Vitesse : 150
Dégâts : 64
Bonus : Si les joueurs perdent le combat, ils perdent 25 PO.
Butin : 2 perles/3 morceaux de charbon/5 PO (aléatoire)

Détrousseur attaque Bladr à 64.