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Le Monde de Dùralas


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 [Solo] One piece ! Ou plusieurs en fait !

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Ziggy Zolero
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Ziggy Zolero

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(Le Livre de Guthemberg, Familier de Ziggy ; +100, v+200 : Chaque tour, le livre magique tourne une page, octroyant un nouveau bonus à son maître uniquement, ou un malus à ses ennemis, cumulable (un ensorceleur peut contrer l'un de ces tours))

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MessageSujet: [Solo] One piece ! Ou plusieurs en fait !    [Solo] One piece ! Ou plusieurs en fait !  EmptyJeu 24 Juin 2021 - 14:26
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Partie I : Noir sur Ishtar
Chapitre premier : Les Écrits de Saratoustrace


Il y a de cela des années, j'ai servi au sein d'une confrérie de mercenaires indépendants intitulée "La Loge" sous le pseudonyme de Plume. J'étais chargé du rôle de support offensif au sein des affrontements, grâce aux enchantements que je pouvais prodiguer aux attributs physiques et martiaux de mes paires.
Une histoire déjà connue, ce qui l'est moins, et qui revient me hanter aujourd'hui sont les grimoires que j'avais en ma possession pour pratiquer une alchimie -car ce n'est rien d'autre que de l'alchimie- de si haut calibre. Les écrits de Saratoustrace, mon maître magicien Speluncien d'il y a deux-cent ans. Composés des Litanies de Kantes, de l'Odyssée d'Alysse, et du Nécronomicon de la Tempête, cette trinité permet à celui qui la détient de commander à des savoirs si puissants qu'ils permettent de déformer le tissu du réel, à condition, bien entendu d'être doté de connaissances alchimiques et magiques suffisantes.


J'interrompais l'écriture de ma missive, destinée à être laissée en tant que testament s'il advenait de moi autre chose que la réussite dans la quête qui venait de m'être imposée -car vous conviendrez, lorsque vous aurez pris connaissance des ennuis qui taraudent votre héros préféré, qu'il s'agit là d'une quête forcée et non d'une escapade volontaire- pour me tourner vers la porte de mes appartements que l'on ouvrait.
Une jeune serveuse, répondant au nom de Rouge Babylone, de l'auberge dans laquelle je logeais, annonça Yuli Sibly d'une voix où ne se dégageait aucune peur. La courageuse.

Mon sang se glaça immédiatement ; pour ceux qui l'ignoraient encore, Yuli Sibly était une figure emblématique d'Ishtar, s'étant d'abord distinguée pour ses méfaits accomplis sous la tutelle du Kraken et du Dieu Tempête, puis, lentement, comme elle se détacha progressivement du divin pour se tourner vers le monde matériel suite à la mort de son compagnon, un certain capitaine pirate dont je n'ai jamais saisi le nom, elle usa de sa nature de sirène pour charmer les oreilles de la capitale pirate et devenir la première cantatrice du coin.
Et je ne vous parle pas là de mélodies recherchées et d'envolées lyriques, oh non, Yuli Sibly danse, Yuli couine, Yuli soupire, mais Yuli n'a jamais été particulièrement douée dans ses chansons ; c'est son physique et sa magie de séduction qui l'ont propulsée au sommet. Et son rôle dans la pègre et ses liens avec le Vicomte de Spelunca, accessoirement.

La recevoir dans mes appartements me procurait donc un mélange formidable en adrénaline, condensé de danger et d'excitation qui convergeait en un seul et même être ; la fille de la Tempête. Elle se faufila dans l'interstice de la porte entrebâillée, d'un geste vif et agile, faisant tournoyer sa robe qui n'avait de paysanne que le nom -magnifique de sa confection en soie noire et dentelles dorées-, tandis que d'une main d'un bleu exquisement pâle elle faisait se consumer sa cigarette d'un claquement de doigt.
Puis, comme si je n'existais pas, alors qu'il me sembla qu'elle m'avait regardé, là, debout, en proie à une certaine terreur, elle ôta elle-même son chapeau serti d'une plume de pie, et le posa sur mon porte-manteau. Elle lâcha un soupire, après avoir reniflé l'air de son nez en trompette, et ses traits, si délicats, trahirent un instant un mépris à peine contenu.
J'allais me diriger vers elle, car aucun gentilhomme ne laisse une damoiselle pénétrer ses appartements sans se présenter immédiatement, lorsqu'elle arrêta mon geste d'une main tendue.


- Inutile de te montrer courtois, Zero Zolero, je suis là pour affaires.
- Il m'est d'avis que des salutations n'impliquent rien d'autre que la politesse.
- Et il m'est d'avis que je ne t'ai pas demandé de l'ouvrir. Assis.

