Le Monde de Dùralas
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Bonjour Invité, et bonne visite sur Dùralas ! Nous sommes actuellement en l'An 811 du Ve Âge. Bienvenue à notre dernier membre : Eldoran Le Monde de Dùralas a précisément 3994 jours ! Contribuez en aidant et en faisant part de vos idées pour le forum ici Dùralas, le Dim 6 Oct 2024 - 9:15 La Spécialisation de classe s'obtient à Wystéria. Pour être à l’affût des dernières nouveautés, c'est ici qu'il faut aller ! |
| | Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] | |
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DagonNouvel(le) habitant(e)
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| Sujet: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Lun 26 Avr 2021 - 16:54 | | | Le Dagon avait occupé son temps à lire les écrits Natsukotiques, et à sonder les souvenirs des Créatures Très Anciennes qui sommeillent dans les Cités nacrées des Abysses éternelles. Le jeune fils de Natsuhydr avait dormi pendant des jours entiers, laissant les rêves dériver jusqu'à lui afin que ne lui soit révéler les plans des Abysses et le rôle qui serait sien.
Au bout d'une éternité d'ombres mouvantes et lumières-mortes, ses yeux s'étaient ouverts sur un vaste continent, et son esprit avait capté des mots jusqu'ici inconnus aux siens. Arbres. Forêts. Elfes. Dans ses oniriques déambulations ayant pour but la conquête des citadelles de ceux-qui-peuplaient-la-surface, ce Dagon avait vu une race éternelle lovée dans des branches illuminées par l'astre de la surface, et les paysages à la beauté parfaite des villes Elfiques lui avaient momentanément fait regretter le fait qu'un jour la nuit tomberait éternellement sur le Monde lorsque le Soleil mourrait, emporté dans les ténèbres du temps pour donner place au règne des choses qui n'avaient pas besoin de sa lumière pour vivre.
Ce Dagon avait donc nagé jusqu'à atteindre la péninsule dénommée Sylfaën et sa forêt, en plein jour, car s'il ne disposait pas encore de ses pleins pouvoirs, ni même d'une fraction de ceux-ci, il espérait que la race des Elfes qui partageait l'immortalité avec les Natsuhydriens saurait se montrer plus docile que les primates d'Ishtar. Il lui semblait aussi que rares étaient les hommes à fouler Sylfaën, car au point le plus au Sud de l'immensité smaragdine qui s'offrait à ses yeux -sa petite taille lui faisait contempler béatement la gargantuesque forêt- les plages donnant sur la Mer Van Hallen étaient parfaitement désertes.
Il se laissait donc porter par une vague et s'échouait délibérément sur le rivage, en prenant soin d'emmagasiner le plus d'eau possible dans sa chaire molle et glabre, qui en quelques minutes gagnait la densité et la porosité d'une éponge. Ses yeux guettaient les alentours aussi bien qu'il le pouvait, c'est à dire d'un seul côté, là où sa tête faisait face, et conscient d'avoir un angle mort et de ne connaître rien des prédateurs peuplant ce territoire, ce Dagon s'évertuait de se mettre debout en usant de ses deux jambes.
Chose plus facile à dire qu'à faire, car il titubait moult fois, similaire aux marins qu'il aimait observer dissimulé dans l'eau lorsqu'ils ingéraient d'étranges potions contenues en des besaces de cuir. Ses premières tentatives de marche se soldant par son gargantuesque crâne par terre, il décidait de ramper à la manière des larves d'hommes et faisait un tour sur lui-même à quatre pattes. Ses tentacules émirent quelques bulles satisfaites, et il demeura un long moment à toucher le sable de ses doigts joufflus, sentir la chaleur du soleil sur sa peau, et par-dessus tout, hypnotisé par la couleur si vive des arbres de Sylfaën, à en répertorier les détails afin de plus tard les inscrire dans les rêves des Natsuhydriens.
Il ne put néanmoins résister à pourchasser et jouer avec un crabe qui sommeillait là, et, profitant de la marée qui allait et venait, ce Dagon, dans toute la folie qui caractérise les enfants d'une espèce, s'élançait sur le ventre à la poursuite du crustacé qui bondissait joyeusement par-dessus lui afin de donner suite à leur petit jeu. Ce Dagon trouvait la surface plutôt drôle, avec sa pesanteur et son air chaud.
