Le Monde de Dùralas
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Bonjour Invité, et bonne visite sur Dùralas ! Nous sommes actuellement en l'An 811 du Ve Âge. Bienvenue à notre dernier membre : Thyrvald Runelame Le Monde de Dùralas a précisément 4028 jours ! Contribuez en aidant et en faisant part de vos idées pour le forum ici Dùralas, le Sam 9 Nov 2024 - 20:27 La Spécialisation de classe s'obtient à Wystéria. Pour être à l’affût des dernières nouveautés, c'est ici qu'il faut aller ! |
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LashgobTechnophile
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| Sujet: Journal de Lashgob Mar 9 Juin 2020 - 11:35 | | | - ambiance locale (ou pas, lol!) :
Avancements notables par rapport à la fiche d'inscription - Lashgob possède désormais une araignée mécanique qu'elle à confectionné elle-même et porte généralement en guise de sac à dos. En vérité, elle a créé plus d'une dizaine de ces créatures artificielles, les autres gardant et agrandissant son repaire secret souterrain
- Ne cessant jamais d'innover, l'arsenal de la technophile ne cesse de s’agrandir. En plus de lames de poignets rétractables, elle dispose à présent d'une tourelle lance-flamme accrochée à l'épaule et d'un bouclier générant des chocs 'lectrique à quiconque le touche. Dernièrement, après avoir prévenu l'apparition d'un démon durant la convergence, elle s'est vu remettre un charme lui permettant même de camoufler son apparence, pouvant littéralement devenir invisible à volonté.
- Après avoir démonté et disséqué un G.O.L.E.M kazharien, Lashgob à confectionné son propre modèle d'être synthétique, utilisant un cœur d'énergie bleue massif découvert en minant dans la savane. Celui-ci, baptisé Curio, fait preuve comme son nom l'indique d'une curiosité étonnante, vouant une passion pour les êtres vivants sous toutes leurs formes. Lorsqu'il accompagne Lashgob, celle-ci ne transporte pas d'araignée mécanique : soit Curio la porte pour elle, soit elle demeure dans le repaire de la technophile, minant des métaux précieux dans les profondeurs de la terre.
Avatars alternatifs - Halloween:
- Nowel:
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Dernière édition par Lashgob le Lun 23 Jan 2023 - 23:31, édité 16 fois |
| | | LashgobTechnophile
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| Sujet: Re: Journal de Lashgob Mar 9 Juin 2020 - 11:43 | | | Relations Greilart by Blondynki Tez GrajaCyliciaart by Del BorovicNeivinart by NamisisPosidonieart by Cerulean RavenZalkââs Xemmeshoriginal art by Victor Adame- Autres:
Theren Naïlo L'elfe a qui les parents de Lashgob l'ont vendue pour devenir une esclave alors qu'elle n'était qu'une enfant. Il est la dernière cible de l'orque ayant entamé une vendetta sanglante envers tout ceux lui ayant causé du tord dans son enfance, suite au meurtre de son père adoptif. Mais malgré des années à l'avoir poursuivit, il demeure introuvable.
Laucian Naïlo # da6bfb Frère cadet de Theren, Laucian a été plus facile à retrouver. Il se pavane régulièrement à Ishtar où il est à la tête d'un gang modeste. Sous la menace, il a révélé à Lashgob que son frère c'était retiré de l'esclavagisme, source de trop de problème et pas assez lucratif. Au lieu de cela, il œuvre désormais dans le trafic d'organes d'espèces animales comme civilisées.
L'abyssal horloger Père adoptif de Lashgob l'ayant receuillit après qu'elle ai fuit son maître à Ishtar. Il soigna ses blessures, lui confectionna sa première prothèse. Il lui enseigna les bases de la mécanique et la culture des abyssaux. Il fut toutefois assassiné par des brigands.
Parents biologiques Moral'Ban, frères et soeurs Lashgob n'est pas orpheline. Ses parents, mages renommés au sein du clan Moral'Ban réputé pour ses magiciens de talents, l'ont vendu à des trafiquants d'esclave en découvrant qu'elle n'avait pas le moindre don arcanique. Des années plus tard, l'orque libérée les a retrouvé avec la ferme intention de leur faire payer leurs actes. Mais n'a pu s'y résoudre, découvrant qu'elle était l’aînée cachée d'une famille épanouie.
Le clan Gronarah Lorsque Lashgob remonta d'Ishtar vers les camps orques du désert d'Harena, les Gronarah accueillirent sans poser de question cette peau-verte solitaire, devenant son clan d'adoption.
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Dernière édition par Lashgob le Lun 23 Jan 2023 - 23:30, édité 8 fois |
| | | LashgobTechnophile
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| Sujet: Re: Journal de Lashgob Mar 9 Juin 2020 - 11:46 | | | Quetes, Achats, Divers... - Mineuse:
La jeune orque leva la face vers le ciel. Elle soutint le regard brûlant de l’astre solaire quelques instants avant de s’en détourner. L’après-midi ne faisait que débuter. Pourtant la chaleur était déjà étouffante, accablant sans distinction la végétation locale, les animaux errants dans la région et les fous assez téméraires pour s’aventurer à la lisière du désert. Lashgob n’était pourtant ni folle ni téméraire. Et c’est avec assurance qu’elle arpentait la savane désolée jouxtant les dunes. La peau nue de ses épaules était trempée, brillante de sueur. Sous son masque extravagant, elle suffoquait presque, le visage dégoulinant sous le métal. Mais elle gardait celui-ci sur son nez, consciente que malgré l’inconfort les lentilles teintées protégeaient ses yeux de la lumière agressive. A nouveau, elle s’immobilisa, scrutant l’étendue d’argile craquelée s’étendant dans presque toutes les directions. Jusqu’à remarquer une forme inhabituelle. Loin devant elle. Une dépouille. A moitié brûlé par la chaleur et déjà visitée par les charognards. Néanmoins, approchant avec conviction, elle sût qu’elle touchait au but. Plusieurs semaines plus tôt, des chasseurs étaient revenus au campement, tenant d’étranges propos. Celle d’une bête énorme ayant terrassé un ver des sable, qu’ils seraient parvenus à amadouer. ² L’orque n’avait eu que faire de ce conte idiot. Toutefois, qu’un ver géant ai été tué en surface avait piqué sa curiosité. Bien que n’ayant pas grandi au sein d’une tribu peau-verte, elle avait rapidement rattrapé son retard culturel au sein de son clan d’adoption. Se dressant devant les restes de la guivre, Lashgob balaya les lieux du regard. Quelques hautes herbes ici, les restes d’un arbre mort là… - Aller, où tu te caches ? murmura-t-elle avec impatience. Les chasseurs, tout à leur traque de la chose ayant piétiné la guivre, ne s’étaient pas préoccupés de l’origine de celle-ci. Aussi, lorsque l’orque découvrit enfin le puits foré à travers l’argile, une dizaine de mètres plus loin, elle esquissa un sourire. Elle serait la première à pouvoir l’explorer. Relevant son masque, la Moral’ban renégate s’engagea dans le boyau le sourire aux lèvres, posant les pieds de part et d’autre du conduit. Lentement, les mains et le dos fermement plaqués contre la roche pour ne pas chuter, elle descendit dans le tunnel. De nombreux témoins de cette scène auraient qualifiés l’orque de folle, voire suicidaire, de s’engager dans pareil endroit. Les risques d’effondrement, de chute, de se retrouver coincée sous terre loin de tout ou d’effectuer une mauvaise rencontre étaient conséquents. Lashgob en était pleinement consciente alors que les ténèbres l’entouraient peu à peu. Et que la galerie d’un peu moins d’un mètre de diamètre s’incurvait progressivement. Elle s’efforça de faire abstraction des tonnes de roches et de glaise sous lesquelles elle évoluait, le corps de plus en plus à l’horizontale. Elle reposait sur le dos à présent, glissant toujours plus profondément dans les entrailles de la terre les pieds en avant et plongée dans les ténèbres. Calmement, elle marqua une pause, se laissant reposer en fermant les yeux. Elle ne devait pas s’essouffler ou abuser de ses forces. Ressortir serait de toute évidence bien plus pénible. De plus, dans un corridor aussi étroit, la fraîche température ambiante pourrait très rapidement grimper en flèche si elle venait à s’agiter. Or elle n’avait nulle intention de finir ses jours cuite par sa propre chaleur corporelle. Tâtant les parois à l’aveugle au-dessus d’elle, l’orque constata avec satisfaction que la matière n’était plus friable mais bien plus solide. Elle se trouvait assez profond dans le repaire du ver pour avoir dépassé la couche d’argile et, progressivement, s’être glissée dans une strate rocheuse beaucoup plus dense. L’heure de vérité était enfin arrivée. Il était temps de savoir si tous ces efforts avaient un sens ou se révélaient vains. Replaçant son masque sur son visage, elle actionna l’un de ses nombreux discrets mécanismes. Un léger grésillement bourdonna au niveau de sa tempe comme le cristal dissimulé-là était sollicité. Il engendra d’abord une douce lueur qui, rapidement, gagna en intensité et permit à l’orque spéléologue d’y voir clair. Plissant le regard, elle se redressa sur un coude et examina la pierre sous laquelle elle se trouvait. Elle était dense et granuleuse, comme il fallait s’y attendre. Toutefois, à sa grande satisfaction, elle voyait autre chose. - Jackpot, murmura-t-elle. Dans sa poitrine, son cœur tambourinait d’excitation malgré ses efforts pour rester calme dans ce lieu oppressant. De très fines veines grisâtres striaient la pierre. Les histoires de son père adoptif étaient donc en partie vraies. Sous l’océan de sable, loin au Nord d’Ishtar, se trouvait des terres riches en minerais pour qui savait chercher. Comment les abyssaux avaient pu être au fait de telles propriétés de cette région lointaine, Lashgob l’ignorait. Mais, d’avance, elle se réjouissait de savoir ces légendes fondées. Et, grâce à ce ver des sables, elle pourrait même commencer à l’extraire du ventre du désert. Moyennant quelques aménagements de l’étroit goulet.
