Situé dans les faubourgs d’Ishtar, l’air marin vous transportant aisément dans ses ruelles, néanmoins, une odeur vient perturber vos narines. Celui du métal chaud, celui du feu brûlant, celui du charbon, celui de la sueur. Oui, il y a bien une forge dans ce village. Malgré la forte présence de sculpteur, une forge, probablement naissante, situé le long du port, était en activité. Pourtant, aucune pancarte n’indiquait sa présence, juste une sorte d’enseigne sur laquelle était dessinée une aile noire aux extrémités bleutées. Le nom était encore clair, mais cela n’allait pas durer. On pouvait lire « La forge ensablée ».



A l’intérieur, la lumière n’était pas vraiment la bienvenue. Une vieille lanterne éclairait, d’une lumière chaude et rougeoyante, les environs, créant une multitude d’ombre vous tournant tout autour. Le côté gauche de la forge était rempli d’arme et armures entassées dans des caisses, des étagères et des boites débordantes. Le propriétaire n’aimait pas le rangement apparemment, en revanche, son cercle de travail était clair et sans aucun outil qui traînait au sol. L’enclume, posé sur un tronc d’arbre coupé, trônais en plein milieu de la boutique, la cheminée, quant à elle se trouvait derrière. Une bassine d’eau encore fumante se trouvait à vos pieds, signe que le forgeron était encore présent en ces lieux, mais invisible à vos yeux. Peut-être était-il allé dans la pièce du fond ? Des tapis et blasons de riches familles pendaient au plafond, certainement les cadeaux en remerciement de ses armes forgées avec patience.

« Bien le bonjour dans ma modeste demeure. Que puis-je pour vous ? »

Le coût du service est le coût du craft, si vous possédez l'ensemble des ressources nécessaire au craft, alors vous n'aurez qu'à payer le coût du service.

Le coût de fabrication n°1 comprend le coût du service ainsi que le prix des ressources de récolte. Si vous n'avez pas les ressources de récolte nécessaires, il est possible d'en faire la commande pour une bourse un peu plus grosse.

Le coût de fabrication n°2 comprend l'ensemble des ressources nécessaires au craft, y compris les ressources à dropper. A savoir que pour ces ressources, si vous possédez certaines ressources à dropper, mais qu'il vous en manque pour pouvoir crafter votre arme, il est possible de déduire ce que vous possédez en ressources du coût de fabrication n°1 et 2, faites en la demande au forgeron.

Les stocks des ressources à dropper sont mis à jour régulièrement, venez y jeter un oeil si une arme vous intéresse et que son stock est plein!

Toutefois, si vous ne souhaitez vraiment pas payer le prix de la ressource que vous proposes l’HDV ou le forgeron, celui-ci s’engage à vous accompagner dans l’un de vos périples pour récolter la dite ressources.

C’est ce que vous lisiez sur l’un des écriteaux à l’entrée de la boutique et derrière celle-ci une autre pancarte précisait :






Dague Camélia : 64 dégâts
Ressources nécessaires : 31 Minerais de fer (155 PO)
Coût du craft : 60 PO
Coût de fabrication n°1 : 215 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 300 PO


Dague Emeraude : 92 dégâts
Ressources nécessaires : 25 Minerais de cuivre (250 PO) + 1 Emeraude (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Emeraude en Stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Dague en adamantium : 100 dégâts ;  -10 vitesse
Ressources nécessaires : 20 Minerais de cuivre (200 PO) + 2 Cuirs de sanglier (50 PO) + 1 Adamantium (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Adamantium en stock : 1
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Dague Bestial : 128 dégâts
Ressources nécessaires : 22 Minerais d’argent (330 PO) + 1 Touffe de Grizzly (Prix variable)
Coût de craft : 142 PO
Coût de fabrication n°1 : 472 PO
Coût de fabrication n°2 :  597 PO
Touffe de grizzly en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 700 PO


Dague de Taki : 164 dégâts ; - 25 Vitesse
Ressources nécessaires : 10 Minerais d’or (200 PO) + 10 Minerais de diamant (250 PO) + 2 Minerais de fer (10 PO) + 1 Fiole de venin d’accromentule (Prix variable)
Coût du craft : 204 PO
Coût de fabrication n°1 :  664 PO
Coût de fabrication n°2 : 914 PO
Stock de Fiole de venin d’accromentule : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.000 PO


Karambiture : 146 dégâts ; - 17 Vitesse ; Saignement : La cible perd 40 de vitalité/tour (cumulable à chaque coup réussi). Mais si le porteur de l’arme fait un Echec critique, il s’inflige ce même saignement (cumulable à chaque Echec critique))
Ressources nécessaires : 1 Dague Bestiale (472 PO) + 2 Ecailles de crocodile (150 PO) + 1 Peau cuirassée (100 PO) + 1 Griffe d'utahraptor (Prix variable) + 3 Plumes d’archéoptéryx (Prix variable)
Coût du craft : 223 PO
Coût de fabrication n°1 :  945 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.245 PO
Stock de Griffes d'utahraptors : Aucune
Stock de Plumes d’archéoptéryx : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.200 PO



Double-Dague de Catharsis² : 256 dégâts ;  +15 vitesse
Ressources nécessaires : 1 Dague Emeraude (350 PO) + 28 Minerais de diamant (700 PO) + 1 Fiole d’eau élémentaire (Prix variable)
Coût du craft : 350 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.400 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.550 PO
Stock de fiole d’eau élémentaire : 1
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.500 PO





Griffe des Roses : 64 dégâts
Ressources nécessaires : 31 Minerais de fer (155 PO)
Coût du craft : 60 PO
Coût de fabrication n°1 : 215 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 300 PO


Griffe en adamantium : 92 dégâts
Ressources nécessaires : 25 Minerais de cuivres (250 PO) + 1 Adamantium (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Adamantium en stock : 1
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Griffe perlée : 100 dégâts ; -10 Vitesse
Ressources nécessaires : 20 Minerais de cuivre (200 PO) + 2 Défenses de sanglier (50 PO) + 3 Perles (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 425 PO
Perle en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Griffe des tigres : 128 dégâts
Ressources nécessaires : 22 Minerais d’argent (330 PO) + 1 Patte de tigre (Prix variable)
Coût du craft : 142 PO
Coût de fabrication n°1 : 472 PO
Coût de fabrication n°2 : 622 PO
Patte de tigre en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 700 PO


Manus et Ayus : 164 dégâts ; -25 vitesse
Ressources nécessaires : 10 Minerais d’or (200 PO) + 10 Minerais de diamant (250 PO) + 2 Minerais de fer (10 PO) + 2 Canines de smilodon (Prix variable)
Coût du craft : 204 PO
Coût de fabrication n°1 : 664 PO
Coût de fabrication n°2 : 864 PO
Canines de smilodon en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.000 PO


Double-Griffe draconique² : 256 dégâts ; +15 vitesse
Ressources nécessaires : 1 Griffe en adamantium (350 PO) + 28 Minerais de diamant (700 PO) + 1 Ecaille de salamandre de feu (Prix variable)
Coût du craft : 250 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.300 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.550 PO
Ecaille de salamandre de feu en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.500 PO






Flé’Haur’Tensia : 120 dégâts ; +41 de vitalité ; -50 vitesse
Ressources nécessaires : 29 Minerais de fer (145 PO) + 2 Bois de sureau (10 PO)
Coût du craft : 60 PO
Coût de fabrication n°1 : 215 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 300 PO


Fléosse Doray: 180 dégâts ; +61 de vitalité ; -60 vitesse
Ressources nécessaires : 24 Minerais de cuivre (240 PO) + 1 Bois de cerisier (10 PO) + 1 Os doré (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Os doré en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Morgenstern: 205 dégâts ; +70 de vitalité ; -68 vitesse
Ressources nécessaires : 10 Minerais de cuivre (100 PO) + 2 Défenses de sanglier (50 PO) + 2 onyx
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 250 PO
Coût de fabrication n°2 : 350 PO
Onyx en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Buffléo: 250 dégâts ; +85 de vitalité ; -70 vitesse
Ressources nécessaires : 17 Minerais d'argent (255 PO) + 1 Bois de sapin (15 PO) + 1 peau cuirassée de rhinocéros (100 PO) + 1 corne de rhinocéros (100 PO)
Coût du craft : 142 PO
Coût de fabrication n°1 : 612 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 700 PO


Fléau d'Angmar: 320 dégâts ; +107 de vitalité ; -80 vitesse
Ressources nécessaires : 10 Minerais d'or (200 PO) + 9 Minerais de diamant (225 PO) + 1 Bois de baobab (25 PO) + 2 Minerais de fer (10 PO) + 1 Crête épineuse (Prix variable)
Coût du craft : 200 PO
Coût de fabrication n°1 : 660 PO
Coût de fabrication n°2 : 810 PO
Crête épineuse en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.000 PO


L'Ecrabouilleur du Croisé²: 500 dégâts ; +166 de vitalité ; -105 de vitesse
Ressources nécessaires : 1 Fléosse Doray (350 PO) + 24 Minerais de diamant (600 PO) + 1 Bois de baobab (25 PO) + 1 Lien incassable (Prix variable) + 3 Pics abyssaux (Prix variable)
Coût du craft : 330 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.305 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.605 PO
Lien incassable en stock : Aucun
Pic Abyssal en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.500 PO





Lil'ance: 153 dégâts ; -60 vitesse
Ressources nécessaires : 26 Minerais de fer (130 PO) + 5 Bois de sureau (25 PO)
Coût du craft : 60 PO
Coût de fabrication n°1 : 215 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 300 PO


