- Je comprend votre point de vue mais vous n'êtes pas obligés de vivre a plein temps à la capitale. Ou encore, vous pouvez voyager ici tout les X temps pour vous occupez de la populace. D'autres solutions s'offrent a vous aussi : par exemple, livré vos décoctions aux habitant car les livraison sont plus aisé a partir de la ville. Qui sais, peut-être récolterez-vous assez d'argent pour pouvoir ouvrir une petite boutique ici avec un ou une gérante qui s'occupera de tout. Vous savez, il y a milles et milles avantages et tout autant d’inconvénients; cela reste a vous de voir. Mais je peux voir dans vos yeux que rester ici n'est pas dans vos projets préférés...

Sylissa regarda son interlocuteur avec suspicion, haussant un sourcil, puis fit un petit sourire en coin:

_"Monsieur l'elfe, je trouve que vous poussez bien au crime tout de même!"

La jeune femme vint se rasseoir à coté de lui, et observa un silence. Au bout d'un moment elle hocha la tête, comme pour donner son accord, mais tel ne fut pas encore sa réponse:

_"Je regarde chaque chose une par une, mais toute sont du vent. Aucune n'est un réelle problème, juste un détail dont il faut que je m'occupe..."

Elle ferma les yeux, puis les rouvrit. Ils avaient légèrement changer de couleur: au jaune pur de ses iris se mélangea quelques éclat vert et orangé, conférant à ces yeux un regard particulier.
Elle se pencha au dessus de la table, s'accoudant à cette dernière. Elle fixait Néoléo dans les yeux, d'une façon qui aurait désarçonner n'importe qui! Un regard intelligent, mais venu du fond de la forêt, du fond de la nuit, un regard curieux et scrutateur, un regard aussi effrayant qu'apeuré, un regard terriblement froid et terriblement brûlant en même temps.
C'était les yeux du loup que l'elfe avait devant lui.
Ils étaient si impressionnant qu'ils semblaient avoir dévorer tout le reste du visage de la louve.
Enfin le silence fut brisé par la voix grave de la lycan:

_"Vous m'aidez à m'installer là bas, et je forge gratuitement tout ce qui est fait avec vos minerais, et tout vous reviendra, hormis une armure pour moi!"

Elle défit un lacet noir de ses cheveux, puis le noua autour de deux de ses doigts et de deux doigts de Néoléo. La jeune femme prononça quelques paroles dans une langue étrange et ancienne, puis souffla sur le lacet, qui disparut instantanément!

Sylissa se redressa:

_"C'est un lien de sorcière. Je tiendrai ma parole!"

La joie intérieure de l'elfe était malgré tout parfaitement visible!
Il avait beau se contrôler parfaitement, il y avait des choses qui ne trompait pas: cette étincelle dans le regard, la commissure de ses lèvres qui n'était pas complètement immobile, et ce tout petit léger timbre de voix qui laissait entendre que cela le ravissait jusqu'aux oreilles!

- Parfait ! Nous partirons dès que vous le déciderez; je vous amènerait jusqu'à Stellaraë et vous aiderai a y emménager; ensuite je devrait repartir a Ishtar pour prendre le bateau vers Wystéria mais je viendrai vous rendre visite si vous le désirez, bien sûr.

La jeune femme le regarda, intriguée: ainsi donc il avait trouver le moyen de se rendre sur l'île mystérieuse? C'était assez exceptionnel, elle devait bien l'avouer.
Mais du coup Sylissa se sentit coupable de probablement retarder l'expédition de l'elfe en l'obligeant à aller jusquà Stellaraë avec elle.
Elle craignait surtout d'être poursuivit, et que le Ténébreux s'en prenne à Néoléo.
Elle l'avait vu, l'elfe était très fort, et visiblement tout à fait capable de se défendre! Mais y avait-il quelqu'un pour pouvoir se défendre contre le monstre qui l'avait pour cible elle?
Aussi sa voix se fit ferme et un peu froide, mais dans son esprit, c'était pour leur bien à tout deux!

