Un coup de hache, deux coups de hache, trois coups de hache… Mais non, l’arbre ne tombe pas. Un coup de hache, deux coups de hache, trois coups de hache… Mais qu’est-ce qu’il cloche dans ma façon de hacher menue cet arbre ? Un coup de hache, deux coups de hache, trois coups de hache…

« Peut-être que tu devrais tenir ta hache à l’endroit, tu l’auras peut-être coupé d’ici demain matin, ce cerisier… »

Oups, ah oui désolé… Tenir sa hache à l’endroit est peut-être une bonne idée, et si j’asseyais ? Un coup de hache à l’endroit, deux coups de hache à l’endroit, trois coups de hache à l’endroit. Oh, j’ai bien réussi à l’entailler cette fois-ci ! Un coup de hache à l’endroit, deux coups de hache à l’endroit, trois coups de hache à l’endroit. Oh, une nouvelle petite entaille ! Je m’en sors pas si mal !

« Tu devrais peut-être tenir ta hache droite et à deux mains, afin de cogner toujours le même endroit. Tu l’auras peut-être coupé d’ici demain matin, ce cerisier… »

En effet, si je l’entaille sur tout le tronc, jamais il ne tombera cet arbre. Alors recommençons ! Un coup de hache droit, deux coups de hache droits, trois coups de hache droits. L’entaille s’agrandit ! Hourra. Un coup de hache droit, deux coups de hache droits, trois coups de hache droits.

« Tu devrais peut-être taper un peu plus fort cet arbre, tu l’auras peut-être coupé d’ici demain matin, ce cerisier… »

Taper plus fort, ok, il est vrai que le tronc est épais et que d'un millimètre l’entaille c’était faite. Un coup de hache plus fort, deux coups de hache plus fort, trois coups de hache plus fort. Cela semble bien fonctionner, l’arbre est bien entaillé ! Un coup de hache plus fort, deux coups de hache plus fort, trois coups de hache plus fort… Et CRAAAAAARRCCCC L’arbre tombe !

« J’ai suivi tous tes conseils, et l’arbre avant demain matin est coupé ! »

Rapport de récolte :

Alienor récolte x15 Bois de cerisier, 5 points métier.
Alienor gagne aussi 10 points métier.

Informations complémentaires : Félicitations, tu passes au niveau Compagnon !

Accroupie sous les fougères, Doemino observait l'activité du camp s'offrant à elle.

Pour la première fois depuis sa malédiction, elle avait franchit les limites de la Perracie. Elle était sortie du territoire limitant l'influence du Comte. Elle avait traversé les charmes du vieil enchanteur. Et à aucun moment elle ne songea à fuir. La soif de liberté n'était qu'une illusion, un mirage au-delà de sa conscience.

Aussi elle observa.

Les membres du camp étaient un mélange hétéroclite d'humains, de nains, d'elfes, de chats-garous, d'hommes ailés, et de tout un tas d'autres phénomènes de foire. Accaparés par leurs tâches du quotidien, pas un n'avait réalisé sa présence. Or il s'agissait de guetteurs dont la tâche était de contenir le mal tapi en Perracie. S'assurer qu'il n'aille pas plus loin que ce lieu. Qu'il ne puisse s'en échapper.

Doemino connaissait le nom porté par ces gardiens pêchant de confiance. Ils se proclamaient "Dragonniers". Qu'ils chevauchent ou pas des dragons, ce qui était systématiquement le second. Et, trop faible en nombre, ceux-ci recourraient à des aventuriers et mercenaires pour combler leurs rangs.

De bien piètres sentinelles. Incapable de repérer la nouvelle damnée.

Celle-ci, conformément à ses ordres, se retira sans un bruit, revenant sur le territoire du Comte en toute discrétion et s'enfonçant dans la forêt obscure. Après une longue marche, silencieuse, elle fini par rejoindre le poste avancé. Celui-là même où elle avait été plongée dans l'ombre. A moins d'une journée de marche des plus proches défenseurs de Dùralas.

- Je vous avais bien dit qu'elle était une réussite, se félicita le nécromancien lorsqu'elle se présenta à eux, l'influence de la non-vie n'ayant aucunement été affectée par son escapade.