Lance cristallisée: 220 dégâts ;-72 vitesse
Ressources nécessaires : 20 Minerais de cuivre (200 PO) + 5 Bois de cerisier (50 PO) + 1 Cristal de glaces (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Cristal de glaces en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Lance dorée : 240 dégâts ; -78 vitesse
Ressources nécessaires : 15 Minerais de cuivre (150 PO) + 5 Bois de cerisier (50 PO) + 2 cuirs de sanglier (50 PO) + 1 minerai d'or (20 PO) + 1 sachet de poussière de fée (Prix variable)
Coût du craft : 92 PO
Coût de fabrication n°1 : 362 PO
Coût de fabrication n°2 : 462 PO
Sachet de poussière de fée en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Queue de manticore: 307 dégâts ; -84 vitesse
Ressources nécessaires : 19 Minerais d'argent (285 PO) + 3 bois de sapin (45 PO) + 1 dard de manticore (Prix variable)
Coût du craft : 142 PO
Coût de fabrication n°1 : 472 PO
Coût de fabrication n°2 : 572 PO
Dard de manticore en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 700 PO


L'Heavy lance de Girardot : 394 dégâts ; -96 vitesse
Ressources nécessaires : 9 Minerais d'or (180 PO) + 5 Minerais de diamant (125 PO) + 5 Bois de baobab (125 PO) + 2 minerais de fer (10 PO) + 1 fiole d'air élémentaire (Prix variable)
Coût du craft : 208 PO
Coût de fabrication n°1 : 648 PO
Coût de fabrication n°2 : 798 PO
Fiole d'air élémentaire en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.000 PO


Sarisse²: 614 dégâts ; -126 de vitesse
Ressources nécessaires : 1 Lance cristallisée (350 PO) + 23 Minerais de diamant (575 PO) + 5 Bois de baobab (125 PO) + 1 Pic de basilic abyssal (Prix variable)
Coût du craft : 300 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.350 PO
Coût de fabrication n°2 :1.550 PO
Pic de basilic abyssal en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.500 PO


Perce-Coeur : 654 dégâts ; -136 vitesse
Ressources nécessaire : 1 Lance dorée (350PO) + 21 Minerais de Diamant (525 PO) + 5 Bois de Baobab (125 PO) + 1 Dent de mégalodon (Prix variable) + 1 Aileron maléfique (Prix variable) + 1 Saphir (Prix variable)
Coût du craft : 300 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.300 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.700 PO
Dent de mégalodon en stock : Aucune
Aileron maléfique en stock : Aucune
Saphir en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.500 PO





Orchid'épée: 153 dégâts ; -60 vitesse
Ressources nécessaires : 31 Minerais de fer (155 PO)
Coût du craft : 60 PO
Coût de fabrication n°1 : 215 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 300 PO


Épée dorée: 220 dégâts ; -72 vitesse
Ressources nécessaires : 22 Minerais de cuivre (220 PO) + 2 Minerais d'or (40 PO) + 1 Sachet de poussière de fée (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Sachet de poussière de fée en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Épée sylvestre: 240 dégâts ; -78 vitesse
Ressources nécessaires : 20 Minerais de cuivre (200 PO) + 2 Cuirs de sanglier (50 PO) + 1 émeraude (Prix variable) + 1 essence sylvestre (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Emeraude en stock : Aucune
Essence sylvestre en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Épée reptilienne : 307 dégâts ; -84 vitesse
Ressources nécessaires : 19 Minerais d'argent (285 PO) + 1 écaille de crocodile (75 PO) + 1 cuir de crocodile (75 PO) + 1 dent de crocodile (75 PO)
Coût du craft : 142 PO
Coût de fabrication n°1 : 652 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 700 PO


Gram : 394 dégâts ; -96 vitesse
Ressources nécessaires : 10 minerais d'or (200 PO) + 10 minerais de diamant (250 PO) + 2 minerais de fer (10 PO) + 1 fiole de sable élémentaire (Prix variable)
Coût du craft : 204 PO
Coût de fabrication n°1 : 664 PO
Coût de fabrication n°2 : 814 PO
Fiole de sable élémentaire en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.000 PO


ZweiHänder² : 614 dégâts ; -126 de vitesse
Ressources nécessaire : 1 Épée dorée (350 PO) + 28 minerais de diamant (750 PO) + 1 lame vampirique (Prix variable)
Coût du craft : 250 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.350 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.550 PO
Lame vampirique en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.500 PO






Faux gère : 179 dégâts ; -70 vitesse
Ressources nécessaire : 26 minerais de fer (130 PO) + 5 bois de sureau (25 PO)
Coût du craft : 60 PO
Coût de fabrication n°1 : 215 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 300 PO


F'opale: 258 dégâts ; -84 vitesse
Ressources nécessaire : 20 minerais de cuivre (200 PO) + 5 bois de cerisier (50 PO) + 1 opale (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Opale en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Faux terne : 290 dégâts ; -94 vitesse
Ressources nécessaire : 15 minerais de cuivre (150 PO) + 5 bois de cerisier (50 PO) + 2 défenses de sanglier (50 PO) + 5 morceaux de charbon (Prix variable)
Coût du craft: 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Morceaux de charbon en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Faux Kön : 358 dégâts ; -98 vitesse
Ressources nécessaire : 15 minerais d'argent (225 PO) + 3 bois de sapin (45 PO) + 2 serres d'aigles (100 PO) + 1 plume d'aigle des Baldors (50 PO)
Coût du craft : 142 PO
Coût de fabrication n°1 : 562 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 700 PO


Faux Zasalamel : 460 dégâts ; -122 vitesse
Ressources nécessaire : 9 minerais d'or (180 PO) + 5 minerais de diamant (125 PO) + 5 bois de baobab (125 PO) + 2 minerais de fer (10 PO) + 1 lame de faucheur (Prix variable)
Coût du craft : 208 PO
Coût de fabrication n°1 : 648 PO
Coût de fabrication n°2 : 848 PO
Lame de faucheur en stock : 2
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.000 PO


Ec’lame : 410 dégâts ; -110 vitesse ; Purification : En cas de coup critique contre les Abominations, Démons, Squelettes, Morts-vivants, Vampires, Thérianthropes, Nagas, Stryges Noirs et Corrompus, les statistiques de la cible sont diminuées de 10%(cumulable)
Ressources nécessaire : Une Faux Strygienne (600 PO) + 2 Minerais de Diamant (50 PO) + 2 Bois de Baobab (50 PO) + un Cristal de glace (Prix variable) + une Essence Sylvestre (Prix variable) + un Onyx (Prix variable)
Coût du craft : 208 PO
Coût de fabrication n°1 : 908 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.058 PO
Cristal de glace en stock : Aucun
Essence Sylvestre en stock : Aucune
Onyx en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.000 PO


La Catabase² : 716 dégâts ; -167 de vitesse
Ressources nécessaire : F'opale (350 PO) + 23 minerais de diamant (575 PO) + 5 bois de baobab (125 PO) + 1 aileron maléfique (Prix variable)
Coût du craft : 300 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.350 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.550 PO
Aileron maléfique en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.500 PO






Pétuni'hache : 179 dégâts ; -70 vitesse
Ressources nécessaire : 29 minerais de fer (145 PO) + 2 bois de sureau (10 PO)
Coût du craft : 60 PO
Coût de fabrication n°1 : 215 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 300 PO


Brise-diamant: 258 dégâts ; -84 vitesse
Ressources nécessaire : 24 minerais de cuivre (240 PO) + 1 bois de cerisier (10 PO) + 1 sabot diamanté (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Sabot diamanté en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Hache en grès : 290 dégâts ; -94 vitesse
Ressources nécessaire : 10 minerais de cuivre (100 PO) + 2 défenses de sanglier (50 PO) + 9 tas de sable soyeux (Prix variable) + 1 fiole d'eau du lac (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 250 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Tas de sable soyeux en stock : Aucun
Fiole d’eau du lac en stock : aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


La Hache Téhacrer’Dï : 200 dégâts ; +100 Vitalité ; -120 vitesse
Ressources nécessaire : 8 Minerais de Fer (40 PO) + 2 Bois de Sureau (10 PO) + 1 Cuir de crocodile (75 PO) + 1 Cornes de Rhinocéros (100 PO) + 1 Os Doré (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 325 PO
Coût de fabrication n°2 : 425 PO
Os doré en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 450 PO


Corbr'hache : 358 dégâts ; -98 vitesse
Ressources nécessaire : 21 minerais d'argent (315 PO) + 1 bois de sapin (15 PO) + 1 collerette de cobra (Prix variable)
Coût du craft : 142 PO
Coût de fabrication n°1 : 472 PO
Coût de fabrication n°2 : 622 PO
Collerette de cobra en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 700 PO


Astaröth: 460 dégâts ; -122 vitesse
Ressources nécessaire : 10 minerais d'or (200 PO) + 9 minerais de diamant (225 PO) + 1 bois de baobab (25 PO) + 2 minerais de fer (10 PO) + 1 fiole de feu élémentaire (Prix variable)
Coût du craft : 200 PO
Coût de fabrication n°1 : 660 PO
Coût de fabrication n°2 : 860 PO
Fiole de feu élémentaire en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.000 PO


Hache du Berserker² : 716 dégâts ; -167 de vitesse
Ressources nécessaire : 1 Brise-diamant (350 PO) + 26 minerais de diamant (650 PO) + 2 bois de baobab (50 PO) + 1 mâchoire de teeban (Prix variable)
Coût du craft : 300 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.350 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.550 PO
Mâchoire de teeban en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.500 PO