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| | | AedenHydromancien
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Mar 27 Avr 2021 - 13:17 | | | Cela semble faire plus d'une éternité que nous marchons tout droit dans les marais Hukutav. « Trois jours… Ça fait trois jours qu'on patauge dans cette vase puante, Aeden… » Exact, ça fait trois jours, mais c'est moi qui raconte l’histoire alors ne m'interrompt pas, Bis. Bon où en étais-je ? Ah oui, on a décidé de changer de stratégie, suivre les étoiles tout ça, ça marchait pas vraiment donc on… « Par on, il veut dire lui, évidemment ! Je n'aurais jamais eu une idée aussi brillante… » Son ton était railleur et légèrement désespéré mais je pris soin de n’y prêter aucune attention. Oui, j'ai eu cette idée brillante. Tout seul ! Donc, j'ai pris la décision de marcher toujours tout droit. Si on suit la logique de la carte, on finira bien par sortir des marais si on les traverse en largeur ! « Jusque-là c’était pas une si mauvaise idée, sauf que… » Tututu, j’ai dit que c’était moi qui racontais l’histoire, tu le feras que ce sera ton tour. Mon ventre gargouille et mes crocs me démangent… Jusque-là je n'ai pas vraiment l’impression d’avancer, pire encore, les décors semblent être toujours les mêmes et il n'y a rien de comestible à se mettre sous la dent. Mise à part peut-être quelques escargots vaseux… « Une meilleure connaissance des lieux n’aurait pas été un luxe, on était jamais sorti de la forêt avant mais je suis sûr que les marais doivent regorger de source de nourriture, la question est de savoir comment les trouver… On va vraiment devoir se nourrir Aeden… » Mais oui je sais, j'ai faim moi aussi. Tiens, tu as entendu ce bruit ? Tu crois que c’est quelque chose qui se mange ? C’est sûrement quelque chose qui se mange… Un cheval hennissait dans le lointain. Sans attendre, le jeune vampire s’avança vers la source du bruit, non sans, à son tour, provoquer un boucan à en faire réveiller les morts lorsqu’il pataugeait dans la vase. Et de mort, il y en avait un, là, gisant près des jambes avant couvertes de boue sèche mais pas trop, genre mi-sèche et mi-peu identifiable d’un cheval à la robe indéterminé sous la couche de crasse qui le couvrait. Sa selle ayant tourné, elle pendait mollement sur son flanc et à en croire les nombreuses déchirures et l’état presque en décomposition du cuir, elle était bonne à jeter. Tout comme sa bride dont les rênes encore solides s’étaient prise dans les branches d’un arbre mort. L’animal apeuré ne cessait de se débattre faiblement, tirant sur les deux liens de cuirs attachés au mors dans sa bouche sans grande conviction.C’est un humain, à l’odeur je dirais que ça fait plusieurs jours qu’il est mort et que sa monture est coincée ici… Je me demande qu’est ce qui leur est arrivé. Je contourne l’animal qui me lorgne, se demandant probablement si je suis une menace ou pas… Mon ventre dirait que oui, je peux sentir le sang courir dans ses veines à travers même la puanteur environnante. Je me penche au-dessus du cadavre, il manque pas mal de morceau à ce corps… Je dirais qu’il s’est fait attaquer par un énorme animal sauvage. Une armure de plaque, ou plutôt anciennement une armure de plaque devenue une armure de plaque rouillée par l’humidité vorace des lieux, est à moitié défoncée, mordue par ce qu’il paraît être d’énormes mâchoires. « Cet animal n’avait vraiment pas l’air commode… Regarde sur la mousse, une épée ! Je doute qu’il en ait encore l’utilité maintenant. » Tu as raison. Je prends l’arme qui, comme tout le reste de l’équipement du défunt a souffert du climat des marais, peu amical avec le métal et le cuir. Elle est rouillée sur une partie de la lame mais le reste semble avoir été un peu épargné. Mon analyse de l’homme terminé, mon regard se reporte sur l’animal qui c’était calmé depuis mon arrivée. Il a un mouvement de recul alors que je m’approche de lui avec la lame de son maître. « Il fera un très bon petit déjeuné ! » S’émoustilla mon bis, un frisson parcourut mon corps. Je lève la lame, prêt à l’entailler suffisamment profondément pour pouvoir me délecter de son sang. L’équidé sentit le danger arriver et dans un mouvement de panique, se remit à tirer sur ses rênes qui s’emmêlèrent encore plus dans les branches solides du vieil arbre. Il tira encore, plus violemment, piétinant le sol avant de s’immobiliser, tremblant, de sa bouche coula un léger filer rouge.Mon geste s’immobilise, mon regard se perd dans la boue alors que j’ai l’impression de voir le reflet de mes propres peurs dans ses yeux. « Non, je ne peux pas le tuer… » Lâchais-je à voix haute, dans un souffle se perdant dans le jour ascendant. « Il est effrayé et blessé, c’est pas juste… « C’est ridicule Aeden. Justement, c’est une proie facile ! Profitons-en, ça va pas arriver souvent.- On trouvera bien autre chose sur la route… Des écureuils, des lapins…- Mmh et ce sera plus juste que de tuer un cheval blessé ? » Il n’a pas tort, alors pourquoi je ne peux relever l’arme afin d’accomplir mon œuvre ? « Je l’ignore, mais c’est pas le moment pour les leçons de morale ! Le… Chose qui a tué l’humain est peut-être encore dans les parages. » Esquiver les problèmes, bien joués Aeden ! Je me félicite intérieurement en ignorant les réprimandes de mon Bis. Il finit tout de même par se résigner à mon choix, pour ma plus grande joie et la plus grande tristesse de notre estomac… « Alors petit malin, si tu le laisses là, le canasson va finir par mourir et ce sera un incommensurable gâchis. Que comptes-tu faire ? » Me laisser embourbé dans mes problèmes après avoir accepté ma décision, le coup classique. Je soupire, réfléchis, soupire à nouveau… « On doit certainement commencer par le débarrasser de tout… Ça… Qu’il a sur le dos. » Mon Bis ne dit aucun mot, je soupire. Je m’approche de l’animal en murmurant des mots d’apaisement. Il se méfie à présent, j’étais à deux doigts de lui trancher la gorge quelques instants plus tôt, il a donc bien raison d’être inquiet. Puis je pourrais très bien changer d’avis maintenant… Non, reste concentrer Aeden. Je m’aide de l’épée pour sectionner les sangles de la selle de l’équidé, les passants étant trop abîmés pour me permettre de le faire avec la méthode traditionnelle. Au bout d’un temps qui me semble horriblement long, la selle tombe mollement dans la vase sanguinolente et le cheval sursaute, s’ébroue et me pousse. « Super… Me voilà aussi couvert de boue que toi le cheval… » Je râle, me relève, calme l’animal avant de m’occuper de sa bride. Quelques liens sectionnés plus tard et voilà l’animal totalement libre. Le cheval blessé s’ébroua de nouveau, secouant la tête joyeusement face à Aeden.