- Une technophile née:
Clés et limes en main, l'orque s'affairaient à la tâche depuis avant l'aube. Penchée sur la table de travail, elle ne remarqua pas l'activité croissante autour d'elle. Pas plus que le soleil levant. Une vis tenue entre deux doigts fins, elle se redressa et la porta à hauteur du regard. - Nah, cracha-t-elle en jetant négligemment la pièce derrière elle. Le métal issu des forges du clan était de bonne qualité et à un bon prix car abondant. Mais les artisans locaux se révélaient bien plus compétents pour créer des lames ou des maillets que pour réaliser des pièces de précision. Un tiers de son outillage, tout au plus, était conforme à sa requête… Répétant le processus avec une autre vis, Lashgob examina les stries métalliques. Longuement. Elle inclina la tête de côté. Plissa le regard. Retroussa légèrement le nez. Puis sans prévenir, elle porta la lime à hauteur de la petite vis qu'elle entreprit de raccourcis de gestes lents et précis. Un millimètre, tout au plus. Minutieusement, elle vint glisser la petite vis à l'emplacement prévu à cet effet, plaquant contre le montant initial une feuille d'un autre métal légèrement doré, épaisse de quatre fois ce qu'elle venait de limer. D'un coup de tournevis, elle s'assura que les deux pièces seraient bien scellées, ce qui fut le cas. La vis coïncidait parfaitement. L'articulation , à laquelle était reliée la feuille, pivota avec fluidité et sans un bruit. Cela en faisait deux de faites. Encore quatre de plus à réaliser. Toutefois, elle s'attela à une autre partie de son projet du jour. Vidant le contenu d'une besace sur la table, elle fit rouler une dizaine de joyaux qui captèrent les rayons de soleil. Réalisant ce qu'elle faisait à la vue de tous, sous une simple toile l'abritant de l'astre céleste grimpant dans le ciel, elle parcourut les autres clients matinaux de la taverne à ciel ouvert. Mais, aussi curieuse et atypique que soit son activité, personne ne semblait y faire attention. Pas plus qu'à la fortune qu'elle venait de révéler au grand jour. Rassurée, elle se reconcentra sur sa tâche. Ces joyaux qu'elle s'escrima à faire entrer dans des chasses prévues à cet effet, elle les avait acheté le prix fort au seul orfèvre local. Un gobelin qui se faisait une plus-value indécente sur tout ce qu'il vendait. Toutefois, elle n'était pas parvenue à mettre la main sur le l'orque l'approvisionnant régulièrement. À ce qu'on lui disait, il baguenaudait dans la nature avec un minotaure des alentours de Kastalinn. Fichu baroudeurs, ils lui avaient coûté une petite fortune ! Mais qu'importe. Ces pierres précieuses étaient pures et rempliraient à merveille leur rôle d'accumulateur d'énergie. Tout à son affaire, elle ne remarqua pas qu'un client s'était approché, observant l'avancement de son bricolage depuis l'autre côté de la table. Perplexe, son regard sautait du casque étrange et effrayant posé au bout de la table au caisson principal sur lequel l'orque s'escrimait à ce moment. Usant d'un tison enchanté pour générer une chaleur intense mais locale, elle s'efforçait de faire fondre et souder deux câbles de cuivre sans brûler les composants complexes juxtaposés. - Mais tu fabriques quoi ? Interrogea-t-il après un moment. Pas de réponse. Examinant son œuvre d'un regard critique, elle l'inclina de côté afin d'avoir un meilleur éclairage. La lumière se refléta dans plusieurs des gemmes, ce qu'elle ignora pour plutôt s'assurer que les jonctions avaient correctement été effectuées. Satisfaite, elle se leva pour venir fixer un capot d'acier sur le dos du robot. - Hein ? Réalisa-t-elle comme l'autre orc restait immobile à la regarder faire. Tu m'as parlé ?- Je… nan laisse, j'ai ma réponse.Ce sur quoi il tourna les talons pour aller s'installer à la table voisine, continuant à observer son manège en sirotant un verre d'alcool. Revenant à sa tâche, Lashgob entreprit d'injecter davantage de lubrifiants dans les pistons, constatant que plusieurs rouages accrochaient un peu lorsqu'elle tentait de les bouger manuellement. Achever et installer les autres membres sur leurs prises amovibles et consolider l'ensemble occupa la majeure partie de la journée à l'orque bricoleuse. Toutefois, le soir approchant sans qu'elle n'ait rien avalé, elle se permit de souffler un instant, appréciant le fruit de son labeur. Elle était finalement arrivée au moment critique. Hésitante, Lashgob se pinça la lèvre. Mais prenant sur elle-même, la bricoleuse tendit le bras et effleura un cristal jaune sous le ventre de sa création. Un léger bourdonnement se diffusa dans le corps comme elle retirait sa main, l'organisme synthétique prenant brusquement vie. L'araignée mécanique se dressa lentement sur ses multiples membres, sondant son environnement en silence. De petites diodes luisant sous les verres translucides simulant ses yeux clignotaient sans trahir la moindre émotion. Entrant en mouvement, l'arachnide mécanique pivota sur lui-même, examinant la taverne en plein air et les peaux-vertes curieux s'arrêtant pour la dévisager. Puis elle acheva sa rotation, ses six pattes cessant de bouger. Face à sa créatrice en frottant ses mandibules l'une contre l'autre. Sans un mot, Lashgob tendit la main, offrant sa paume à l'animal artificiel. À l'étonnement des différents spectateurs, l'araignée vint frotter son "museau" contre sa peau, ses diodes clignotant de plus belle. - Alors ? Murmura-t-elle avec orgueil en esquissant un sourire étiré d'une oreille à l'autre. Qu'est-ce qu'ils en penseraient de ça les Khazariens ?[Lashgob veut devenir une Technophile !!]
- Mise à niveau de l'arsenal:
Le quartier des ingénieurs. Après avoir affronté une calamité, s'être fait voler par des gnomes et avoir erré dans ces montagnes glaciales pendant une éternité, elle y arrivait enfin. Véritable paradis vanté par son père adoptif d'Ishtar. Néanmoins, maintenant qu'elle y était, l'orque hésitait quant à quel atelier visiter en premier. Haussant les épaules, elle décida se s’engouffrer dans le premier venu. Elle pourrait ainsi prendre la température et interroger l'artisan pour savoir ce que faisaient ses concurrents.
Mais avant cela, il était temps de se délester de son fardeau. Portant une main à sa nuque, elle actionna un mécanisme de son curieux sac à dos métallique, aux lanières refermées sur ses épaules, ses cotes et ses reins. Aussitôt, un bourdonnement plaisant se manifesta. Les pattes mécaniques, agrippées contre son corps, s'animèrent. Les dépliant, l'araignée métallique qu'elle trimbalait depuis un moment déjà pour lui éviter de maculer ses circuits de bouillasse se laissa tomber au sol. Analysant ce nouvel environnement, elle pivota sur elle-même, dévisageant les autochtones avec une curiosité partagée.
Sans s'attarder ou lui indiquer quoi que se soit, Lashgob entra dans la boutique sur laquelle elle avait jeté son dévolu. A son grand soulagement, le tenancier n'était pas un nain mais un humain. Elle s'approcha du comptoir principal, le regard du propriétaire allant de cette humanoïde à peau verte et casque extravagant à l'arachnide mécanique démesuré qui entra juste après elle.
- Salut, déclara-t-elle en guise d'introduction. J'ai beaucoup d'or à dépenser et des souhaits très précis.
Perplexe, l'intéressé inclina la tête de côté, l'invitant à poursuivre.
- Coeur à énergie Bleue:
Entendant sonner la cloche d'entrée, l'ingénieur leva les yeux de son travail. Puis grimaça en avisant la couleur de peau de la visiteuse. - Que puis-je pour vous ? interrogea-t-il directement comme Lashgob prenait le temps d'étudier les créations. Quelques uns des produits qu'elle observait lui étaient familiers. D'autres en revanche lui paraissaient totalement inconnus, ce qui piquait sa curiosité. Toutefois elle s'arracha à son observation pour approcher le comptoir. - J'aurais besoin de quelques pièces nouvelles, expliqua-t-elle finalement, sa voix légèrement déformée par son masque intégral grotesque. - J'vends pas à qui j'peux pas identifier, répliqua dans l'instant le nain d'un ton acide. Inclinant légèrement la tête de côté, Lashgob le jugea en silence, comprenant qu'elle n'était pas vraiment désirée dans cette boutique. Toutefois, ils étaient peu nombreux dans tout Duralas à vendre ce dont elle avait besoin. Même si presque tous se trouvaient à Baldorheim, si les prochains fournisseurs se révélaient aussi antipathique que celui-ci... Faisant patte blanche, elle porta la main à son casque et dégrafa ses fixations. Puis, s'efforçant de garder son anxiété et son aversion cachée, elle révéla ses traits, fins pour un peau-verte, avec notamment ses défenses si courtes qu'il était évident qu'elles furent limées. - J'ai besoin de ceci, déclara-t-elle en désignant une pièce mécanique dans un métal rare avant de déposer une bourse entre eux deux. Sans un mot, le nain s'empara du contenant qu'il répandit entre eux, prenant le temps de compter les pièces dorées. Il alla même jusqu'à en porter une à la bouche pour la goûter, puis la mordit sans parvenir à la plier. Impassible, Lashgob attendit qu'il daigne terminer son examen, s'emparant de la totalité de l'or. Puis, lorsqu'il lui apporta ce qu'elle désirait, elle tira un sac de jute de la besace à sa hanche. L'objet à l'intérieur, de la taille d'un melon, fit briller de convoitise le regard du marchand. - Vendez-vous des plans de Génotypes Organiques ? interrogea-t-elle en révélant une pierre bleue et luisante, la plus grosse que le nain ai jamais vu. Je souhaiterais m'en confectionner un.Celui-ci, obnubilé, mit quelques longues secondes avant de saisir ce qu'il venait d'entendre. Et pour cause. Les pierres de ce genre étaient généralement grosses comme des mandarines Stellaroise, tout au plus, alimentant en énergie bleue les créations autonome des Baldorheimois en... - Des plans de GOLEM ? répéta-t-il brusquement. Non. Et même si j'en avais je t'en vendrais pas, binette verte. Ni quelqu'autre vendeur de cette ville. Si tu en veux un, engage toi auprès des Khazariens et réclame leur un modèle !Grognant avec animosité, il poussa vers Lashgob ses articles avant que son regard ne re-converge vers la gemme. Gemme que la technophile remisa lentement dans son propre sac, ayant bien remarqué la convoitise du petit barbus. - Auprès des Khazariens, répéta-t-elle en grimaçant d'agacement. - Ouais ! EUX ils savent les créer et en prendre soin !- J'en prends note.Et sur ces mots salés, Lashgob tourna les talons et reparti en emportant sa gemme bleue et ses biens. * Le lendemain, à nouveau un visiteur passa la porte de la boutique du marchand technophile. Toutefois, au moment de souhaiter la bienvenue à l'arrivant, le tenancier eut la surprise de découvrir une poignée de Khazariens en armes. Et à leurs expressions, ils étaient particulièrement remontés. - Que... que puis-je faire pour vous ? demanda-t-il malgré tout. Sans répondre, l'autre nain approcha du comptoir et y déposa une pierre bleue d'une demi-dizaine de centimètre. Bien plus petite que celle vue la veille. Perplexe, il releva le regard vers l'officier. - Que...- Un de nos GOLEMs patrouilleur a disparut dans la nuit, déclara-t-il sans détour d'une voix où sa colère était perceptible. Dans une ruelle, nous avons retrouvé des traces de lutte et les pièces, détachées, de l'automate. Il a littéralement été démonté, voire même disséqué. On ignore s'il manque des pièces. Et ceci - il pointa la gemme du doigt - se trouvait près de l'hôtel de ville.- Je... que...- L'adresse de cette boutique était écrite à la cendre sur le mur, gronda-t-il. J'attends des explications, ingénieur.
- fusion:
- La voila, déclara une voix familière qui fit lever les yeux de l'orque, se détournant de ses réparations d'arachnide foreur.
Deux personnes venaient à elle d'un pas tranquille, se frayant un chemin entre les tables du réfectoire à ciel ouvert. En plein milieu de l'après-midi, il s'agissait d'un des endroits du camp les plus frais sous les pare-soleils étendus à un peu plus de deux mètres de hauteurs. Pare-soleil que le camarade du peau-verte toisait de sa carrure imposante.