Le Toad : 230 dégâts ; -90 vitesse
Ressources nécessaire : 29 minerais de fer (145 PO) + 2 bois de sureau (10 PO)
Coût du craft : 60 PO
Coût de fabrication n°1 : 215 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 300 PO


Mar'topaze : 331 dégâts ; -108 vitesse
Ressources nécessaire : 24 minerais de cuivre (240 PO) + 1 bois de cerisier (10 PO) + 1 topaze (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Topaze en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Branche cogneuse : 386 dégâts ; -125 vitesse
Ressources nécessaire : 19 minerais de cuivre (190 PO) + 1 bois de cerisier (10 PO) + 1 cuir de sanglier (25 PO) + 1 défense de sanglier (25 PO) + 1 branche ensorcelée (Prix variable)
Coût du craft : 100 PO
Coût de fabrication n°1 : 350 PO
Coût de fabrication n°2 : 450 PO
Branche ensorcelée en stock : Aucune
Prix à l’Hôtel des ventes : 500 PO


Marteau Rö : 460 dégâts ; -126 vitesse
Ressources nécessaire : 17 minerais d'argent (255 PO) + 1 bois de sapin (15 PO) + 2 défenses de sanglier (50 PO) + 2 cuirs de sanglier (50 PO)
Coût du craft : 126 PO
Coût de fabrication n°1 : 496 PO
Prix à l’Hôtel des ventes : 700 PO


WäreHammer : 590 dégâts ; -154 vitesse
Ressources nécessaire : 10 minerais d'or (200 PO) + 9 minerais de diamant (225 PO) + 1 bois de baobab (25 PO) + 2 minerais de fer (10 PO) + 1 tête du marteau de Dùgril (Prix variable)
Coût du craft : 200 PO
Coût de fabrication n°1 : 660 PO
Coût de fabrication n°2 : 810 PO
Tête du marteau de Dùgril en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.000 PO


Le Roth² : 920 dégâts ; -209 de vitesse
Ressources nécessaire : 1 Mar'topaze (350 PO) + 26 minerais de diamant (650 PO) + 2 bois de baobab (50 PO) + 1 boule d'ankylosaure (Prix variable)
Coût du craft : 300 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.350 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.550 PO
Boule d'ankylosaure en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.500 PO





Tourelle offensive ² : 70xniveau du joueur = dégâts (donc si un joueur est niveau 10, il tapera à 700) ; -160 de vitesse
Ressources nécessaire : 1 lame tronçonneuse (250 PO) + 12 minerais de diamant (300 PO) + 10 bois de baobab (250 PO) + 1 tibia de Wyverne (125 PO) + 1 mâchoire de teeban (Prix variable) + 1 saphir (Prix variable)
Coût du craft : 280 PO
Coût de fabrication n°1 : 1.205 PO
Coût de fabrication n°2 : 1.455 PO
Mâchoire de teeban en stock : Aucune
Saphir en stock : Aucun
Prix à l’Hôtel des ventes : 1.400 PO



En-dehors du commerce, si vous êtes une connaissance ou un proche, n'hésitez pas et passez donc me voir pour discuter de tout et de rien




La zone Rp qui suit est une zone rp semi-communautaire, c'est-à-dire que tout le monde peut venir Rp ici soit pour des besoins de manufacture, soit pour discuter librement.
Pour éviter toutes confusions et pouvoir se retrouver dans ma propre forge (quand même, un peu d'organisation!), les demandes de fabrication se découperont en 3 réponses : Vous lors de votre demande, moi pour la création de votre arme et le marchand pour la transaction.
Les discussions Rp se découperont en 4 post maximum afin de laisser un peu de temps pour discuter sans rester sur la durée. Pour faire la différence entre les discussions purements rp et celles dédiées à la manufacture, votre rp comportera un titre. Cela gagnera en clareté et nous évitera, à moi et au marchand, de nous perdre dans tout ces posts.
Si cela vous semble trop court, je vous conseil de faire un vrai Rp

Cela faisait longtemps que je n'avais pas frappé le métal chaud, trop longtemps pour être honnête, mais mon voyage avait pour but de perfectionner mon art et de pouvoir fabriquer de bien meilleures armes et de meilleures qualités. Mon tablier était encore intact, lavé avant mon départ, il n'avait pas bougé d'un pouce. Je l'enfilai immédiatement, et préparait mes outils et mon atelier. Je saisis mon marteau, récupérai mes matériaux, allumai mon four et me lançai. Aujourd'hui allait être une journée intense en effort, la sueur allait ruisseler, le métal allait raisonner et le four allait chauffer, laissant s'échapper une odeur de grillé.

Je me devais d'actualiser mon stock et proposer ce qu'il y a de mieux pour mes clients (qui se font toujours aussi rare...) et pour moi-même bien entendu. Je commençais par préparer le manche délicatement, redessinant les courbes du pommeau, lui donnant un design unique en son genre et en incrustant par la même occasion une rondelle de baobab taillée et redessinée sur la forme intérieure qui représentait désormais un dragon crachant des flammes. Je pouvais appliquer librement ce que j'avais pu apprendre jusqu'à maintenant. Une poignée souple et résistante, laissant à son propriétaire une prise en main et un maniement facile et efficace ! J'avais prévu de tailler la garde comme sur mes précédentes armes, mais pour la rendre plus résistante aux chocs, j'avais décidé de lui forger un patron rapide autour duquel je fixerais le bois, je pourrais également y ajouter un léger design utile en bout afin d'ajuster la fixation de la garde avec la chappe. La poignée terminée, je passais maintenant à la suite de la réalisation. Un premier gros travail effectué sur l'épaisseur de la lame et de sa forme avant de travailler sur le fort de la lame ainsi que sur son tranchant. La Hache que je travaillais avait besoin d'un long tranchant et d'une lame résistante jusqu'à ses pointes.

La phase d'ébauche terminée, il ne me restait plus qu'à appliquer le design souhaité. La journée fut productive et le plaisir était à son comble, aucun raté, aucune perte matière, l'optimisation à son paroxysme ! Je venais de retrouver cette sensation qu'un homme pouvait éprouver après avoir passé une dure journée de labeur pour un résultat satisfaisant. Je rangeai mon tablier, mes outils et mon atelier avant de déposer ma nouvelle arme dans mon armoire d'arme.

Comment réagir devant tant de fourberie ? Je n'avais pas eu la chance de l'accueillir, partis chercher des matériaux a défunt professionnel. Le message venait de l'écailleux m'ayant littéralement abattu à l'arène du baldorheim. Un souvenir amère de mon séjour dans les montagnes du Baldor.

Le Naga s'était servi dans les tonneaux d'arme et en avait certainement tiré une en particulier lui semblant juste. Malheureusement ces armes n'étaient pas a vendre, elles étaient simplement invendables, fabriquées par simple plaisir afin de tester mes compétences de forgerons. Mais constater qu'il est pioché dans une mes armes signifiait pour moi qu'il avait apprécié ces armes.

Deux sacs étaient posés devant le four. Une arme reptilienne donc. Il n'y avait plus qu'à se mettre au boulot. La réputation que je souhaitais me forger ne devait pas être a l'ombre de mes exploits en dehors de ma forge. Bien qu'ici ce ne soit pas vraiment le cas.

J'enfilai mon tablier, sortis les matériaux fournis par mon client et me mis au travail. Une lame en argent, fine sur ses courbes et épaisse en son centre rendant l'arme toujours aussi résistante lors des parades. Un manche travaillé avec les restes d'un croco qu'il avait probablement dépecé il y a quelque temps ou bien qu'il les avait simplement achetés plus tôt à l’hôtel des ventes ou dans une boutique. Aucune importance, le manche se devait d'être résistant et souple à la fois afin de bien associer la matière animal avec celle minérale. Le manche terminé, on peut discerner les courbes inter-écailles tout du long de la poignée. L'écaille accompagnée d'une légère coulée d'argent sur la garde la rendrait très ferme et résistante tout en la laissant légère.

L'épée que le Naga avait sortis plus tôt sur la table faisait bien pâle figure à côté du chef-d’œuvre  que je venais de créer. J'en étais même un peu jaloux. Son arme était réalisé, il n'aurait plus qu'à passer régler l'affaire et ce sera tout.

FIN

Il était temps de mettre en application tout ce que j'avais appris durant mon voyage dans les lointaines contrées par de là les Baldors. J'avais acquis une certaine expérience théorique, mais je n'avais encore jamais mis à plat ce que j'avais appris. C'était le moment idéale ! Rares sont les périodes où je suis motivé et déterminé ... même si l'appât du gain venait régulièrement trancher la question.

J'enfilai mon tablier cramoisi, pris une paire de gants dans le même état que mes habits de forgeron et saisis mon marteau. Le bac d'eau était prêt, la cheminée aspirait la fumée du feu crépitant à ses pieds, les étincelles volaient de part et d'autre de la forge. Mes étagères étaient remplies d'armes et d'armures en tout genre, je m'essayais un peu à toutes les forges, mais la seule que je pratiquais réellement pour la passion et le commerce était celui de la forge d'arme ! Je m'étais rendu compte que je n'avais encore jamais réalisé de griffe d'assassin, véritable arme mortelle principalement utilisé chez les stryge pour le corps à corps.

Le métal chauffé, celui-ci devînt relativement mou et facile à transformer. Je m'étais posé quelques questions quant à sa réalisation, je souhaitais donner de l'originalité à mes œuvres, parce que oui, je n'allais certainement pas me contenter d'une seule arme ! Je laissais chauffer le fer quelques temps, laissant la cheminée fermée, pendant que je fouillais dans mes tonneaux de matériaux en tout genre un quelconque objets pouvant servir de modèle. Trouvé ! Un gant en cuir, sans sa paire, légèrement miteux, pourrait éventuellement me servir de modèle pour mes deux créations du jour.