_"Non! Nous partirons effectivement demain, mais lorsque nous aurons quitté la forêt de sapin, vous irez de votre coté et moi du mien! Vous n'avez qu'à me rejoindre plus tard à Stellaraë!Le voyage me prendra bien deux semaines je pense..."

Elle s'étira sur sa chaise puis reprit:

_"Puisque ceci est règler, à moins que vous n'ayez quelque chose à me demander, vous feriez mieux d'aller vous coucher je pense...."

L'elfe semblait être d'accord avec elle et respecter sa décision!
Tant mieux, la louve n'avait pas envie de la discuter!
Soudain Néoléo lui fit une proposition tout à fait indécente:

- Je pense que tout est réglé. Et il est vrai qu'un peu de repos ne nous fera pas de mal; autant pour moi que pour vous. Désirez-vous que j'aille dormir a la belle étoile peut-être ? Je pourrai le comprendre vous savez, je reste un homme malgré tout. Et puis je suis un Elfe j'y suis habitué.

La jeune femme le regarda d'abord avec des grands yeux, puis fronça les sourcils:

_"Je vous en prie, vous m'insultez! Je suis certes une louve, j'ai vécue en sauvageonne recluse de toute vie sociale, mais tout de même! J'ai des bases! Les invités ne sont pas des invités pour rien! Autrement je ne voit pas pourquoi je vous aurais amener chez moi!"

La jeune femme avait très mal pris les insinuations de l'elfe, bien qu'elle sache qu'il n'ai pas voulu la vexer.
Elle reprit plus calmement:

_"Aller donc vous reposer dans le lit, si ma proximité vous gênes je peux veillez. Cela ne me dérange pas, et il me reste beaucoup de chose à faire avant l'aube..."

Sylissa se dirigea de nouveau vers le fond de la pièce, et ouvrit une porte. Reposant son regard ambré sur Néoléo, elle présenta:

_"La chambre!"

Elle referma la porte, et ouvrit celle d'en fasse:

_"La "salle d'ablution"... Si vous désirez prendre un bain, je ferai chauffer de l'eau."

L'elfe se confondait tellement en excuse que Sylissa cru qu'il allait se liquéfier pour passer progressivement sous la carpette de l'entrée. Elle eu pitié de lui et lui répondit doucement:

_"Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grave! Seulement moi vivante, vous ne dormirez pas dehors, c'est tout!"

Elle lui fit un doux sourire avant de disparaître dans la salle d'ablution. Là, elle prit un seau, et le posa sous la pompe à eau qui se trouvait à coté de la grand bassine. D'un geste répétitif du bras, la jeune femme pompa énergiquement jusqu'à ce que l'eau arrive.
Elle remplie deux seau qu'elle alla mettre à chauffer dans un chaudron propre au dessus du feu, puis mit le reste d'eau froide dans la bassine qui faisait office de baignoire.
Elle resta en compagnie de son invité en attendant que l'eau soit chaude, s'appuyant contre un mur, les bras croiser sur la poitrine, ses yeux calmes posés sur lui.
La curiosité commençait à la gagner. Elle avait très envie de discuter avec lui, néanmoins elle restait encore méfiante.
Non pas qu'elle soit méfiante envers Néoléo, mais la lycan ne savait pas jusqu’où poussait leur récente "amitié" et donc jusqu'où elle avait le droit de posé des question sans gêner le jeune homme.
Elle se lança malgré tout à l'eau:

_"Qu'allez vous donc faire de l'autre coté de la mer?"

Dans le chaudron suspendu par un crochet au dessus du feu, l'eau commençait tout juste à être tiède.

- Un jour, si vous le voulez; nous pourrions y aller ensemble...

La jeune femme cligna des yeux, étonnée de la proposition, puis la souris doucement:

_"Ce serait fantastique, et c'est gentil à vous de me proposer."