Lashgob avait déjà put croiser des minotaures auparavant, mais rarement en côtoyer de près. Et pour ce qu'elle était capable d'en juger, celui-ci était un magnifique représentant de son espèce. Néanmoins, que venait-il faire au campement des orcs ? Derrière elle, son dernier automate dû percevoir son étonnement, de légers grésillements trahissant les très légers réglages de position qu'il commençait à effectuer pour se tourner vers eux.
- Statut passif, murmura-t-elle à son attention avant que ses visiteurs ne soient assez proche pour l'entendre.
Un léger sifflement vint confirmer l'infime différence de posture de l'homme de métal, confirmant que son ordre avait bien été perçu.
- Lashgob ! la salua l'orque arborant un tabard aux couleur des Gronarah par-dessus sa cuirasse. Nous te cherchions justement. - Cerberius, lui répondit-elle solennellement d'un hochement de tête sans faire mine de se lever. Cela faisait longtemps. - Trop longtemps, confirma-t-il en posant doucement un poing sur le bord opposé de la table.
Il prit garde à ne pas approcher ses gros doigts verts des fragiles composants 'lectriques posés ici et là, nota-t-elle silencieusement. Comme son regard allait du chasseur orc à son compagnon hybride, elle regretta presque de ne pas porter son masque d'acier. Impassible, celui-ci la fixait du regard avec intensité, son faciès bovin ne trahissant aucune émotions.
- Nous discutions avec mon ami ici présents et un sujet en ammenant un autre nous avons parlé de tes... talents... qui je crois pourraient... - Je peux m'introduire moi-même, déclara subitement le minotaure en prenant la parole d'une voix grave et grumeleuse.
De toute évidence, ni le commun ni l'harenien n'étaient sa langue natale. Toutefois il s'exprimait avec un phrasé tout à fait compréhensible.
- Doebroksh Jeesho de la tribu des Moj'Hauks, s'introduisit-il sombrement en inclinant légèrement la tête, ses cornes venant pointer droit vers la technophile.
Brusquement un mouvement sur son épaule attira l’attention de l'orque. Un être ridiculement minuscule et chétif en comparaison avec les deux golgors sautilla sur le haut de son bras tout en battant des ailes.
- Bonjour ! Nyssa Folkor, ceuilleuse des... commença-t-elle avant de fermer les yeux en levant ses deux petites mains et se reprendre sans que le minotaure n'ait eut le temps de prendre la parole : "Juste Nyssa Folkor !". - Être biologique d'origine inconnue identifié. Début de... - Silence Curio, interrompit la technophile en se tournant vers l'être artificiel avant qu'il ne poursuive son étude de cette... chose ? Dobrueksh, Nyssa, répondit-elle de légers hochements de la tête. Vous parliez d'moi ? - Tu peux l'appeler 'Doe', glissa Cerberius avec un sourire amusé en s'asseyant comme s'il y avait été invité. Même moi je n'arrive pas à le prononcer correctement... - Doe... vous parliez de moi ?
Mi-agacée mi-curieuse, elle croisa les bras en se redressant. Ce qui en rien ne diminuait la différence de taille avec l'hybride resté debout.
- Cerby m'a vanté ta capacité à créer des... choses, expliqua-t-il simplement en désignant l'araignée mécanique démontée puis le golem de métal debout derrière elle. Je souhaitais voir cela de mes propres yeux. - Il aurait un service à te demander, intervint l'orque d'un ton amusé en coulant un regard en biais à son camarade. Mais le connaissant effectuer une requ...
Il s'interrompit toutefois lorsque Doebroksh renâcla, visiblement peu à l'aise de la tournure de la discussion. Nyssa comme Lashgob affichèrent des mines confuses.
- Ca, déclara-t-il en désignant l'araignée avant de tendre le bras vers Curio, et ça, sont des prouesses remarquables. La seule fois que j'ai vu pareilles choses, c'était dans l'arsenal d'un pirate. Lors de mon voyage à Wystéria.
Il marqua un temps d'arrêt en baissant le regard, plissant les babines comme s'il cherchait ses mots. Toutefois après plusieurs secondes de silence de plus en plus pesant, il finit par porter la main à sa hanche. Il dégrafa une hache de belle taille qu'il posa de son côté de la table. De belle facture et signée de symboles tribaux inconnus, pour ce que Lashgob pouvait en juger. Néanmoins, ce n'était pas tout puisqu'il leva ensuite une sorte d'épée large de plus d'un mètre de long. Son tranchant était clairsemé d'épines comme l'aurait été la lame d'os d'un requin-scie des mers d'Hallen, en plus d'être d'un rouge écarlate presque luisant. Avec précaution, il posa celle-ci en parallèle avec sa première arme.
Perplexe, Lashgob alla de ces pièces trahissant une vie de combat au minotaure la scrutant intensément.
- Je voudrais savoir s'il est possible de "relier" ces deux armes, déclara-t-il de but en blanc. Par une chaîne. Qui s’agrafe et se dégrafe à volonté. - Une chaîne ? répéta la technophile avec confusion. - Oui. Je ne veux pas quelque chose de magique. La magie, cela se dissipe. Et j'en possède déjà. Je veux... comment dit-on... - Ne pas mettre tes œufs dans le même panier, intervint Cerberius en souriant avant de lever la main pour réclamer une boisson à un serveur en lui indiquant quatre doigts. - Voilà. La technolo... cela m'intéresse. Penses-tu cela... réalisable ? - Mmmh.
Pensive, Lashgob posa les deux coudes sur la table et croisa les mains à hauteur de son visage. Elle étudia les armes massives, songeuse.
- Éventuellement avec le bon alliage de magnétite et de carbure, réfléchit-elle à voix haute. L'aimantation et la souplesse serait bonne, mais se serait pesant. Bien que vu leur poids actuel cela ne changerait pas grand chose. Néanmoins pour défaire ça il faudrait pouvoir inverser la polarité au besoin, mais la l'énergie bleue n'est pas volatile et...
Fronçant de plus en plus les sourcils comme elle parlait dans sa barbe, faisant abstraction de leur présence en lorgnant les deux armes, Doebroksh se tourna vers l'autre orque qui haussa les épaules. Lui non plus ne comprenait pas un traitre mot de ce qu'elle baragouinait...
- Je... - Avec un peu de temps je devrais pouvoir faire ça, déclara-t-elle en levant brusquement ses yeux azurés vers le rôdeur. Il faudra ajouter un renfort du bon alliage à la crosse de la hache et au pommeau de l'épée, mais je pense pouvoir. Par contre ce ne serait pas... - Je peux payer, l'interrompit Doebroksh avec fermeté. Pour les matériaux et pour le service.
Insistant sur ce point, il fixa Lashgob en faisant abstraction du golem ayant levé la main en sa direction en percevant une menace dans le ton employé. Néanmoins, comme les différents protagonistes restèrent silencieux, personne excepté peut-être la fée ne l'ayant remarqué, Curio baissa le bras et reprit sa posture stoïque.
Se pinçant les lèvres, Lashgob se tourna vers le chasseur qui hocha vigoureusement la tête comme pour lui assurer que le rôdeur était digne de confiance. Après quoi elle esquissa un léger sourire.
- En ce cas il n'y a plus qu'à, déclara-t-elle. - Pour qui les pintes ? interrogea le serveur orc du réfectoire à ciel ouvert en apportant la commande de Cerberius.
- GCBD II:
Lashgob lorgna son verre, surprise de découvrir de nouveaux méandres à son estomac comme le liquide brûlant progressait dans son ventre. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avais plus gouté pareille boisson. Une boisson d'orc assurément.
- Hep là ! alpagua-t-elle un serveur passant devant elle, lui subtilisant la bouteille posée sur son plateau.
Celui-ci ouvrit la bouche pour protester à cette peau-verte lui subtilisant le breuvage acheté par un autre. Néanmoins, remarquant le masque posé sur la table et le regard glacé que lui décocha la mercenaire, il s'abstint et déglutit. Pendant quelques secondes légèrement embarrassante, il resta immobile à l'observer, hésitant quant à quelle approche adopter. Sous ses yeux, Lashgob porta le goulot à ses lèvres, s'enfilant une bonne rasade sans ciller. Puis, presque négligemment, lui jeta une poignée de pièces.
- Continue à faire couler l'éthanol, lui réclama-t-elle comme il s'inclinait en dissimulant mal son soupir de soulagement.
- Braconnage:
Du coin d'une ruelle, l'orque masquée fit signe au marchand. Celui-ci la reconnut évidemment vu son accoutrement. D'un seul geste, l'un de ses acolytes prit la relève des transactions tandis que deux gros bras se levaient de leurs tabourets. On était jamais trop prudent dans cette cité portuaire.
- Bien bien bien, qu'avons nous là ? interrogea-t-il. - Le chaton, répondit Lashgob en posant un index sur une caisse posée là au fond de la ruelle obscure. - Chaton ? répéta-t-il avec étonnement.
Dans son dos les deux brutes s’avancèrent en grognant. Mais avant qu'ils ne fassent un pas de plus, une tourelle se dressa sur l'épaule de l'orque au visage dissimulé, les ciblant en générant une flamèche.
- Le chaton, répéta-t-elle avant de donner un coup de pied dans la caisse.
Un rugissement de colère résonna brusquement, faisant sursauter le marchand et l'un des gorilles.
- Par la barbe de... chaton... - Mâle, adulte, robe noire, aucun croc ni griffe de brisé, énuméra-t-elle. - Je... c'est une panthère... souffla-t-il en se ressaisissant. Je vais faire de...
Le poing de l'orque s'intercala toutefois entre le trafiquant et sa trouvaille.
- Pas d'argent, pas de chaton, gronda-t-elle. - Oui oui bien sûr... Francis, va chercher ma bourse derrière le comptoir...
- Braconnage II:
- Qu'il est beau ! s'écria l'Ishtarien fortuné en découvrant l'animal immobilisé qu'avait rapporté Lashgob. Comment l'avez-vous obtenus ? Non ne me dites rien, je ne veux rien savoir... quel magnifique spécimen ! Quelle robe ! Quelle musculature ! Quels bois ! Gardant les bras croisés, Lashgob le laissa un instant savourer son futur bien. Ramener le Cerf en contournant les marais ne s'était pas révélé être une chose aisée. La panthère avait été bien plus facile à transporter de par la proximité de la savane avec la voie commerciale reliant Stellaraë et Ishtar. - Parlons paiement, pressa-t-elle le collectionneur animalier trop fortuné à son goût. J'aimerais régler ça au plus vite.- Oui oui... bien sûr... Francis ?L'intéressé s'avança derrière l'orque en faisant mine de farfouiller dans son sac en bandoulière. Toutefois ce n'est pas une bourse qu'il en tira mais un long poignard à pointe recourbée. Son expression se muant en un rictus mauvais il bondit en avant en visant le ventre de l'orque qui ne se laissa pas surprendre. Elle leva le genoux haut devant elle, protégeant son abdomen comme l'arme venait la blesser au niveau de son mollet exposé. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque la lame rebondit sur une surface métallique dissimulée sous le pantalon ample de Lashgob, produisant un gong sonore. La seconde suivante, le poing ganté d'acier de la technophile s'écrasait sur sa joue, l'envoyant au tapis. - J'aime pas me faire doubler, grogna-t-elle en revenant au marchand terrifié. Mon argent. Tout de suite.La tourelle à son épaule pivota pour suivre son regard, crépitant en ciblant l'homme. Celui-ci manqua se faire dessus avant de tendre le bras vers Francis. - D...D...Dans sa sacoche... s... servez-vous...[Lashgob vends le Cerf Royal avec la prime qui va bien]
- Plus de tourelles:
L'orque technophile avait récemment accumulé un confortable pécule, néanmoins celui-ci risquait fort de lui porter préjudice. Elle s'était certes rapproché de sa proie, mais était probablement devenue celle d'autrui. Elle avait pu quitter Endorial incognito, mais nul doute que ses actes n'étaient eux pas passés inaperçu. Dans un monde de magie et de technologie, elle ne pouvait concevoir que la garde Zéphyr ne protège aussi jalousement la faune de son territoire sans protection de quelque sorte. D'ailleurs, si son achat attirait des ennuis au marchand douteux à qui elle avait vendu les animaux capturés... sans doute serait-ce pour le mieux. Après tout, qui était à blâmer ? Le mercenaire payé pour effectuer un travail interdit ou son commanditaire ? Le mercenaire puni, un autre prendrait toujours sa place. Le commanditaire puni en revanche, il s'agissait d'un autre histoire puisque sans argent pour les payer nul mercenaire ne réaliserait d'acte répréhensible.