Le calme demeurait sous les grands cerisiers de la vallée. Ceux étant arrivés à maturité parfaite avaient été coupés la semaine passée et aussitôt remplacés par de jeunes pousses qui auront quelques belles années devant elles pour offrir le meilleur de leurs essences. Alors, heureuse que ma petite entreprise prospère, libérée en ce jour de toutes paperasses ennuyantes jusqu’au moins au lendemain. Je profitais de cette belle journée dans les plaines d’Aran pour profiter de la joie de ne rien faire, tout simplement. Un livre passionnant traitant des purificateurs sur les genoux, mes grandes ailes étalées de chaque côté du tronc de l’arbre, je lisais depuis le matin, un petit sac en toile remplit de fruit sec pas loin, ma petite griffonne grandissante tantôt jouant à poursuivre un insecte volant, tantôt faisant la sieste dans l’herbe grasse.
Au même moment, dans les ateliers de scieries du bois de la Colombe, les arbres étaient nettoyés, coupés en planche ou en tronçons et préparés à être envoyé aux quatre coins de Dùralas.

Rapport de récolte :

Doemino récolte x20 Bois de cerisier et 5 points métier.
Doemino gagne aussi x1 Essence sylvestre.

Informations complémentaires : Que se passerait-il si une gnome chevaucherait un dragon ?

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Rapport de récolte :

Alienor récolte x20 Bois de cerisier et 5 points métier.
Alienor gagne aussi x1 Essence sylvestre.

Informations complémentaires : Bon travail !

Le bois était dense et recelait d’innombrables essences différentes, le paradis du bûcheron. Je me suis approchée, jusqu’à pénétrer au plus profond de la forêt.


Là je m’arrête, face à un arbre immense, d’énorme baies rouges débordent de ses branches épaisses et forte. J’en saisis une de mes deux mains tant elle est grande. C’était une cerise. Je n’avais jamais vu de cerise aussi grosse. Je croque à pleines dents dans le fruit rouge écarlate. Sucré, juteuse, elle est délicieuse. J’avale la dernière bouchée, repus. Le noyau est aussi gros que mon poing, je le pose au sol.

La terre se met à trembler, quelques petites secousses légères en premier lieu, puis un véritable tremblement de terre suis. Le sol s’ouvre sous le noyau de cerise. Le recouvre entièrement. Puis une jeune pousse brise la croûte de terre qui s’était formée, elle grandit, grandit, à une allure effarante. En quelques seconde un arbre se développe sous mes yeux ébahis, surprise je recule de plusieurs pas afin d’éviter de me faire assommer.

Une hache dorée est posée contre le tronc du nouvel arbre, qui l’a mise là ? J’étais sûre qu’elle n’y était pas quelques secondes plus tôt. Je m’en saisis alors, l’observe, la soupèse. De jolies factures, l’outil semble tranchants à souhait et aucune rayure n’a encore abîmé le métal brillant. Mon regard passe durant quelques secondes de l’arbre à la hache, j’en fais le tour, observe les alentours. Ai-je vraiment le droit de faire ça ? Il n’y a personne à qui demander l’autorisation en tout cas.

Je saisis la hache à deux mains et entreprends d’abattre l’arbre. Au premier coup je suis surprise de ma force, l’entaille est profonde et je n’ai pas l’impression d’avoir forcé. Deux coups supplémentaires me suffisent à entendre le craquement habituel juste avant que l’arbre ne tombe. Même pas essoufflé, j’observe à nous la hache dorée, elle n’est même pas un peu abîmée.

Fière de moi, j’observe à nouveau les alentours, surprise, je vois une énorme charrette sur laquelle était attelée deux chevaux de trait bruns. Je cligne des yeux, certaines qu’elle ne se trouvait pas là précédemment. Quand je les rouvre, l’arbre que je venais de couper était solidement fixé à la roulotte, prêt à être emmené à la scierie. L’un des chevaux me regarde et henni, visiblement impatient de se mettre en route. Timidement je m’approche de la roulotte avant de monter sur le siège conducteur.


