RP pour les quêtes :

V. "En persévérant on arrive à tout"
X. Le Recycleur




    Une double dague. Non, plutôt, un double crochet de serpent. Plus petits que ceux du grand Basilic, ils étaient plutôt à la taille de ceux des serpents géants qui vivaient dans les marais. Ces créatures pouvaient aisément gober un taureau et ainsi le digérer pendant des mois dans son immense panse capable de s’élargir de plusieurs fois sa taille d’origine. « Comme le ventre d’une Mère » Songea l’homme lézard en repensant à la gestation de Srishti. Son humeur avait été exécrable durant celle-ci. Heureusement qu’elle ne durait pas aussi longtemps que chez les autres races. Mais une fois l’œuf pondu, ce fut Sslozmek qui avait installé la couveuse, la prêtresse ne désirant pas s’occuper de l’enfant. Mais en voyant qu’elle était femelle, son avis eut vite changé. Mais de toute manière, même si Shelzee avait été un garçon, sûrement serait-il devenu un grand guerrier et peut-être même un reproducteur pour augmenter le nombre de disciples de son culte. Probablement aurait-il été plus docile et se serait donné à cœur joie d’effectuer ses tâches quotidiennes.

    L’homme lézard regarda le plan de sa double dague avec une pointe de mélancolie mélangée à de la frustration. « Je la retrouverai. La ramènerai à la maison. Elle sera sûrement contente de nous voir après toutes ces années. ». Il essayait de s’en convaincre mais son déni était évident. La douleur n’en sera que plus grande lorsqu’il sera confronté à la réalité qui arrivera sûrement courant Janvier si ce petit procrastinateur qui écrivait ce texte voulait bien se bouger le popotin ! Bref. Let’s forge !

    Si une chose était bien difficile, c’était de réduire les diamants en fin copeaux. Pour ce faire, pas d’autre choix, il devait utiliser une roue elle-même constituée d’un matériau très dur. Elle n’était pas en diamant mais en adamantium, réputé pour sa solidité et son affinité particulière avec la magie. La roue en pierre, recouverte de la couche d’adamantium servait d’habitude à aiguiser les lames les plus solides mais ici, il s’en servait pour réduire les diamants en poudre et en copeaux qu’il récupérait dans une petite bassine en acier pour ne pas en perdre une miette. Une fois cela réalisé, il mélangea les copeaux à l’acier en les répartissant d’avantage sur la pointe de l’arme qui servira à transpercer les armures d’un simple coup d’estoc. Même des plaques d’adamantium n’y résisteraient pas. Il créa ainsi au bout de près d’une longue semaine douze crochets de serpent en acier trempé renforcé en diamant. Il s’attaqua ensuite aux manches en créant des gardes suffisamment larges et épaisses pour protéger la main de l’utilisateur en cas de duel.

    Les armes étaient ainsi tout autant prévues pour de l’assassinat que pour des combats au corps à corps pouvant s’éterniser. De surcroît, quelqu’un d’habile pouvait également les jeter sur son adversaire en espérant lui infliger des blessures considérables. Ces doubles crochets étaient réellement capables d’accomplir des merveilles grâce à leur polyvalence. C’était l’arme rêvée pour la Congrégation de l’Ombre, même si elles n’étaient pas destinées à celle-ci mais au Temple Naga. Srishti ne lui avait pas fait de nouvelle commande mais l’homme Lézard avait pris l’initiative de forger de nouvelles armes au cas où une autre demande lui parvenait. Il aura alors pris de l’avance ce qui lui permettrait de se concentrer sur la recherche de sa fille. Il n’avait toujours pas placardé d’affiches mais après plus d’un an de recherches infructueuses, le jour où il allait recourir à cette méthode se rapprochait pas à pas. Il préfèrerait la trouver par ses propres moyens et au moins il était sûr qu’elle aurait probablement moins de rancœur envers lui.