« On doit le soigner. » Marmonna AedenBis, spectateurs malgré lui d'un gaspillage alimentaire. Il ressentait tout autant la soif qu'Aeden et pourtant ce dernier s’obstinait à l'ignorer. Était-il encore trop elfe ? Pourtant il ne se souvenait de rien.« Comment ? » Demanda-t-il avec curiosité.« Commence par purifier de l'eau, et utilise-la pour le soigner, c’est aussi simple que ça. » Aussi simple, aussi simple… Tu dis ça parce que tu te crois drôle ! Avec le début de notre voyage mon Bis a commencé à m'apprendre les bases de la magie que nous maîtrisons déjà. Rendre de l’eau potable avait était des plus utiles, même pour un vampire… Étrangement. Je m’exécute, me concentrant sur l'eau des marais, je la fais voltiger avant de séparer les déchets du liquide devenant translucide. Ensuite je suis les instructions mentales de mon double, l'eau se met à briller et coule sur les blessures de l’équidé qui sous mon regard ébahi se referment. Une fatigue générale envahit mon corps et mon esprit. La faim se fait plus présente et moins supportable mais je suis bien décidé à résister le plus possible. « Tu es libre et tout neuf le cheval, alors je te propose que nous poursuivions nos routes chacun de son côté. » Sur ce, je fis volte-face, dans une direction totalement aléatoire avant de marcher droit devant, non sans avoir épousseté mon grand manteau sombre et trempé. … « On sort enfin des marais ! Oooh mais j’ignorais que la forêt était aussi de l’autre côté… » Cette fois c’était la fin. Au lieu de continuer vers l’Est afin d’atteindre les terres désolées du sud, nous avons lamentablement fait demi-tour, nous retrouvant à nouveau sous l’épaisse canopée de Sylfaen. Un air marin chatouilla nos narines tandis que nous continuions d’avancer sur le petit sentier forestier. « Il nous suit toujours ? » Un regard en arrière m’indiqua que oui. « Oui… Mais pourquoi tu nous suis à la fin ? Je vais vraiment finir par te faire rôtir ! Stupide cheval ! » L’animal me regarda avant d’hennir bruyamment en secouant la tête. « Cette idée semble plutôt lui plaire, on devrait faire ça. » Je ne pris pas la peine de répondre, observant plutôt l’étendus de sable qui nous faisait à présent face. Mon regard se porta bien vite vers la surface infinie et azurée sous le ciel bleu, parsemé de nombreux nuages rendant la luminosité supportable pour ma peau délicate. « Il y a tant d’eau ! M’exclamais-je émerveillé. - Nous voilà face à l’océan, une immense flaque d’eau salée. » Mon Bis prit cet air désintéressé, comme à chaque fois qu’il ne voulait pas avouer qu’il était impressionné. Soudainement pris d’une profonde lassitude, je m’assis à même le sable fin, ramenant mes genoux sous mon menton, contemplant la surface brisée de l’eau léchant le sol. J’entendis plus que je ne vis le cheval me rejoindre, il me poussa l’épaule d’un geste affectueux. « Mais arrête de faire ça ! » Râlais-je, lui faisant faire un bond sur le côté. Sentant que je m’étais calmé, l’équidé revint à la charge, posant simplement son gros nez sur mon dos avant de partir trotter vers l’eau. « T’as raison, vas te laver, tu pues ! » L’animal hennit à nouveau comme pour me répondre, la vase des marais collé à sa robe ne pouvait me contredire en tous cas. « Bien, pendant qu’il est occupé, je te propose de vite partir, il nous verra pas. Proposa alors mon Bis. - Non. Trop fatigué. » J’avais faim. « Tu te souviens de ces délicieux biscuits aux pépites de chocolat que maman nous préparait ?- Mmh des cookies ? T’as mémoire te reviens ? Oui, Aeden, c’était bon les cookies…- Oui voilà, des cookies… J’aimerais manger des cookies… » Est-ce que la faim commençait à me faire délirer ? Ou alors il y avait vraiment une famille de cookie qui dansait devant mes yeux ? Un bruit me réveilla. Je m’étais simplement assoupi. Je crus tout d’abord que c’était le cheval qui pataugeait dans l’eau, mais il s'était allongé dans le sable et semblait lui aussi profiter du calme environnant pour se reposer. Mon attention se porta sur quelque chose, une créature, qui sortait lentement de l’eau un peu plus loin. Je restais immobile dans un premier temps, jaugeant l’intérêt de la chose. Si ça se mange pas, je me lève pas. Je l’observais un temps de loin. Elle ressemblait à un bébé, tentant d’abord de se mettre debout, titubant adorablement, trébuchant de nombreuses fois avant de se résigner à marcher à quatre pattes. « On sait ce que c’est, Bis ? Me demandais-je tout à coup intéressé. - Aucune idée, comme je te l’ais dis, c’est la première fois qu’on sort de la forêt. » Je me suis levé, m’approchant lentement de la créature indescriptible qui se mouvait avec lenteur sur le sable chaud. Je ne voulais pas l’effrayer, aussi je restais à bonne distance, priant silencieusement pour que le cheval ne débarque pas comme un bourrin. Le vent était face à moi, m’apportant des odeurs de sel et d’autre que je ne connaissais pas, la créature ne semblait pas me remarquer tout de suite. Elle joua un moment avec un petit animal aux nombreuses pattes portant une carapace orange… « Un crabe, j’ai vu des dessins une fois. » Un crabe, me souffla une voix à l’oreille. Elle se mouvait rapidement à la poursuite du crabe, glissant sur le ventre, suivant les allées et venues de l’eau sur la berge. Je souris pour la première fois depuis ce qui me semblait être une éternité devant ce jeu insouciant que livraient la petite créature et son compagnon. Assis en tailleur dans le sable, je n’attendais rien de particulier, profitant simplement du moment présent à regarder la créature marine jouer dans l’eau et sur le sable. - le poney des marais:
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Mer 28 Avr 2021 - 11:23 | | | L'eau de la Mer Van Hallen poursuivait son flot sempiternel, léchant le rivage de sable de sa couleur bleue limpide, déversant une écume immaculée sur les grains mouillés en un bruit qu'affectionnait particulièrement ce Dagon.