Ni une, ni deux, je me lançais corps et âme dans la réalisation de mon œuvre d'art ! Une fois le fer préparé dans le four, je commençais à l'aplatir à grand coup de marteau, la rendant la plus plate possible. Il s'agissait de la première étape, celle du martelage. Il me fallait une matériaux plus ou moins fin sans quoi je ne pourrais lui donner la forme du poignet. Le fer ayant pris la forme d'une galette, l'épaisseur de celle-ci ne devait pas dépasser la moitié de celle de mon petit doigt. Trop épaisse et elle serait impossible à courber, trop faible et elle aurait tendance à s'allonger et à se casser plutôt qu'à se courber. Jusqu'à maintenant, je m'étais plutôt bien débrouillé ... L'épaisseur de la plaque de fer allait déterminer la résistance de l'arme et cette dernière restait relativement souple pour le moment. Il était temps de passer à la suite !

C'était le moment de me servir de mon modèle improvisé. Je la rembourrais de laine du mieux que je pus puis, je pris exemple sur celle-ci pour déterminer la taille du poignet. Il s'agit de taille unique, une fois réalisé, il est impossible de retourner en arrière et de réduire ou augmenter la taille de poignet, c'est pourquoi l'on préfère toujours avoir un peu plus large. Mais d'un autres côté celle-ci doit être au plus près du poignet pour que la résistance soit à son maximum. Le courbage réalisé, je me retrouvais avec quatre bandes déformées ayant l'apparence de sablier (à peu près ...). Il me fallait maintenant marteler modérément toute la surface du gantelet pour lui donner une encore meilleure résistance. La réalisation presque terminé, je terminais sur du polissage afin de donner aux gants un meilleur aspect et aux griffes une pointe bien aiguisée.

La journée passa à une vitesse fulgurante ! Et je ne tardai pas à avoir les paupières lourdes. La journée avait été productive, mais il me restait encore tellement à apprendre ...

La saison chaude, comme chaque année, était marquée par un nombre important de commande de fabrication d'arme en tout genre, généralement pour se préparer à la période estival. En plus des commandes habituelles pour cette période, venait s'ajouter la fin de la 6e saison du tournoi de Baldorheim et le début de la nouvelle édition. Généralement réalisé plusieurs mois avant la période estivale, il semblerait que le comité en charge du tournoi ait décidé de bousculer nos habitudes en repoussant de plusieurs jours la remise à zéro des scores des participants. Cela avait eu pour effet de précipiter tous les combattants de tous les horizons dans les armureries et forges d'armes de chaque ville. C'était l'occasion rêvée d'élargir ma clientèle et de me faire beaucoup d'or !

Tard dans la mâtinée, on vint frapper à la porte, quémandant le forgeron résidant dans les environs. Je lui fis savoir qu'il avait frappé à la bonne porte et lui ouvrit, cessant mes activités dans le salon. Un grand chevalier vêtu d'une armure de plate recouverte d'un surcot blanc marqué d'un blason qui m'était bien familiale entra dans l'atelier, signalant sa présence par un claquement de talon. Ce dernier retira son casque argenté et dévoila son visage presque angélique, une chevelure doré, un regard sérieux couleur cieux. Pourtant sa mine paraissait sévère, certainement parce qu'il avait en face de lui un Stryge Noir. Il s'approcha du comptoir à gauche de l'entrée et y inscrivit sa commande avant de m'en faire part. La réalisation me prendrai plus de temps, les matériaux n'étaient pas fournis, il me faudrait donc aller les chercher à l'Hôtel des ventes.

Quelques jours plus tard, je m'attelai à la tâche, ayant récupéré mes matériaux pour la réalisation de ma commande. Six fléaux d'arme, une commande peu courante et rarement produit au sein des forgerons d'arme. D'ailleurs, il me semblait n'avoir jamais vu ce genre d'arme paraître sur l'affiche de l'Hôtel des ventes. Je me lançai une nouvelle fois dans l'inconnu, cherchant un moyen efficace et rapide d'accomplir ma mission avec succès. Quelques idées me vînt, mais je n'étais pas satisfait de sa conception. Je fis chauffer la totalité du fer, le temps que celui-ci soit plus malléable puis, pour faciliter les prochaines étapes, je formais trois morceaux de fer. Le dernier, plus imposant que les autres, servira à la formation de la boule du fléau. Tout d'abord, vient une étape de sculpteur (amateur) afin de travailler le bois encore brut et de lui donner l'apparence d'un bâton. Le manche réalisé, je lui ajoutai un support en fer prenant la forme de l'extrémité du manche et surélevé d'un anneau relativement robuste pour supporter les mouvements et les chocs de la boule qui y sera relié. Plutôt que de travailler sur la chaîne qui reliera la boule à pointe au manche, je me penchais sur la dite boule et la martela longuement afin de lui donner (plus ou moins) sa forme sphérique accompagnée de multiples pointes. Vînt ensuite la chaîne, élément le plus compliqué à réaliser. Pour réaliser la chaîne, j'avais pris mon marteau avec des pincettes, le travail devait être méticuleux et soigné afin d'être le plus résistant possible au choc tout en ayant une faible épaisseur. Le premier fléau d'arme était réalisé, je pouvais passer au suivant, cinq autres m'attendaient près de l'enclume, le feu s'était affaibli par les longues heures d'utilisation et le peu de ravitaillement. Je m'étais cassé la tête plus longtemps que prévu sur cette nouvelle arme et sa réalisation en avait pris autant. Cinq jours serait certainement le minimum de temps afin de réaliser ma commande.

Les six Fléaux d'armes réalisés, je les stockais dans un des tonneaux à l'entrée, le nom du commanditaire affiché sur une feuille placardée sur le tonneau, il n'aurait qu'à se servir. Le chevalier était repassé en milieu de réalisation et avait payé pour la totalité de sa commande. Il souhaitait se rendre compte de la qualité du travail avant de poursuivre sa commande et il avait l'air plutôt satisfait. Et un client de plus, un !

Baël - T'es forgeron en plus ? C'est vrai que tu as une certaine allure avec ton tablier cramoisie.

Garràn - Lâche-moi la grappe tu veux ? Va pas faire peur à ma clientèle, je jetai mon tablier sur l'enclume et me dirigeaI vers le salon. déjà que j'ai du mal à m'en faire une ...

Je m'habituais petit à petit à cette vie paisible en bord de mer, à Ishtar, une ville gracieuse la journée et sanglante à la nuit tombée. C'est ce charme qui m'a attiré ici, qui a fait que je me suis installé ici. La maison était plus ou moins abîmée par-ci par-là, plusieurs habitants avaient logés ici auparavant, mais aucun d'entre eux n'est encore vivant à l'heure actuelle. Tous avaient succombé aux calomnies et à la terreur des pirates et des assassins. Il s'agissait probablement d'une des raisons pour lesquels la maison était vendue moins cher et une autre parce que j'avais peut-être un peu forcé sur la dague le jour du paiement..

Et depuis, seulement deux clients avaient poussés la porte d'entrée de mon atelier. Clairement, les affaires n'allaient pas très bien. J'arrivais à produire certaines armes pour les revendre ensuite à l'Hôtel des ventes, mais le travail n'était pas le même, ni la bourse d'ailleurs. Contraint de faire de la surproduction pour de la revente rapide, je m'efforçais de garder un rythme de travail assez soutenu, m'autorisant quelques sorties spéciales et limitant mes voyages. J'avais perdu un peu de ma liberté à défaut de faire un peu d'argent, mais je ne roulais pas sur l'or et là était bien le problème. Sans argent, je ne pourrais pas rénover mon matériel de forge, rénover mon équipement, vivre tout simplement. Un lourd problème auquel j'essayais de m'attaquer, sans succès. L'arrivé du petit démon pot-de-colle à la maison fut pire encore ! Il était à la fois insupportable et fatiguant, à vouloir tester toutes les armes qu'il trouvait dans l'atelier sur le premier à passer devant l'entrée de la maison. Il faisait fuir le peu de client que j'avais. Volontairement ou pas, il commençait sérieusement à m'enquiquiner si je puis dire ...

Baël - Tiens ! T'as un client qui est presque aussi grand que moi ! Après s'être rendu invisible, il partit chercher une arme, sans doute pour cogner le Nain qui se trouvait devant le comptoir.

Nain - Bien le bonjour ! Où est le forgeron ? J'ai une commande urgente à passer !

Garràn - Il est devant vous ...

Nain - ...

Le Nain n'avait pas l'air de me croire, supposant qu'il s'agissait d'une supercherie ... mais non. Il fit le tour de l'atelier et commença à examiner chaque parcelle de ma zone de travail, testant la légèreté du marteau de frappage, la souplesse du support de l'enclume, la cheminée, ... Tout était passé au peigne fin. Le Nain, content de son petit tour, revint vers moi, avec un sourire disgracieux, légèrement forcé, essayant tant bien que mal de cacher sa gêne. C'est ce moment-ci que choisit Baël pour faire son entrée en scène, armé de sa petite faux absurde. Je le foudroyais du regard, lui interdisant une quelconque intervention, avant de me retourner vers le maître Nain.

Garràn - Que vous fallait-il?