Les oiseaux chahutant dans les arbres dehors me réveillent, quel étrange rêve…

Rapport de récolte :

Alienor récolte x20 Bois de cerisier et 5 points métier.
Alienor gagne aussi x1 Minerai d'adamantium.

Informations complémentaires : De petites erreurs d'inattention mais sinon rien de particulier à en dire !

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Rapport de récolte :

Kidd récolte x25 Bois de cerisier.

Informations complémentaires : /

Rapport de récolte :

Kidd récolte x25 Bois de cerisier.

Commentaires sur le RP : /

Les bosques de cerisiers ! Voilà une nouveauté qui est la bienvenue. Nous commençons un peu à nous ennuyer avec ces petits arbustes tout riquiqui que sont les sureaux. Là, nous avons enfin de vrais arbres à abattre ! Vous savez, nous les probotyres, nous sommes difficiles à la tâche. Il suffisait de voir ce que la Dame Brega était capable d’extraire comme minerai en seulement quelques heures ! Alors, à côté, découper ces petits arbustes tout fin, ce n’était pas très fatiguant.

Nous arrivons toutes trois, Brega, Krakha et moi, aux bosquets de cerisiers qui se situent de l’autre côté du flanc de la montagne près de notre village. Ces cerisiers sont très beaux, il est très agréable de se promener aux alentours de ces arbres lors des floraisons. Ils arborent des coloris d’un rose éclatant qui tranche avec les couleurs habituellement ternes de nos rudes contrés. D’ailleurs, il n’est pas rare que les mâles probotyres se servent de cet endroit pour les rencontres amoureuses. Je dois admettre que le lieu s’y prête bien.

Mais trêve de balivernes et de fantaisies sur les cerisiers. Nous sommes là pour couper ce bois et le ramener au village pour ensuite le vendre à un bon prix. Comme promis, Khutrar est bien présent mais ne semble pas de charmante humeur comme à son habitude. Cela m’inquiète un peu puisqu’il passe son temps avec Brega pour lui expliquer comment couper le bois. Moi et Krakha devons regarder de loin et nous contenter de cette rapide et expéditive leçon. Je suis jalouse, moi ? Mmh, de Brega je ne pense pas, elle est bien trop âgée pour un jeune mâle comme Khutrar.

Pensive et légèrement attristée du manque d'attention de Khutrar, je me lance à l’abattage de mon premier cerisier. Finalement, ce n’est pas beaucoup plus compliqué que les sureaux. Le tronc est plus large donc il faut taper un peu plus fort pour bien inciser. Et surtout, vu que l’arbre est plus haut, il faut bien faire attention à nettoyer le terrain là où l’on compte faire tomber l’arbre. Et évidemment ne pas le faire tomber sur quelqu’un. Les heures passent et je ne vois plus Khutrar, il semble avoir disparu des alentours. Tant pis, nous ramenons notre récolte au village, et je vais tâcher de penser à autre chose. En même temps, ça ne sera pas bien difficile, il y a tellement de choses à faire le soir venu… Faire à manger, nettoyer sa demeure, finir les leçons des petits, aider les plus âgées dans leur quotidien…La vie de probotyre n’est pas de tout repos.

Quête des bucherons:

Après notre travail effectué aux bosquets de sureaux et la livraison effectuée au village, nous sommes en route vers les bosquets de cerisiers. J’aime ces montagnes du Baldor et les belles forêts. La flore est belle évidemment, mais la faune est également riche. Nous croisons sur notre route des renards. Tout un petit groupe qui se déplace d’un pas lent. J’imagine qu’il s’agit de la mère et de ses petits, c’est sans doute une master classe sur l’art de la chasse qui se déroule devant nos yeux. Je souris, car j’imagine aussi que nous sommes en train de ruiner les chances de capture d’une proie avec tout le bruit que nous faisons. Ou bien, c’est peut-être une bonne opportunité, l’attention détournée, il est peut-être plus simple d’attaquer. En tout cas, la mère renarde semble abandonner l’idée et se couche à terre d’un air las.

- Dommage qu’elle ait des petits, elle ferait une très belle carpette pour le devant de ma porte, ne trouves-tu pas Brega ?