Mettant ces réflexion éthique de côté, elle posa l'article convoité sur le comptoir de la boutique spécialisée. Mieux valait prévenir que guérir toute tentative de représailles.
- Tourelle de feu Gregeois:
De gestes rapides mais méticuleux, résultants d'une pratique régulière de l'opération, Lashgob désolidarisa sa double tourelle d'épaule de son harnachement. Puis entreprit de démonter celle-ci à son tour.
Les différentes petites pièces s'étalaient sur toute la table, attirant les regards des curieux. Il n'était pas très courant en effet au campement des orcs de voir ce genre de spectacle. Haches et flamberges attiraient bien moins l'attention que cables 'lectriques, engrenages ou réservoirs de liquide grégeois. Néanmoins si de nombreux curieux venaient assister à l'opération de maintenance - après tout ils se trouvaient dans une taverne à ciel ouvert - aucun n'approchait à portée de bras. L'imposant individu fait de bois et de métal posté à côté de la technophile restait éternellement attentif, son regard écarlate sautant d'une personne à l'autre sans ciller, lorsqu'il ne scrutait pas les mouvements de sa créatrice.
Sans prêter attention à l'intérêt que lui portaient ses semblables, Lashgob tira d'une besace une tourelle ouragan récemment acquise auprès d'un commerçant Ishtarien. Elle aurait apprécié se procurer elle-même un exemplaire à la cité naine de l'Est, mais depuis son étude non supervisée d'un golem local elle préférait éviter l'endroit. Tout comme elle devrait désormais éviter toute la région Ouest du continent. Qu'importait. Elle n'avait jamais été aussi près de retrouver l'ainé de la famille Naïlo et se venger du calvaire de son enfance.
Ses sombres pensées en tête, elle démonta l'arme et entreprit d'intégrer les pièces neuves à la tourelle de sa propre création, jouer du foret à mains, de la lime ou pince de précision pour ajuster les éléments récalcitrants. Lorsque le soleil se coucha et que les curieux se furent dispersés, lassé de la voir trifouiller dans ses câbles, tuyaux et engrenages, elle acheva enfin d'assembler le tout pour le refixer sur son harnais d'épaule. Sans l'enfiler toutefois, elle passa son gantelet au poing et appuya du pouce sur les discrets interrupteurs cachés dans les articulations.
Sans un bruit, la nouvelle tourelle se redressa, une flammèche s'allumant à son extrémité avec un crépitement sinistres. D'une nouvelle commande, celle-ci pivota sur son axe pour cibler l'espace vide à l'écart des tables, celui-là même observé par son masque de métal posé sur le banc. D'une dernière pression du pouce, elle déclencha le mécanisme de projection. Aussitôt, un jet de flamme illumina le soir couchant, projeté à plus de quatre mètres. Le liquide inflammable retomba au sol, continuant de brûler avec quelques crépitements et brûlant les quelques herbes sèches ayant réussit à pousser là.
Satisfaite, Lashgob replia son arme améliorée tandis que Curio allait en silence recouvrir les flammes de sable pour les étouffer.
Slots RP 0/3 Lashgob s'exprime en #00c720
Dernière édition par Lashgob le Ven 5 Aoû 2022 - 1:07, édité 10 fois |
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| Sujet: Re: Journal de Lashgob Mar 9 Juin 2020 - 11:48 | | | RP Métiers 1 - Dans l'antre du ver:
Les orques de la tribu Gronarah l'avaient regardés avec des yeux ronds prendre le chemin de la brousse aride. Un rouleau de corde à une épaule et un sac de toile de jute sur l'autre, la renégate masquée s'en était allée de bon matin. Seule. Comme toujours.
Elle marcha calmement une bonne partie de la matinée, droit vers le repaire du vers identifié plusieurs jours auparavant. La chaleur commençait à se faire sentir sur ses épaules nues lorsqu'elle atteignit finalement son objectif. Sans perdre de temps, elle vida le contenu de son baluchon à même le sol. Outre d'eau, pain, fromage, marteau, piolet. Calmement elle s'enfila quelques rasades avant de la laisser choir. Elle balaya l'étendue de hautes-herbes éparses, attentive au moindre mouvement. Mais à priori, elle était seule. Elle craignait que son maigre repas n'attire quelque animal, mais ne pouvait rien y faire. Les choses sérieuses pouvaient commencer.
Elle balança son sac et le rouleau de corde dans le puits. Il n'y avait rien de toute façon à proximité pour attacher cette dernière. De nouveau, elle s’engouffra à l'intérieur, désescaladant le conduit avec précaution comme elle l'avait fait quelques jours auparavant. Calmement. Lentement. Jusqu'à atteindre la profondeur où lentement la cheminée s'incurvait et où gisait son matériel. Laborieusement, l'orque entreprit de les repousser des pieds tout en s'enfonçant plus profondément dans le ventre de la terre. Jusqu'à la strate identifiée lors de sa précédente visite, riche en minerai, qu'elle reconnu à l'éclairage de la lampe intégrée à son masque. La véritable tâche pouvait à présent débuter.
Lashgob plaqua le piolet contre la roche au-dessus de son ventre nu, commençant à frapper celui-ci. Très vite, de petits blocs de pierre commencèrent à lui couvrir l'abdomen, morceaux qu'elle s'empressa de faire glisser à l'intérieur du sac entre ses cuisses. Puis, s'efforçant de prendre son temps pour ne pas avoir plus chaud que nécessaire sous la tâche, elle répéta l'opération. Encore et encore.
Elle était consciente des risques inconsidérés qu'elle prenait. A chaque coup de maillet la parois forée par le ver de sable pouvait céder et l'ensevelir sous des tonnes de roches. Toutefois elle poursuivait son labeur. Si la pierre avait supporté le travail de la guivre, elle supporterait bien ces faibles coup de boutoir.
Le temps passa. Les heures s'enfilaient. Elle dégagea lentement mais sûrement un espace au-dessus d'elle, la température ambiante grimpant en flèche malgré ses précautions. Toutefois, dégoulinante de sueur et maculée de poussière, elle estima son sac bien assez rempli de pierre. Il ne fallait pas trop le remplir non plus où elle serait incapable de le remonter à la surface, puis le ramener au camp des peaux-vertes. En parlant de remonter à la surface... son estomac hurlait famine. Se redressant dans la cavité d'une trentaine de centimètre de profondeur qu'elle avait dégagé au-dessus d'elle, elle attacha la corde autour du sac. Puis, se tortillant, s'enroula l'autre extrémité autour des hanches.
Les bras brûlants de fatigue, le vrai défit commençait. Elle ré-escalada la cheminée, dos collé d'un côté et s'aidant de ses jambes autant que possible. Lashgob mit bien plus de temps à remonter que la première fois. Le souffle court, le soleil couchant devint visible par l'ouverture vers l'extérieur. L'orque tendit une main tremblante pour agripper le rebord... et ne put y aller plus loin : littéralement ancrée dans le vide, sa ceinture improvisée lui serrait les hanches. Sa corde était trop courte de quelques mètres, le poids du sac remplit de pierres venant miner son ascension !
Mâchoire crispée, Lashgob s'efforça de rester calme malgré sa situation tendue. Elle avait les bras engourdis et les genoux tremblants, il fallait qu'elle fasse vite ou elle courrait à la catastrophe. S'efforçant de réfléchir, elle se souvient que, plus d'une dizaine de mètres plus bas, la pente s'inclinait. Presque à l'horizontale.
Plantant ses pieds dans l'argile, elle s'efforça de tirer sur la corde malgré son épuisement. De faire glisser le sac sur la pierre, plus bas dans le gouffre. Assez pour lui permettre de se hisser jusqu'à l'extérieur. Avec soulagement, elle constata que ne pas remplir complètement son sac avait été une sage décision. Elle parvint à se dégager presque deux mètres de mou. Assez pour atteindre l'extérieur.
Haletante et repoussant son casque, elle resta allongée par terre un long moment, le bassin toujours attaché par cette corde s'enfonçant dans les ténèbres. Elle était trempée et maculée de terre. A tâtons, elle chercha son outre dont elle s'empressa d'engloutir le contenu. Nulle trace en revanche du pain ou fromage... il fallait croire que, finalement, elle n'était pas seule ici. Se retrouver nez à nez avec un prédateur ne l'enchantait d'ailleurs pas. Il fallait qu'elle se dépêche de remonter le fruit de ses efforts si elle ne voulait pas effectuer l'intégralité du trajet de retour à la lueur des étoiles. Elle laisserait le sac là et le rapporterait dans la semaine. Elle se voyait mal le trimbaler plusieurs heures dans son état actuel...
Ce minerai aurait bien intérêt à valoir son pesant d'or !
- Ligne de vie:
Lashgob s'étira dans l'air frais du matin, l'aube naissant à l'horizon. Il n'était pas question qu'elle se fasse avoir une seconde fois. Coudes. Genoux. Chevilles. Bassin. Épaules. Sa nuque craqua mais elle ne s'en offusqua pas.
L'orque conserva une respiration calme. Posée. Puis se laissa glisser dans le puits. Elle ne s'aida pas de la corde qui pendait entre ses cuisses, menant à la surface. Celle-ci mesurait trois mètres de plus que la précédente et il n'était pas question qu'elle revive l'angoisse de sa précédente excavation.
Lorsqu'elle senti le sac contre son pied, presque à l'horizontal, elle reprit son piolet et son marteau. Le forage pouvait reprendre.
- Convoitise:
- Mais où est-ce qu'elle s'en va chercher tout c'minerai ? interrogea l'un des orques du campement.
Son interlocuteur haussa les épaules tandis que Lashgob vidait le contenu de sa collecte dans un charriot prévu à cet effet. Une vieille peau-verte nota le numéro de celui-ci avant de lui faire signe que tout était bon. Une fois le métal extrait par fourneau, ils seraient en mesure de fournir à la Gronarah d'adoption la quantité exacte minée, nettoyée de toutes ses impuretés. Ou une somme correspondante.
Repartant avec son sac sur l'épaule, son masque extravaguant relevé sur son front, elle ignora les deux fureteur pour s'en aller disparaître dans la nuit.
Après un moment, il approchèrent, piochant une pierre veinée dans le charriot de l'intéressée.