Maître Nain - Je dois impérativement livrer une dizaine de Marteaux Toad d'ici 7 jours à Guillaëd, sa mine s'assombrit et le nain resserra sa poigne sur son marteau, mais malheureusement, nous nous sommes fait piller il y a deux jours par une bande de hors-la-loi qui sévit dans les environs. Le maître Nain releva la tête et ouvrit grand ses yeux, comme s'il venait de trouver son salut dans cet atelier. Vous êtes le seul forgeron de la région et au vu de la qualité de votre travail, s'il s'agit bien de vos réalisations, je suis prêt à mettre le prix qu'il faut pour être livré à temps !

Garràn - Très bien, vous serez livré à temps, je peux vous l'assurer. Je vais même m'y atteler sans plus attendre !

Baël - Et qu'ça saute !

Le maître Nain sursauta en entendant la voix de Baël surgir de derrière son dos, mais il ne trouva rien d'autres que quelques armes entreposés dans des tonneaux le long de l'allée. Il devait penser être fou. C'est tout ce qui importait à ce petit démon. Le maître Nain et moi fixions notre prochain rendez-vous pour la remise de la commande et de la bourse dorée qui me serait réservé. Je pense que jamais je n'aurai eu autant d'argent, mais avant de pouvoir dire cela, il me fallait encore réaliser ces marteaux ! Le maître Nain pris la porte, tandis que je me servais en matériaux dans l'entrepôt que j'avais établi au fond de la pièce. Bois, minerais et produits de chasse à portés de main, mon espace de travail était optimisé, complet, prêt à l'emploi !

Lors de fabrication en masse comme avec cette commande-ci, la première réalisation était importante et sa conception prendrait plus de temps que les suivantes, les autres étant identiques, il s'agira surtout d'un travail de répétabilité. La bassine d'eau remplie, le feu allumé, je pouvais maintenant enfiler mon tablier kaki aux teintures foncées et me mettre à la tâche. La commande était trop imposante pour mettre tout le minerai nécessaire dans le four en une seule fois, je serai obligé de faire plusieurs fournées. La plupart du temps, j'applique cette méthode de deux fournées en une pour la réalisation de dague et de lance, car ces armes-là ne nécessitent pas un volume important de minerais.

La première fournée de minerais en chauffe, j'en profitais pour tailler et sculpter rapidement quelques motifs sur le contour du manche et jusqu'à la tête du marteau. Le bois, ici, servait uniquement à la prise en main de l'arme par son utilisateur, évitant ainsi, lors d'un choc sur l'arme, de ressentir le choc dans les mains et par la même occasion de rendre plus agréable le maniement du marteau. Il est toujours préférable d'avoir une petite parcelle de bois relativement souple autour du manche également pour la prise en main, évitant ainsi de se brûler lorsque l'arme est restée trop longtemps au soleil ou bien d'avoir les mains collées par le gel. En temps normal, le manche est entièrement réalisé en bois, seul la tête de celui-ci est réalisé en minerais, mais, de part mes voyages de l'autre côté des Baldors, réaliser un premier manche en bois qui recouvrirais le manche en fer, permet une bien meilleure maniabilité et j'ai pu le vérifier moi-même durant mon séjour en terres inconnues. Toutefois, j'ai préféré réaliser le marteau en deux parties, séparant donc le manche de la tête. Les marteaux d'arme ou de guerre que l'on retrouve dans le commerce sont munis d'une pointe et d'un cou, le premier servant de fendoir en concentrant la frappe en un point et le second servant de masse, avec une portée légèrement plus grande, plus large, pour une frappe plus puissante.

Pour réaliser le manche en minerai, il m'a fallu faire une coulée assez spéciale et assez compliqué, le fer devait être chauffé suffisamment pour être travaillé rapidement pour donner une forme arrondie au manche. J'avais fait l'erreur de commencer par le manche en bois plutôt que par le manche en fer, ce qui me limitait en termes de conception. Le manche de fer ne devait être plus grand que celui en bois, mais avec l'expérience derrière moi, travailler sous contrainte n'était absolument pas un problème. Le manche en fer réalisé et emmanché dans la sculpture de bois, je réchauffais son extrémité afin d'aplatir d'un coup sec le cul du manche, gonflant ainsi le fer à l'intérieur du bois et empêchant la sculpture de tomber du manche.

Je passais maintenant à la tête du marteau, travaillé à partir d'un bloc de fer assez conséquent. J'avais même dû écarter ma pince de forgeron pour mieux saisir le bloc pour le frappage. Dans un premier temps, je réalisai le cou et le front, partie la plus facile à réaliser puisque leur forme est naturellement obtenue lors de la même opération de frappe. Après le front et le cou, il me restait la joue !

Baël - Tu es en train de refaire le portrait à quelqu'un ou quoi ?

Garràn - Laisse-moi travailler, sinon, c'est le tien que je vais refaire !

Je disais ... la joue ! C'est la partie faisant le lien avec le côté pointu du marteau et le côté plat. Seule condition pour rendre ce marteau utilisable, la joue devait être parfaitement centrée par rapport aux fronts du marteau. J'avais délaissé la partie pointue pour la remplacer par une seconde masse, parfaite pour les combats de mêlées, et largement plus facile à fabriquer. J'avais légèrement bombé la joue sur le dessus du marteau pour lui donner plus de résistance aux chocs ce qui me paraissait être une bonne idée, sachant qu'il s'agit d'un Nain à la commande. Les deux parties du marteau étaient réalisés, il ne restait plus qu'à les assembler. L'assemblage traditionnel d'un marteau veut que les deux parties soient assemblées par une clave qui viendrait se glisser dans l'œil de la tête du marteau (un trou traversant la joue du marteau) et qui rejoindrai le manche pour l'y bloquer. J'optais pour une petite amélioration, plus stable, avec moins de chance de perdre la tête du marteau. Dùgril aurait certainement aimé cette amélioration !

Le premier marteau était réalisé, je pouvais prendre mon temps pour le design en ornant le contour des deux masses avec des vagues rappelant la Mer au port d'Ishtar. Sept jours pour faire un peu plus d'une dizaine de marteaux, ça devrait le faire ... Le premier était entièrement terminé, j'y avais passé un peu plus d'une demi-journée, je pouvais même direct enchaîner sur le second. Et hop ! La série était lancée ! Durant les six jours qui ont suivis, j'ai travaillé dur, très dur, à telle point que mes mains avaient prise de la corne à force de frapper avec mon marteau de forgeron. Mais plus je fabriquais d'armes et plus j'étais efficace, plus rapide et plus créatif ! C'est cette dernière qualité que les clients retenaient après la robustesse de leur équipement et la présentation de celle-ci. Une manière de personnaliser chaque arme fabriquée. J'aimais y ajouter une touche de fantaisie, cela rendait l'arme plus personnelle, plus intime ... un petit peu comme y graver ses initiales ou d'y graver un symbole. Certains forgerons faisaient payer cette fantaisie, car cela demande un peu plus de temps et de concentration. Je ne le fais pas pour simple et bonne raison que, d'instinct, je l'ai toujours fait, sur toutes mes armes, aussi bien celles que je porte que celles que j'ai pu vendre à mes clients ou à l'Hôtel des ventes. Aussi plaisant que de découper un humain en petits morceaux.

Le septième et dernier jour était arrivé, les 13 marteaux étaient tous réalisés, tous avec les mêmes motifs de vague sur le contour des masses. J'avais également ajouté un serpent le long du manche en bois faisant penser au Léviathan, histoire que l'on m'avait raconté à mainte reprise dans les tavernes et auberge d'Ishtar. J'espérais attirer l'œil de certains guerriers avec des détails aussi fin et une qualité d'arme aussi résistante et à toutes épreuves avec ces armes-là. Et peut-être qu'une série de clients en manque d'équipement dangereux se pointera devant mon atelier.

Baël - Et il y croit en plus ...

Garràn - Depuis quand tu sais lire dans mes pensées ?

Baël - Depuis toujours je crois ... Tiens ! Ton petit client arrive.

Effectivement, le maître Nain ne tarda à pointer le bout de son nez comme pour exaucer le vœu de Baël. Ce dernier s'était évaporé dans l'atelier, espionnant la conversation à l'abris des regards indiscrets et surtout, pour mieux faire peur à mon client.

Maître Nain - Bien le bonjour jeune Stryge.

Garràn - Bonjour maître Nain. Je désignais le tonneau d'arme avec le nom du Nain affiché dessus. Votre commande est prête. Je vous laisse y jeter un œil.

Le Nain, satisfait de la rapidité de fabrication, s'avança vers le tonneau qui faisait presque sa taille et y plongea son bras pour saisir sa commande. Il retira son bras aussi sec qu'il l'avait plongé, accompagné d'un marteau relativement imposant. Il l'inspecta, tâtonnant chaque parcelle du marteau, de près comme de loin, il l'examina comme s'il vérifiait l'authenticité d'une pépite d'or. Il sortit de sa poche une sorte de morceaux de silex avec un côté pointu et un autre arrondie et ferme. Il tapa sans forcer avec le côté ferme sur les masses du marteau sans que je puisse comprendre ce qu'il faisait puis, avec le côté pointu, il vint râper les angles de l'arme. Le Nain rangea le bout de silex dans sa poche et en sorti une bourse beaucoup plus conséquente que ce que j'avais pu voir jusqu'à maintenant.

Maître Nain - Je dois admettre que le travail est de qualité ! Vous avez eu un très bon maître !

Garràn - Je n'en ai pas eu ... Je me suis forgé ma propre expérience.

Maître Nain - Ahaha ! Il est drôle le petit en plus ! J'aime bien ça !

