Fëanor a enfin quitté sa ville natale, et il parcourt les bois vers le nord-est, sans destination prédéfini. Il n'a même aucune idée de l'endroit où il va, et de ce qu'il va faire. Ce qu'il sait pourtant à cet instant précis, c'est que la nuit tombe, et qu'il faut trouver un endroit pour y dresser son campement de fortune. Il y a passé du temps pour être à l'abri des prédateurs nocturnes, et une fois qu'il l'a trouvé, il sait qu'il doit faire du feu.

L'elfe prend la hache qu'il a subtilité à son oncle, et il se décide à couper du bois, suffisamment pour être certain de pouvoir alimenter le feu qu'il va allumer durant toute la nuit. C'est du sureau qu'il trouve autour de lui. Il y plante donc sa hache, et il commence à abattre un premier arbre, les moins en forme possible, voire mort, ce qui est mieux pour faire un feu. Ensuite, il se met en devoir de le débiter comme il se doit afin de pouvoir la transporter et le mettre dans son feu de camp sans qu'il ne dépasse de partout.

Après un dur labeur, il récupère du bois mort pour lui permettre de l'allumer, même s'il va utiliser ses pouvoirs pour cela.

Tout cela terminé, il ramène le tout près de son campement, content du résultat des efforts fournis, espérant pouvoir passer une nuit au chaud.

[Rp pour la quête 0. Initiation]

Maintenant qu'il se trouve dans le marais, Fëanor doit s'arrêter plus tôt chaque jour afin de monter un campement de fortune. L'elfe sait que sa vie dépend du feu qu'il allume chaque nuit, pour repousser la faune hostile. Pas de lit, pas de chaise, ni de table, tout est des plus rudimentaires, mais il ne fait que passer. Alors qu'il s'arrête après avoir trouvé un bon endroit, du moins un lieu moins hostile que d'autres, il se met en marche pour récupérer du bois, avec sa hache sur l'épaule. Du bois mort bien entendu, ce qui brûle le mieux, et au pire de l'ancien et pas les jeunes verts qui fument plus qu'ils ne se consument.

Il trouve qu'il lui faut, ainsi que des branches au sol pour l'allumer, bien que sa magie soit suffisante pour cela, sans avoir besoin de petit-bois pour faciliter la mise en place. Il trouve aussi une herbe qu'il connaît pour ses vertus, et il se met en devoir de l'arracher. Toutefois, celle-ci se révèle coriace, et lorsqu'il finit par y parvenir, l'effort le fait tomber sur ses fesses. Malheureusement pour lui, il n'a pas fait attention à son environnement avant de commencer, l'elfe n'a pas vu le serpent qui était tapi là où il vient de tomber. Le reptile, affolé, fait ce que son instinct lui dicte, et Fëanor se fait mordre sans autre avertissement. Ses connaissances limitées lui permettent tout de même de reconnaître une couleuvre, ce qui le soulage, la douleur étant le seul risque, celle-ci n'ayant pas de venin.

Perdu dans ses pensées en ramenant le bois, il se demande si le Père Tungstène à eut autant de déboires lors de ses premières aventures ou s'il s'était bien préparé dès son plus jeune âge avant de faire tous les exploits que les contes mettent en avant. Encore une fois, Fëanor s'imagine dans un lac avec une eau cristalline afin de procéder à la purification de son corps boueux et meurtrit, mais ce n'est pas pour tout de suite. Non là, il va allumer son feu, et à la nuit tomber se livrer à des escarmouches avec les insectes lui tournant autour malgré la couche qui le recouvre.

Il mange ce qu'il a pu trouver, soit rien de vraiment appréciable, imaginant les fraises que la forêt aurait pu lui fournir.