- Meh. Où est-ce qu'elle va miner ça ? L'a jamais mit un orteil à la mine de Ferrul ! Elle s'taille le matin dans la savane avec son cabas sur l'dos et r'vient l'soir qu'il est tout plein ! - L'a p'tet trouvé un filon sauvage quelque part en surface. - Vous devriez passer moins de temps à cogiter et plus à creuser, maugréa la vieillarde de l'autre côté du charriot avant de lever les yeux de ses notes. C'te p'tite est plus maligne que vous deux alors faites vous pas mal au crâne à essayer d'comprendre d'où elle tire tout c'fer. Et r'pose cette pierre. S'pas à toi.
- La routine des mineurs:
Le soleil commençait juste à se lever et pourtant déjà une dizaine de peaux-vertes étaient présents. S'asseyant à une table de la taverne, Lashgob déposa son écuelle emplie de ragoût chaud. Avec une courte hésitation, elle retira également son casque qu'elle déposa à côté de ses couverts avant de mordre dans une miche de pain. Mastiquant, la mineuse laissa traîner ses oreilles. Après tout, un restaurant à ciel ouvert était le meilleurs endroit pour se mettre au fait des derniers ragots du clan.
Elle apprit qu'une nouvelle escarmouche avait eu lieu à l'Est. Avec des trolls cette fois, à la lisière de la grande foret des Baldors. Une de plus, songea l'orque en faisant tournoyer l'eau dans son godet. Se coller sur la tronche à l'Est devenait une tradition à la longue. Quand ce n'était pas des morts-vivants du déserts - anciens soldats d'une civilisation oubliée - c'était les monstres de la foret. Ou bien des éclaireurs nains. Ou bien des strige idiot n'ayant que le mot purification à la bouche. Cela devenait lassant. Pourtant, à entendre les autres Gronarah, eux étaient ravis de l'apprendre et se feraient même une joie d'aller leur coller une raclée en représailles.
Meh. Quels idiots...
Un chat sauta brusquement sur table, approchant la viande fumante avec gourmandise. Elle le regarda approcher, impassible, finissant sa bouchée. Mais lorsqu'il tendit la patte, sa réaction fut fulgurante. Elle envoya promener le matou d'un revers.
- Nah mais tu te prends pour qui ! grogna-t-elle.
Reprenant son petit déjeuner, elle remarqua que la discussion de la table d’à côté avait changé. Toutefois, elle n'en percevait pas le thème, ayant raté le début de celle-ci. Tout juste comprit-elle qu'ils parlaient de l'enchanteur lorsqu'elle entendit le nom familier de "Tungstène". Celui-ci était bien connu de tous. Et réputé dans son clan natal. Néanmoins elle n'aurait pas pu être plus désintéressée. Au lieu de cela, elle lorgna le bol de fruits sur le comptoir : baies, raisins, quartiers de mandarines et autres fraises des sables. Elle aurait put se laisser tenter, mais avec tout ce dont elle venait de s'empiffrer...
Ayant terminé son repas, Lashgob se releva. Les tabourets devaient devenir de plus en plus dur songea-t-elle en se frottant la fesse. Elle avait le derrière tout engourdit. Néanmoins, l'heure n'était pas à se préoccuper de son postérieur. Elle avait du minerai à creuser, loin dans la brousse. Et le soleil ne l'attendrait pas, commençant déjà son ascension.
- Naissance d'un repère:
Lashgob se redressa péniblement dans l'espace dégagé avant de s'étirer la nuque. A force de tailler la roche au fil des jours, elle avait finit par se ménager une cavité suffisamment grande pour y tenir debout. Au fond des galeries d'un ver des sables. L'idée d'y établir une sorte de repaire la fit sourire sous son casque qu'elle retira après un instant.
Secouant sa chevelure tressée, elle déposa son masque de côté sans dissiper l'enchantement diffusant de la lumière tout autour d'elle. A sa droite la pente menant jusqu'à la surface. A sa gauche, le boyau se poursuivant dans des profondeurs qu'elle n'avait osé explorer jusque là.
- Nah, déclara-t-elle pour elle même à voix haute.
Il n'était pas question d'aller s'aventurer plus profondément dans les entrailles de la terre que nécessaire. Les dieux seuls savaient où pourrait la mener cette galerie, sur quoi elle pourrait tomber ou se retrouver piégée. Déjà que son comportement actuel n'était pas sans risque...
Parlant de cela, elle se tourna vers l'entrée de sa niche souterraine, piolet et marteau en mains. Si elle pouvait agrandit l'orifice d'accès afin de ne plus avoir à s'écorcher le dos pour venir tout en effectuant sa collecte du jour, elle ne cracherait pas dessus.
- Les mines du clan:
Armée de son modeste piolet et d'un marteau, l'orque errait pour la première fois dans ces galeries. La mine du clan Gronarah, ouverte à tous les membres, était immense et tentaculaire au possible. Au point que la peau-verte eut rapidement le tournis, croisant plusieurs fois les mêmes personnes sans pourtant être revenue sur ses pas...
Néanmoins, bien que passablement égarée, elle se garda bien de demander son chemin et se contenta de s'enfoncer plus profondément. Il s'agissait de sa première expédition ici, sacoche en bandoulière et masque relevé sur le front. Or il n'était pas question qu'elle se ridiculise à demander son chemin. Lorsque finalement elle atteignit un cul de sac après une bonne heure d'errance, elle manqua jeter l'éponge. Jusqu'à ce que sa torche ne lui révèle la couleur orange de la pierre, teintée d'une belle couleur bleu-vert. Comme si elle eut suinté en son temps.
Retrouvant le sourire, Lashgob s'approcha. S'il s'agissait d'un cul de sac, c'était parce que la galerie était en cours d'excavation : un filon se trouvait là. Approchant son visage, elle huma la roche. Se permit même un léger coup de langue. Oui aucun doute, il s'agissait bien du minerai conducteur qu'utilisait son père adoptif à Ishtar. Du cuivre. Elle n'avait plus qu'à en extraire autant que pourrait en contenir son sac. Puis retrouver son chemin jusqu'à la surface.
Déjà elle devinait laquelle de ces deux tâches serait la plus simple à réaliser.
- Solidarité et expérience:
- Hey la nouvelle ! la halpagua un mineur d'age avancé comme Lashgob passait par là. File moi un coup de main pour r'monter tout ça et j'te refile dix pourcents de la recette.
L'orque cligna des yeux en entendant son offre. Masque pendu à la hanche et piolet sur l'épaule, elle le dévisagea quelques instants. A la lueur de la torche, des ombres amplifiaient les rides de son visage, s'ajoutant à la cataracte du vieux peau-verte et son front dégarnit. Il semblait à bout de souffle, la peau luisante de transpiration. A ses pieds se trouvaient deux sacs de jute pleins à craquer qui venaient s'ajouter à celui qu'il avait dans le dos.
- Aller quoi , insista-t-il comme elle ne répondait pas. Mon dos l'est plus c'qu'il était. Et dix pourcents, c'est généreux.
E lle se pinça la lèvre. En effet il s'agissait d'une proposition généreuse. D'autant plus qu'elle-même risquait de se perdre à nouveau en descendant explorer les galeries…
- Garde ton or , déclara-t-elle après un moment. J't'aide à remonter tes sacs mais, en échange, tu me montre comment me repérer dans ces fichues couloirs.
S on interlocuteur balbutia un instant, surprit par cette réponse. Puis esquissa un grand sourire.
- Cinq pourcents et j'te montre ça ma p'tite. - Tope là.
- Le chant de la survie:
- Tu devrais prendre un canari avec toi lorsque tu t'en vas creuser on ne sait où. - Un canari ? s'étonna Lashgob en cessant de marteler son ciseau. Qu'est-ce que je ferais d'un piaf ?
L e vieil orc soupira, les coudes posés sur les genoux. Cette jeune infatigable faisait varier le cours du fer à elle seule depuis son arrivée sur le marché du clan. Pourtant elle avait encore tant à apprendre...
- Oui un canari , expliqua l’aîné avec patience. Dans les profondeurs de la terre, tu ne trouveras pas que de la roche mais également du gaz. Certains sentent fort, d'autres ne le sont pas même pour un thérian. La plupart sont innofensifs, mais d'autres t'empoisonnent. Voire explosent. Le grisou par exemple, si nous étions dans une mine de charbon. - Je... j'en savais rien , reconnut Lashgob en lui faisant face. - Trouve toi un canari au marché et garde le avec toi , reprit le vieil orc. Ces animaux sentent le danger mieux que nous. Il paniquera et piaillera soudain s'il sent du gaz. - Dah. Merci.
A près un instant, elle reprit :
- Mais toi tu n'en as pas de piaf ? - Si tu savais , s'amusa-t-il. J'en ai eu quatre. Dont deux m'ont sauvé la peau. Mais j'ai passé l'âge désormais. Je suis trop vieux pour mourir au combat. Et tomber contre la nat... - Dis pas d'conneries et relève toi , le coupa Lashgob avec fermeté. Si t'es assez en forme pour jacasser tu l'es assez pour creuser. Et demain on ira ensemble acheter deux piafs.
- Le boyau vers les abysses:
Finissant d'entasser dans son sac les fragments de roche recelant le minerai, le regard de l'orque se tourna à nouveau vers l'orifice disparaissant dans les entrailles du monde. Plus le temps passait et plus sa grotte artificielle s'agrandissait. Il faut dire, Lashgob s'y rendait plusieurs fois par semaine, agrandissant son repaire et se dégageant un confortable pécule.
Toutefois... sa curiosité la poussait de plus en plus régulièrement à s'accroupir devant ce conduit presque horizontal d'environ 70cm de haut. Que pourrait-elle bien trouvé plus bas ? La galerie se contentait-elle de remonter vers la surface un peu plus loin ? Il aurait été étonnant que le ver géant ai foré la roche pendant des semaines pour simplement remonter en surface. Il devait y avoir autre chose plus bas. Mais même sa curiosité n'était pas assez forte pour la pousser à aller ramper dans le boyau exigu. Pas encore. Les risques étaient bien trop importants.
Toutefois... il y avait peut-être moyen d'y envoyer quelqu'un d'autre. Ou plutôt, quelque chose d'autre.
Méditant ces pensées, elle souffla la chandelle installée contre la paroi avant d'entamer son escalade pour remonter à la surface avec son chargement.
- Un filon plein de surprises:
Lashgob restait assise en tailleur à même le sol de sa grotte artificielle, écoutant le chant du canari dont la cage était accrochée à un crochet, planté dans la parois. Celui-ci donnait de la voix, à la surprise de l'orque qui s'était attendue à avoir un piaf silencieux et ne l'entendre qu'en présence de gaz mortel. En fait ce n'était pas désagréable pour une fois d'avoir de la compagnie et que le silence soit troublé par autre chose qu'un coup de pioche. Ou par un bourdonnement mécanique. Un bourdonnement comme celui qui approchait, remontant des profondeurs par le trou de vers des sable.
L'araignée mécanique de l'orque se présenta à elle, pivotant sur ses multiples pattes et ses diodes clignotant sans bruit. Elle s'était aventuré plus loin que l'orque ne l'avait jamais fait, disparaissant dans les entrailles du monde à des profondeurs probablement jamais explorées auparavant. Du moins à des dizaines de kilomètres à la ronde. Malheureusement, à part les quelques bip de la créature synthétique, Lashgob n'avait aucun moyen de deviner ce qu'elle y avait découvert. Juste que la galerie se poursuivait loin et qu'elle n'avait apparemment pas fait de mauvaise rencontre. Mais même muette, l'araignée pouvait lui apprendre quelque chose. Si elle œuvrait de concert avec l'oiseau.
