Contre

Il s’agissait de mon premier combat en arène, mon tout premier. On m’en avait venté les mérites sur ma route, le divertissement que les combats en arènes offraient au public, le spectacle et le suspense, mais surtout l’appât du gain que l’on retrouve inévitablement à chaque entrée de l’arène. Par pure curiosité, je m’étais inscrit à cette longue liste de combattant et un adversaire me fut désigné le jour j. La quantité de pièce d’or perçu à la fin du combat n’allait pas vraiment m’aider à vivre en ville, je n’aurai même pas de quoi me payer un repas convenable, mais je m’étais engagé dans cette lutte simplement pour apprendre à me battre au péril de ma vie.

Être confronté à la mort régulièrement ne pouvait être que bénéfique à mon entraînement de combattant. Survivre ne devait pas signifier uniquement la fuite, je n’allais pas vivre bien longtemps de cette manière. L’arène était immense, entouré de gradin de plus en plus haut … il n’y avait personne … Cela ne m’étalonnait pas non plus, qui viendrait voir un combat de troisième zone comme le nôtre, et encore, je devais paraître bien généreux en disant cela. Le temps grisâtre des montagnes s’était invité à cette rencontre. Mon adversaire, un mercenaire s’essayant à l’arène également, n’était pas armé, et lutterait donc à mains nues. Je n’allais tout de même pas me séparer de mon arme pour cette rencontre, je devais m’entraîner à manier mon bâton si je voulais mieux me défendre avec.

Pendant quelques instants, nous nous regardions dans les yeux, sans bouger, silencieux, essayant de déterminer les prochains mouvements de l’adversaire. Ce fut moi qui me lançais en avant le premier, déboulant sur le côté gauche et rentrant dans sa garde avec rapidité et souplesse, esquivant son coup de pied balayé. Je posais fermement mon pied gauche au sol, servant d’appui et transvasant tout mon élan en un puissant coup de pied qui vint déloger les quelques dents que j’avais pu apercevoir avant le début du combat. Maintenant, il ne lui restait plus qu’un trou béant à la place …

Je trouvais que je me débrouillais plutôt bien pour l’instant …

Contre

Fin du combat