Le Nain, tout sourire aux lèvres, me lança la bourse avant d'appeler la petite main pour transporter le tonneau. Un petit géant, parce que oui ça se voit quand ils sont encore petits, attrapa le tonneau d'une main et l'emporta sans demander son reste. Le Nain le suivit de prêt avant de me faire signe de la main. Finalement, la semaine avait été sacrément productive ...

Baël - Monsieur va pouvoir aller se saouler la gueule à la taverne sans se soucier de ses économies, hein ?

Garràn - Je vais vraiment finir par te refaire le visage ...

[Garràn fabrique 13 Marteaux Toad et les mets dans son inventaire]

Garrán – Bien bien bien ! Je déposais mon équipement sur le mannequin à l’entrée et accrochais ma faux sur son présentoir, maintenu au-dessus de la porte. Nous y voilà ! Maintenant que je possède tout les éléments à ma disposition, je vais pouvoir me mettre au boulot.

Nous étions repartis de Stellaraë, satisfait de la commande passée chez cet armurier. Etrangement, il me rappelait quelqu’un d’important que j’avais déjà croisé quelque part, sans mettre le doigt dessus, mais peut importe ses origines, le travail de qualité qu’il avait fournit me permettra de parfaire mon art. Heureusement que j’ai un coup d’avance sur le marché … Le retour s’était passé sans encombre et forcé d’admettre que je m’étais tout de même attaché à cette cité corrompue, un endroit où j’avais réussi à me faire un nom tout en gardant l’anonymat, une couverture parfaite qui plus est. Même si je me méfiais toujours autant de ces corbeaux de malheur, noir comme blanc.

J’enfilais mon tablier, allumais la cheminée et commençais à tout mettre en œuvre pour la réalisation d’un chef d’œuvre. Pour pouvoir utiliser le diamant comme solidifiant, il me fallait une source de chaleur bien plus conséquente afin de rendre le matériau malléable. Baël eut la brillante idée de se mettre au centre de la cheminée et d’allumer ses flammes noires. J’avais également pris l’initiative de réduire l’ouverture de la trappe devant la cheminée afin de ne pas perdre de la chaleur en réchauffant la pièce, l’intérieur du four avait été modifié exprès pour cette utilisation exceptionnelle. J’avais l’impression d’être un de ces cuisiniers, mais en faveur de la guerre. Le diamant, un matériau que j’utilisais pour la première fois, devait être préparé minutieusement, à la seconde prêt. J’avais analysé chacune des phases de préparation avant de m’y mettre, étudiant la faux sous toutes ses coutures, cherchant la modification la plus adaptée et la plus durable possible. J’allais devoir alourdir cette arme. La faux rejoignit la cheminée également, mais dans le four traditionnel, afin que je puisse préparer le bois et terminer cette recette un jour.

Le bois de baobab fut un vrai plaisir à travailler, souple et résistant, il avait toute son utilité en tant qu’âme de l’arme. C’est généralement grâce une âme maniable et résistante que l’on forge les meilleures armes. Celle-ci était prête, j’en profitais donc pour sortir la faux du petit four traditionnel afin de la déformer et de l’allonger du mieux possible sans la briser. Le manche mesurait près de deux mètres, si fine et si lisse… Et Hop ! Encore un petit tour dans le four en attendant que je reprenne ma première fournée de diamant là où je l’avais laissé. Le diamant était prêt, la lueur qui s’en dégageait éclairait la pièce d’une couleur océan, les flammes noires, s’y étant mêlées, formaient un magnifique duo à la fois ombrageux et lumineux. Il était temps de voir si la préparation et la magie de Baël allait suffire. Je commençais à préparer le minerai, le transformant, le modelant, à ma guise. Je sortis la seconde faux et commençais les ajouts de matière. La majeur partie de la transformation se situait au niveau du sommet du manche et sur la lame, le manche n’avait pas à être plus résiliant, cela n’irait tout simplement pas avec le bois de baobab que j’avais préparé à cet effet. L’association de l’aileron maléfique, du diamant et des flammes noires autour de ce dernier donna à la lame l’apparence d’un diamant de couleur noir. Je remis au four cette dernière afin d’altérer légèrement les points de fusion et propager la chaleur équitablement sur toute la faux. L’association de minerais est réalisable, mais limité à certain d’entre eux, ceux utilisés n’en faisaient pas vraiment partis. Le manche avait légèrement gonflé, mais celui-ci était encore suffisamment malléable pour insérer l’âme sans encombre. La faux était presque terminée, il n’y avait plus qu’à la lisser et la polir pour en faire une arme de guerre redoutable. Mais cette partie attendra demain … je n’ai pas vu le temps passer et je n’ai pas dormi de la nuit… Je vais peut-être aller me coucher …

Baël – J’espère que tu vas me chercher ma récompense petit insolent ! M’utiliser comme chauffage !

Garrán – Je te remercie, mais là je vais chercher MA récompense et il se trouve à l’étage …

J’ai pris goût à ce genre de réalisation … je pense m’y remettre bientôt …

[Garràn fabrique une Catabase et s'en équipe à la place de la Faux Khön et de la Wakizachi]

De retour à Ishtar après un long séjour à Baldorheim, ma première destination fut ma petite forge où j’y avais laissé la gamine entre les mains de mon compagnon démoniaque. Il n’avait pas apprécié que je le laisse garder un œil sur elle, mais je ne pouvais pas la laisser toute seule autant de temps sans surveillance, qui sait quel genre de bêtise elle serait capable de faire. Mais au lieu de trouver la petiote et le démon dans le salon, en ouvrant la porte, je me retrouvais face à un Humain plutôt grand, ayant une longue barbe brune bien broussailleuse. Des vêtements simple réalisé avec des butins de chasse, il devait s’agir d’un paysan égaré, d’un chasseur ou d’un barbare quelconque … peut-être qu’il était venu récupérer la petite ?!

Paysan – J’aimerai passer commande, vous êtes le propriétaire de cette forge ?

Garràn – Oui, c’est bien moi. Je ne pris même la peine de cacher ma déception, moi qui pensait me débarrasser de la petite. De quel genre de commande s’agit-il ?

Ma renommée avait su attirer la clientèle et ce n’était pas pour me déplaire, bien au contraire, j’allais enfin pouvoir m’enrichir un peu ! Je n’avais plus vu personne depuis quelques mois et je travaillais essentiellement pour ma poire en attendant d’avoir une source de rémunération, en vain … Mais aujourd’hui, j’allais pouvoir à nouveau prouver mes compétences de forgeron ! Le barbare me remit un rouleau et déclara qu’il repasserait à la fin de la semaine, sans laisser plus de précision. Un client bien curieux que je n’avais pas eu le temps de cerner. Mais en déroulant le bout de papier, je devinais qu’il s’agissait bien d’un homme du Nord, son accoutrement me l’avait laissé penser et sa commande ne faisait que justifier son manque de tact. Je m’essayais un instant à prononcer le nom du commanditaire avant d’abandonner et de continuer à lire le reste. Une commande de neuf Hache … Je n’en avais pas en stock. Il n’y avait plus qu’à se mettre au boulot.

J’enfilai mon tablier, saisi mon marteau et me mis au travail. Je n’avais pas retouché à mon nouveau four depuis un petit moment, depuis que je m’étais fabriqué cette faux qui me suivait partout maintenant. Mais cette fois-ci, je décidais de réaliser ma commande sur mon petit four traditionnelle, préférant prôner la qualité à l’esthétique. Je n’avais pas besoin de travailler ces armes dans les moindres détails, peaufiner les courbes du tranchant de la Hache et sculpter le manche me prendrait un temps fou, la commande ne serait pas prête à temps et j’avais une sainte horreur de faire attendre les gens. Je suis quelqu’un d’impatient quand il s’agit de travailler, alors je fais en sorte que mes clients n’aient pas à attendre non plus.

C’est avec cet état d’esprit que je me mis à forger sans relâche la commande qui m’avait été remise en début de semaine, ignorant l’absence de la petite nordienne et de ce maudit démon. J’avais été tellement pris de cour par les évènements que je n’avais pas porté plus d’attention à ce qui manquait dans cette demeure, ma maison. Au contraire, je me sentais plus tranquille, personne pour me déranger. La commande fut rapidement réaliser, aucun imprévu ni de difficulté rencontré, il s’agissait de simple Hache sans aucun design, sans aucun artifice, ce que je trouvais noble pour des guerriers comme les Hommes du Nord. Ils n’étaient pas prétentieux et ne se vantaient pas à chaque taverne. Un peuple duquel je pourrais beaucoup apprendre de l’art de la guerre et du combat. Ce sera pour moi une occasion de ramener la petite chez elle.

Les souvenirs me revinrent, comme un flash de lumière traversant votre esprit. Je venais seulement de réaliser que Baël et Léna manquaient à l’appelle. Je n’y avais pas prêté d’attention en particulier puisque je ne désirais que leur absence, mais je savais qu’il était improbable que cela arrive de suite. Le client devait passer dans la journée, je ne savais pas trop à quel moment, mais il valait mieux que je retrouve rapidement ces deux boulets. J’avais déposé la commande du barbare près de l’entrée, les armes étaient empilées dans une caisse en bois bien scellée avec un petit mot sur le devant, mais je me souvenais que peu d’Homme du Nord savait lire. Je ne devais donc pas traîner. Je fis rapidement le tour du quartier, longeant les rues malfamées d’Ishtar Nord, demandant aux quelques passant que je trouvais sur mon chemin s’ils avaient vu une gamine à la chevelure rousse tressée dans le coin. Mais je n’eue pour seule réponse « Un corbeau qui joue les nounous ? On aura tout vu ! ». Me rendre sur la place me prendrait trop de temps et je ne pensais même pas faire le tour de la ville pour les retrouver. S’ils leur arrivaient quelques choses, je ne serai pas responsable, hors de question. Peut-être que Baël s’en était peut-être débarrassé pour de bon, la jetant en pâture au Zombi plus au Nord. De toute manière, j’en saurais plus lorsque le démon reviendra vers moi, le pacte lui empêchait de trop s’éloigner de moi sauf s’il utilisait sa magie de possession. Je revins sur mes pas, retrouvant le chemin du retour et passais la porte en bois de mon atelier.