Sans même donner de signe de manifestation magique -plus impressionnant encore, je n'avais même pas senti ses pouvoirs se manifester- une bourrasque télékinésique me projeta contre ma chaise de bureau et m'y maintenu fermement tandis que Yuli Sibly s'installait face à moi, sur un fauteuil qu'elle déplaça de la même manière que moi pour que l'on se retrouve face à face, et elle croisa les jambes. Puis les décroisa.

- Tu aimes ce que tu vois ?

J'avais rougis. Quelle beauté, elle n'avait pas changé depuis la dernière fois, où, il y a fort longtemps elle m'avait offert la Plume d'Oie Dorée. Cependant, une voix, au plus profond de moi, m'intimait de demeurer conscient du danger qui me guettait, les sirènes sont douées pour souffler sur les braises du désir qui brûlent en le cœur de chaque homme ; et Yuli, dépassait de loin la puissance d'une simple sirène. Mon cœur qui s'était emballé à la vue de son entrejambe se calma, et je du puiser en la force des Esprits pour ériger une barrière autour de mon âme.

- Pas besoin de ces défenses, Zigounette, je ne fais que rendre ta vie plus agréable. T'as l'air célibataire... ton entourage a-t-il enfin compris quel pleutre se dissimulait derrière les jolis mots ? Ou bien sont-ils tous morts à cause de ta crise d'adolescence vampirique ? Je n'imagine même pas ce que ça doit être de voir tout le monde mourir autour de soi alors qu'on ne prend pas une ride.. oh attendez, si je sais. Hahaha.
- Parle, Yuli. Mon affection pour toi m'avait fait oublier tes manières. Sauf si bien sur tu tiens cela de ton office en tant que mage Speluncienne.
- Mage Royale de la Cour, pour être exacte. Et oui, on y vit mieux que dans ces.. bas-fonds que tu appelles ta demeure. Quelle atroce papier peint, et puis le travelo qui m'a mené ici ? Urgh, il portait des plumes de poulet pour boa... on fait tous des choix, j'imagine.
- Parle.
- Oh... le voilà plein de fougue... bien, de toute façon ça sent le vomi ici, et plus de temps tu perdras plus Sa Majesté le Roi de Spelunca sera contrarié.

Yuli s'était détachée de mon regard pour faire apparaître une autre cigarette à l'aide de sa magie, et je pu enfin respirer, libéré de l'emprise de sa télékinésie, toutefois au lieu de me relâcher, je me crispais d'avantage. Un roi en Spelunca ? Et que signifiait donc cette inquiétude perceptible dans la voix de cette femme d'habitude si redoutable ?

- Si vous y mettez le prix, toi et ton Roi, on fera le nécessaire. En toute confidentialité, ça va de soi.
- Ou vous mourrez, cela va de soi. Tu te souviens des bouquins que tu utilisais ? Les écrits de Saratoustrace ? Un tome était dans les affaires qu'Elpoemer Grey avait laissé à Lédéhi, plotwist, lorsqu'il y est retourné après que cette incompétente d'Axe et ce mange-merde d'Equinoxe ait saccagé la faction, le grimoire avait disparu.
- Attends... celui qui m'avait à l'époque dérobé cette relique... Lachlan Grey est Roi de Spelunca ?!
- Hahaha miskine... tu le connais ? Que le monde est petit. Bref oui, mais c'est sans importance, il souhaite le récupérer, et je me souviens que tu avais un lien étroit avec tout ce qui touche de près ou de loin à l'alchimie. Retrouve-le et la Couronne Speluncienne t'accordera ce que tu désires. Argent, armes, esclaves, tu n'as qu'à définir les termes de notre contrat.

J'étais heureux, rassuré aussi de la voir me traiter en ami de confiance, comme quoi une partie de jambes en l'air datant d'il y a plusieurs années peut rapporter beaucoup, mais quelque chose dans cette histoire demeurait flou, exacerbé par la récompense mirobolante proposée.
- Pourquoi le Roi de Spelunca a besoin des Litanies de Kantes ? Ses applications magiques se réduisent à conjurer les Dieux.
- Ziggy, on paye pour que tu retrouves le livre, pas pour que tu me harcèles de questions. Tu en es capable oui, ou non ?
- Combien de temps on me donne pour le faire ?
- Je sais pas le temps qu'il faut à un Roi bipolaire pour perdre patience, mais je dirais moins de deux semaines, trois si un banquet particulièrement plein de cocaïne se produit. Ce que je peux arranger à condition que tu promettes de me le livrer avant ces dates. Sinon...

Ce n'était pas une menace que j'entendais, subrepticement, dans sa voix, mais à nouveau de la crainte. Yuli Sibly, la Sorcière qui commandait aux vents et marées, la Sirène qui enchantait les Hommes, avait peur.