Elle se retourna pour surveiller l'eau qui bouillonnait doucement dans la marmite. Ne désirant pas ébouillanté son elfe d'invité, Sylissa retira la chaudron du feu, et le tenant par la poignée à l'aide d'un chiffon, elle l'emmena vers la salle de bain en se penchant d'un coté pour faire contrepoids.
Tout en amenant la lourde marmite jusqu'à la bassine, la jeune lycan reprit:

_"Néanmoins je ne sais pas si je pourrai un jour. Survivre sera déjà bien!"

Elle avait dit cela sur un ton ironique, cependant on sentait poindre la tristesse dans sa voix. Plus que la tristesse encore: l'inquiétude!
Sylissa avait, depuis fort longtemps déjà, un grand plafond au dessus de la tête. Un plafond parsemé d'horreur sans nom et d'incertitude quant à l'avenir qui serait le sien.
Serte, Néoléo lui offrait par son contrat une chance inestimable de fuir le Ténébreux, mais saurait-elle la saisir comme il le fallait? S'en sortirai-t-elle dans la grande ville des humains, sans aucun lien, coupé de tout, et surtout coupé de sa nature qui lui était si précieuse?
Elle cogitait en silence, et disparut un instant dans la salle d'ablution.

Elle y versa le contenu de son chaudron, puis mélangea un peu du bout du doigt pour en tester la température. L'eau était bonne, chaude juste ce qu'il fallait, cela devrait être confortable pour son hôte songea-t-telle.

Et rejoignit Néoléo avec son chaudron vide, qu'elle posa à coté de la cheminée, et l'invita d'un signe de la main à passer dans la salle d'eau.

_"Vous pouvez y aller si vous le désirez. je préparerai mais affaires de voyage en attendant!"

Après une dernière parole pour la rassurer, Néoléo disparut derrière la porte de la salle d'ablution.

Sylissa soupira silencieusement. Il avait peut être raison, ou peut être tort, pour le moment cela n'avait pas d'importance. De toute façon, elle ne pourrait savoir que lorsqu'elle y serait. Elle se trouvait stupide de se faire un sang d'encre pour si peu alors qu'un psychopathe la poursuivait depuis son enfance!

Pour le moment, elle devrait considérer son voyage jusqu'à la capitale comme le cadet de ses soucis!
Néanmoins cela la peinait plus qu'elle ne voulait bien l'avouer de quitter sa forêt de sapins...

C'était certes une forêt sombre avec peut de soleil et ou le sous bois se composait uniquement d'aiguilles de pin et parfois de buissons de houx au vert noir, néanmoins ce paysage composait une grande partie de ses souvenir d'enfant et il avait été son terrain de jeu depuis qu'elle était ici: c'est à dire depuis ses premiers mois!

Elle se secoua soudain!
Aller, trêve de nostalgie, elle avait un sa de voyage à faire!

Elle alla chercher son sac de cuir en bandoulière, et commença à le bourrer de chose et d'autre, avant de se rendre compte assez vite que tous ça ne tiendrai pas, et qu'elle devait mieux analyser ce dont elle risquait d'avoir besoin!

Durant plusieurs minutes, la jeune femme hésita à prendre sont étalage de potions et de cataplasmes avec sa panoplie de bécher et de fioles jaugés, mais la sagesse lui dicta qu'il valait mieux que non!
Ou plutôt, après avoir cassé un bercher en verre après avoir un peu trop forcé sur la fermeture de son sac, elle avait dû s'avouer que ce n'était pas la meilleur idée qu'elle avait eu!

Lorsque, bien pus tard, l'elfe sorti de la salle d'eau, il trouva une Sylissa à genoux par terre avec un bordel sans nom autour d'elle, en train d'essayer de trier vainement ce qui pouvait lui être nécessaire lors de sa future expédition.
Entourée d'un cercle de fringues, de pots d'ingrédient, de brosse à cheveux, de plantes sécher, de champignons en bocaux et de livres, la jeune lycan était bien embêtée.

Sylissa était tellement préoccupée qu'elle ne s'aperçut pas de suite de la présence de Néoléo dans la pièce, et continuait scrupuleusement à essayer de faire rentrer tout ça dans son sac, en testant des ordres de rangement divers et variés.

