Alors qu'Evanna errait dans les rues de Baldorheim, elle aperçut un homme qui discutait avec un autre. Tout d'abord, elle ne voulut pas les déranger et s'éloigna de quelques pas. Des brides de leur conversation lui parvenaient aux oreilles, involontairement. Soudain, elle eut l'impression que l'un des hommes avait repérer sa présence, elle se décida donc à faire quelques pas de plus, en direction de cet homme, comme si elle y avait été poussée par une sorte de force mystisque. En revanche, elle n'osait pas dire un mot et d'ailleurs qu'aurait-elle eu bien à dire à cet homme qu'elle ne connaissait pas ? Elle attendit que ce soit lui qui engagea la conversation mais elle se doutait que lui aussi aurait quelques réticences à le faire... Elle essaya de prononcer quelques mots mais c'était comme s'ils étaient restés coincés à l'intérieur de sa gorge.

L'homme avait finit par prendre la parole le premier, devant le mutisme de l'elfe. Evanna se décida enfin à prononcer quelques mots:
"-Et bien, il se trouve que vous me rappellez un homme..." Ici, Evanna s'interrompit: un homme que quoi ? un homme qu'elle avait connu ? un homme qui l'avais sauvé ? un homme qu'elle aimait ? Evanna ne savait pas quel qualificatif attaché à cet homme, qui se trouvais être Dilon, pour le caractérisé de manière exacte. Il finit par dire: "un homme que j'ai bien connu, il y a longtemps de cela". Après tout, elle en était venue à penser qu'il s'agissait du seul qualificatif qui sera juste, peut-être sans raison mais qu'importe: elle n'en disait pas trop à un étranger, mais elle n'avait pas à mentir, un juste milieu, en somme.

L'homme lui demanda par la suite son aide pour affronter un aigle géant du Baldor. Cette fois, Evanna n'hésita pas une seule seconde et lui répondit, avec assurance:
"-Je ne suis pas originaire de ce pays. Je regrette, mais je suis dans l'impossibilité de vous aider, Monsieur". . Evanna n'en dit pas plus, attendant de voir la réaction de l'homme. Au bout de quelques minutes, la Comtesse, voyant qu'il ne disait rien, s'apprêta à dire autre chose mais elle ne voyait pas ce qu'elle pourrait ajouter: elle n'était née à Dùralas, elle avait véçue une grande partie de sa vie en dehors de ce monde, il y avait atteri, par accident, dirons-nous. Mais ça, elle ne pouvait pas le révéler à cet inconnu, comme ça...

Soudain, l'inconnu changea du tout au tout dans son ton: l'instant d'avant, il était froid mais cette fois-ci, son ton s'était radouci. En revanche, la question qui lui posa lui sembla sonner comme une insulte. Evanna se maîtrisa pour répondre:
"-J'ai appris à me battre depuis mon enfance. Quelque soit la créature quevouss souhaitez affronter, cela ne devrait pas me poser de problème et je crois avoir rencontrer durant mon séjour dans ce monde des créatures bien pires qu'un simple aigle." Ce furent les seuls mots que l'efle prononça pour répondre à la question de l'individu. Cependant, sans le vouloir, la Comtesse avait dû laisser filtrer une once de mépris, vis-à-vis de son interlocuteur. La jeune archère ne le remarqua que trop tard.

L'homme s'était maintenant approché de quelques pas en direction de l'Elfe, la questionnant sur son origine, désireux de savoir s'il existait un autre monde. Il sembla, alors, à la Comtesse qu'elle en avait certainement trop dit. Elle hésita un moment avant d'ajouter, répondant à l'interrogation de son interlocuteur:
"-Je suis originaire du royaume de Smaal, où ma famille dirigeait le comté d'Aaselgrad". Cependant, Evanna n'alla pas plus loin, bien qu'elle sentit que l'homme allait l'interroger sur les raisons de sa venue dans ce monde. En revanche, il s'agissait là d'un terrain où elle refusait d'aller avec un inconnu.