Très excité depuis son intégration au sein de la guilde des dragonniers, Melhyndil ne perd pas un instant avant de se lancer dans une mission de patrouille. Il désire ardemment prouver son utilité, et faire ses preuves auprès de ses confrères. L'aube n'est pas encore levée qu'il est déjà prêt, recouvert d'un épais manteau pour le froid venant du nord, d'autant qu'il va faire sa patrouille en altitude, perché sur son Griffon, "Arataurastar". Il profitera de cette journée pour se familiariser encore plus avec son nouvel ami ailé.

Le griffon déploie ses ailes puissantes, soulevant des tourbillons de brouillard alors qu'il prend son envol depuis les remparts de Kastalinn. Le duo parcourt les plaines d'Aràn, à la recherche de quelque chose qui ne se passerait pas comme il le doit, prêt à intervenir pour aider. Les plaines s'étendent à perte de vue sous le ciel pâle du matin qui se lève, un manteau de brouillard flottant au-dessus de l'herbe verte et mouillée par la rosée.

La ville de Kastalinn se dresse alors qu'il la survole d'un mouvement circulaire dans le ciel avant  d'élargir le périmètre. Les murs de pierre se détachent faiblement dans la brume matinale. Des toits de chaume et de tuiles émergent à peine, encore endormis sous le voile de l'aube. Melhyndil, sent le vent frais du matin caresser son visage. Le calme règne, interrompu seulement par le battement régulier des ailes d'Ara et le doux bruissement des champs en contrebas.

Le duo traverse l'air en silence, laissant Kastalinn derrière eux. Autour de la ville, des petits villages et hameaux se nichent discrètement dans le paysage, leurs cheminées commençant à fumer alors que les habitants se lèvent pour entamer leur journée. L'elfe observe les fermiers sortir de leurs maisons, se dirigeant vers les champs de blé, d'avoine et d'orge qui parsèment les plaines. Les cultures ondulent doucement sous la brise matinale, créant des vagues dorées et argentées sous le ciel éclaircissant.

En vol, Melhyndil distingue les petits animaux qui peuplent cette région paisible. Des lapins sautillent dans les herbes hautes, cherchant de quoi grignoter. De temps à autre, il aperçoit un renard roux furetant à l'orée des bosquets, ses yeux perçants surveillant le moindre mouvement. Les gnomes, ces petites créatures espiègles, traînent autour des fermes, probablement à la recherche de victuailles abandonnées ou de quelque malice à faire.

Ara plane doucement au-dessus d'un bosquet, ses serres griffant l'air avant de redescendre en un vol plané gracieux. Melhyndil, toujours vigilant, garde un œil sur les alentours. Ils survolent une petite rivière serpentant à travers les plaines, ses eaux miroitant faiblement sous les premiers rayons du soleil. Melhyndil entend le clapotis de l'eau en contrebas, un son apaisant qui contraste avec la vigilance nécessaire à sa tâche. Des canards glissent paisiblement sur la surface, ignorant le monde au-dessus d'eux.

En approchant d'un hameau, Ara réduit son altitude, volant assez bas pour que Melhyndil puisse saluer les habitants déjà dehors. Les enfants, les yeux écarquillés de fascination, lèvent la tête et agitent les mains avec enthousiasme en voyant le griffon. L'elfe leur adresse un sourire bienveillant et un signe de la main, ravi de pouvoir apporter un peu de joie dans leur quotidien.

Après avoir bouclé une première zone autour de Kastalinn, Melhyndil décide de prendre une petite pause. Il guide Ara vers une colline surplombant les plaines, où un grand chêne solitaire se dresse majestueusement. Ils atterrissent en douceur, et il descend de son griffon, étirant ses membres endoloris par le vol. Ara se couche près de lui, ses yeux perçants jamais totalement au repos.

Le soleil monte progressivement dans le ciel, dissipant le brouillard et réchauffant les plaines. Melhyndil sait qu'il est temps de reprendre la patrouille. Remontant sur Ara, il donne un léger coup de talon pour signaler le départ. Le griffon se relève et, d'un puissant battement d'ailes, s'élève à nouveau dans le ciel clair. Ils survolent à nouveau les champs et les villages, veillant à ce que tout soit en ordre. Les paysans sont désormais pleinement à l'œuvre, labourant, semant ou récoltant selon la saison. L'elfe aperçoit un groupe de femmes discutant près d'un puits, des enfants jouant non loin d'elles. Tout est calme, paisible, comme il se doit.

Les heures passent, et l'après-midi approche. Le duo s'aventure plus loin, le duo restant vigilants, car ces zones peuvent parfois abriter des dangers ou des intrus cherchant à se cacher. Mais aujourd'hui, il n'y a rien de suspect, juste le murmure apaisant de la nature.

Lorsqu'ils retournent vers Kastalinn, le soleil commence à descendre à l'horizon, teignant le ciel de nuances dorées et pourpres. La journée de patrouille touche à sa fin, et Melhyndil ressent une satisfaction tranquille. Aucune menace n'a perturbé la paix de ces terres, et il peut rentrer à la ville avec l'esprit serein.

L'elfe se lève de nouveau avant l'aube, se préparant pour une patrouille de surveillance, prêt à intervenir au moindre souci, au nom de sa guilde. Rassurer les habitants se sachant en sécurité sous l'autorité des fiers dragonniers apporte un prestige certain à l'organisation qui chérit le bien-être des gens bien. Il est évident que les personnes malintentionnées ne voient pas les choses de la même manière, et c'est tant mieux puisqu'il faut savoir faire régner l'ordre pour que les gens communs puissent vivre sereinement.

Melhyndil ne porte pas d'insignes le désignant formellement comme appartenant à la guilde des dragonnier, mais la menace qu'un de ses représentants soit présent est suffisant. De plus, lors de sa patrouille qui commence dans les ruelles de la cité, il croise des miliciens, eux-mêmes présent dans le même but que lui. Les bâtisses alignées de part et d'autre de la rue, ainsi que des plus petites ruelles sont bien tenues pour une ville de cette densité. L'animation est au rendez-vous avec des marchés sur les places, des cris de la part des commerçants afin d'attirer le chaland dans sa boutique. Il est plaisant de marcher dans cet environnement qui change radicalement de ce que l'archer a l'habitude. Le pauvre, isolé, puis parcourant la forêt elfique tout seul, et qui maintenant voyage à un rythme effréné, voir autant de personne d'un seul coup peut être oppressant, mais ce n'est pas le cas pour Melhyndil qui apprécie aussi ces moments au cours desquels il voit du monde.

Après avoir traversé la ville, la matinée étant bien avancée, il est sorti, retrouvant Arataurastar. Il le chevauche de nouveau, cheveux au vent cette sensation grisante qu'il affectionne, ce moment de partage avec son ami griffon. Il n'oublie bien entendu pas de surveiller les villages, puis les fermes isolées qu'ils survolent.

Melhyndil se serait attendu à beaucoup plus de grabuge et d'activités malveillantes, mais de deux choses l'une. Soit l'endroit est particulièrement bien protégé, voir les habitants sont très civique, soit il n'est définitivement pas doué pour trouver les endroits ou tout se passe mal. Il reste la possibilité qu'il soit chanceux, ou pas selon les attentes.

Dans tous les cas, cette journée est de nouveau bien calme, et sans anicroche.