- Sinon quoi ?
- Tu ne sais pas ce que j'ai vu là-bas Ziggy. Au cœur même du Massif. Là où est sensée se trouver la dépouille d'Adam, le premier vampire, et je suis d'ailleurs désolée de te mêler à cela, car toi aussi tu es en danger maintenant. Toi et tous tes camarades qui ont été si gentils avec moi, Sval particulièrement. Il est beau garçon... Accomplis la mission, et tu auras en échange ce qui te semblera juste en dédommagement ; échoues et... tu n'échoueras pas, pas toi. Les Abysses m'ont montré ce que tu es devenu... si fort, si plein de potentiel, les fils du Destin t'ont mené à moi, et ils ne se trompent jamais. Joues ton rôle Zolero, tu as toujours eu le cœur d'un Héros.

Elle se releva, rajusta nerveusement les plis de sa robe, et me souris. Je la trouvais fort fatiguée tout d'un coup, et je n'osais même pas imaginer ce qu'elle avait vu pour la terrifier à ce point à Spelunca ; mais une chose était sûre, un Zolero ne laissait jamais une demoiselle en détresse subir le courroux d'un Roi immonde !
Je me levais en même temps et lui saisissais la main, et manquais de me brûler avec sa cigarette.


- Je ferais le nécessaire, Yuli Sibly, tu en as la promesse.

Le baiser qu'elle me planta sur la joue me fit tomber dans le coma jusqu'à ce que Sval, inquiet que je ne sois pas descendu dans la salle commune au bout de plusieurs heures, ne vienne me réveiller.

Je descendais donc et leur expliquait la première vraie mission de nôtre équipage ; retrouver les Litanies de Kantes, un des trois livres nécessaires au pouvoir formidable des Écrits de Zaratoustrace.
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Ziggy Zolero
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MessageSujet: Re: [Solo] One piece ! Ou plusieurs en fait !    [Solo] One piece ! Ou plusieurs en fait !  EmptyDim 25 Juil 2021 - 11:22
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Partie I : Noir sur Ishtar
Chapitre second : Le Nécronomicon de la Tempête

J'étais donc sur la piste des Écrits de Saratoustrace depuis plusieurs semaines, en même temps que je continuais à libérer les esclaves sur mon -maigre- territoire Ishtarien et que je mettais en place les routes de contrebande de notre équipage. Sval avait d'ailleurs insisté pour que nous trouvions un nom à notre navire, ainsi qu'au collectif que nous formions afin d'acquérir une identité propre au sein de la Faction.

Je lui répondait que nous n'avions pas à nous dissocier de l'autorité du Kalavela, et que par respect pour mes paires je ne souhaitait pas m'attribuer le rôle du donneur de noms au sein de l'équipage. Mon ami ne partageant pas mes visions a propos de comment gérer un équipage de Pirates m'invectiva de ne pas recourir encore une fois à la passivité sans quoi nous ne serions jamais un équipage légendaire Dùralassien ! Je n'avais qu'à regarder le Ruby, ou à me pencher sur la réputation solide du nain Thauthaudarmafur, Le terrible Kidd ! Tous avaient réussi à acquérir leurs lettres de noblesse grâce à des méfaits associés à leur nom, à leur équipage, à leur navire, et nous n'étions que des débutants qui n'avions même pas de nom !
Le nom, la renommée, les appellations ! Que de basses nécessités ! L'or vaut milles réussites, et quand bien même, ne valait-il pas mieux agir à l'abri des regards grâce à la revente de narcotiques et l'exportation de marchandises volées au plus offrant ? Ne pas jouir d'une réputation associé à un visage ou à un drapeau nous vaudrait-il pas une discrétion avantageuse ?

Sval haussait les épaules et me laissait seul à bord de ma cabine de "capitaine". Un titre dont je ne désirais pas avoir le fardeau, et, éclairé par un clair-obscur de bougies, je méditais à toute cette affaire d'organisation d'un équipage lorsque Guthemberg m'arrachait un cri d'effroi par sa manifestation soudaine.


- Ohohoh ! Bonjour là-dedans ! Demeure attentif Pirate, ou tu te feras aborder sans même t'en rendre compte ! Enfin bref, si ça t'intéresse j'ai localisé le Nécronomicon de la Tempête...
- Vraiment ?! Où se trouve-t-il ?
- Je n'ai pas pour habitude de mentir, humain... le livre se trouve à proximité, il est remonté des Abysses pour transitionner des mains des peuples de la tempête jusqu'à... eh bien... la piste s'arrête là. Quelqu'un d'habile, et de prudent, a brouillé l'aura du bouquin grâce à un maléfice, ma dernière trace de lui s'arrête sur les docks. Que faisons-nous... CAPITAINE ?
- Hahaha.. petit chenapan, j'en viens à détester notre lien télépathique des fois. Je vais envoyer des hommes soudoyer les travailleurs du port, quelqu'un a dû voir quelque chose, ou tout du moins en entendre parler, une transition d'un artefact aussi rare ne peut échapper aux oreilles indiscrètes longtemps.

Plus tard dans la nuit, deux de mes hommes, enivrés "par leur mission d'infiltration des quais" -me disaient-ils- revenaient faire état du Nécronomicon acheté par un collectionneur arcanique répondant au nom d'Hubert Sonnier. L'homme, de nature discrète, était un bourgeois local qui passait le plus clair de son temps à l'ombre de ses étagères remplies de décrets occultes et artefacts magiques, et on murmurait même qu'il cherchait en secret à trouver un moyen de voir les mondes qui s'étendaient par delà l'Immatériel, ceux qui abritaient les Léviathans Anciens qui enserraient le monde dans leurs anneaux et attendaient le déluge dernier pour réclamer la terre aux hommes.
Plutôt effrayant.

Sonnier, dans sa quête du Nécronomicon avait néanmoins fait appel à un brigand à la bouche mal cousue et aux dires facilités par quelques bouteilles de rhum qui s'était empressé de nous dévoiler comment il avait mené à bien la transaction entre son commanditaire et un adorateur des Abysses du nom de Helgat.
Le pauvre mendiant n'avait demandé en échange qu'une Faux Dentelée, qu'il comptait offrir au "Prince des écumes oniriques", un fou si vous voulez l'avis du roublard.

Mais ces détails ne m'intéressant pas, je m'empressais de noter l'adresse du collectionneur et m'y rendait en compagnie de Sval. Notre duo était de loin le plus expérimenté et à même de voler le Nécronomicon sans laisser de traces.

Près d'une demi-heure après avoir eu l'information nous nous trouvions face à une demeure fastueuse et à l'architecture d'un autre siècle qui suscitait autant d'effroi que de fascination. Ni une ni deux, grâce à ma télékinésie et aux outils technophiles de mon compagnon, nous bondissions les murs de la façade et nous infiltrions dans l'endroit par une fenêtre du dernier des trois étages. L'intérieur du petit manoir, situé en plein centre-ville était tout aussi intriguant ; nous avions visiblement atterri dans un cabinet de curiosités, et, tandis que je lâchais Guthemberg afin qu'il sonde d'éventuelles dispositifs magiques mis en place pour la sécurité de l'endroit, mes yeux s'attardaient sur les reliques présentes.

De manière éparses, dans l'habitacle délicatement décoré de plantes et ossements accrochés aux murs, des ustensiles arithmétiques côtoyaient ceux d'alchimie, et, placés devant les fenêtres de la maison, des astrolabes et télescopes pointaient l'univers avec une singulière disposition.
Quelque chose clochait ici.

Guthemberg m'alerta alors sur des glyphes dissimulées dans une pièce située au-dessous de notre localisation.


- Aaah bah le voilà notre bouquin. Il a du aménager un petit coffre-fort dans la cave avec ses plus précieuses babioles, le fou ! En route, Guthemberg ouvre la voie et dis-nous s'il y a des...  je sais pas moi... des pièges magiques ? Il haussait les épaules en franchissant le palier de la porte qui reliait ce bureau au couloir du troisième étage sur la pointe des pieds, et, je lui murmurais :
- Peu probable, je ne décèle aucune perturbation dans l'éther ambiant... Toutefois le gars est un magicien, à n'en point douter. Il y a quelque chose ici sur quoi je n'arrive pas à mettre le doigt... c'est familier et assez singulier à la fois... restons prudents Sval.

C'était comme remettre les pieds dans l'eau sous un soleil de plomb dans une eau tiède après un hiver glacé. Comme arpenter sa terre natale après des années d'absence, ou de se remettre à fumer après en avoir oublié le goût. Je ressentais à ce moment précis toutes ces sensations, et la frustration allait grandissante comme mon instinct me dictait un danger imminent relié à ce sur quoi je ne savais mettre les mots.
Quelque part dans cette lugubre bâtisse si bien décorée, dont la poussière semblait avoir épargné les statuettes, tables, chaises et pianos, une chose infâme se tramait, nous épiait, et était prête à nous tomber dessus.
Il semblait que....

Le pouvoir du Nécronomicon ! Mais oui ! J'arrêtais Sval par le bras comme nous arrivions à la porte de la cave, entrouverte et d'où montaient des lueurs infernales. Là, alors que des vagues de magie toutes plus assourdissantes les unes que les autres menaçaient de m'entraîner avec elles dans un tourbillon de folie, je dressais autour de nous une aura de protection. Huber Sonnier était juste là, je pouvais presque visualiser et toucher son aura se décomposer au contact des sinistres savoirs contenus dans le Nécronomicon, et ce fou avait déclenché quelque chose qui ferait des ravages dans tout Ishtar si on ne l'arrêtait pas.
Nous entamions donc la descente des marches qui menaient à la cave, lentement, prudemment, et comme nos pas faisaient grincer le bois ancien, nous découvrions un spectacle totalement horrifique.

Debout face au grimoire interdit, Sonnier lévitait, les bras en T comme sa voix récitait les psaumes des Abysses, et son corps déjà nécrosé s'était couvert de pustules rougeâtres. Sa tête, à demi-fondue par la noirceur des arcanes contenues dans la relique profane, laissait pendre une langue qui se frayait un chemin à travers les chairs mortes, rendues gluantes par l'infernal rituel auquel se livrait l'apostat.
Je plaçais un bras en diagonale pour barrer la route à mon compagnon.
Sval, les yeux écarquillés ne prit même pas la peine de rouspéter que je l'écarte de telle façon de l'action qui allait bientôt éclater. Rapidement, je demandais à Guthemberg de lui asséner un maléfice de torpeur, afin de préserver son esprit des énergies corruptrices qui imbibaient la pièce. Les esprits non initiés n'ont aucune chance de préservation face à un artefact aussi dangereux que le Nécronomicon ; une fois le rituel lancé Ishtar deviendrait un nouvel Insmousse.
Le Nécronomicon, jadis le catalyseur de la Muse Noyée, Yuli Sibly, était capable de faire se superposer les réalités ; et, dans cette macabre distorsion, de conjurer les Abysses et leurs plans lugubres, pleins d'hommes-crabes et autres joyeusetés, sur Terre.

Je décrochais la chaîne d'or de Guthemberg et lançait une salve arcanique en direction du pantin du Nécronomicon, avant de regretter immédiatement mon geste ; le corps d'Huber Sonnier allait s'écraser contre le mur et éclatait à la manière d'un raisin.
Son enveloppe corporelle émit un "splosh" sonore, et le peu d'os qui lui restaient tintaient comme des carillons au vent.
Dégoûtant.

Le grimoire quant à lui, ayant déjà ingurgité l'essence de son malheureux propriétaire continuait d'irradier des vagues de magie noire, si bien que tant bien que mal, je plaçais un pied devant l'autre, une barrière toujours solidement maintenue devant moi, pour m'en rapprocher. Je devais le fermer, ou trépasser.
Dans ma progression, je vis et tenta d'ignorer les visions cauchemardesques que le Nécronomicon imposait à mes sens ; soldats noyés, créatures indescriptibles et couleurs forcenés qui m'invitaient à lâcher prise sur le réel.
Désormais seulement à quelques centimètres de l'objet, le courant se faisait plus impérieux que jamais. Mes yeux voyaient devant eux une mer pleine de Serpents colossaux, de Monstres endormis, et, sous mes pieds une armée de morts-vivants s'avançaient, éclairée par la lueur de mollusques bioluminescents, prête à me traîner dans les profondeurs d'une eau qui me semblait si agréable en dépit de sa couleur trouble... et si...

- HE HO ! DEBOUT ! T'es toujours dans la cave de l'autre gelée de sorcier, et on est à deux doigts de refermer mon cousin diabolique, alors t'avise pas de te perdre dans son pouvoir l'abruti ! Qu'est-ce qui va advenir de Sval si tu échoues, hein ?

Sval...

D'un geste de la paume, je fracassais ma barrière, laissait venir en ma direction la déferlante maléfique du Nécronomicon et -je ne sais même pas comment- réussissait à m'en saisir pour la rediriger dans son réceptacle d'origine sur lequel je bondissais pour en refermer la couverture en peau de... je ne veux même pas en imaginer la provenance.
Après avoir réveillé Sval et sécurisé l'ouvrage, en recréant les sceaux qui l'avaient jadis réduit au silence, nous décidions de brûler l'endroit afin que ne subsiste de la noirceur du Nécronomicon plus aucune trace. Je n'avais pas vraiment envie d'être tenu pour responsable si des hommes-poissons décidaient d'attaquer Ishtar, attirés par l'odeur alléchante des Abysses sur la terre ferme. Puis nous regagnions notre navire.

On se félicitait sur la route, s'échangeait des accolades fraternelles comme nous gravissions la planche qui menait au pont, avant d'être interrompu par une voix familière. Yuli Sibly.
Toujours apprêtée comme si elle allait se marier, aujourd'hui en robe noire et chignon, l'abyssale aux courbes formidables se tenait perchée sur des cuissardes, en pleine discussion avec deux de mes hommes -qui riaient un peu trop fort à ses dires pour être honnêtes- tandis qu'elle fumait une cigarette. Son regard croisa le mien, et j'y perçu plus de puissance encore que dans l'ouvrage que je tenais en main.
Il y avait dans ses lèvres des enfers de damnations, dans ses yeux autant d'éruptions volcaniques et de promesses de nuit fauves à chaque étincelle qui se dégageait de ses iris azurées.