La tradition voudrait qu'il y ait des chants et des danses autour d'un feu comme celui qu'il a allumé grâce à sa magie. Et il s'imagine déjà, après avoir passé un bon moment, du moins dans ses rêves puisqu'il ne participait pas aux festivités de sa ville, dormir avec un chat lové tout contre lui, les animaux étant bien plus amicaux que ses congénères.

[Quête VI. La liste de mots]

Du bois, Fëanor n'en pas besoin pour alimenter la cheminée de sa maison. Non, lui, il voyage, et c'est donc chaque soir qu'il doit en couper pour faire un feu lui permettant de faire cuire son repas, s'il a réussi à chasser quelque chose, mais aussi pour avoir chaud durant la nuit. Il doit également, en plus, ramasser le bois mort pour l'allumer. Bien qu'ayant sa magie de feu, pour l'instant elle ne lui sert qu'à manipuler le feu existant, pas à en produire à partir de rien. Alors il s'attèle avec sa hache à couper ce qu'il lui faut chaque soir, tout cela le musclant sans qu'il ne s'en rende compte, par la même occasion.

Couper du bois, c'est obligatoire pour avoir un feu de camp, ne pas mourir de froid la nuit, et manger chaud. C'est donc une obligation à laquelle Fëanor s'attèle sans rechigner le moins du monde, conscient que c'est pour son intégrité physique. Encore plus maintenant qu'il doit le faire pour sa campagne de voyage qu'il a rencontré il y a peu.

Un bon feu de camp est aussi un endroit propice aux discussions, permettant aux deux individus de se connaître plus. Alors l'elfe prend sa hache, et après avoir craché dans ses mains, il s'attaque à tout ce qui va brûler durant un certain temps, histoire de ne pas avoir à remettre du combustible régulièrement.

Une fois la tâche accomplie, il ramène tout cela avant de l'allumer pour le plaisir de sa partenaire.

Corvée de bois, comme tous les soirs, un travail qui peut s'avérer épuisant, mais qui permet en échange de garder la forme. De toute façon, pour avoir du feu, il faut du bois, l'un ne va pas sans l'autre, alors qu'il en ait envie ou non, Fëanor n'a pas trop le choix que de s'aventurer là où il y en a. Abattre un arbre, le débiter, cela prend du temps, mais permet de tenir une nuit.

C'est donc la lame de la hache sur son épaule qu'il se dirige les troncs qu'il distingue, en évitant si c'est possible de s'éloigner du campement. Une fois trouvé, et deux beaux crachats dans les mains, il s'attelle à la tâche qui lui incombe, respectant la promesse qu'il a faite à Ellÿria.

La ramener n'est pas non plus aussi simple qu'on le penserait. Un tronc complet ne peut pas être porté, mais de trop petits ferait des allers-retours supplémentaires. A force de s'occuper de cette corvée, il commence à connaître sa limite de poids, limitant le transport fastidieux en se ménageant tout de même.

Ce jour, Fëanor se trouve de mauvaise humeur. Il a commencé en ce levant, avec son petit orteil qui a tapé dans le pied du lit. Ensuite, il a renversé le lait de son petit déjeuné sur le pain, le rendez humide. Pas mal dès le levé du soleil, mais non, en sortant de la taverne, la porte s'est ouverte pour laisser entrer quelqu'un et il se l'est prise dans le nez. Il s'est ensuite rendu au marché pour faire quelques achats, mais deux tiers de ce qu'il voulait se trouvaient en rupture de stocks. Revenu à la taverne pour le repas du midi, la dernière portion du plat qu'il voulait est partie sous son nez pour la table d'à côté.

Alors n'en pouvant plus, il a pris sa hache, et il se dirige vers les bois pour évacuer toute la tension qu'il a accumulée. Le premier arbre digne de sa colère se trouve être un sureau. Il empoigne sa hache, et il donne un premier coup violent. Il enchaîne jusqu'à ce que le pauvre arbre s'effondre au sol, laissant un goût de travail bien fait à l'elfe qui a laissé sortir toute sa frustration.