Décrochant la cage du canari, elle s'accroupit et vint l'accrocher sous le torse de l'araignée. Elle n'aurait alors qu'à répéter ce voyage dans les ténèbres et revenir. Si l'oiseau était toujours en vie à son retour, cela signifierait que l'orque pourrait envisager s'y hasarder à son tour dans un avenir plus ou moins lointains.
De la poussière brillante sur les pattes mécaniques attira toutefois son attention. Perplexe, elle y passa le doigt et se frotta la main. De toute évidence, elle s'était frotté à une roche ayant laissé ces dépôts.
- On dirait... de l'argent ? s'interrogea l'orque perplexe.
- Miner à cloche-pieds:
Au fond de sa caverne artificielle, l'orque poursuivait ses aménagements. Une paillasse. Une lampe à huile. Quelques livres. Des pièces de rechanges pour l'arachnide. Des sacs en toile où celle-ci venait déposer des morceaux de minerais.
Au fond de la pièce souterraine se trouvait encore le trou de guivre des sables menant à des profondeurs où même elle n'osait s'aventurer. Lorsque son automate en était revenu, de la roche argentée entre les mandibules mécaniques... elle n'avait toujours pas osé s'y glisser. L'araignée en revanche ne se posait pas de question. Elle ne connaissait ni la fatigue ni la claustrophobie, à des dizaines de mètres sous la roche.
Époussetant sa création, Lashgob lui indiqua qu'ils rentraient : l'un des sacs était plein et si elle continuait à faire creuser l'arachnide, il serait compliqué de le ramener... Grimpant à son échelle de toile, elle retrouva la surface. Puis tracta son paquetage, péniblement.
Était venu le moment pénible : porter le minerais jusqu'au camp à plus d'une heure de marche. Néanmoins elle n'aurait...
Un craquement suspect fit s'immobiliser la technophile. Figée, elle laissa choir son fardeau en baissant le regard. Sa jambe gauche venait d’émettre un son ne lui disant rien qui vaille. Sa fameuse jambe artificielle, principalement faite de bois et métal, en plus d'un système mêlant 'lectric et mécanismes d'horloge. Son visage virant vert clair sous son masque, elle s'empressa de baisser son pantalon ample, se retrouvant en sous-vêtements dans cette partie désertique de la savane.
L'un des engrenages était fendu.
- Chier.
Si elle forçait elle briserait d'autres pièces, puis serait bonne pour repartir de zéro. Elle ferma les yeux. Inspira une bouffée d'air. Expira profondément. Puis entreprit de défaire sa prothèse. Une fois la chose faite, elle parcourut l'endroit du regard avant de désigner un arbre à son familier. Quelques minutes plus tard, l'araignée lui rapportait la béquille improvisée.
Claudiquant sur un pied et prenant appuis sur le bâton, Lashgob rentra plus péniblement que jamais, l'araignée suivant en portant sa "jambe cassée". Et sans ramener le moindre morceau de minerai, ayant dû se résoudre à le laisser près du repaire du ver. Elle reviendrait dès que possible chercher son bien. Une fois qu'elle serait passée auprès d'un artisan Gronarah capable de fabriquer les pièces défaillantes.
- retour aux mines du clan:
- Ben alors gamine, cela faisait un moment qu'on t'avait plus vu ! l'interpella un gronarah comme elle traversait une galerie où il prenait quelques instants de repos.
En nage et éclairé par une simple bougie, l'orque avait aisément reconnut cette mineuse évoluant à la lumière générée par son étrange casque.
- J'avais besoin de revoir vos trognes, répliqua Lashgob à son homologue qui éclata de rire. - T'as fait des achats à s'qu'on dirait, ajouta-t-il comme elle s'arrêtait à son niveau.
Du pouce, il indiqua la petite cage qu'elle portait accrochée à la ceinture et où se trouvait un canari jaune.
- Un conseil du p'tit vieux qui traîne souvent dans le coin.
Ce à quoi le mineur hocha la tête d'approbation.
- Y connait son affaire celui-là. D'ailleurs, tu devrais l'croiser si tu pousses en avant dans les galeries d'Ouest. - J'en prends note. Bonne récolte.
- une meilleure idée:
Lashgob frappa par terre d'un vigoureux coup du plat du pied. Une fois. Deux fois. Trois fois. Puis se dressa en équilibre sur une jambe, bras tendus et l'autre genou replié. Lentement, elle fléchit. Se pencha. Se redressa.
En silence, l'araignée mécanique observait son ingénieure se contorsionner sur son membre artificiel. Seul le jeu des diodes lumineuses trahissait ses "pensées" que nul ne pouvait deviner.
Lorsque, enfin satisfaite, la technophile décida qu'elle avait effectué suffisamment de tests, elle s'empara de ses braies. Une fois enfilées, celles-ci dissimulaient entièrement la prothèse, couplées à des bottes dans lesquelles elle glissa les extrémités.
Réparer sa jambe mécanique lui avait demandé plus de temps et d'effort qu'elle ne l'avait envisagé. Maintenant qu'elle pouvait à nouveau se déplacer, elle avait du pain sur la planche. Pour commencer, retourner à tunnel de guivre ramasser les fruits de sa précédente excavation. Celle-ci gisait depuis ce jour en vrac dans le tunnel. Ensuite ramener et vendre cette récolte pendant que l'araignée forerait plus profond. Enfin effectuer à nouveau le trajet récupérer la nouvelle récolte. Deux aller-retour, Lashgob avait déjà hâte de...
Interdite, elle resta immobile au milieu de la rue.
Pourquoi ne pas y avoir songé plus tôt ? Assembler une nouvelle créature artificielle qui resterait au trou de ver forer en son absence, doublant sa cadence de production de minerais !
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| | | LashgobTechnophile
Messages : 302 Expérience : 2544 Âge RP : 26
Politique : 00 - Titres:
Jack'o'Piñata (Event)
Héroïne de l'Est (Event)
Sculptrice de citrouilles (Event)
Demi-finaliste du tournoi de Stellaraë (Event)
Vainqueur du GCDBD - édition 3 (Tournoi)
Invisible (Artefact)
Mineuse invétérée (Artefact)
Estomac d'acier (objet)
Stats & équipements Vitalité: (3290/3290) Vitesse: 475 Dégâts: 1335
| Sujet: Re: Journal de Lashgob Sam 24 Oct 2020 - 1:17 | | | RP Métiers 2 - deux mineurs:
- Et donc, depuis tout ce temps, tu traques cet elfe, résuma le vieil orc.
Assis à même la roche, il sirotait son outre d'eau à petites gorgées. Lashgob se redressa et s'épongea le front sans se retourner vers lui.
- Ouaip, confirma-t-elle avant de lever à nouveau sa pioche.
Le choc du métal contre la pierre résonna à nouveau dans les boyaux étroits. Toutefois, cela ne dégagea pas le morceau de minerai sur lequel elle s'escrimait depuis déjà un bon moment. Éclairés par une simple bougie, tout deux se relayaient dans la tâche épuisante, creusant la terre toujours un peu plus profondément. La peau trempée de sueur Lashgob brillait à la lueur de la flamme, malgré la poussière la recouvrant toujours plus. Sur le côté étaient posées les deux petites cages contenant leurs canaris respectifs.
- Une bien drôle d'histoire, commenta l'ainé après un instant. Les esclavagistes sont nombreux à Ishtar. Même avec ce que tu... - Tous... marquent pas... leur biens... au fer rouge... d'une araignée, l'interrompit-elle, ponctuant ses mots de coup de pioches plus puissants que les précédents.
Le morceau de métal convoité fini par se décrocher de la parois et rebondir au sol. Avec un sifflement de satisfaction, elle le ramassa et examina sa prise à la lueur blafarde de la bougie. Puis le balança dans la corbeille avec les précédents.
- Sûr, lui accorda le vieil orc. Mais même. Cela fait quoi, une quinzaine d'années ? Il a très bien pu... - 'y vivent plus longtemps qu'ça, rétorqua Lashgob en balançant sa pioche de côté. Et même s'il a cané, j'retrouverais sa tombe, j'réduirais ses os en poudre et j'balançerais le tout dans une fosse à merde.
Hochant la tête en silence, son interlocuteur tendit l'outre qu'elle réclamait de sa main tendue. Elle se laissa tomber au sol en but goulument, engloutissant facilement la moitié du contenu. Ils restèrent silencieux après cela, appréciant le calme tandis qu'elle récupérait son souffle. Plus loin, ils pouvaient entendre les coups de pioches d'autres mineurs dans des galeries différentes. Finalement, le vieil orc se leva et ramassa l'outil avant de se mettre à la tâche.
Ils ne discutèrent plus beaucoup après la déclaration de la Gronarah d'adoption. Après un temps, elle se déplaça près des cages en laissant l'empreinte humide de son dos contre la roche, et tendis l'index au petit canari. Mais, comme toujours, il l'ignora et se contenta d'observer sa propriétaire ou roucouler avec son homologue.
- planque exposée:
A pas tranquille, Lashgob traversa une fois de plus la brousse pour rejoindre son antre. Comme toujours, elle portait son premier arachnide mécanique en sac à dos. Les trois autres se trouvaient à destination, œuvrant en autonomie à excaver le tunnel du ver où elle avait posé valides, et ce depuis deux bonne semaines. Elle était curieuse découvrir sur quoi ils...
- Qu'est-ce que ce bordel ? s'interrompit-elle en remarquant un monticule de terre dépassant des hautes-herbes, pile dans la direction où elle se rendait.
Se hâtant, elle courut jusqu'à celui-ci, pour seulement réaliser qu'il ne s'agissait pas de terre mais de pierre. De la roche réduite en poussière ou morceaux de la taille d'une phalange tout au plus. Entassés sur presque deux mètres de hauteur, de pars et d'autre du trou foré dans le sol.
Hébétée, cherchant à comprendre, elle remarqua également le tas de roches striées de veines grisâtres, trahissant la présence de minerais. Il se trouvait à l'écart, soigneusement distingué des gravats. Les yeux ronds comme des soucoupes, le regard de Lashgob alla de celui-ci aux pierres, puis au trou menant à son repaire.
Trois araignées mécaniques avaient vraiment réussit à creuser autant de roche en moins de vingts jour ? Et la trainer jusqu'à la surface de surplus ?
Comme pour appuyer son incrédulité, l'un des automate se présenta justement, s'extrayant des ténèbres. Le sac de jute à sa disposition était percé et les cailloux en tombait, mais l'animal mécanique n'en avait cure. Couverte de poussière, l’orque aurait été bien incapable d'indiquer sa couleur d'origine si elle ne l'avait pas assemblée elle-même. A vrai dire, seules ses diodes clignotantes étaient un ilot de couleur. L'araignée mécanique, remarquant sa présence, déposa son chargement et accourut, se postant devant elle avant de s'immobiliser, attendant ses instructions.
- Whoa, fut tout ce qu'elle déclara, presque choquée.