Je m'en détachait aussitôt, en rougissant légèrement, mon pantalon soudainement alourdi par de bien peu galantes pensées.
Sval en revanche la salua d'un sourire nigaud.
Je lui décochait un coup de coude en lui rappelant que bien des marins avaient trouvé la mort aux bras des sirènes de son espèce.
J'omis de lui dire que celle-ci était sans doute la plus terrible d'entre elles.

Elle nous accueillit en applaudissant, et lâcha même un petit cri de joie en apercevant le Nécronomicon entre mes mains.


- Les garçons ! Oh ! Vous avez réussi ! Mes agents sont en ce moment même sur la trace des deux autres. Les Litanies de Kantes se trouveraient dans la Savane de Tzengah, tandis que, dans les bibliothèques de Stellaraë, reposerait l'Odyssée d'Alysse, vous vous en rendez compte ? Un membre de la trinité cloisonné à être un simple ouvrage d'emprunt... navrant. Enfin bref... merci Ziggy, je te dois probablement la vie. Je ne peux imaginer ce qui me serait arrivé si tu n'avais pas mis la main sur mon ancien compagnon de route. Le récupérer n'a pas été trop dur ?
Je lui passais le Nécronomicon, mais, comme elle allait le prendre à mes mains, j'arrêtais mon geste, troublé par un détail.
- Mis à part le gars qui a été liquéfié à son contact et la tragédie bio-magique du style cauchemar sur Insmousse, non, rien de bien compliqué. Mais dis moi, ma jolie, tu m'avais pas dit que c'était une affaire secrète et que j'étais le seul de confiance qui pouvait mener à bien cette mission patati patata ?
En un instant, la mine radieuse, au teint si typique des Abyssales, bleue et légèrement translucide, vira d'un calme enjouée à une froideur toute Yuliesque. Elle me toisait à présent, et son sourire se faisait carnassier.
- Donne-le moi, Zolero. Ce que j'entreprends ou pas ne te concerne nullement. Mes agents sont dignes de confiance.
Je tirais à présent un peu plus fort le livre à moi.
-  Non... non c'était pas ton discours d'il y a deux semaines. Tu disais que le Roi Vampire allait te trucider s'il apprenait que tu ne les avait pas en ta possession, et maintenant tu me dis que tes agents ne vont pas l'en informer... tes agents qui, avant d'être tiens sont les siens. A moins bien évidemment que toi ou les autres ne complotent contre Sa Majesté l'Usurpateur de Spelunca. Si mes cours d'étiquette sont encore valable, et je sais que les vampires ne changent pas vraiment de mœurs, j'ai raison. Donc... il y a un mensonge quelque part, et tu vas tout de suite te mettre à table sans quoi ce livre je le garde.


Yuli Sibly, sa robe cintrée à la perfection qui lui donnait l'allure d'un exquis sablier, détendit l'espace d'une seconde sa poigne sur le Nécronomicon et je pensa, à tort, que l'expression qui la gagnait était celle de quelqu'un qui s'apprête à vous dévoiler une bonne raison d'avoir menti. En réalité, si son sourire perdait son habituelle élégance, et que ses yeux s'embrumaient d'une certaine noirceur, c'était parce qu'elle me dévisageait avec une colère froide et un rictus plein de dédain.
L'instant d'après, elle me giflait, volait le Nécronomicon de ma poigne en profitant de l'effet de surprise, et de sa bouche jaillissait un cri si mélodieux que mon équipage tout entier fut instantanément frappé de confusion. Ils s'effondraient, tout autour de moi, et si Guthemberg ne maintenait pas constamment une enveloppe protectrice sur ma personne, j'aurais également perdu connaissance.
Je décidais néanmoins de feindre ma chute, et plaçait un bras face à mon visage pour épier la scène sans être vu.

Des abyssales, aux seins nus et pour seul vêtement des algues et murènes qui habillaient leurs corps venaient de se glisser à bord, alertées par le signal de leur cheffe.
Un guet-apens. Cette salope avait tout prévu depuis le début ; son Roi se fichait probablement de posséder les ouvrages, ou tout du moins le temps ne lui importait que peu, mais Yuli Sibly ne désirait pas se salir les mains. Et quel con j'ai fait ! Elle qui a toujours procédé en se servant des hommes pour parvenir à ses fins venait de réitérer son péché mignon. Combien d'autres Ziggy brisaient la loi de Stellaraë et assassinaient en ce moment même les exaltés de Tzengah pour s'approprier les livres qui feraient la joie de cette Abyssale éplorée ?!
En moi, un orage de colère montait, mais seul face à... cinq Filles de la Tempête dont Yuli, je n'avais aucune chance.