Cette mauvaise blague, c’est bien sur Krakha. La vieille aime la fourrure, et cette blague n’est en fait que la moitié d’une. Je pense qu’elle aurait vraiment tué la renarde pour ensuite la dépecer et faire de son poil une jolie carpette rousse et blanche de porte. Mais la remarque ne semble pas atteindre Brega qui reste dans son silence, poursuivant sa route en faisant à peine attention aux renards et à nous. Ce mutisme de la part de Brega devient long et inquiétant. Personne n’a réussi à la faire parler. Nous avons toutes été convoquées par la grande Kelah, dans la chapelle de Magnésie, et le bruit court que même face à notre Matriarche et  à l’autel de Magnésie, Brega est resté dans les ténèbres opaques du silence. Je trouve ça effrayant, car elle refuse d’intérargir. Même notre soigneuse ne peut déterminer si ce silence est quelque chose que Brega s’inflige à elle-même ou non. Je pense que c’est volontaire, en tout cas je trouve que ça serait le moins pire. Au moins, elle pourra revenir parmi nous lorsqu’elle en aura la force.

- Ne fait pas attention Brega. Tout le monde sait que tu préfères les plumes d’aigle pour te faire de belles couronnes, tu te souviens ?

Je fais référence à un moment heureux pour elle. Pour un de ses anniversaires nous lui avions confectionné un beau couvre-tête en plumes blanches des aigles du Baldor. Cela lui avait tellement plu qu’elle s’en était fabriqué elle-même, puis utilisait les plumes à d’autres fins ornementales, comme des bracelets ou des colliers. Je n’ai pas plus de succès que Krakha, et tombe moi aussi sur le mur du silence. Mais sa foulée s’est légèrement modifiée, je l’ai vu, elle a ralenti quelques instants et a détourné la tête vers moi. J’espère qu’elle a été heureuse juste ces quelques instants, je veux bien parier qu’elle avait envie de parler mais qu’elle se le refuse encore.

Enfin, nous arrivons aux bosquets de cerisiers et devons honorer la commande du jour. Alors, nous abattons, nous bûchons, et nous ne ménageons pas nos efforts. Les cerisiers sont un peu plus gros que les sureaux, ils demandent un peu plus d’effort, mais cela reste tout à fait faisable sans s’épuiser. C’est encore une belle récolte pour le Dames bûcheronnes.

Nous avons été assez rapides à la découpe des sureaux et nous pouvons nous diriger vers les bosquets de cerisiers. Nous avons toutes l’air d’avancer avec une charge sur les épaules. Krakha n’a pas sa verve habituelle. Bien au contraire, la pauvre vieille ne semble vraiment pas en forme, elle non plus. Brega, toujours terrée dans son silence, avance elle aussi d’un pas lourd et lent. Heureusement que la Grande Kelah ne nous voit pas ainsi, elle trouverait à redire sur notre énergie au travail et notre motivation !

- Allez Mesdames ! Encore cette journée de travail, et vous aurez votre relâche de la saison ! Dame Ara, je vous ai déjà vu avec plus d’enthousiasme !

Cette voix pleine d’énergie et d’entrain, c’est évidemment le ravissant et séduisant Khutrar. Celui-là même qui semblait me bouder lors de notre dernière venue aux bosquets. Il semble s’être réchauffé vis-à-vis de ma personne, ce qui me rassure, je préfère le voir ainsi. Krakha chante à voix basse, d’une voix profonde, une ancienne chanson probotyre qui raconte les durs journées au travail se terminant dans la joie de la fête une fois le soir venu. Et je sais très bien ce qu’elle veut me faire passer comme message. “Ce soir, avant la relâche, profites bien avec Khutrar”. Elle n’est pas fine cette vieille-là. Heureusement Khutrar ne semble pas vraiment comprendre la situation et nous montre les différents arbres à abattre.

- J’en ai vraiment pleins le dos, vous savez ! Vivement cette fameuse relâche ! Je m’y vois déjà, au bord de la rivière au soleil avec les autres !
- Par pitié Ara, ça suffit ! Nous avons encore toute la journée à faire, d’y penser va rendre la chose encore plus compliquée !