Si elle confectionnait une dizaine de ses robots foreurs, elle finirait pas mettre au chômage technique les mineurs du camp... Une fois le tunnel élargit jusqu'au filon d'argent identifié, elle cesserait d'utiliser ses créations pour miner à sa place. C'était probablement pour le mieux. En attendant... sa planque n'en était plus vraiment une, les monticules amplement visibles par-dessus les hautes herbes éparses.
- Une caverne en cache une autre:
La salle principale de la planque était dans un état épouvantable. De la poussière et des roches couvraient les murs et le mobilier. Ainsi que la couverture grossière placée sur les affaires de l'orque, propre en-dessous. Cela au moins n'était pas inattendu et suivait le plan de la technophile entourée à présent de quatre araignées. Dont une seule propre.
- Z'avez bien bossé, déclara l'orque encore choquée par l'excavation monstrueuse réalisée. Bien bossé.
Inspirant doucement pour ne pas soulever un nuage de poussière dans la grotte artificielle, éclairée par une seule bougie, elle se tourna vers le conduit menant aux profondeurs. A l'origine, celui-ci était large d'un peu moins d'un mètre de diamètre. Conduit élargit dans cette cavité creusée. Puis le côté tourné vers les profondeurs avait été agrandit de moitié en hauteur sur trois mètres de longs. Désormais, levant la bougie, elle ne parvenait pas à distinguer à quel moment le tunnel du ver retrouvait sa hauteur d'origine.
Sur quelle distance les araignées avaient réussi à creuser le tunnel pour le rendre praticable sans plus avoir à ramper ?
...
Il n'y avait qu'une façon de le déterminer.
Levant sa bougie, l'orque démasquée s'engagea dans le couloir artificiel, avançant précautionneusement. Le sol était un tapis de copeaux et gravillons crissant sous ses pas. Les parois étaient de la pierres, occasionnellement veinées de gris, où il les coups de biseaux des automates étaient discernables. La voûte, grossièrement arrondie, présentait des marques plus grossières, les araignées ayant plus de mal à l'atteindre. Elle était toutefois assez haute pour que Lashgob y progresse, légèrement penchée, descendant la légère pente et s'enfonçant toujours plus profond dans les entrailles de la terre.
S'efforçant d'ignorer les tonnes de roche au-dessus d'elle, elle respirait et se déplaçait aussi silencieusement que possible. Comme si la discrétion pouvait lui éviter un éboulement fatal. Elle marcha. Elle ne comptait pas ses pas et le temps semblait suspendu. Avait-elle effectué vingt mètres ? Cinquante ? Cent ?
Difficile à dire.
Lorsqu'enfin elle atteignit la fin de l'excavation, le tunnel bascula brusquement d'un mètre cinquante à un seul tout au plus. Il se poursuivait plus loin encore dans le sol, continuant de s'enfoncer en pente dans les ténèbres. Regardant en arrière, elle tâcha d'estimer la distance. En vain. La lueur tremblotante de la bougie ne parvenait pas jusqu'à sa grotte.
- Mais d'quelle profondeur il venait cet asticot ? s'interrogea-t-elle du bout des lèvres en faisant référence au wyrm ayant foré le tunnel initial, dans de la roche qui plus est.
Elle poussa un soupir puis s'agenouilla, passant un index sur le bas de la parois. Elle s'était lancé dans cette excavation - ou du moins avait lancé ses créations - parce sa première araignée avait ramené de la poussière argentée de l'exploration du conduit. Toutefois, il ne s'en trouvait pas ici. Elle avait donc exploré plus loin encore et...
Fronçant les sourcils, Lashgob se tourna vers l'orifice ténébreux qu'elle éclaira de sa bougie dont la cire commençait à lui couler sur les doigts. Retenant sa respiration, elle fit silence.
Des profondeurs, elle percevait un léger bruissement. Régulier. Pas si lointain. Ce n'était pas un mouvement. Cela ressemblait à vrai dire à l'écho...
- ...d'un court d'eau ? murmura-t-elle.
Se pouvait-il que, à des dizaines de mètres sous la surface, le ver des sables ai foré vers la surface depuis une rivière souterraine ? Etait-il possible que cette galerie, semblant mener au centre du monde, débouche finalement sur une cavité naturelle ?
- l'argent des profondeurs:
Prudemment, Lashgob rampait dans le conduit, suivant l'araignée devant elle. Elle s'éclairait à l'aide de la lampe de son casque et aux diodes de l'arachnide la précédent. Il était cependant difficile de percevoir s'ils approchaient ou non du torrent. S'efforçant de ne pas penser à ce qui arriverait s'il n'y avait pas de cavité au bout du tunnel, elle avançait à son rythme, économisant ses forces.
Après tout, se tortiller pour reculer sur plus d'une centaine de mètres dans un couloir aussi étroit, sous des tonnes et des tonnes de roches, avait de quoi rendre claustrophobe le spéléologue le plus aguerrit. Également, le cours d'eau souterrain qu'elle entendait pouvait aussi inonder en partie le...
Elle secouait à la tête. Ne pas y penser et rester concentrée. Le bruit de l'eau se faisait de plus en plus proche. Et brusquement les diodes de l'araignée disparurent devant elle.
Prudemment, l'orque releva son casque, sondant l'obscurité. Sur son visage nu, elle senti un léger courant d'air, porteur d'humidité, accompagnant le ruissellement qu'elle entendait. Plus excitée, elle rampa sur les derniers mètres, puis éclaira enfin son objectif.
A son grand soulagement, elle déboucha en effet sur une cavité naturelle suffisamment haute pour qu'elle se redresse. Éclairant lentement l'endroit en le balayant de la lampe, elle découvrit que des stalactites et stalagmites remplissaient l'espace. Ici et là des piliers naturels avaient été brisés, traçant un chemin jusqu'au tunnel emprunté : le ver des sables.
La salle faisait bien quatre mètre de haut par endroits de ce qu'elle pouvait voir. Et d'un côté elle découvrit enfin le cours d'eau tant recherché, son araignée l'y attendant docilement.
- C'est là qu't'as trouvé du minerai d'argent ? interrogea la technophile en continuant d'explorer la cavité.
De toute évidence ce n'était pas près des stalagmites que l'arachnide avait fait sa trouvaille, ceux-ci n'étant qu'un agglomérat de sédiments. Aussi Lashgob continua de s'enfoncer dans les profondeurs de la terre, réalisant que la salle était bien plus grande qu'elle ne l'eut crût. Mais les piliers de roches lui bloquaient son champ de vision, l'empêchant de voir...
- Que ?
A nouveau elle releva son casque, sondant l'obscurité à l'oeil nu. Ou du moins, ce qui aurait dû être l'obscurité. Plus loin, elle percevait une lueur.
Prudemment, elle approcha. Cela pouvait très bien n'être que des champignons phosphorescents des profondeurs. Ou autre chose de moins amical. Après tout, ce ver des sables était bien entré par quelque pars. N'importe quoi d'autre aurait put emprunter son tunnel ou une autre issue - voire même avoir précédent Lashgob.
Il n'en fut rien. Incrusté dans la parois de roche, il s'agissait d'un joyaux luminescent. Plus gros que son poing.
Ce même type de pierre précieuse cristalline qu'elle utilisait dans ses araignées mécaniques. A la différences que leurs joyaux mesuraient la taille d'une pièce de monnaie. Ravie de cette surprise, Lashgob esquissa un grand sourire sous son masque.
- besoins précis:
Revenue au camp orque après son bref voyage à Baldorheim, Lashgob alla s'installer sur l'une des tables libres près des cuisines à ciel ouvert. L'heure du déjeuner était passée et peu de monde se trouvait là, ce qui n'était pas plus mal. Contenant son excitation, la technophile posa son énorme gemme bleue devant elle. Puis un recueil de feuilles manuscrite noire de notes, croquis et schémas. Cette expédition n'avait pas été vaine. Certe, le vieux shnock auquel elle s'était adressée avait refusé de lui fournir des plans de conception de leurs fameux "golems". Mais à présent, elle n'en avait plus vraiment besoin. Tout ce qu'il fallait, c'était réaliser des patrons des différentes pièces à minutieusement faire forger - voire les forger elle-même dans certains cas. Les alliages, soudures et branchements 'lectriques... elle aurait du pain sur la planche.
Mais pour cela, il fallait de la matière première. Et de l'argent, pour se payer les services du meilleurs forgeron du camp ou accéder à son matériel. Ce qui tombait bien puisqu'avec ce que ses araignées mécaniques avaient ramenés de leurs excavations au repaire du ver, il risquait d'avoir assez de stock pour un bon moment.
- l'éveil:
Avec minutie Lashgob greffa le composant cristallin sur son support, grésillant au contact du métal rendu bouillant par le courant 'lectrique. Elle se gardait bien d'entrer en contact avec la pièce branchée au cœur de son araignée artificielle, parcourue d'énergie assurant que les différents éléments se soudent profondément. Le moindre effleurement à peau nue garantissait une décharge foudroyante, certes pas mortelle mais assurément désagréable. En plus de brûler en engourdir le membre.
Cela ne laissait également aucune place à l'erreur. Le moindre défaut, le moindre écart, le moindre fragile circuit rayé, patte de contact tordue... et tout le travail déjà effectué tomberait à l'eau. Sans parler du coup des matériaux et celui pour les façonner, le temps pour en arriver là, l'énergie consommée...
Malgré tout, jusque là, Lashgob avait le sentiment de ne pas avoir fait d'erreur. Les engrenages, rouages, circuits et relais, bobines magnet et condensateurs 'lectriques... tous réagissaient conformément à ses attentes. Soufflant un instant, elle se pencha une énième fois sur les plans réalisés à Baldorheim. A priori, avec les cristallins et la grille convexielle, cette première partie pouvait fonctionner de faction autonome. Et valider l'absence de défaut. Ou tout faire fondre. Au choix.
L'orque se leva, s'étira, inspirant profondément puis se pencha au-dessus de son œuvre. D'autres peaux-vertes lorgnèrent vers elle, jugeant cette jeune excentrique qui passait plus de temps à bidouiller des jouets qu'à creuser pour extraire le minerais de la mine voisine. Ce qu'ils ne manquèrent pas de faire lorsqu'elle fit un bond en retrait avant de pousser un juron, se jetant sur un outil étrange qu'elle actionna sur le curieux mécanisme.
Interdite, Lashgob resta immobile à scruter l'appareil. Etait-il bon à jeter ? Allait-il prendre vie ? Elle patienta. Les secondes s'étirant, plus longues que des heures...
Avec un léger bourdonnement, une lueur écarlate commença à pulser dans les cristaux jumeaux. Un soubresaut les anima, tremblant sur leur supports à pistons. Puis, lentement, ils s'orientèrent d'un côté et de l'autre, luisant avec intensité. La "tête" mécanique, littéralement écorchée, prenait vie et étudiait son environnement, ses émotions et pensées totalement impossible à déterminer. Tout ce qu'elle pouvait faire... était voir.
Frémissant d'excitation, Lashgob s'accroupit afin d'envahir son champ de vision, retirant son casque et esquissant un sourire sincèrement chaleureux.
- Bienvenue au monde.
