2 résultats trouvés pour 52448a

Dranosh s’était battu plus d’une fois durant sa vie, il avait une certaine expérience en la matière. Et pourtant, le peau-verte n’était pas satisfait de sa médiocre performance. Il avait certes porté des coups avec forces, mais Dranosh n’était pas habitué à se battre contre des humains, naturellement plus agile que ses confrères peaux-vertes. Il était en effet plus simple de toucher un Orc dont les dimensions dépassent largement celle d’un humain. Le voleur qu’il avait tenté d’éliminer s’était montré particulièrement agile, et plus rapide que lui. Dranosh, s’il continuait ses recherches allait sans nul doute croiser le chemin de bon nombre d’Homme. Le peau-verte n’aurait pas d’autre choix que d’opter pour une autre façon de se battre, faire usage de coups moins fort, plus rapide et plus précis.

Humant l’air, Dranosh remarqua que l’un des voleurs bougeait encore, la jeune femme plus précisément. Au vu de sa plaie à l’abdomen, elle n’en avait plus pour longtemps, mais elle respirait toujours. Autrement dit, pour l’Orc elle était l’unique moyen d’en apprendre un peu plus sur cette attaque de lâche. D’un pas lourd, l’arme toujours à la main, Dranosh s’avança jusqu’à la menteuse, qui tenta de ramper pour aller on ne sait où.

- Non…

Fut la seule chose qu’elle put dire avant que l’Orc ne lui mette la main dessus. Il l’attrapa par l’épaule et la redressa aussi facilement que le ferait un homme adulte avec un bambin, puis il la plaqua avec une certaine force contre le mur de la ruelle. La voleuse tenait debout uniquement grâce à l’Orc, sans lui elle se serait déjà affaissée de nouveau sur le pavé. Sentant sa fin venir, elle tenta le tout pour le tout.

- Je suis désolée… Pitié…

Même s’il pensait avoir saisi le sens de sa phrase, l’Orc ne se formalisa pas. Sa maîtrise de la langue commune n’était pas suffisante pour mener un interrogatoire complet, et elle n’avait plus assez de temps devant elle pour perdre en politesse. Heureusement pour lui, il était accompagné de deux personnes parlant la langue commune, lui n’aurait qu’à retenir l’essentiel des réponses.

- Qui ? Parle !

- Je… Je ne sais pas…

Ce n’était pas le genre de réponse que le peau-verte attendait. Il leva suffisamment la jeune femme contre le mur pour que ses pieds ne puissent plus toucher le sol.

- Parle !

Si elle avait l'intelligence de parler, l'Orc pouvait tout à fait faire preuve de miséricorde et l'achever, ce qui était sans aucun doute une mort moins douloureuse et plus digne que d'agonir lentement en se vidant dans son sang sur le sol.



L’homme encapuchonné attendait un peu plus loin, bien à l'abri. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu’il aurait dû obtenir le bâton tant espéré. Les minutes s’écoulèrent encore et il comprit que quelque chose n’allait pas. Son intuition fut confirmée quelques secondes plus tard lorsque l’un de ses subalternes le rejoint au pas de course.

- Des nouvelles ?

- Chef… Ils sont morts… La Stryge a toujours son bâton… Et on a un autre problème.

- Je t’écoute avec attention.

- La fille… Elle est encore en vie, l’Orc l'interroge, je l’ai vu de mes yeux…

- Je vois… Si elle parle, notre planque est compromise, c’est un coup à voir la Garde de la ville rappliquer pour nous mettre au fer. On doit brouiller les pistes si jamais ils arrivent jusqu'à nous. Va chercher les autres, on aura besoin de tout le monde.

- Et l’entrepôt, chef ?

- Les flammes s’en chargeront, maintenant va, je vous retrouverai là-bas. Reste discret.

couleur:

Attentif, l’Orc n’avait pas bronché. Fork assit près de lui gardait la jeune femme bien à l’œil, bien qu’elle ne semblât pas représenter une once de danger, le loup savait rester sur ses gardes en permanence. La femme prise de sanglot mis plusieurs secondes avant d’être capable de répondre.

« Ils sont venus d’une ruelle… l’un m’a saisi par le bras tandis qu’un autre m’a mis un couteau sous la gorge… Ils ont volé mon collier… Cela que je tenais de ma défunte mère, et l’anneau de feu mon mari… Ces bijoux étaient toute ma vie… j’ai vu par où ils se sont enfuis, mais… mais je ne peux rien faire… »

Dranosh hocha la tête, le peau-verte se demandait quel genre d’homme il fallait être pour s’en prendre à une femelle. Lui avait de l’honneur, et jamais au grand jamais il ne se serait attaqué à quelqu’un dans l’incapacité de se défendre, ce n’était pas digne d’un guerrier de s’en prendre aux plus faibles.

« Aidez-moi… je vous en prie… »


Pendant que leur complice s’occupait de distraire leurs cibles, le petit groupe de combattant se faufila au milieu des passants pour rejoindre la ruelle où l’embuscade aurait lieu. Celui qui donnait les ordres ne comptait pas participer à l’opération, de toute façon, il n’avait pas le temps, on avait besoin de lui autre part pour des choses plus importante que d’apprendre le respect à un Orc et voler le bâton d’une ailée. À son tour, il quitta la place en se glissant au milieu des badauds, il se dirigea dans la direction opposée à celle qu’avaient empruntée ses hommes.
Les trois maraudeurs empruntèrent une allée bien précise, la petite rue semblait déserte. Il y avait aussi plusieurs petites ruelles adjacentes dans lesquelles ils y iraient se dissimuler le moment venu. Les malfrats étaient au nombre de trois, quatre si l’on comptait la complice qui leur viendrait en aide au dernier moment, à quatre contre deux le chef de leur groupe estimait la chance de leur côté. Il pensait que l’ailée serait la plus difficile à abattre, un adversaire capable de s’élever dans les airs pour esquiver un coup était beaucoup plus difficile à neutraliser que s’il était bien ancré au sol.
Il lui fallait organiser un plan d’attaque, d’un geste de la main, il invita ses compères à se cacher dans l’ombre des petites ruelles, lorsque l’Orc et l’ailée rappliqueraient, il n’y aurait plus qu’à leur sauter dessus.


La jeune femme continuait de pleurer toutes les larmes de son corps tandis que Dranosh pensait qu’il s’agissait là d’une source intarissable. Malgré sa proximité, à aucun moment la jeune femme ne s’adressa à lui, chose dont il ne se formalisa pas car il n’aurait sûrement pas compris grand-chose.

« Moi, aider. »

Finit-il par articuler au bout d’un moment, la jeune femme tourna légèrement la tête vers lui, le remerciant d’un sourire.

« Je peux… vous montrer où.. Suivez-moi… »

Elle se redressa, attendant qu’on la suive. Dranosh l'a suivit du regard, et croisa celui du jeune garçon, visiblement pensif à quelques mètres d'eux. Par rapport aux autres personnes présentes, il devait avoir tout entendu.

code couleur: