Mesurant 1m 76, Halinor a basiquement une mince silhouette élancée. Elle a la peau légèrement bronzée, bien qu’excessivement pâle, et des cicatrices dues à ses aventures au long de sa vie. Son visage ovale a des traits fins, de grands yeux rouge bordeaux pailletés de doré, expressifs, entourés de longs cils noirs, un petit nez rond et une bouche en forme de cœur, aux lèvres rosées épaisses. Elle possède une longue chevelure dense rouge vif, ondulée et douce au toucher, qu’elle laisse généralement en bataille, libre au vent ; faisant en sorte qu’elle ai une flamme incandescente sur la tête.

Halinor a une belle voix pure et nette, parle souvent en chantant. Elle arbore un beau sourire qui dévoile ses longues canines blanches, qu’elle n’hésite pas à utiliser. Ses mains, elles, sont pourvues de longs doigts effilés, terminés par de longs ongles noirs qui ressemblent davantage à des griffes.
La jeune femme est plutôt coquette, et a un style bien particulier : un chemisier de soie blanche tenu par un corset noir par-dessus un collant noir, auxquels elle a rajouté une large ceinture de cuir, de grosses bottes de cuir marron et un long manteau de cuir noir, le tout aux alliages d’or et d’argent. Et elle n’économise pas sur les accessoires ; de gros anneaux d’or lui servent de boucles d’oreille, ainsi qu’un piercing d’étoile d’argent à son oreille droite. Elle porte des bracelets de différents types à chaque bras, et des mitaines de cuir noir.

Seule, Halinor est d’un naturel doux et rêveur, parfois même un peu distrait, mais arrive sans difficultés à focaliser sa concentration, encore plus quand sa vie en dépend. Franche et impulsive, elle a le don de s’attirer des ennuis facilement, comme une enfant. En public, elle possède le sale caractère typique d’un tyran : arrogante, cruelle, impitoyable, mégalomane et égocentrique. Elle ne montre que rarement ses sentiments, donnant l’impression qu’elle semble n’aimer rien ni personne d’autre qu’elle-même. En outre, elle est extrêmement orgueilleuse et terriblement ambitieuse.
De plus, gourmande, elle n’hésite pas à se goinfrer de bonbons lorsqu’elle en a l’occasion, c’est-à-dire rarement, et déteste perdre ce genre de plaisir.

Fruit peu commun de l’union (non officielle) d’un terrible pirate redouté sur toutes les eaux et d’une célèbre chasseuse de Vampires, Halinor a vécu toute sa vie sur un bateau plein de pirates de toute sorte, seule petite fille innocente sur un navire rempli de brutes sanguinaires. Sa mère, qu’elle n’a plus jamais revue depuis que celle-ci a finalement quitté le navire, l’a abandonnée aux soins de son père dès que son bébé n’avait plus “besoin d’elle”, pour poursuivre sa vie solitaire de chasseuse de Vampires. Pendant son enfance, il a été interdit aux marins de lui adresser la parole, ne serait-ce que de lui lancer un regard, sous peine de terribles châtiments. Ainsi, la petite Halinor dut apprendre à être rapide et silencieuse afin de pouvoir écouter aux portes ; ce fut de cette manière qu’elle entendit dire que cette union entre ses parents n’avait existé qu’à cause d’un pari que son indifférente mère avait perdu contre son père, bienveillant malgré les apparences.
Lors de ses 13 ans, Halinor intégra l’équipage du vieux navire, car son paternel avait bien l’intention de faire de cette jeune demoiselle son héritière, et elle devait être préparée pour l’épreuve finale, à laquelle elle devra prouver si elle était digne ou non de diriger les pirates à sa place. Comme tout l’équipage, elle passa des jours sans manger ni se laver, tout comme elle recevait sa part du butin conquit lors de leurs attaques. De simple moussaillon à second du capitaine, Halinor dut nettoyer, frotter et cirer le pont, apprit à se battre à mains nues et à tous les types d’armes que lui passait son père, à nager, mais aussi à profiter des bonnes choses, comme jouer des instruments de musique du capitaine et à chanter “presque aussi bien que les sirènes des lointains océans”. Elle s’empara d’ailleurs du poste de second en plantant son sabre dans le cœur de celui-ci.
Sauvage fleur marine épanouie, la jeune de 21 ans devait finalement prouver son courage et sa loyauté ; seulement, personne ne comptait sur une attaque surprise des redoutables Vampirates, la nuit antécédente à la victoire profondément espérée d’Halinor.
Le navire fut prit. Notre presque-officiellement-pirate, attachée à son propre mât principal aux côtés de son père, dut assister impuissante à la mort de chacun de ses compagnons, qui furent ensuite jetés à la mer.
Vint ensuite son tour. Le capitaine du navire adverse la prit lui-même, avec un sourire malveillant qui laissait apercevoir ses canines blanches, l’effrayant comme jamais elle n’avait été effrayée. L’épisode suivant n’est que vagues souvenirs et ombres ; torturé, mordue, puis jetée et oubliée dans la vieille réserve de vin pendant un long moment, elle frémissait encore en se rappelant du rire vibrant du capitaine Vampire, qu’elle avait entendu pendant un sale quart d’heure.
Ensuite… Une explosion. Des feux d’artifices. Le navire, SON navire avait été détruit sans qu’elle n’ai put faite quoi que ce soit. La rage s’éparpillait rapidement dans son corps meurtri, mais son subconscient était trop occupé à la faire survivre, car, oui, elle était DANS son ancien-futur navire, et elle n’avait pas la moindre idée d’où elle allait.

Halinor leva la tête, puis ouvrit les yeux. Elle était trempée, et couverte de sable… Le bateau !
La jeune femme se remit sur pied aussitôt et courut vers l’océan. Il faisait jour, et l’horizon ne montrait pas un vestige de la nuit, absolument rien. À peine le mouvement calme des vagues, qui allaient et venaient, comme si elles appelaient Halinor pour les rejoindre. Cette dernière se laissa tomber à genoux dans l’eau, le regard fixé sur le vaste océan. Rien, il ne restait rien du tout…
Ils étaient tous partis : le navire adverse, les membres de son équipage, son père. Tous.
Au moins elle avait encore ses vêtements, ils étaient seulement trempés. Elle aperçut alors un pendentif sur sa poitrine ; un médaillon en or ! Halinor l'arracha d'abord de son cou avec dégoût lorsqu'elle devina que l'objet venait certainement du capitaine Vampirate, et elle le jeta dans l'eau. Aussitôt fait, elle sentit sa peau brûler et ses forces l'abandonner. Le soleil levant l'affaiblissait, preuve qu'elle avait été transformée en Vampire à son tour. Rapidement, Halinor plongea à la suite du médaillon, qu'elle mit un peu de temps à trouver d'ailleurs.
Lorsqu'elle le remit à son cou, puis, une fois calmée, le manipula entre ses longs doigts, réussit à l’ouvrir, et vit, écrit à l’intérieur :

« Le hasard n'existe pas. Gardez-vous des chemins sombres. » Pierre Bottero.