La classe des Sciences occultes et obscures se trouve au premier étage de l'institut, au bout d'un long couloir gardé par des armures immobiles. Plongée dans une semi-obscurité, la pièce se compose de plusieurs tables rondes en bois sur lesquelles sont disposés des grimoires anciens, des objets de divination, ou encore des reliques en os. C'est dans cette salle que se déroulent les cours de Sciences occultes et obscures.

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Cette zone se comporte comme une zone communautaire classique. C'est-à-dire que vous pouvez y poster quand bon vous semble, soit pour vous balader, soit pour mettre en pratique les connaissances acquises en cours. Vous pouvez y rp seul ou à plusieurs.

À savoir que des cristaux de roche peuvent apparaître aléatoirement (comme par magie !) pour les membres écrivant régulièrement dans cette zone.

@Equinoxe vient de trouver 5 cristaux de roche en ouvrant un vieux grimoire...

À bientôt pour de nouvelles trouvailles !

En cherchant quelque chose qui pourrait l'orienter dans la lecture des étoiles, chère à leur peuple, mais qui lui demeurait encore particulièrement floue - et il n'avait aucun problème de vue - Manydh entendit parler d'un cours à l'intitulé intriguant : les sciences occultes et obscures... voilà qui s'accordait bien à la période de la Convergence. Il comprit que la divination était inclue dans cet intitulé sujet à de variables interprétations, ainsi que d'autres sujets bien moins recommandables - ce qui n'empêchait pas de s'y intéresser, ne serait-ce que pour avoir une idée de la manière de lutter contre leurs adeptes. Ce fut finalement l'identité de la professeure, une elfe ensorceleuse, qui le décida à suivre ces enseignements. Peut-être pourraient-ils l'aider à comprendre "son" ensorceleuse, qui lui semblait bien changée depuis son départ du village.

Le cours commença dans la plus grande confusion, puisqu'une partie des élèves - lui inclus - s'était vu indiquer une salle, mais que la maîtresse en SOO l'avait délaissée pour une autre, plus en accord avec son goût, semblait-il. Il fallut donc repasser une partie du couloir aux armures en sens inverse, pour déboucher dans une pièce plus petite, et quasiment dénuée de tout ameublement, hormis le long des murs. Une fois tout le monde entré, et plus ou moins installé, l'elfe prit la parole, pour expliquer sa méthode. Voilà qui ne pouvait que plaire au chamane, lui qui commençait tout juste à s'habituer aux méthodes académiques, très focalisées sur l'écrit, alors que son peuple ne transmettait histoires et savoirs qu'oralement.

La leçon proprement dite donna tout d'abord, sans grande surprise, une définition de son objet d'études. Malgré les quelques mots-clefs sur lesquels l'ensorceleuse insista, tout ceci restait largement envahi de brouillard. De l'invisible, des méthodes qui variaient selon les pratiquants, un manque criant de chaînes de cause à effet définies... voilà une discipline qui n'allait pas être simple à aborder, et qui ne devait pas être bien vue par les tenants des magies moins fuyantes. Cela pourrait-il lui permettre de comprendre comment son maître parvenait à interpréter certains signes dans la voûte stellaire ? Rien n'était moins sûr, mais cette piste était actuellement la meilleure dont il disposait.

Suite à quelques exclamations de dégoût ou, au contraire, d'enthousiasme lorsque leur professeure cita un certain nombre d'application de ces sciences, elle reprit la parole pour leur indiquer la suite du programme. Le brun n'était pas certain de poursuivre au-delà du troisième cours, celui sur la divination, lequel constituait finalement la principale raison de sa présence dans cette classe qui ne le mettait pas tout à fait à l'aise. Il ne trouvait rien de concret à reprocher à Nerwaë Ûm Silvaë, mais quelque chose le dérangeait chez elle, et il avait largement préféré la bonne humeur limpide de l'ondine responsable des plantes et créatures magiques. Il espérait juste que ce n'était pas la fréquentation de la magie du vide qui provoquait cet effet, ou alors, il aurait du souci à se faire pour certaine faune...

Sans rien en montrer cependant, il se leva avec la majorité des autres élèves, et fit de son mieux pour rester une tête anonyme parmi le flot qui se déversait en direction de la porte, son devoir à la main. A son grand soulagement, les questions n'étaient pas trop délicates, et il devrait réussir à s'en sortir suffisamment bien pour être accepté à la leçon suivante. Il s'installa dans une salle d'étude du rez-de-chaussée, dont les fenêtres couvertes de plantes grimpantes donnaient suffisamment de lumière pour y voir correctement, sans inciter à la distraction, et se mit au travail.

Autant Elizabeth s'était débrouillée comme une cheffe lors du cours de Flores et faunes magiques, autant elle avait du mal avec les sciences occultes et obscures. Elle n'arrivait pas à objectiver la chose, lorsqu'elle rencontrait une magie malveillante, elle le ressentait au plus profond d'elle et était de loin de l'analyser aussi objectivement que son professeur. Cette dernière lui semblait d'ailleurs fort sympathique et l'avait grandement rassurer lorsqu'elle précisa qu'ils ne feraient aucun mal à des êtres vivants. Malgré cela,  elle s'était faite passer pour une cruche aux yeux de la classe. Plusieurs de ses questions avaient sembler idiotes aux yeux de tous, comme quand elle avait demander si l'amour pouvait vaincre toutes la magies obscure ou si les rires protégeaient des malédictions. Enfin, cela ne l'avait pas empêcher de rire en même temps que ses camarades car notre homoncule s'imprégnait aisément des joies alentours.