Mais notre larve, loin de se préoccuper de son environnement sonore, continuait le jeu du loup avec son plus récent crabami. Lorsque le crustacé bondissait au dessus de son dos luisant, rendu visqueux par le contact avec l'écume des mers, le Dagon commençait à acquérir une certaine aisance dans le monde d'au-dessus pour tenter de l'attraper à l'aide de son appendice caudal ; toutefois, il manque toujours de réceptionner en vol le crabe, et c'était accompagné d'un petit gazouillis que laissaient s'échapper ses tentacules buccales qu'il recommençait sa glissade ventrale. Au bout de plusieurs allers-retours infructueux, et comme son corps, encouragé par le jeu, se voyait de plus en plus accoutumé à exister hors des fonds marins, ce Dagon se redressait sur ses pattes et fermait un instant ses yeux, laissant le crabe prendre une certaine avance, avant de cracher un jet de bulles en direction du crabe.
Celui-ci, bien que rapide, réussit à esquiver quelques bulles, mais l'une d'entre elles, arrivée trop vite et au milieu d'un trop plein d'autres sphères savonneuses, le happa à son intérieur, faisant flotter le crustacée à quelques centimètres du sol. Tout doucement. Il tenta bien de courir, de s'échapper, mais ne fit que faire rouler sa boule dans laquelle il chutait, en arrachant au passage un regard amusé suivi de nouveaux gazouillis du Dagon qui s'approchait de lui à toute vitesse en rampant à quatre pattes.
Arrivé au niveau de la prison aqueuse minuscule qu'il avait tendue au crabe, ce Dagon, très en confiance, décidait de se lever, cette fois en prenant soin d'utiliser ses divers appendices pour lui servir d'araignée et faciliter sa marche. Ce qui réussit, et il put attraper dans ses deux mains la bulle d'eau où flottait son crustami.
Une sensation de triomphe lui parcourait l'esprit, et un instant, son crâne s'illumina de diverses couleurs. Voilà donc la sensation que ceux-qui-nageaient-comme-des-chiots ressentaient lorsqu'ils enserraient en leurs pattes munies de doigts préhensiles un objet... Au départ, il tenait la bulle dans ses paumes, trop peu rompu à l'exercice d'utiliser ses doigts qui lui faisaient l'effet de boudins grossiers et bien moins maniables que ses tentacules, ou même sa queue, mais au bout d'un moment passé à regarder le crabe, il décidait de l'envoyer en l'air d'un geste brusque, et de courir, (suivi de son araignée pour enfant Natsuhydrien de fortune) afin de rattraper au vol la balle. Il s'en fallut de peu, mais à nouveau, il réussit !
Il allait rompre la bulle, car il sentait le crabe prêt à rendre son déjeuner, lorsqu'il aperçut non pas une, mais DEUX silhouettes qui le regardaient un peu plus loin sur la plage. Une créature colossale, non, gargantuesque et une autre, plus fluette, comme une anguille mais dotée de pattes, un homme-aux-doigts-pas-palmés ! DANGER DANGER DANGER !
Le Dagon voulut s'enfuir, et poussa à l'encontre de l'énorme bête poilue aux pattes terminées par de l'acier un cri mental qu'il voulut sauvage. En réalité, ce fut plus comme un roucoulement d'oisillon, et comme il se tournait en direction de la mer, gagné par l'adrénaline et son instinct de survie, il en oubliait de coordonner ses jambes et ses appendices qui le maintenaient debout. Il chutait donc ventre contre le sable, et sa tête s'y enfouissait tandis qu'à cause de l'élan ses pieds passaient par-dessus sa tête. En bon Natsuhydrien qu'il était, dénué de jonctions osseuses, son corps décrivit un arc-de-cercle parfait avant qu'il n'agite inutilement les pieds dans l'air pour se libérer de sa prison sableuse.
Oh mince ! Il commença donc à pleurer et geindre, par de petits gazouillis aigues et plaintifs. Le monstre qui accompagnait celui-qui-habitait-la-surface allait le manger tout cru, il en était certain !
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| | | AedenHydromancien
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Ven 30 Avr 2021 - 1:17 | | | Le jeu de la petite créature venant de la mer durait depuis un moment, il réussit à se mettre debout grâce à un système complexe de membres se terminant par des ventouses le faisant ressembler une araignée marine. Il emprisonna le crabe dans une des nombreuses bulles qu’il avait fait apparaître. Je souris, cela ressemblait fortement à ma maîtrise de l’eau. Il attrapa la bulle contenant le crustacé de ses deux petites paumes de main. J’étais fasciné par la rapidité avec laquelle il avait maîtrisé ces gestes. Un moment le temps se figea, puis il brisa sa soudaine immobilité lorsqu’il envoya brutalement la petite bulle voler plusieurs mètres plus loin. Amusé, il se mit à courir derrière. Il était plutôt rapide pour un si petit bonhomme.
Quelque chose me poussa dans le dos, je tournais la tête rageusement en remarquant le cheval qui avait approché. Visiblement je n’étais pas le seul à l’avoir remarqué car la petite créature se figea brusquement, ses adorables petits yeux passèrent de l’équidé à moi d’un air apeuré. Il sembla nous jauger rapidement avant de faire demi-tour et de… Courir ? S’enfoncer dans le sable fin de la plage avant d’avoir pu atteindre l’eau.
Le cheval hennit bruyamment en secouant la tête de haut en bas, il grattait le sol d’un de ses sabots comme en réponse à une supplique silencieuse.