    Mais il devait se rendre à l’évidence, il ne savait pas par où commencer. Cette longue année passée à parcourir le Monde ne fut qu’une perte de temps. L’homme lézard, se confrontant à la réalité, aussi dure soit elle, parvint à se ressaisir et se focaliser à nouveau sur la forge. Une semaine de plus et les dagues furent enfin finalisées. Satisfait, il commanda des fourreaux bien spécifiques à des artisans biens meilleurs que lui pour travailler le cuir. Il n’oublia pas de leur préciser de les agrémenter de serpents et de figures rappelant la Déesse Mère. Faisant appel à des Nagas, ils furent plus à même de comprendre sa requête et en furent plus qu’honorés. Pendant que les travailleurs de cuirs confectionnaient sa commande, Sslozmek décida d’assembler deux nouvelles dagues, beaucoup plus simple de ce dont il avait l’habitude. Cela lui libéra presque l’esprit tant leur réalisation était devenue automatique. Il répétait les mêmes gestes qu’il avait appris depuis presque deux ans et réalisa ainsi en deux jours deux nouvelles dagues simples, fonctionnelles et très faciles à écouler à l’hôtel des ventes. Leurs lames et leurs manches ne possédaient aucune fioriture. Ce n’était pas vraiment le but. Il fallait que ce genre d’arme parle à toutes les races et par conséquent qu’elles restent neutres. Après tant de dur labeur, l’homme lézard contempla ses œuvres. Ses dagues se revendaient chères et il commençait petit à petit à se constituer une petite fortune. Il n’était pas riche, loin de là. Mais au fur et à mesure, ses talents commençaient par payer.






Récap :

forge de x2 double dague de catharsis
forge de x1 double dague de catharsis + bracelet d'abondance
forge de x1 double dague de catharsis + bracelet d'abondance
forge de x1 dague camélia + bracelet d'abondance

Rapport de fabrication :

jack Moinow : butin déjà réclamé

Informations complémentaires :  RAS

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Rapport de fabrication :

Sslozmek Hann : butin déjà réclamé

Informations complémentaires :  Tu obtiens 1 peau de troll des marais + 1 peau de troll des glaces + 1 peau des troll des forêts + 1 peau de troll des montagnes + 1 défense de pachyderme + 40 points d'expérience pour la réalisation de la quête IV.En persévérant on arrive à tout

Tu obtiens également x2 Bracelets argentés (Porte-bonheur) : En utilisant ce bracelet pendant le combat de votre choix, vous gagnerez le double d'expérience, ressources, pièces d'or que vous auriez dû initialement gagner. Donne le titre de "Riche" + L'accès au Recycleur. pour la quête X.Le recycleur

    La journée semblait ordinaire à la forge. Sslozmek travaillait sur une nouvelle dague qu’il enverrait probablement au Temple une fois terminée. Alors qu’il mettait le métal à fondre dans le fourneau, il entendit tambouriner à l’épaisse porte du bâtiment. La forge ne lui appartenait pas mais il alla ouvrir. Il déposa alors ses outils et retira ses gros gants en cuir qui le protégeaient de la chaleur. Il ouvrit la porte pour tomber nez à nez avec un naga aux écailles blanches et grises. Ses yeux d’un vert émeraude le transpercèrent du regard alors que sa langue noirâtre s’échappait de sa gueule entrouverte. L’homme lézard ne se laissa pas décontenancer de voir enfin un visage qui ne lui était pas complètement hostile.

-Que puis-je pour vous, frère ?

    Il émit un léger sifflement et présenta une longue hallebarde plutôt simpliste mais tout à fait fonctionnelle.

-Maître forgeron. Je veux que vous rendiez cette arme digne de notre Mère.

    Indéniablement, ce naga faisait partie du culte de Srishti. Ne l’ayant jamais rencontré, il devait s’agir d’une jeune recrue envoyée en mission probablement pour trouver de la chair à sacrifice dans tout Dùralas.

-j’en serai honoré.

    Le naga ouvrit son autre main pour dévoiler deux superbes pierres précieuses en guise de paiement.

-Avec la bénédiction de la prêtresse. Ajouta-t-il avant de se retourner et glisser sur les dalles de la ruelle.

    Il n’était pas très loquace mais ce n’était pas vraiment ce qu’il lui était demandé. Tant qu’il honorait les préceptes de la Mère, il était sur le bon chemin. Sslozmek posa alors la hallebarde sur un grand établi d’acier et l’étudia de long en large. L’arme avait été forgée par un humain ou un apprenti nain. Elle n’en était pas forcément mauvaise mais elle n’était certainement pas taillée sur mesure pour un naga.

   Au moins, Sslozmek savait pertinemment ce que le jeune disciple voudrait et apporterait même quelques modifications pour la rendre plus simple et plus efficace à manipuler pour le naga. Premièrement, il devait l’alourdir au niveau du manche. Il eut alors l’idée de faire courir un serpent d’acier le long de celui-ci. En plus de lui donner une meilleure solidité, cela allait bien mieux répartir le poids, trop concentré sur la lame. Le métal fondu qui devait d’abord lui servir à créer une nouvelle dague lui servit alors de matière première afin de sculpter un serpent. Il prépara le métal, le travailla de sorte à avoir une forme allongée qu’il sculpta petit à petit en un véritable serpent. Une fois assemblé au manche, il travailla les derniers détails en sculptant chacune des écailles à l’aide d’un biseau de précision. C’était un travail de maître forgeron et d’orfèvre qui requérait autant de précision que de patience. Mais l’homme lézard désirait plus que tout s’appliquer pour une arme qui allait servir le Temple et encore plus, le culte de la Mère.