[désolée de ce long retard ]


La jeune femme releva la tête un instant, puis l'abaissa de nouveau sur son foutoir sans prendre la bourse que lui tendait l'elfe.
Tandis que ses mains fouillaient à la recherche d'ordre entre les fioles, les potions, les vêtements et les livres de recettes, Sylissa répondit d'une voix calme cette fois ci:

_"Vous ètes trop aimable, maître elfe, mais je ne peux pas l'accepter! Vous avez déjà fait beaucoup pour moi."

Elle calma ses pulsions de vouloir absolument tout mettre dans le sac, respira un bon coup, et cessa de faire l'andouille pour tenter de faire un sac de voyage à peut prêt correct!
Ses cheveux roux tombaient en cascade devant son visage, l'empêchant de voir correctement ce qu'elle faisait.
D'un geste vif et visiblement commun, Sylissa attrapa un ruban dans une de ses poches, et se noua les cheveux, dégageant ainsi son champs de vision.
Reprenant son activité, elle reprit:

_" De pus, une fois à Stellaraë, rien ne me garanti que je trouverai un toit où pouvoir entreposer toute ses affaires! Non, je préfère prendre le maximum ici, et brûler le reste, afin que personne n'utiliser à mauvais escient le savoir de Mélissandre..."

A ces mots, Sylissa releva la tête vers Néoléo. Ses iris mordoré fixèrent un instant celle de l'elfe, avec dans le regard ce sentiment à la fois de peine et de compréhension.  Oui, elle savait qu'elle se lançait dans une épopée risquée, et elle imaginait combien les péripéties de son ami avait dû être dur pour qu'il en arrive à devenir si fort!

Néanmoins, malgré l'apparente assurance de l'elfe, la jeune femme semblait déceler en lui comme une certaine appréhension, ou plutôt comme une doute, une peine, une blessure qui ne cicatrise pas!
Tout le monde en avait ici bas, des plaies béantes à l'âme qui vous rongeaient l'esprit à n'en plus laisser que des fantômes. Des fantômes qui, pour les plus courageux et les plus robustes continuaient à se battre, dans l'espoir qu'un jour peut être, ils pourraient vivre au lieu de survivre!

La loup-garou se demanda une fois de plus si il existait sur terre quelqu'un qui était réellement capable d'être heureux, si cela existait réellement, si le bonheur était autant à porter de main que la pomme sur l'arbre en été.
Elle se demanda si Néoléo avait été heureux, si il l'était aujourd'hui, si il pourrait l'être encore à l'avenir.
Elle se demanda aussi si elle avait jamais été heureuse elle même... Et si son futur pourrait lui apporter encore quelques joies! Bien sûr, elle avait eu des moments de paix, de quiétude et de joie dans son enfance, aux cotés de Mélissandre. Mais depuis la mort de sa tutrice, il lui semblait que tout avait un goût de cendre que l'on balance dans le vent.

_"J'emporte avec moi les souvenirs que cette forêt,et de la vie que j'y ai mené. Mais je ne peux pas... Laisser le passé devenir la faille qui me ferait tomber!"souffla-t-elle dans un murmure.

Sylissa laissa un instant ses yeux observer ceux de l'elfe, avant de baisser à nouveau le regard sur son tri d'objet.
Elle mit un bon quart d'heure avant de pouvoir affirmer qu'elle avait finir son sac de voyage, et elle mit à nouveau dix bonnes minutes pour ranger les reste des affaires qui étaient resté par terre, abandonné au profit d'un objet plus utile!
La jeune femme soupesa sa besace, puis hocha la tête pour elle même, constatant qu'il n'était effectivement pas trop lourd, et donc transportable pour un long et périeux voyage.

La jeune louve se retourna alors vers son invité:

_"Je suis désolée de vous avoir fait attendre. Si vous le désirez, vous pouvez aller vous reposer dans la chambre."