« Va-t'en de là le cheval, tu vois pas que tu lui fais peur ! Aller ouste ! » Je m’étais relevé rapidement et sans faire attention aux mouvements de l’animal, je fis de grands gestes avec mes bras. Au moins il comprit ce message et s’éloigna en trottant rapidement, s’ébrouant au passage.
Mon attention se reporta sur la créature marine, elle s’était coincé tête la première dans le sable et je pouvais l’entendre émettre de petits gazouillis qui ressemblaient vaguement à des pleurs.
« T’en approche pas, c’est peut-être dangereux ! Me mit en garde mon Bis.
-Oh, tu aurais peur d’une si adorable créature ? Toi le grand AedenBis de Sylfaen ? » Marmonnais-je pour toute réponse avec un ton faussement aristocrate.
Puis ignorant les dix autres répliques de mon Bis, je m’approchais de la créature, l’attrapant le plus délicatement possible pour le sortir de son trou.
« Eh petit bonhomme, pleure pas ! Je vais te sortir de là attends. » Son corps mou n’était pas visqueux comme je l’aurais imaginé et je n'eus pas tant de mal que ça à le dégager du sable.
« Tu aimes les bulles, non ? » Lui demandais-je une fois l’avoir lâché sans pour autant attendre de réponse, créant de petites sphères translucide qui se détachaient de l’eau de la mer et qui vinrent flotter lentement autour de lui. J'espérais ainsi lui montrer que je ne voulais pas lui faire de mal. La marque de sang sur mon front brillait légèrement alors que je canalisais ma magie. |
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Ven 30 Avr 2021 - 10:59 | | | Le Dagon, toujours la tête profondément enfouie dans le sable, tentait frénétiquement de s'extirper de sa prison sableuse, mais sans coordination visuelle sur ses membres et avec le manque de liberté dont il était victime sur terre ferme, c'était impossible. Après avoir lutté pendant des secondes qui lui paraissaient interminables, ses piaillements aigues se muant en complaintes menaçantes et rauques -bien qu'adorables-, il sentit quelque chose le soulever et son corps spongieux se raidit au contact des mains de l'anguille-de-la-surface.
Peu à peu, comme il s'élevait dans les airs, à une hauteur qui lui paraissait trop grande pour être supportable, son corps non accoutumé à quitter le sol vit naître en son estomac une douleur nouvelle ; accentuée bientôt par la proximité de ce corps chaud, non humide, et le manège des bulles qu'il semblait lui aussi être à même de contrôler. Ce Dagon avait été un poil trop secoué, et, lorsque la fluette créature de la surface lui eut demandé, à l'aide d'un ton très infantilisant, s'il aimait les objets aqueux de nature sphérique, il rendit son petit-déjeuner (un mélange délicieux d'algues, crevettes, et escargots) sur les vêtements de l'individu.
Ce Dagon vomissait donc un jet noir et beige, agrémenté ça et là de petits morceaux, au niveau du torse de la créature, puis poussait un petit glapissement soulagé.
- Blblblblblbl !
La sensation de malaise lui étant passée, et ne sentant nulle agressivité psychique de la part du singe velu de la surface (pourquoi arborent-ils tous leurs poils sur leur tête ?), ce Dagon décidait d'à son tour communiquer avec celui dont les oreilles pointus lui rappelaient le haut des coquillages, abris des bernard-l'hermite. Lentement, il levait ses tentacules buccales vers le front scintillant de l'elfe, et laissait ses appendices vibrants de couleurs fabuleuses faire le travail.
Il montrait des rêves d'eau et de lacs sereins, de ce Dagon qui nageait dans les abysses en compagnie de requins, dauphins, et seiches géantes. Comment ce Dagon aimait aussi à courser les bancs de pingouins dans les eaux du Nord, et à chasser le thon en compagnie des pélicans, et à chanter avec les baleines. Les Natsuhydriens n'ont pas besoin de paroles pour parler ou se décrire, néanmoins, ce Dagon sait désormais que les non-palmés ont la nécessité de nommer toute chose en leur quête d'apprentissage, à la façon des lombrics et leur cerveau atrophié, et il usa donc de ses connaissances de leur alphabet pour lui transmettre mentalement les lettres "D-A-G-O-N". Ensuite il rétractait ses appendices, jugeant suffisant de lui avoir montré son quotidien et son nom, et plantait deux yeux céphalopodes, dont les iris étaient d'une exquise complexité, noires, jaunes, vertes, parfois bleues par endroit, dans ceux du premier spécimen bipède qu'il rencontrait.
Il guettait la moindre variation mentale chez l'individu.
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| | | AedenHydromancien
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Ven 30 Avr 2021 - 19:12 | | | Ce n’était pas vraiment la réaction que nous avions espérée, l’autre était d’ailleurs certain qu’elle nous aurait attaqué sauvagement mais la petite créature nous vomit une substance étrange mélangée à son déjeuner dessus, les bulles étaient peut-être de trop…
« C’est… Charmant… » M’exclamais-je en une moue de dégoût, ne pouvant m’en prendre qu’à moi-même, on aurait dû se douter que ce petit être de la mer n’avait pas l’habitude d’être retourné dans les airs. Aussi nous avons enlevé notre manteau pour le jeter un peu plus loin, il serait bien temps de le nettoyer plus tard. Notre tunique en soie légère était pourtant suffisante pour nous protéger du soleil timide de ce milieu de journée.
La créature poussa un petit glapissement, elle se sentait visiblement mieux, la tête en haut et les pattes en bas, c’était la position idéale pour se balader sur le sol. Nous eûmes un mouvement de recul lorsqu’elle s’approcha de nous.
« Je te le dis, moi, il a l’air dangereux ce petit être… » Marmonna une nouvelle fois mon Bis.