    Une fois son travail terminé, il l’emballa avec précaution dans une toile de jute. Il avait au préalable poli et aiguisé l’arme pour lui rendre sa splendeur d’antan et même ajouté deux émeraudes qu’il avait faite sertir par un joaillier au niveau des deux yeux du serpent enroulé autour du manche de l’arme. Elle était par ailleurs parfaitement équilibrée et donnerait d’avantage de souplesse dans les mouvements du naga qui allait s’en servir. Le paiement était plus que généreux alors il avait tenu à ce que l’arme soit la plus parfaite possible. En attendant que son client ne revienne, il retourna sur son premier projet. Finalement il décida de ne pas partir sur une dague simple mais plutôt sur un de ses modèles qu’il avait créé sur une demande expresse de Srishti. Il créa alors la reine des dagues, celle qui servait autant à assassiner qu’à combattre au corps à corps. Cela lui demanda bien trois jours de plus. Une fois terminée, il ajouta sa dernière création avec la longue hallebarde. La dague était un cadeau pour le disciple du culte de la Mère. Il la lui donnerait volontiers même si elle lui avait coûté plusieurs jours de dur labeur. Mais le Temple avait besoin de ses serviteurs dévoués et il manquait cruellement d’armes de guerre.

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-Amélioration de x1 Perce-Coeur contre x1 Opale et x1 Rubis
-Création de x2 Double Dague de Catharsis avec le bracelet d'abondance
-Création de x2 Dague Camélia

Rapport de fabrication :

jack Moinow : Butin déjà réclamé

Informations complémentaires :  Tu obtiens x1 os doré + 10 points d'expérience pour la réalisation de la quête I. Première fabrication d'apprenti

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Rapport de fabrication :

Sslozmek Hann : Butin déjà réclamé

Informations complémentaires :  Tu améliores x1 Perce-Coeur en x1 Perce-Coeur amélioré

Après toute l'action qui avait eu lieu récemment, et les rapports qui en résultaient envers les Gardiens, et également les Purificateurs, Baldwin pouvait enfin se permettre de se détendre et de pratiquer son art : la forge. Après un rude apprentissage auprès de Halln à Kastalinn, cela faisait maintenant un certain temps que le stryge était reconnu comme un maître forgeron, non sans fierté. Il se dirigeait donc tranquillement, peu avant le levé du soleil, décalant son entraînement quotidien pour après, vers les forges de Stellaraë, peu occupées à cette heure.

Une commande spéciale lui était parvenue. Une commande qui lui demandait de transformer un minerai qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de manipuler, le platine, en une épée bâtarde de qualité. Le maître d'armes était donc passé à l'hôtel des ventes et avait réussi à obtenir un beau morceau, ainsi qu'un peu d'or, pour son œuvre. Il ne lui restait donc plus qu'à s'installer à un poste de travail, à allumer le fourneau, et à sortir les minerais de son sac en peau. Actionnant le soufflet afin de faire prendre le feu sur le charbon riche en souffre, il réfléchissait à la façon dont il allait procéder. Il opta finalement pour une belle lame gravée avec une soie traversante, les quillons et le pommeau également en platine, et un cuir sombre pour entourer la poignée en bois, faisant ressortir le métal et l'or, qu'il utilisera pour des décorations et en incrustation sur les gravures. Cela devrait être un défi intéressant.

La première étape était donc de transformer le gros morceau de platine brut en une belle pièce utilisable qu'il pourra ensuite travailler, l’aplatissant et lui donnant la forme voulue. Au final, il s'agissait d'un métal plutôt résistant, et dur à modifier comme il le souhaitait. Alors que les coups de marteau retentissaient en continu, que la sueur perlait du front, et que le temps passait, le Capitaine arrivait enfin à un résultat satisfaisant. Sa lame était d'une bonne taille pour être utilisée aussi bien à une main qu'à deux, comme il convenait pour une épée bâtarde. Il devait veiller ensuite à l'équilibre et au poids total, mais avant, il fallait achever son ouvrage, en gravant tout ce qu'il souhaitait avant de la tremper.