La pauvre Krakha semble vraiment souffrir de son arthrose. Elle a même du mal à saisir la hache et à frapper l’arbre. Elle est très dure au mal, comme nous toutes, mais de la voir comme ça me fend le cœur. Mais Krakha est trop fière, elle a accepté le métier de bucheronne à la fermeture de notre mine et je sais qu’elle refusera de s’arrêter ou d’admettre que c’est trop difficile pour elle. Je tente de travailler plus dur encore, et d'accélérer mon rythme. Mon but est simple, ne laisser à Krakha que le minimum. Je vois du coin de l'œil que Brega semble accélérer aussi, elle a du comprendre mon intention. La journée passe à bonne allure, j’ai l’impression de passer d’un arbre à un autre sans réfléchir, sans aucune pensée. Je ne sens plus mon corps dans l’action ininterrompue.

- C’est terminé mesdames. Vous pouvez poser vos haches et rentrer avec le convoi de bois jusqu’au village. Dame Ara, saluez ma mère de ma part, s’il vous plaît.

Je pose ma hache dans le convoi et souffle un grand coup. Je fais un signe d’approbation à Khutrar, évidemment, je vais saluer sa chère mère pour lui. Mon corps se réveille à ma pensée d’un seul coup, et je sens mes muscles me faire mal, j’ai été trop fort et trop vite. Mais enfin une bonne nouvelle, la fameuse relâche est enfin là !
Nous rentrons au village, telles des héroïnes de guerre avec le plein de bois. Brega et moi soutenons Krakha chacune d’un côté pour l’aider à marcher.

- Dès demain, toutes à la rivière pour la semaine mes amies ! La première tournée d’alcool de fruits sera pour moi ! Je vous dois bien ça !

Oui, la bonne vieille Krakha a bien raison, elle nous doit bien un peu de sa fameuse liqueur de fruits.

Rapport de récolte :

Dame Ara récolte x50 Bois de cerisier et 15 points métier.
Dame Ara gagne aussi x1 Minerai d'adamantium et 5 points métier.

Informations complémentaires : Félicitations, tu passes au niveau Compagnon !
Réalisation de la quête Première récolte d\'apprenti et récupération des récompenses suivantes : x5 Bois de cerisier et 10 points d'expérience.

Après les bosquets de sureaux que nous avons rapidement expédiés, nous arrivons aux bosquets de cerisiers. Là encore, il est nécessaire de refaire notre stock de bois. Surtout que le bois de cerisier gagne en beauté avec le temps. La couleur du bois se fonce progressivement vers une belle teinte rougeâtre. C’est apparemment très demandé pour de l’ameublement dans certaines demeures. En tout cas, les cerisiers ne vont pas tomber tout seul, n’est-ce pas ? Nous profitons de la coupe pour récupérer les cerises, il semblerait que le stock de liqueur de cerise ait fondu comme neige au soleil lui aussi…

Nous sommes coupées dans notre élan par le fameux Khutrar qui semble heureux de nous voir.

- C’est bon pour les cerisiers. Vous êtes prêtes pour les sapins maintenant, on va en profiter tant que vous êtes encore bien en forme après votre relâche !

Je ne suis pas certaine que ça soit une aussi excellente nouvelle. Nous sommes à peine de retour que nous devons déjà nous occuper de trois bosquets différents. Vivement la prochaine relâche !

Les petits sont très heureux de nous suivre dans la forêt pour aller couper du bois. Il est vrai que nous ne sortons plus vraiment du village avec eux depuis les attaques et les accidents. Nous préférons assurer leur sécurité, du coup, la classe ne se fait plus qu’à l’école. Nous avions l’habitude de les amener dans la forêt, on apprend aussi en se promenant et en découvrant par soi-même. Une fois, je suis tombée sur un petit groupe de ces hideuses créatures. Ils cherchaient à m’impressionner, seule avec les petits, j’étais une cible facile. Heureusement que j’ai pu garder la trompe froide, ils voulaient certainement m’éloigner des petits pour mieux les attraper. Enfin, pour aujourd’hui, tout semble bien se passer.