Je voyais à demi la Sorcipute fumer sa cigarette avant de la laisser choir à ses pieds et l'écraser du bout de sa botte, elle contempla un instant le Nécronomicon, sourit, puis donna l'ordre que je redoutais :

- Enlevez-les, noyez-les, bouffez-les, violez-les, je m'en touche la schnek, mais ne laissez aucun témoin. Faites vite, nous avons rendez-vous la semaine prochaine avec l'autre attardé de Stellaraë pour l'Odyssée, et je ne compte pas y aller en nageant.

Je voyais les femmes toutes plus belles que les autres acquiescer, chacune un sourire mauvais aux lèvres, et Yuli invoquer des tentacules afin de s'en servir comme trône pour observer ses sœurs s'adonner à l'orgie de sang qui se profilait.
Merde ! Il faut que je fasse quelque chose, et vite.

Tandis que les Filles de la Tempête perdaient leur illusoire et trompeuse apparence de somptueuses vierges pour devenir les monstres tout de crocs et écailles qu'elles étaient, les pensées fusaient dans mon esprit. Si j'agissais maintenant j'allais mourir.
Si j'agissais plus tard, mes amis mourraient.

Un désespoir aussi froid que les mers maudites me gagna, comme la seule issue à cette embuscade était de laisser mourir certains de mes camarades afin d'en sauver d'autres, et ce sans grandes probabilités. Je demeurais donc immobile tandis qu'autour de moi d'atroces bruits de succion s'élevait, résultat des bouches serties de crocs des sirènes qui déchirent la chair et les muscles de mon équipage.
Mon équipage.

Je n'arrivais pas à distinguer qui mourrait, mais savait que Sval, juste derrière moi était encore épargné par la troupe de psychopathe aux ordres de la Muse Noyée qui, loin de se formaliser du meurtre de masse qu'elle avait commanditer, feuilletait doucement les pages de son livre.
Je fit crisser mes dents jusqu'à en ébrécher une, fou de rage face à sa désinvolture.
La solution se présenta à mon esprit avec une noirceur pareille au constat que j'avais formulé avant. Mes camarades devaient mourir pour que nous puissions espérer survivre, et beaucoup allaient mourir mais moi et Sval pourrions nous en sortir si j'arrivais à défaire les sceaux que j'avais apposé au Nécronomicon.
Yuli se retrouverait à la place d'Hubert Sonnier, et si je doutais qu'elle serait liquéfiée au contact d'un artefact qu'elle a jadis manipulé et côtoyé quotidiennement, le simple fait de la voir le relire m'indiquait que le lien qui les unissait devait s'être égrené au fil du temps. Libéré, le pouvoir de son infâme petit compagnon ne la tuerait peut-être pas, mais ça allait provoquer assez de raffut pour que j'espère sauver quelques uns des miens.

Alors que j'entendais cette fois les vieilles morues se rire et se délecter du carnage qu'elles faisaient, je détachais ma plume afin qu'elle ne s'envole, et conjurait la magie de l'Immatériel en moi. Lentement, trop doucement pour que la reine des putes sur son trône de chienne n'en soit alertée dans sa lecture (un gentilhomme jusqu'au bout hein?!) mes muscles se faisaient plus forts, plus rapides, prêts à bondir sur elle et à rompre l'enchantement qui maintenait en place la nature maligne du Nécronomicon.
Je n'avais plus qu'à attendre un peu plus longtemps.
Un nouveau bruit d'entrailles qu'on arrache.
Des gloussements sauvages.
Quelqu'un mâche, une autre joui.
Je ne peut plus attendre.

D'un bond aussi rapide que possible je me projette en avant, m'étant levé à l'aide d'une cabriole que je ne m'aurais jamais pensé capable de produire. Comme j'exécute mon salto avant, j'aperçois une des Filles de la Tempête qui se dirige vers Sval.
La sirène, son vrai corps révélé, gras, squameux, et plein de parasites marins, écarquille les yeux en me voyant continuer mon acrobatie vers sa supérieure. Elle ouvre la bouche, mais d'un geste de la main je lui fait exploser le crâne.
Je suis en feu aujourd'hui, espérons que ce soit suffisant pour...

Une tentacule m'enserre la jambe, m'abat au sol, me traîne sur le dos, et m'amène, la tête en bas, à porté des griffes de Yuli qui me caresse la jugulaire en claquant sa langue contre son palais. Elle n'arrête pas sa lecture pour autant.
L'instant d'après d'autres tentacules m'enserrent, presque jusqu'à ce que je perde connaissance. Mon aura de protection explose, mes côtes se craquèlent, et la respiration devient difficile.
Sval...