Au final, plusieurs heures s'étaient écoulées, alors que l'or fondait, de la fumée sortant du bac rempli d'huile où sa future épée baignait, attendant qu'elle refroidisse assez avant de la sortir, et espérant que tout allait bien. Fort heureusement, aucun tintement ne retentit. La lame ressortit droite et solide, c'était parfait. Il pouvait maintenant s'attaquer au manche, créant des quillons légèrement recourbés ainsi qu'un pommeau stylisé et taillant la poignée, qu'il assembla ensuite en faisant traverser la soie, avant de vérifier qu'il n'y avait aucun jeu et d'y ajouter de la colle d'os. Puis, satisfait, il chauffa puis écrasa le bout de la soie qui dépassait, afin de finir de sceller l'ensemble. Enfin, il enroula la poignée avec le cuir prévu.

Ne restait que l'or, qu'il moula ou incrusta en faisant appel à tout son savoir et toute son expérience, créant de beaux reflets dorés ressortant à la lumière des flammes, et plus tard, du soleil. Hochant la tête, très content du résultat final, le stryge soupesa l'arme, fit quelques mouvements avec, et confirma que le poids et l'équilibrage étaient bons. Elle était légère, maniable, solide, et fera certainement un propriétaire heureux. Il l'aiguisa donc, jugea son tranchant, puis l'emballa soigneusement afin de pouvoir la transporter en toute sécurité. Le fourreau était à la charge d'autres personnes, sa part à lui était terminée. Il quitta donc la forge, une commande prête à être livrée, et une nouvelle expérience acquise.

[Création d'une épée bâtarde en platine. Les minerais d'or sont obtenus et en attente ici. Validation de la quête 9, je choisi de recevoir une shogue. Merci !]

    C’était peut-être la dernière fois qu’il venait ici. Du moins, pour un long moment. Il avait déjà appris tout ce qu’il y avait à savoir. Il était temps pour lui de retourner dans les marais et rejoindre Vorna’Tùu à la forge. Lui, saurait comment peaufiner son art. Il comprenait le métal mieux que quiconque, même que les meilleurs forgerons nains. Sslozmek avait encore beaucoup à apprendre mais une vie ne suffirait probablement pas pour acquérir tout le savoir du géant et être à sa hauteur. Ses capacités magiques l’aidaient beaucoup à voir à travers la matière et à la plier à sa volonté, bien mieux que de simples muscles et du doigté le feraient.

    L’homme lézard décida de rassembler ce qu’il lui restait en métal avant de plier bagage une bonne fois pour toute. Stellaraë. Il avait fini par s’attacher à cette ville bien qu’il ne devrait pas. Elle sera sûrement l’une des premières à être rayée de la carte une fois que la Mère des Nagas sera réveillée. Elle fera un exemple de sa toute puissance et de sa volonté de soumettre tous les peuples pour le bien des nagas. Une grande espèce digne de régner sur les autres. Jeune et indomptable, mais tout aussi légitime que les autres, voire d’avantage.

    Pour servir la Mère, quoi de mieux que de porter l’arc ancestral que Srishti lui avait confié. Il était à son effigie et représentait à lui seul sa toute puissance. Deux cordes, deux crochets servant à semer la mort. Mais des plumes aux couleurs chatoyantes, capables de capter la beauté du Monde et de montrer à tous que le Monstre n’est jamais celui qu’on croit. L’homme lézard créa des nouvelles pointes de flèche en forme de serpents ondulants, de la même manière que sa vieille dague de sacrifice. Elles n’étaient pas les plus perçantes, ni les plus destructrices. Mais nul besoin. Elles envoyaient un message. Un message que l’homme lézard était prêt à tout sacrifier pour sauver La Mère.

Dilon pénétra dans la forge. Une larme coula sur sa joue et vint perler à l'intérieur de sa barbe broussailleuse. Cela faisait longtemps que le guerrier n'avait pas pu pratiquer l'art qu'il aimait tant : la forge. Le guerrier avait eu beaucoup à faire dernièrement. Il s'interrogeait sur ce qu'il était encore capable de faire et espérait ne pas avoir perdu la main. Les aventures qu'il avait connues ne lui avaient pas laissé de répit. L'homme avait voyagé d'est en ouest, du nord au sud, et même fait un détour à Wystéria. Sur l'île, il avait retrouvé la tendre Mohana Dharitri, avec qui il avait partagé du bon temps. Il s'était trouvé changé là-bas. Après une escapade mouvementée au temple kashay, l'homme avait fait ses adieux temporaires à la Rakshassa, et avait rebroussé chemin pour rentrer au bercail. Sur la route, c'est un Stryge noir du nom de Saigo qu'il avait croisé ; avec qui il avait passé un quart d'heure à affronter un oiseau-tonnerre considéré comme une divinité (mais qui n'est en fait qu'un artifice).