La preuve, les petits aident même à ébrancher les cerisiers. En fait, ça leur fait un bon prétexte pour manger les cerises d’un bon appétit ! Maintenant, direction les sapins.

Nan. Sureaux ou cerisier, il s'agissait du même combat. Des nuées d'insectes attirés par le sucre ou le pollen.

- Peste ! grogna Doemino en agitant la main pour chasser ces derniers de devant son visage.

Si seulement l'année entière pouvait n'être qu'hiver. Il n'y avait pas d'insectes en cette saison. Pas de fruits trop mûr sur lequel glisser. Pas de sève dans les arbres venant saloper le tranchant de la hache. Définitivement, l'hiver était une meilleure saison pour la gnome, insensible au froid de par son héritage racial.

- Peste ! répéta-t-elle en levant son pied nu, ayant encore écrasé une cerise. J'en ai ma claque.

Joignant le geste à la parole, elle jeta son outil sur le tas de bois de sa carriole déjà bien remplie avant de tirer son poney par la bride, encore.

Nous poursuivons lentement notre marche vers les bosquets de cerisiers. Le travail aux bosquets de sureaux a été fait dans le silence le plus total, en dehors du bruit des haches et du bois qui craque. Je peux voir dans les yeux de Krakha qu’elle aimerait briser ce silence, cette absence de discussion entre nous. Je lui fait discrètement signe que ce n’est pas le moment. Brega ne semble toujours pas prête à accueillir une parole ou un quelconque échange. Elle baigne dans ses propres ténèbres. La Grande Kelah dit que Brega se transforme de l’intérieur, qu’elle se fabrique une cocon comme une chrysalide, et qu’elle va devoir en sortir, tôt ou tard.  

Le travail des cerisiers est rapide. Nous en avons l’habitude maintenant. Et puis, sans discuter de tout et de rien, nous n’avons plus qu’à nous concentrer sur notre tâche, et rien d’autre.

En arrivant aux bosquets de cerisiers, je repense à notre dernière session d’abattage des arbres avec Khutrar.

Il avait vexé sans le vouloir la Dame Krakha qui a été d’une humeur exécrable durant plusieurs jours à cause de cela. Il avait simplement parlé de la vieillesse d’un grand sapin, que les anciens devaient faire de la place aux jeunes. Forcément, ça a piqué ma vieille amie. Elle est susceptible, mais ça ne dure jamais bien longtemps, la preuve, elle semble de bien meilleure humeur aujourd’hui. Nous découpons le bois de cerisiers qui sera ensuite vendu pour le profit du clan et nous allons vers les bosquets de sapins pour avoir cette fameuse grande nouvelle. Brega est toujours silencieuse, et je n'ai pas encore eu le temps de parler avec Krakha des écailles du Hadesaga. Ca va devoir attendre encore un peu, pourtant j'ai hâte de les lui montrer !

Comme à son habitude durant les périodes de travail, Krakha râle autant qu’elle le peut. Aujourd’hui, elle en a évidemment contre la fin de l’été. Je sais qu’elle redoute l’arrivée de l’automne et surtout celle ensuite de l’hiver. Elle va terriblement souffrir à cause de ses rhumatismes de par le froid et l’humidité. Sans compter la neige qui va, elle aussi, faire son grand retour. Mais vu qu’elle est bien trop fière pour admettre qu’elle est réduite physiquement, elle râle sur les jeun de la fin de l’été.

Enfin, je prends patience et me concentre durant la découpe du cerisier. Je hoche parfois la tête, ou lâche un "évidement" ou un “c’est exact” afin de faire passer la tempête caractérielle de Krakha.

Rapport de récolte :

Dame Ara récolte x100 Bois de cerisier et 25 points métier.

Informations complémentaires : Félicitations, tu passes au niveau Expert !

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Rapport de récolte :

Doemino récolte x20 Bois de cerisier et 5 points métier.