Quoi qu'il en fut, et malgré ses difficultés, Elizabeth était déterminer à suivre très sérieusement ce cours. Elle se souvenait bien d'à quel point elle s'était trouvée démunie face à la malédiction qui frappait Lucie, et ne voulait pour rien au monde que cette situation se reproduise. Peut-être même arriverait-elle finalement à venir en aide à la jeune Pirate, mais peut-être était-ce déjà trop tard...

Comme à son habitude, elle se mit au travail dès qu'elle fut rentrée dans les quartiers de sa maison. Cette fois-ci, ce fut par contre ses camarades qui durent l'aidé et non l'inverse.

S’il y avait quand même quelque chose de notable dans ce cours pour Corbeau, c’est qu’il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre qu’il n’y serait pas bien, et qu’il ne ferait clairement pas carrière dans l’étude ou le maniement de ces fameuses sciences occultes et obscures. En fait il avait suffit que le professeur leur donne les trois mots clés du cours pour que Corbeau fasse une croix dessus.

Abstrait... ésotérique... étude.

Non seulement il n’avait aucune envie de longues études, mais le coté abstrait et ésotérique lui passait complétement au-dessus de la tête. En fait, depuis qu’il avait, en assistant au cours sur les arcanes, compris qu’il faisait partie d’une de ses rares parties des populations Duralassienne a posséder des capacités innées pour la maitrise des flux magique, son intérêt pour les cours théoriques avait chuté en flèche. A quoi bon apprendre tout ça si c’était inné ? Il était clair pour Corbeau qu’il était bien plus judicieux de ne travailler qu’a la pratique, utilisant sans relâche ses capacités pour les développer et les affiner à force d’expérience. Ça c’était pertinent ! Et puis aussi autrement plus utile.

Parce que bon, il suffisait de parcourir la liste non exhaustive des différentes disciplines classés dans les Sciences occultes et obscures pour comprendre que se lancer la dedans était une affaire de passionné, d'ermite, ou de types sérieusement dérangés. La divination c'était passer beaucoup de temps à essayer de pondre des prophéties qui ne marchait globalement qu'une fois l'événement passé, et aller jouer avec du sang ou des démons, c'était surement le meilleur moyen de finir mort si on avait de la chance, ou sérieusement maudit et damné.

Très peu pour Corbeau.

Errant dans les couloirs de l'institut déserts à cette heure matinale voire encore nocturne, Doemino s'orientait en silence en suivant les indications à chaque intersection. L'édifice était grand et complexe. Labyrinthique même. Cela ne la décourageait pas pour autant. À plusieurs reprises elle avait eu l'occasion de livrer du papier pour les livres et grimoires innombrables que consommaient les mages, qu'ils soient professeurs comme étudiants. À défaut de retenir tout le plan des lieux, elle avait vite appris à s'orienter. Mieux même : son tout premier professeur avait été le grand enchanteur lui-même, lui conseillant de passer quelques jours dans son établissement en ayant perçu la magie glacée de son médaillon.

Mais cela c'était avant. Avant de devenir kazharienne et de perdre le médaillon de son père. Avant de surveiller les jours où Tungstène était présent pour ne pas se rendre à l'institut et éviter tout risque d'être découverte. Elle ne se présentait dans les parages que les jours où il était absent, comme aujourd'hui. Aujourd'hui elle pourrait satisfaire un peu de sa curiosité, espérait-elle, en poussant les portes de la bibliothèque de l'aile Ouest. La bibliothèque "SOO" pour les intimes.

Éprouvant un mélange d'anxiété, d'excitation et de peur de s'égarer, elle s'aventura au milieu des allées assez larges pour que d'imposants lecteurs puissent y circuler et assez hautes pour qu'une dizaine de livres aussi grands qu'elles soient superposés. À son soulagement, il y avait quelques échelles ici et là pour pouvoir grimper accéder aux ouvrages tout en haut.

Mais elle délaissa tout cela, s'orientant directement vers ce qui semblait être le bureau du ou de la bibliothécaire, inoccupé à cette heure. Sans perdre de temps elle grimpa sur celui-ci et alla s'emparer des épais ouvrages y étant posés. "Index des ouvrages". Connaisseuse en librairies, elle n'avait pas mis longtemps à identifier celui-ci.

- Est-ce qu'il y a des listes par thèmes ou mots-clés ? murmura-t-elle en feuilletant rapidement le vieux livre.

Malédiction. Morts-vivants. Résurrection. Damnation. Corruption. Chancre. Perracie...

Rapidement, Doemino subtilisa du papier et de l'encre, notant les noms et emplacements ou trouver ce qui l'intéressait. Il y avait tant d'ouvrages. Tant de connaissances.

Si seulement dans l'un d'eux elle pouvait trouver des informations sur ce qui lui avait été fait. Sur ce qu'elle était. Rien dans les directives de Ferghus ne l'empêchait de rechercher et comprendre ce qu'il lui avait fait réellement. Peut-être, avec un peu d'espoir, trouverait-elle une faille au mal qui rongeait son âme.