C'est l'esprit plein de conviction qu'il était désormais rentré, à Stellaraë, prêt à fabriquer. Il avait déjà tout prévu : les plans de l'arme avaient été achetés à un marchand itinérant. Il avait déjà acheté les matériaux (seulement ceux qu'il ne possédait pas dans sa demeure), et il s'était préparé psychologiquement pour affronter la chaleur et l'endurance propres aux forges stellaroïses. En pénétrant dans l'endroit, le trentenaire salua d'un geste de la main un individu qui sortait d'ici. Il était en sueur, et semblait sortir d'un labeur éprouvant.

Le Gardien s'équipa, embrasa le four de pierre, et se mit littéralement aux fourneaux. Il entreprit de verser le minerai nécessaire à la confection de l'arme dans une grande cuve chaude. Le métal devait suffisamment rougeoyer pour être malléable pour pouvoir lui donner la forme qu'il souhaitait. L'équipement en question était une lance. Une arme d'hast capable de pourfendre des adversaires a pratiquement deux mètres de distance. Elle était puissante, et particulièrement réquisitionnée par les cavaliers à cheval ou à monture ailée. Il savait donc qu'il trouverait preneur.

L'or et le fer étaient chauds lorsqu'il les plaça sur l'enclume. Puis, armé d'un marteau à tête puissante, il martela sans relâche. L'objet était dur, mais prenait petit à petit la forme désirée, à savoir celle d'une tige solide et puissance. L'alliage des deux minerais la rendait d'autant plus résistante qu'il fallait se dépêcher de la travailler avant qu'elle ne refroidisse trop et qu'elle devienne impossible à tordre.  

Une fois la tâche terminée, le forgeron aguerri plongea l'équipement dans un grand bac d'eau, dont un épais nuage de vapeur se dégagea. Puis il planta la pointe de la hallebarde dans un bac de sable, histoire que les matériaux se travaillent et qu'ils ne risquent pas la casse. Lorsque la tâche fut accomplie, il passa au sertissage. Au bout de deux bonnes heures de travail acharné, l'ouvrage était finalement terminé. Il lui resterait les détails à peaufiner, mais il s'en occuperait le lendemain.

[Fabrication d'une Heavy Lance de Girardot + Validation de Première fabrication d'expert]



Dilon sortait d'un bar qu'il avait choisi pour sa consommation. L'individu avait fort bu, aussi avait-il l'air hagard. Il marchait mal, titubant ci ou là, tanguant, zigzagant sans but. Un mur stoppa soudain son parcours dans un fracas assourdissant. L'humain fut surpris, car il constata qu'il s'agissait d'un local, son local : L'Art mûr. Un magasin qu'il avait construit jadis. Dilon rit. S'il avait su où il aboutirait ! Toujours saoul, il fit un pari pour lui : la production d'un outil, la faux, pour finir sa nuit sur un bon point.

Tantôt pour un champ, tantôt pour la baston, la faux paraissait un bon compromis pour Dilon. Sa fabrication comportait du bois mais aussi du caillou (or, diamant, ...), composants communs qu'il prit dans son stock pour la construction. L'humain aurait son pari, il connaissait sa qualification ici, alcool ou pas. Il prit l'or qu'il chauffa jusqu'à maturation pour sa production. Puis il tapa, plus sûr ici qu'à l'initiation du pari. Il frappa, il cogna, il travailla l'or chauffant dans un four brûlant. L'artisan connaissant son organisation, il savait quand sa main pouvait finir son action afin d'accourcir ou d'agrandir la faux, passant alors plus loin. Toujours saoul, l'humain zappait parfois durant la fabrication un outil ou un composant, mais il rattrapait tôt ou tard son oubli.

Un brin d'air chatouilla son sourcil. L'air frais du matin arrivait. Dilon consulta sa production. Un trait or safran arrondi la concluait sur un bout du haut. La façon dont il avait fait la faux lui plut. Il aimait son art, il avait fini son pari. La faux ravirait son proprio qui l'aurait pour un bon prix : un quintal, trois ou six maximum.

[Je fabrique la faux gère avec la quête initiation + quête de la disparition]