- Tu sais le pire dans tout ça Ziggy ? Sval avait raison. Vous allez tous mourir comme vous avez vécu... sans nom... sans réputation... sans avoir servi à quoi que ce soit. Tu as le parcours Dùralassien le plus honteux que j'ai jamais vu, et le simple fait que tu puisses avoir pensé que je te serais reconnaissante d'avoir récupéré mon Nécronomicon me donne envie de t'arracher les couilles pour te les faire bouffer. Ielena ! Rapporte moi la bite de son pote là, Avale, ou je sais plus son nom, j'ai une idée !

J'entends mais je ne vois plus, mon horizon se résume à des appendices noires qui serpentent autour de moi, je ne suis plus qu'un cocon grouillant de tentacules, et si elles continuent à m'écraser de la sorte je vais devenir un tétraplégique.
Un bruit me sort de ma perte de conscience, c'est la voix de Sval. Un cri, un cri plein de souffrance suivi de pleurs ; je réalise tout d'un coup, sans trop savoir pourquoi, qu'il n'a que vingt ans.
Dix-neuf peut-être, je crois qu'il m'a toujours menti sur son âge afin que je l'accepte comme second.

Je...
Les tentacules libèrent ma tête, et je vois avec horreur Yuli qui tient un long objet couleur chair en main et qui le dirige en ma direction.
Putain mais elle est complètement tarée !?

Mais je respire à nouveau, et ça, elle va le regretter. Je siffle, et Plume, que j'avais libérée auparavant, fend les airs pour heurter la joue de Sibly qu'elle transperce et où elle s'agite avec une violence inouïe, la sorcière hurle et tente de chasser mon objet, mais me libère dans un même mouvement. Je n'ai plus en tête que de me précipiter sur le Nécronomicon et rompre les sceaux.
Ma main touche le livre, et une tempête de magie submerge le bateau. Bientôt tout est plongé dans le noir, les Abysses, et Yuli Sibly qui murmure, terrifiée :

- Pauvre fou... qu'as-tu fait ?
Autour de nous j'écoute les abyssales hurler, mes camarades aussi. Je vois des requins nager au milieu de volutes de fumée noire, d'autres choses moins descriptibles aussi mais tout aussi dangereuses. Mais, trop abîmé par l'étau de Sibly je sens les forces me quitter, mes côtes me font souffrir le martyr, et j'ai juste le temps d'apercevoir Sval, le ventre ouvert, et la partie basse du corps ensanglantée, avant qu'une larme ne me gagne et que j'érige une barrière protectrice autour de moi tandis que je perds connaissance.

Je vais sûrement mourir.
J'espère mourir.
J'espère que toutes ces salopes d'abyssales mourront aussi.

J'ai rêvé je crois. De quoi je ne m'en souviens plus. Peut-être que tout ceci n'était qu'un rêve après tout. Peut-être que...


- Hé patron... z'êtes en vie ? une voix grave. Biggs, le gros réparateur du navire.

J'ouvre péniblement les yeux sur le plafond de mes appartements ; à ma grande surprise le bateau n'a pas coulé. Quel jour sommes-nous ? Qui a survécu ? Sval ?! J'essaye de parler mais Biggs secoue la tête et pointe mon torse. Idiot, si je pouvais bouger le cou ou me redresser je le ferais, j'écarquille les yeux en sa direction, tremblant d'impatience et enragé.

- Patron...il éclate en sanglots, et je me souviens que j'ai toujours pensé de lui qu'il était attardé. J'avais raison.Patron... sont tous morts. Sval, Démée, Lionel... tous... mais ! Mais ! Les sirènes aussi ! Moi j'tais dans la cale et j'ai survécu ! Grâce à vous patron non ? Vous avez fait d'la magie ?

De la sueur froide coule sur mon front, s'infiltre dans mon dos, tandis que je laisse Biggs parler tout seul. Comme quoi c'était des gens biens et qu'aucun ne méritait ça. L'instant d'après, son crâne explose, et dans un ultime effort je murmure, d'une voix enrouée et trop faible pour être entendue par un autre que mon grimoire, qui a accès à mes pensées aussi.

- Je vais avoir besoin d'un nouvel équipage... Guthemberg... vas à Stellaraë et cherche Fred, l'Orc, dis-lui que je veux savoir où sont les membres de la Loge. Sinon je révèle tout de son passé aux autorités.
- Ziggs... tu me fais peur... Je... Et ton état, qui va prendre soin de toi ?!
- J'ai survécu à Yuli et au Nécrono.. argh.. micon. C'est pas des blessures qui vont m'achever. Maintenant, vas, je t'ai donné un ordre.

Fondu au noir.
Inconscience.
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[Solo] One piece ! Ou plusieurs en fait !

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