Informations complémentaires : Si tu vas au bûcheronnage à poil aussi

Encore une bonne session de travail aujourd’hui aux bosquets de cerisiers. Brega, Krakha et moi travaillons encore et toujours du mieux que nous le pouvons. En cette fin de l’été, nous sommes habillées de longues tuniques noires, comme le veut la tradition pour honorer la fin d’une saison et le début d’une nouvelle. C’est une période stricte, que je n’apprécie pas particulièrement. Toujours en noir, sans maquillage tribal ni rien de voyant ou de visible. Même la Dame Brega range ses bracelets et ses colliers dans ses tiroirs. Mais la tradition doit être respectée. Et puis, les tâches de cerises, sur le noir, ça ne se voit pas… Du coup, je profite pour manger les dernières cerises sucrées avant la longue trêve de l'automne et de l'hiver.

Rapport de récolte :

Dame Ara récolte x20 Bois de cerisier et 5 points métier.

Informations complémentaires : Rien à dire.

Doemino s'aventura dans les bois entourant l'institut de magie. Levant les yeux, elle parvenait difficilement à percevoir la lumière du jour à travers les branches, très loin haut-dessus d'elle. Cet endroit était différent de sa forêt de sapins natale. Ici les arbres n'étaient pas tourmentés. Là où les sapins ayant prit racine entre les Baldor et la Perracie étaient gris, les arbres variés de Sylfaën étaient colorés. Un véritable spectacle de verdure, de fleurs et de fruits divers.

Cette différence avait déjà étonné la bûcheronne lors de ses visites de son vivant, livrant des vélins pour le compte de sa mère. Désormais, elle percevait cette force de vie végétale d'un nouveau regard, à la fois froid et faiblement luisant.

Les arbres n'appréciaient pas sa présence. Elle parvenait à le sentir. Comme si quelques pollens, spores ou parfum flottant dans l'air venait se coller à sa peau et ses sinus, s'efforçant de repousser la guerrière damnée. Mais ce n'était pour elle qu'inconfort. Il en faudrait bien plus pour la chasser de l'endroit.

Marchant paisiblement, ses pieds nus ne laissant nulle empreintes dans son sillage, elle réalisa que si les arbres de cette forêt avait cette réaction à son égard, peut-être était-ce parce qu'ils percevait la corruption en elle ? Peut-être parvenaient-ils à voir là où les enchanteurs de l'institut, les guetteurs entourant la Perracie et les officiers Kazhariens avaient échoué ?

Doemino s'arrêta à cette pensée, plissant son petit nez. Si les arbres de cette forêt pouvaient la percer à jour, alors ils étaient une menace. Une menace à éliminer.

Levant le bras, elle invoqua une hache de givre comme elle l'avait si souvent fait en compagnie de son père. Elle invoqua. Longtemps. Et rien ne se produisit. Perplexe, elle observa sa main vide de tout outil de coupeur.

- Mon médaillon, murmura-t-elle en se souvenant enfin.

Ferghus l'avait réduit en poussière. Forcément, elle n'avait plus alors accès à son don. Elle ne pouvait plus manipuler la glace comme autrefois. Un instant, elle ressenti un pincement au creux de sa poitrine. Un vide. Une absence. Un manque douloureux. Puis celui-ci passa, aussi vite qu'il s'était manifesté.

Changeant d'approche, elle vint poser sa petite mimine contre le tronc du premier arbre venu, ses fruits rouge pendant au-dessus d'elle. Si elle n'avait ni hache ni outil de glace, il lui restait sa corruption. Mais, comme l'impureté en elle enflait en réponse à sa volonté, elle se retint.

Souiller ne serait-ce qu'un arbre de cette région ne passerait pas inaperçu. Les résidents sylvestres ne manqueraient pas de traquer l'auteur de cette impureté. Hors, elle devait rester invisible, ne pas se faire remarquer, n'être qu'une métisse d'halfelin et de gnome, livrant bois et papier, obéissant en apparence à la garde Kazhar.

Elle ne pouvait se débarrasser de ces arbres.

Si bien qu'elle se contenta de tourner les talons et, sans avoir rien détruit, revenir à l'institut.

Rapport de récolte :

Doemino récolte x20 Bois de cerisier et 5 points métier.
Doemino gagne aussi x1 Essence sylvestre.

Informations complémentaires : Au moins tu restes une gentille (fifille)