Gamine – A bas le voilà. Il va s’occuper de vous.

Homme du Nord – Je ne voulais pas partir sans vous payer en main propre, mais je ne sais pas lire, je n’ai fais que transmettre la commande que l’on m’avait confié.

J’étais resté sur le palier, le regard noir rivé sur la petiote et le démon qui se trouvait derrière le client.

Garràn – Tout les deux, vous étiez barrés ou ? La gamine et le barbare se regardèrent un instant avant de se tourner vers moi d’un air décontenancé. Baël, montre-toi, c’est un ordre.

Baël – Le petit démon n’eut d’autre choix que de se rendre visible de tous. Comment tu as deviné que j’étais présent alors que je m’étais rendu invisible.

L’apparition du démon avait stupéfait le guerrier du Nord qui pointait la créature du doigt, prenant quelques distances avec elle.

Homme du Nord – C’est de la sorcellerie ?! Vous êtes le maître d’un démon ?

Garràn – Non, pas du tout. Je mis ma main au visage et haussais les yeux au plafond devant cette nuée d’explication que j’allais devoir fournir pour ne pas faire fuir mon client. Je savais très bien que leur présence n’était synonyme que de chaos, mais si en plus ils s’amusent à ruiner mon commerce, qu’est-ce qui allait me rester ? Je ne suis qu’un modeste forgeron, c’est deux la sont des rencontres lors de mes voyages, ni prêtez pas attention.

L’homme du Nord semblait sceptique quant à mon explication simpliste, mais il se contenta d’accepter et de se rapprocher du comptoir pour y déposer la bourse de Pièce d’or en précisant qu’elle en contenait 2 700. Il n’avait pas daigné jeter un œil à la caisse et l’avait tout simplement ramassée avec ses grandes paluches avant de saluer les habitants de la forge un à un, laissant un signe d’hésitation au tour de Baël puis, il passa la porte et s’en alla, loin d’ici. Je me tournais maintenant vers les deux fauteurs de trouble qui semblait s’amuser de la situation.

Garràn – J’attends !

Gamine – J’en avais marre de rester enfermé dans cette cave miteuse ! J’ai demandé si Baël pouvait m’accompagner en ville et on s’est bien amusé.

Garràn – Je ne veux pas savoir ce qu’il a pu faire. Mais la prochaine fois, prévenez-moi !

Baël – Oui, bien sûr, papa poule !

Rare sont les fois ou il me prenait l’envie de concevoir des armes de mon propre chef, surtout si les armes en question ne m’étaient pas destinée. Mais je ne pouvais pas me séparer de cette passion, de ce plaisir, le contact du fer, la transformation de ce dernier en une arme redoutable. Marchand de guerre était ma vocation, je forgeais des armes pour favoriser la guerre. Un commerce très appétissant et enrichissant, mais seulement pour les plus assidus. La difficulté résidant essentiellement sur la quantité d’arme et la qualité de chacune d’elle à satisfaire la demande du client, tout en respectant les délais. L’accumulation de toutes ces responsabilités représentait mon métier. Le fait d’avoir mis sur pieds cette forge m’avait permis de me rapprocher de mon lieu de travail courant et du Sud en général, là où peu de forgeron n’avait mis pied-à-terre. Le fait qu’il y ait eu peu de concurrence avait certainement en joué un peu en ma faveur, mais les forgerons les plus connus résidaient à Stellara, à Baldorheim ou encore à Kastalinn. Impossible de rivaliser avec les célèbres forges de l’art et l’armure ou encore  Helcaraxë.

Je passai  donc l’après-midi à taper du marteau sur mon enclume, modelant de nouvelles armes bientôt à disposition de mes clients. Des armes réalisées sans commande, sur simple envie de l’artisan, rapportaient toujours plus d’argent à ce dernier, quelques soit l’arme. Et puis, malgré l’expansion assez surprenante de ma forge, le manque de client m’obligeait régulièrement à réaliser ce genre de vente pour rapporter des sous. Finalement, je ne devais pas être très connu … Je n’avais probablement aucun talents particulier dans ce domaine. Il était peut-être temps pour moi de raccrocher le marteau et de passer à autre chose … Cette idée me trotta longtemps dans la tête, si bien que le temps passa sans que je ne l’en rende compte. J’avais conçu quatre magnifique faux tout en ruminant ma mauvaise humeur. Il y avait quand même quelque chose avec ce métier, sinon je ne me donnerais pas autant de mal, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Il me restait encore quelques années devant moi et ma forge ensablée. Je ne fermerais pas avant d’avoir conquit le Sud du continent ! Quitte à mourir de fatigue !

La décision prise, je rangeais les quatre armes réalisées et les déposais sur un étendoir en pierre pour les laisser reposer. Il n’y aura plus qu’attendre le lendemain pour constater le résultat final.

Alors je commençais à sortir les cartons pour remballer ma forge dans les semaines à venir, le temps de trouver un nouveau toit, un dernier client vint frapper aux portes de la forge. Les Ishtarien viennent enfin de réaliser qu’ils leur étaient indispensables que je reste pour l’économie de la ville et pour les bons truands en manque de fine lame. C’est ce que je me serai dis si je n’avais croisé les forges de maître Tzieg et maître Deraborn. Je n’avais aucun talent particulier pour cet art, à part le goût de la diversité et encore … Pourtant, quelqu’un souhaitait tout de même une fabrication. A moins que ce ne soit une erreur. Je déposais les cartons dans un coin et me pressais pour ouvrir les portes.

Garràn – C’est ouvert vous savez ?

??? – Votre poignée est trop haute.

Garràn – Comment ? J’ouvris cette dernière et me retrouvais nez-à-nez avec un nain, plutôt ronchon d’ailleurs. Heu … Excusez-moi, je ne pensais pas qu’un nain viendrait toquer chez artisan amateur.

Nain – C’est surtout que vos prix sont les plus bas c’est temps-ci …

Garràn – Que vous fallait-il ? Les prix sont bas parce qu’il n’y a personne à venir sinon et même cette méthode ne marche pas vraiment.

Nain – Trois Marteau Rö, je vous ai ramené de quoi les faire histoire d’être sûr la ou va mon or.

Bas celui-là, il ne manquait pas d’arrogance, devant un Stryge noir. Heureusement que je portais mon tablier, sinon je n’aurai été qu’un banal assassin et ses mots auraient été les derniers. Mais bon, la bourse en vaut la peine, je pouvais bien repousser mon départ de quelques jours … Je décidais donc de remettre la main au marteau et de me faire quelques pépètes au passage. Une idée germa dans ma tête, mais pour que cela marche, il me fallait un peu d’argent et je devrais me rendre à Baldorheim, incognito bien entendu … Le voyage s’annonçait risquer, mais le butin serait à la hauteur des risques encourut, si ce n’est plus ! Mon sourire narquois s’élargit au fur et à mesure que je repassais cette idée en boucle Mais il me faudra bien plus de quelques jours pour satisfaire mes nouveaux désirs … La forge ensablée va restée ouverte quelques temps encore !

Il s’agissait là de la première fois où je m’occupais d’un sertissage, disons plutôt de quatre sertissages. Devant ma nouvelle collection de dagues, que j’entretenais rigoureusement, diverses ressources étaient entreposées. Celles-ci serviront notamment à alléger et aiguiser les lames que je possédais déjà. En soit, cela n’était pas bien compliqué. Il suffisait soit d’imprégner les armes avec des ressources végétal, soit les travailler avec des ressources minéral. Pour ma part, ayant l’habitude de travailler le fer et les minerais en général, je m’étais simplement contenté de nettoyer les pierres précieuses puis de les polir avant de les associer aux armes en questions. Trois dagues vampiriques attendaient d’être perfectionnées, ainsi que la Catabase que j’avais réalisée il y a peu avec l’aide de Baël. Je ne pensais pas vraiment l’utiliser indéfiniment, je savais pertinemment que je serai obligé de m’en séparer. Une lame aussi lourde ne pouvait être que manié par quelqu’un ayant une force surhumaine. Je ne remplissais pas vraiment ces critères … Je m’étais rabattu sur une Faux Zasalamel beaucoup plus maniable et beaucoup plus légère en contre parti, mais je préférai attendre avant de retravailler ma futur faux. Pour le moment, j’avais du pain sur la planche.

Une fois les minéraux fondues dans le petit four, je laissais tremper les armes, une à une, dans le bain de trempe, les laissant s’imprégner de cette pâte, plus ou moins visqueuse, aux caractéristiques surprenantes. Ce nouveau matériau me permettrait de manier plus facilement mes dagues et ma nouvelle faux, le tout dans une fluidité adaptée à ma profession. Il me fallait être le plus léger et souple possible. C’est d’ailleurs pour cette raison que je me sentais obligé de me séparer de ma grande faux couleur nuit, la compensation de poids était telle que je me devais me pencher un peu plus à chaque attaque pour lui donner suffisamment de puissance. Avec la faux Zasalamel, j’arriverai à garder un minimum de stabilité tout en réalisant des attaques rapides sans besoin d’élan. Une faux à une main en gros. La fusion et la trempe réalisé, je laissai les armes reposer sur le rondins de bois au milieu de ma forge.