Mais je le remarquais moi, qu’il nous voulait aucun mal, aussi nous nous sommes penché en avant pour nous mettre à sa hauteur. On vit ses tentacules prendre de nombreuses teintes colorées juste avant qu’il nous les pose sur le front. La marque de sang nous brûla quelques secondes puis notre esprit fut happé par les abysses. Est-ce que nous rêvions ? On nageait dans les profondeurs marines mais on n'était pas nous. C’était merveilleux, on allait si vite. Il y avait des lacs, des poissons énormes et des plus petits. Des oiseaux qui volaient en toutes directions. On poursuivait d’étranges créatures ressemblant à des oiseaux qui se mouvaient avec une aisance impressionnante dans l’eau puis on poussait des sons mélodieux avec d’énormes créatures. On comprenait toutes ses images venant d’un monde que nous ne connaissions pas, c’était une sensation des plus étrange mais pas désagréable pour autant. Avant que les images ne s’effacent nous avions pu voir des lettres… D.A.G.O.N… Était-ce le nom de la créature ?
« Alors… Tu t’appelles Dagon c’est ça ? » Demandais-je une fois nos esprits retrouvés, nous faisions face à deux prunelles aux teintes indescriptibles qui nous lorgnaient avec insistance.
Changeant de position pour en trouver une plus confortable en tailleur, notre regard se perdit quelques instants sur l’étendue immensément bleutée de la mer avant de revenir sur Dagon et ses jolis grands yeux.
« Ton monde à l’air merveilleux ! » M’extasiais-je finalement. Nous comprenait-il au moins ? Je me posais la question mais on ne vit pas vraiment comment communiquer autrement, la télépathie ne faisait pas vraiment partie de nos compétences. « On… Je m’appelle Aeden au fait, enchanté petit Dagon. » Tentais-je finalement. Dans le doute, il valait mieux rester courtois. « Oh et, ne t’en fais pas pour le cheval, il est grand mais pas méchant, ça mange que de l’herbe ces bêtes-là ! » L’animal avait compris qu’il devait rester à bonne distance et vaquait à ses occupations équines sans faire attention à nous.
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Mar 18 Mai 2021 - 8:48 | | | Ce Dagon reçu le commentaire de l'anguille-très-fine-aux-oreilles-pointues avec un certain détachement. Les qualificatifs tels que "merveilleux" siéent à des événements de nature inexplicable si l'ont doit s'en tenir à sa définition sémantique (croyez-le ou non, les Poissons-Prêtres des Profondeurs, hauts dignitaires des savoirs et instructeurs Natsukotiques, font de la sémantique humaine une discipline requise à la formation des jeunes esprits) et il ne semblait pas au Dagon qu'exister au sein de son monde avait quoi que ce soit de surnaturel. Ceci amenait le Dagon à d'autres considérations métaphysiques -à nouveau, un autre champ d'études des Profondeurs- celles que les pensées d'un être, soit-il Natsuhydrien ou Surfacien, puissent être conditionnées par l'environnement où ils existaient, et que découvrir les paradigmes d'habitation de l'autre pouvait susciter l'émerveillement, la contemplation, et une reconsidération des champs du possible. Hypothèse que ce Dagon validait, se référant à sa propre expérience empirique face à cette forêt qui le fascinait toujours autant bien que désormais la contemplation des cimes smaragdines laissait place à l'envie de savoir et analyser chaque chose qui vivait par delà la frontière de feuilles et racines à quelques mètres de la plage... Une envie irrépressible de comptabiliser et recenser les spécimens elfiques, leurs particularités anatomiques et culturelles.
Lorsque le très-fluet-être lui intima sa dénomination ; Aeden, ce Dagon porta à nouveau son regard sur lui. Curieux. Un Aeden... était-ce le nom des sentinelles qui parcouraient cette partie du territoire de la surface ? Car Dagon était le nom qu'on donnait à chaque larve de Natsuhydr, et non pas un "nom"... mais lui disait s'appeler Aeden. Pas UN Aeden, Aeden tout court. Ce Dagon envisagea un instant de se nommer lui-même, en dépit de la vacuité de revêtir une identité personnelle. Il était les Abysses et servait la volonté du Père, il était chaque crustacé et chaque algue, chaque courant marin et chaque bulle d'écume, mais ce serait une expérience à tenter que d'esayer de se trouver un nom. Il aimait beaucoup le mot "arbre", peut-être devrait-il s'appeler "arbre" ? Mmmh... il adresserait cette interrogation aux Poissons-Prêtres lors de son prochain cours, ils savaient toujours mieux que lui comment dénouer les inextricables nœuds qui agitent les esprits.
Pour l'heure, ce Dagon se léchait les globes oculaires afin qu'ils restent hydratés, comme Aeden lui indiquait que la créature gargantuesque, difforme et qui lui avait inspiré de la peur s'appelait "un cheval". Lui n'avait pas de nom non plus, ce n'était pas "Aeden" c'était "un cheval". Et s'il y en avait un, il y en avait surement d'autres... combien d'autres espèces inconnues peuplaient la surface ? Pas une seule fois il avait croisé la mention de "cheval" ou d'"Aeden" dans les récits Nastukotiques ou ses observations. Intriguant !
Il opina de la tête, consentant à se fier au jugement d'Aeden (il aimait répéter mentalement ce prénom, car c'était le premier qu'il apprenait) quant au caractère pacifiste du cheval qui semblait chercher de la nourriture, et ce Dagon eut soudainement une idée. A-E-D-E-N. Prononcé [Aédèn].
Il ouvrit la bouche, fit quelques petits pas vers l'elfe, et tenta :
- AAAAAAABBLBLBLBLN.