- curio:
- Tu devrais être en mesure de t'exprimer à présent, s'inquiéta Lashgob en croisant les bras devant sa création. Ai-je abimé une pièce ou raté l'un de mes calculs ?Inexpressive, la tête métallique posée à côté de son casque dévisagea sa créatrice. Silencieuse. Stoïque. Puis se détourna, examinant ce nouvel environnement. Elle avait quitté le camp des peaux-vertes, ses congénères ne semblant pas prendre d'un bon œil les travaux qu'elle effectuait, jugeant qu'elle n'apportait pas assez au clan. Alors même que le quatuor d'araignées se relayant dans son dos extrayait autant de minerais en une journée que dix mineurs en une semaine. Néanmoins elle s'efforçait de ne pas y penser, éclairée à la bougie dans son repaire souterrain. - Bon je vais reco...- Module fonctionnel, grinça sans prévenir une voix que jamais Lashgob n'avait entendue auparavant. Clignant des yeux de surprise, elle s'interrompit de stupeur. Le regard rivé sur elle, la tête demeurait impassible. La voix synthétique n'avait trahi nulle émotion. Elle n'avait que platement évoqué un fait. - Tu peux parler, énonça-t-elle comme une évidence. Depuis combien de temps ? C'est.. non, en fait j'veux pas savoir.La suivant du regard, la création garda le silence, se contentant de l'observer sans ciller de ses yeux sans paupières. - J'aurais à nouveau besoin d'accéder à ta grille, énonça-t-elle. Mais pas tout de suite. D'abord, j'préfère t'appliquer tes plaques de protection.Elle ne mentionna pas que, en l'état, circuits branchements et autres composants à nus, la moindre poussière mal placée pourrait le faire disjoncter sur le champs... N'émettant pas le moindre mot, la tête se laissa manipuler - bien qu'elle ne puisse rien faire de plus que parler et regarder. Puis, satisfaite, Lashgob admira son travail. D'une certaine façon, à présent, il ressemblait beaucoup au casque de la technophile, ce qui pour le coup était involontaire. - Maintenant, ton corps.
- le secret de la richesse:
- Ne devrais-tu pas être en train de creuser ? s'étonna le vieil orque en s'épongeant le front, éreinté. - Nah.Confortablement installée sur un tas de sacs vide, la technophile regardait défiler les mineurs, couverts de sueur et de poussière, trimbalant des sacs identiques mais eux pleins de roche. Son interlocuteur justement en avait deux à ses pieds, fruits de sa collecte du jour. - Meh. Tu abandonnes donc ? Te constituer un armement, retrouver ton elfe, te venger de ta famille, faire honte à ton clan... tout ça c'est fini ?- Nah.- Tu vas avoir besoin d'or ma p'tite, poursuivit-il, perplexe. S'pas en restant les bras ballant que tu vas t'offrir ça. Seul le minerai te permettra d'avoir de l'or et...- Creuser c'est obsolète, répondit la technophile avec un regard espiègle, caressant du doigt son casque posé à côté d'elle. J'ai trouvé bien mieux. Bien plus facile. Bien plus rapide.- Ah oui ?Effectuant un simulacre de hourra, comme si Lashgob s'adressait à quelque auditoire, il l'invita à poursuivre : - Et notre génie à peau verte daignerait-elle révéler comment trouver de l'or plus efficacement ?- Je sais pas, rétorqua-t-elle en inclinant la tête de côté avec malice. Surprit, le vieillard redevint sérieux. Une lueur de déception assombrissait son regard. - Je t'ai pourtant filé le tuyaux du canari, rappela-t-il. Et puis, j'aime bien creuser avec toi.- C'est vrai. Et c'est touchant.Esquissant un sourire, Lashgob se releva et plongea son regard dans le sien. - Je vais te dire grand-père : il s'agit de la transmutation.- La transmatuquoi ?
- Pas d'argent, pas de mercenaire:
Plusieurs orcs se précipitèrent autour du groupe de Lashgob, posé à une table pour siroter un verre après une matinée à creuser la roche. Le camp semblait soudain entré en effervescence, au point que les tentures protégeant le réfectoire à ciel ouvert se gonflèrent. Même l'orc tenancier semblait perplexe quant à cette soudaine agitation.
- Y' se passe quoi là ? interrogea Lashgob.
Ce à quoi son vis à vis haussa les épaules. Grimaçant, la technophile se pencha en arrière et, au vol, attrapa un gobelin qui passait là, visiblement pressé.
- Hey bonhomme, l'apotropha-t-elle avant qu'il ne proteste. C'est quoi tout ce ramdam ? Brendan nous attaque ? - Pire ! s'écria le peau-verte. Une nouvelle Calamité ! C'est la fin d... - Dah dah, on va tous mourir. Où ça ? - Dans les montagnes au Nord-Est ! Chez les nains ! Ils rassemblent tous les grands guerriers et mages et... et tu devrais y aller toi aussi ! Tes inventions pourraient être utiles.
Lashgob le dévisagea avec des yeux ronds, puis suivit son regard. Curio, son automate de métal, restait stoïque de l'autre côté de la table, une araignée artificielle en guise de sac à dos.
- Gné ? Moi ? Chez les nains ? Dans la neige au bout du monde ? - Oui ! Et... - Ça paye au moins ça ? - Si ça... que quoi ? - Est-ce que ça paye, aller se cailler le derrière dans le trou du cul du monde pour les barbus ? - Mais... la Calamité... le monde... - Si ça paye pas, je bouge pas. Merci pour tes réponses.
Et là-dessus, elle relâcha le peau-verte stupéfait pour s'enfiler une nouvelle gorgée d'alcool. Si miner rapportait plus que tabasser un monstre géant, elle minerait et laisserait le sale boulot à d'autres.
- visite de la planque:
Revenant à sa planque en pleine savane, littéralement un terrier de ver géant qu'elle avait agrandit et aménagé, Lashgob fut satisfaite de voir les changements de comportements de ses araignées artificielles. Au lieu d'ériger d'énormes monticules de pierres et poussières forées dans les profondeurs, ses automates prenaient à présent la peine d'aller les disperser un peu partout, tamisant le sol et évitant de créer des terrils autour de l'entrée qui aurait trahi celle-ci. Curio lui avait justement fait remarquer, alors qu'ils se trouvaient à presque un kilomètre de là, que le sol avait changé. Une chance pour l'orque que les automates ne se plaignent pas des tâches pénibles qu'elle leur confiait.
Une fois dans le boyau, elle jeta un œil approbateur aux caisses laissées pour la moisson. Celles-ci n'étaient que peu remplies par rapport à son dernier passage. Néanmoins, ce n'était pas surprenant. L'une des araignées était immobile sur l'établi, couverte de poussière et attendant sagement d'être réparée suite à quelqu’incident. Ajouter à cela les distances conséquentes qu'effectuaient ses créations plutôt que simplement rejeter la matière non désirée hors du tunnel et les veines de minerai, certainement pas infinies.
Non, ce n'était pas surprenant. Et elle se trouvait malgré tout satisfaite de sa petite usine de forage automatisée. Cinq araignées mécaniques œuvrant jour et nuit à sa place. Mieux valait que les mineurs du camp ds orcs n'apprennent jamais l'ampleur de son opération car, en seulement deux petites années, elle pourrait créer assez d'arachnides mécanique pour tous les remplacer et mettre sur la paille... ce qu'elle ne souhaitait pas.
Comme le jour où elle avait eu le culot de se tortiller dans cet étroit boyau souterrain semblait loin désormais...
- Viens Curio, invita-t-elle son automate à la suivre plus en profondeur dans l'unique couloir. J'vais te montrer la grotte où j'ai découvert ton cœur.
Son cœur. Un énorme fragment de cristal à énergie bleue qui avait laissé pantois les technophiles khazariens. Trouvé dans la tanière d'un ver des sable au milieu de nulle part. Pour le moment, les araignées n'en avaient pas trouvé d'autre. Mais Lashgob gardait espoir. Comment un unique fragment aurait-il pu atterrir dans les profondeurs de la savane ? Il n'était assurément pas tombé du ciel !
Il alimentait depuis son GOLEM, basé sur un modèle kazharien démantelé par l'orque pour en comprendre le fonctionnement. Depuis, Curio n'avait cessé de la surprendre par ses prises d'initiatives, sa curiosité d'où il tirait son nom et ses remarques dépassant les instructions initiales de la technophile. Tous ces hommes artificiels étaient-ils comme lui ou bien avait-elle sans le savoir créé quelque chose d'inédit ?
- Cesser d'épuiser le filon:
D'un pas presque fatigué, lassé, Lashgob s'arrêta devant l'ancien tunnel de guivre qu'elle avait investi il y a bien longtemps. Autrefois perdu en pleine savane, l'endroit avait bien changé depuis. La végétation avait été piétinée sur une centaine de mètres à la ronde et de la poussière recouvrait encore une centaine de mètres de plus. Quand au gouffre, à l'origine pratiquement vertical sur une dizaine de mètres, elle pouvait presque le descendre sans plus avoir à faire d'escalade. La demi-dizaine d'arachnides mécanisées qu'elle laissait œuvrer là jour et nuit pour excaver, à la fois à la surface pour faciliter l'accès mais aussi dans le ventre de la terre pour y rechercher les précieux minerais, n'avait pas chaumé. Toutes les bonnes choses avaient néanmoins une fin.
Les filons dans le sous-sol étaient encore conséquents à sa connaissance, mais ses besoins financiers c'étaient amincis. Il faut dire qu'une simple caissette de pépites d'or avait de quoi arrondir les fins de mois. Et puis sa planque devenait toujours moins discrète. Il fallait que la nature environnante reprenne un peu ses droits pour cacher à nouveau le terrain d'excavation. Entouré de hautes-herbes, l'endroit attirerait moins l'attention qu'en l'état.
Toutefois comme elle descendait dans les profondeurs, elle réalisa que des piles de minerais gisaient là, prête à être transportées jusqu'au camp des orcs. Ceci constituerait ses dernières excavation avant un moment. Les araignées robotisées, alimentées à l’énergie bleues, n'auraient qu'à surveiller ce repaire où, dut-elle se mettre un temps au vert, elle pourrait disparaitre et se faire oublier.
- Ecouler les stocks:
- Bah alors petite, cela faisait un moment qu'on t'avait plus vu par ici !
Le grossiste du camp était sincèrement heureux de la revoir, bien que toujours aussi surprit de constater qu'elle ne transportait pas ses pierres elle-même : deux araignées artificielles d'un bon mètre d'envergure portaient des sacs de jute contenant les précieux minerais.
- J'ai été occupée, répondit-elle simplement.
A ses côté, l'automate observait la scène, silencieux, ne perdant pas un mot de l'échange. Seuls ses yeux rougeoyants trahissaient l'activité lui bourdonnant sous le crâne. La plupart des orcs qu'elle côtoyait s'était fait à la présence singulière de Curio. Les autres continuaient à regarder le GOLEM de travers, ayant des difficultés à comprendre qu'il s'agissait d'un individu de synthèse. La plupart du temps, elle prétendait simplement qu'il s'agissait d'un humain sous une armure intégrale, histoire d'avoir la paix. Stratagème qu'il valait mieux employer depuis l'apparition d'Anklog. Si la majorité des orcs du campement avaient su que le cœur de Curio était fait d'énergie bleue à l'état pur, cristallisée, il aurait probablement fini en miettes...
- Alors, que nous apportes-tu cette fois ? - Un peu de tout, répondit-elle. Du fer et du cuivre, principalement. Peut-être aussi un peu d'argent, mais je n'en suis pas sûre...
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