Quant aux Essences Sylvestres, je devais exposer mes armes à ces dernières en les trempant dans un bain de cette essence après avoir fait longuement chauffer les armes dans le four, une sorte de trempe pour durcir l’arme, en contrepartie, cette dernière devenait beaucoup plus fragile. Un vrai manieur savait utiliser son arme sans lui faire subir de dommage, il fallait donc éviter le plus possible d’émousser sa lame en combat. Et vu le coût des réparations, il valait mieux en prendre soin, croyez-moi ! Une fois que les armes avaient subis leur transformation, je les entreposai dans l’arrière boutique, à l’abri des regards indiscrets et surtout à la vue de Baël et de la gamine ! Ils seraient capable s de réduire mon travail à néant en un claquement de doigt c’est deux là … Et je comptais bien profiter de mes nouvelles créations très prochainement. Un véritable forgeron devait savoir manier chacune des armes qu’il confectionnait, sinon comment le forgeron pourrait-il perfectionner son art ? Il lui fallait trouver les points faibles et les défauts de ses créations. Jusqu’à maintenant, je n’avais pas eu souvent besoin de réaliser à nouveau une arme parce que la première était trop défectueuse. Prudence est Mère de sûreté.

J’avais beau regarder ces trois petites dagues que j’avais sertis dernièrement, je ne voyais pas comment je pourrai les assembler, je m’étais dis qu’en les associant au même manche pour en faire un poignard à trois lames rendrait chaque coup plus mortel, un chance de faire plus de dommage d’un seul coup, mais moi qui adore se sentiment de réussite lorsque je lance ma dague et que celle-ci se plante sans encombre dans la tête de ma cible, je ne pouvais me résigner à condamner cette option. Un poids trop mal réparti et le lancé perd de son efficacité. Mais j’étais persuadé qu’il y avait un autre moyen, je continuais de fouiller les moindres recoins de l’atelier à la recherche d’un quelconque outil ou de la moindre idée de ce à quoi je pourrai relier mes derniers petits bijoux.

Axe – Il faut aimer chercher pour passer une tête chez toi, Garràn. As-tu idée du nombre d'impasses qui se trouvent entre la place la plus proche et ta tanière ?

Cette voix … il s’agissait bien là de la première fois que je l’entendais ici, jamais je n’avais eu de visite d’un membre de l’organisation, mis à part Equinoxe il y a quelques temps maintenant, mais de là à recevoir la régente. J’en oubliais aussitôt mon petit souci de fusion, surpris qu’Axe fasse le déplacement jusqu’à modeste demeure. Toujours aussi agréable à ce que je vois … Elle n’avait pas idée à quel point cet atelier était cher, et avec le peu de clientèle pour payer le tout, je n’y gagnais pas spécialement, si en plus il avait fallu que je m’installe dans un coin plus cher que celui-ci, il y a longtemps que j’aurai jeté la clé sous la porte. Je commence à croire que mes contrats d’assassinat me rapportent bien plus d’argent que cette boutique ne m’en aura fait gagner …

Garràn –  Je crains que mes compétences d’assassin nuisent à mon commerce …

Son regard se porta au loin derrière moi, balayant les multiples blasons pendant un peu partout dans l’atelier de ses prunelles brunes.

Axe – Quinze...D'aucuns diraient que tu fuis la clientèle.

Garràn – je pense me reconvertir dans un avenir proche, l’argent régit une partie de ce monde, et ce n’est pas avec les maigres bourses que je ramasse ici que je vais devenir riche … Je quittai la pénombre pour me diriger vers la jeune régente et lui offrir mon attention. Tandis que je ramassais d’une main, sans quitter la maîtresse d’arme des yeux, mon tablier en cuir accroché au porte-manteau, je jetais de l’autre mes trois petites dagues sur une poutre à côté de nous. Mais passons … je ne pense pas que tu sois là pour me parler contrat, ni même organisation avec un sac aussi chargé…

D’un coup de pied, elle fit s’entre-ouvrir le sac qu’elle avait ramené, dévoilant un jaune brillant que je pouvais aisément reconnaître …

Axe – Voilà de quoi confectionner trois marteaux d'armes de bonne qualité. Si tes doigts de fée pouvaient permettre à ce merdier de prendre forme avant la fin de la semaine, je t'en serais...Axe détacha une bourse épaisse de sa ceinture et la jeta sur un tonneau proche...très reconnaissante. Fais-moi signe si tu veux m'entretenir de quoi que ce soit d'ici-là.

Il n’y avait pas à dire, elle maîtrisait l’art de la parole. En tant qu’assassin, je me serai méfié et serait resté distant, mais n’étant pas en service, je pouvais bien faire ce qu’on me demandait pour une fois, surtout aussi gentiment récompensé. Un léger rictus se dessina sur mon visage puis, je retournai son salut à la régente qui fila sans attendre son reste. Jusqu’à la fin de la semaine dit-elle … Hmm, non, nous aurons le temps de discuter plus tard, je ne m’en fais pas.

Alors qu’Axe s’en était allé, je me penchai sur les fournitures qu’elle m’avait laissées. Une majorité de minerai, essentiellement des minerais rares, ainsi que quelques garnitures de bois de Baobab. Se balader avec ce genre de ressource à Ishtar relevait de l’inconscience, du moins pour quelqu’un de normalement constitué, mais il faudrait être encore plus fou pour s’en prendre à elle. Mais étant de la congrégation, cela ne me choque absolument pas venant du personnage … Une note avait été ajouté au sac, des instructions concernant certaines ressources qu’elle souhaitait ajouter à la création de ses jolies petits marteaux … Elle avait bien de la chance que je possède ce qu’elle demandait. Si je me débrouillais bien, d’ici deux jours les trois armes pouvaient être prête, mais vu qu’il s’agissait d’un client un peu particulier, je prendrai le temps qu’il faudra pour soigner mon travail.

La destruction :

Tout d’abord, la fonte. J’allumais la cheminé principal, ainsi que la petite cheminé à côté, commençant par faire fondre le fer et l’or. Le diamant, c’est une autre histoire … Il est dit que même les flammes d’un dragon ne parviendrait pas à faire fondre du diamant, alors ce n’est pas avec ma petite cheminé que j’allais réussir cet exploit. Par contre, il m’était tout à fait possible de tailler le diamant et de les associer à la fusion une fois en lamelles, ce qui donnerait une résilience à toutes épreuves à l’arme désiré. Pendant dans la fusion des premiers minerais, je me concentrais sur le taillage des minerais de diamant ainsi que le découpage des planches de baobab.

La transformation :

Pour réaliser une forme parfaite, je passe par la création d’un moule de sable compact, je n’utilise mon marteau de forgeron uniquement pour les armes tranchantes qui demande une pointe fine et plate. Mais pour les marteaux de guerre, je n’ai pas d’autre choix que d’improviser. Mais grâce à tout ce que j’ai appris sur la forge, mouler une arme avec un peu de sable et un peu de bois, ce n’est pas bien sorcier pour moi maintenant. L’étape de la transformation dépendrait uniquement de ma dextérité et de ma rapidité à insérer les lamelles de diamant tout autour de la tête de marteau de Dùrgril dans le moule sans me brûler et sans casser les lamelles avec la coulé de fer et d’or en fusion, mais je devrais en être capable. Le bois quand à lui était prêt à être raffiné et réajusté sur le manche des armes.

La création :

Il m’avait fallu faire trois moules différents avec exactement les mêmes dimensions, la même, position de la tête de marteau de Dùrgril dans le moule et garder en tête les mêmes quantités de minerais fondues dans chacun des moules. A l’aide d’une corde, je commençais à déverser les différents minerais dans la gouttière menant au moule. La pâte rougeoyante se déversa lentement dans le moule, le remplissant petit à petit, tandis que je déposais les lamelles de diamant une à une sur les encoches prévu à cet effet dans le moule. Il fallait que je sois à la fois vif et détendu pour ne pas risquer de casser le moule avant la fin du remplissage. Une fois se premier moule rempli, je sorti les second moule, légèrement plus large, pour pouvoir recouvrir l’ensemble du précédant marteau et ainsi protéger les lamelles de diamant encore apparent sur ce dernier. Mais le travail était loin d’être fini encore. Maintenant que la base avait été assemblée, il ne restait plus qu’à associer les deux coulées. N’ayant pas été déversées au même moment, les deux coulées n’ont pas que ce superposer sans se fusionner l’une à l’autre, créant un espace fragile à l’intérieur du marteau, mais parer à cela, rien ne vaut une bonne trempe dans de l’huile puis, dans la braise pour finir dans un bassin d’eau froide. Comme pour déformer une épée, mais en frappant bien moins fort, je me servi de mon marteau pour aplatir les différentes surfaces du marteau possédant quelques impuretés et fusionner et tremper les deux coulées. Il ne me restait plus qu’à sculpter le manche et dessiner sur les différentes faces des marteaux, ce qui sera la partie la moins éprouvante du boulot.

En tout cas, celui-ci était terminé … Il m’aura fallu deux bonnes journées pour préparer les moules, le bois et les lamelles de diamant et encore deux bonnes journée pour sculpter les marteaux, mais le travail attendu était là. J’avais la sensation d’avoir déjà vu une commande similaire il n’y a pas si longtemps, trois exemplaires exactement identiques … Elle ne voulait tout de même pas assembler ses trois marteaux pour n’en faire qu’un gros ?! Ôh Marihser ! Qu’ai-je fais ?

[Commande d'une Tourelle offensive]