Sa voix était pareille aux croassements des mouettes, étrange à sa propre oreille, mais agréable de nouveauté. Par la barbe tentaculaire ! Pourquoi diable quand Aeden s'exprimait cela semblait si facile ? Certes, les siens ne sont pas vraiment dotées de cordes vocales, mais s'il le voulait, il pourrait s'en faire pousser lors de sa croissance... après tout, l'évolution des Dagons est propre à chacun, et ils copient des éléments naturels qui leur semble nécessaires à la survie du Dagon. Il rouvrit donc la bouche, se concentrait et retentait, alors que ses tentacules buccales s'agitaient frénétiquement en produisant plus de bulles que de sonorités :
- A blblblb DN blblblblbl !
Une des bulles qu'il fit dans sa tentative orale ratée explosait devant ses yeux, et il chutait en arrière, encore à peine habitué à se tenir debout, mais cela le fit rire, et à nouveau le Dagon piaillait, ne pouvant se soustraire à sa nature d'enfant très longtemps. Un enfant, même si très instruit, demeure un enfant. Il agitait donc les bras vers l'elfe, en gloussant de ses étranges gargarismes abyssaux, et continuait plein d'amusement :
- ADN ADN ADNDNDNDN BLBLBLBLBL!
Parler lui chatouillait la gorge, et plus il prononçait ces lettres A-D-N, plus il rigolait, au final il se tenait même le ventre à deux mains tandis que ses tentacules battaient doucement l'air au rythme de sa joie. Aeden était son mot préféré !
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Lun 28 Juin 2021 - 20:39 | | | Petit Dagon opina du chef, il nous comprenait alors ! Un rire cristallin franchit nos lèvres, retentissant sur la plage alors que joyeusement nous observions l’enfant des abysses tenter de répéter notre nom. De sa bouche sortait plus de bulles que de son et ses tentacules frétillaient au rythme de ses tentatives.
« ADN c’est très bien ! » Le félicitais-je un sourire nié sur le visage, de ce que l’on faisait face à un bambin sortit du berceau.
Tout à coup le monde disparut devant mes yeux, un flash m’éblouit et une voix enfantine retentit dans mes oreilles. Tournant la tête en tous sens, je cherche, paniquer, l’origine de la voix. Lorsque d’un coup je suis projeté face à une petite elfe à la chevelure d’argent et aux yeux couleur d’améthyste. Elle rit aux éclats, tendant ses petits bras en avançant vers moi… Puis elle disparut dans un second flash. S’interposant à l’image de Dagon.
Cela n’avait duré qu’un seul instant, un battement de cils, pourtant le trouble persistait. Qui était-elle ?
« Isil… Marmonna l’autre d’une voix morne. Notre petite sœur, celle que tu as abandonnée en décidant de partir à la recherche de Mia. »
Je secouais la tête dans l’espoir de me reconnecter au monde. Cette petite fille datant d’une autre époque serait ma sœur. Pourtant je ne me souvenais pas d’elle, c’était une sensation bien étrange que de savoir avoir une famille dont on a oublié l’existence. L’ombre passait sur mon visage persisté encore alors que mon regard, précédemment perdu dans le vague revint sur Dagon. Si quelques instants auparavant c’était une créature sage et aux connaissances infinies qui me faisaient face, c’est un enfant on ne peut plus ordinaire mais quelque peu tentaculaires qui s’avançait vers moi les bras en avant. Désirait-il que je le prenne dans mes bras ? Ne risquait-il pas de rendre une nouvelle fois sur ma tunique simple cette fois-ci ? Lorsqu’il fut à porter, c’est timidement et avec le plus de délicatesse possible que je touchais sa main du bout de mes doigts, elle n’était plus si visqueuse que ça à présent. Je guettais avec curiosité et méfiance sa réaction.
Mon bis se terrait dans un coin de notre esprit, bougon, c’est à peine si je sentais encore sa présence. Un peu de solitude ne faisait pas de mal dans ma psyché dissociée. Le cheval de vase s’était allongé dans le sable fin de la plage, comprenant que nous ne reprendrions pas la route dans l’immédiat il en profitait pour se reposer.
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Mar 10 Aoû 2021 - 18:10 | | | Le compliment d'Aeden, bien qu'irrecevable aux orifices auditifs de l'être qui avait été élevé dans la recherche et la culture de la perfection propre aux esprits des Abysses, lui fit tout de même monter une certaine fierté à la tête -qui s'embrasa d'une étrange lueur orangée, dansant de manière éparse sur les veines de son crâne verdâtre- et il lâcha un "Blblblbl" satisfait, d'un ton aigu et content.
Ce Dagon eut néanmoins peu de temps pour savourer son triomphe sur la langue des Hommes, car bientôt, son nouvel et très chaleureux ami, en dépit de son physique quelque peu désagréable au regard -il était très mal vu d'arborer sur sa tête pareille touffe de poils, même si ceux-ci paraissaient entretenus- semblait avoir été absorbé par quelque singularité préoccupante. Le regard vide et fixe, Aeden lui toucha finalement la main avec une délicatesse que le Dagon mit sur le compte de la nouveauté (pensait-il le blesser d'un simple toucher ? La peau du Dagon était insensible à la plus venimeuse des anémones !). Son contact procura une sensation électrique à l'Abyssal de la Tempête.
Il était accoutumé aux arcanes oniromanciennes, ainsi qu'à la télépathie dans une mesure plus régulière, et cet Aeden, créature bipède et filiforme, semblait receler plus de curiosités que son sceau frontal ne le laissait deviner. D'ailleurs, en parlant de cogitations, il ne semblait pas que le Dagon ait déjà vu de bipèdes dotés de quelconques marques magiques. Il avait donc conclu que celui-là abritait quelque chose de particulier...
Son esprit fut frappé non pas d'un, mais de deux contacts. Pareils à des chatouilles mentales, les traces qui transparaissaient d'Aeden étaient étranges ; c'était une sorte d'homme à deux têtes ? Non... Un instant, le Dagon entrevit des braises rouges et dangereuses en l'elfe au sceau frontal et son instinct lui souffla de ne pas se fier en outre-mesure au pacifisme apparent de cette rencontre. Mais, d'un autre côté, son instinct était également apaisé par l'autre part de ce qui transparaissait d'Aeden. Une moitié rouge, l'autre bleue. Le tout était lui, mais l'équation nécessaire semblait nécessiter l'addition des deux pour fonctionner.
Curieux... Si des poissons-prêtres avaient pu être là, sans doute auraient-ils été fascinés par le cas académique fort d'instructions qu'était cet elfe. Un spécimen fascinant.
Tout cela s'étant déroulé en à peine quelques secondes, ce Dagon ne sut contrôler sa curiosité et, comme si ses doigts avaient été au contact d'un fer à vif, les retira précipitamment avant de pointer une tentacule sur l'insigne arboré par Aeden au niveau du front.
- Blblblb ADN ?
Ses yeux s'étaient élargis, tandis qu'il tentait de sonder mentalement -sans trop forcer afin qu'Aeden ne prenne pas cela pour une intrusion, et donc une menace- son nouvel ami. Ce qui se tramait en lui semblait lui faire mal, et si Dagon pouvait aider, alors il essayerait. Aeden était son mot préféré après tout.
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| | | AedenHydromancien
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Dim 12 Sep 2021 - 20:56 | | | Aucune réaction ne transparaissait de Dagon, du moins en apparence, j’en conclus qu’il ne dégobillerait pas à chaque fois que je le toucherais… Pourtant, sans crier gare, il retira sa main si violemment que je me demandais s’il ne s'était pas blessé, avant de ficher avec une rapidité impressionnante un de ses tentacules directement sur la marque magique de mon front. Surpris, j’eus un léger mouvement de recul avant de m'immobiliser totalement. Celle-ci se mit à me brûler avec violence, réveillant l’autre qui gronda tant que j’en eu mal au crâne.
“Qu’est ce qu’il fiche celui-là ! Sors d’ici !” Il tenta d’expulser Petit Dagon de notre esprit par choc mental mais je m’interposais, retenant mon Bis grâce à la puissance du sceau de sang.
“Laisse-le !” Lui ordonnais-je, l’obligeant à se replier dans un coin de notre esprit.
Et alors je laissais l’être venant de la mer découvrir ce que nous étions. Un esprit brisé en deux parties distinctes, d’une part envoutée par le puissant maléfice d’une sorcière vampirique, le rendant esclave d’un amour factice. D’autre part, enchaînée par un sceau de sang, l’obligeant à obéir à ce côté dont les sentiments biaisés n’avait de cesse que de le mener dans la mauvaise direction. Ajouté à cela une soif insatiable de sang, ce doux nectar sucré et métallique duquel seul son espèce ne pouvait se passer. Une soif qui, il y a quelques jours à peine, lui était totalement inconnue. Dagon pouvait tout voir à sa guise. Les souvenirs qui manquaient à l’un, mais qui tourmentaient l’autre de jour comme de nuit. Cette tourmente dans laquelle ils se trouvaient, identique et différente à la fois.
“Est-ce que tu comprends ce que je ressens ?” Ma voix mentale résonna dans nos esprits, je m’adressais à Dagon. On ne pouvait cacher nos émotions dans une communication mentale, il était impossible de laisser transparaître d’autres sentiments dans sa voix, aussi, on pouvait sentir mon désespoir alors que je repris. “Je dois la retrouver, coûte que coûte. Je dois retrouver Mia, Dagon…” Est-ce là les suppliques d’un esprit totalement fou ? Désespérer de retrouver une inconnue, pire encore, une inconnue nous ayant brisé avant de disparaître dans un nuage de fumée.
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| | | Le JugePersonnage Non Joueur
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Sam 23 Avr 2022 - 1:20 | | | Début du combat Finals Space contre La Ruche La ruche commence le combat Vitesse cumulée : 230Finals space :Dagon : 265Vitesse : 71Dégâts : 603Capacités spéciales : [Abyssal] peut invoquer une créature non-humanoïde, non-abomination ayant une vitesse 2x inférieure (max 1000 de vitalité) [Saignement] Inflige à la cible un saignement de 70/tour à chaque attaque réussie (cumulable) Crabe : 90Vitesse : 35Dégâts : 45Capacité spéciale : [Créature de Dagon] Bllblblllblblllbbll Aeden : 731Vitesse : 124Dégâts : 1314Capacités spéciales : [Mage] utilise le dé - mage [Nunchaku] CC+25%. CONTRE La ruche :Vitesse cumulée : 520Cavalier Korrigan et sa Reine GuêpePhase 1 Monture guêpe : 600Vitesse : 180Dégâts : 250Capacités spéciales : [Reine des guêpes] Une reine des guêpes géantes est accompagnée d'au moins deux guêpes géantes. Butin : x1 Dard de reine guêpe. Phase 2 : Cavalier Korrigan à terre : 110Vitesse : 100Dégâts : 45Capacités spéciales : [Cavalier] Ne peut pas prendre de dégât tant que sa monture est vivante. Butin : / Guêpe géante : 200Vitesse : 120Dégâts : 80Capacités spéciales : / Butin : / Guêpe géante : 200Vitesse : 120Dégâts : 80Capacités spéciales : / Butin : /
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| | | Le JugePersonnage Non Joueur
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] Sam 23 Avr 2022 - 1:21 | | | Monture guêpe attaque à 250 sur Aeden.
Guêpe géante A et B attaquent à 80 sur Dagon. |
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| Sujet: Re: Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] | | | |
| | | | Final Space [PW : Aeden Dorhiäl] | |
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