RP pour la quête : 0.Initiation



    L’homme lézard s’aventura à nouveau dans cette bonne vieille ville d’Ishtar. Il se souvient d’y avoir commencé ses aventures juste après s’être rendu à Stellaraë. Cela remontait à si loin et pourtant il lui semblait avoir rencontré Kaïna hier. Le temps passait vite et de jour en jour il perdait espoir de retrouver sa fille. Il faut dire que cette année fut chargée en péripéties. Il avait affronté de nombreux ennemis et récolté les cicatrices qui allaient avec ses blessures. Mais il avait aussi fait des rencontres. Pas toujours bonnes, mais pour la plupart, elles lui permettraient d’avancer dans ses quêtes.

    Alors qu’il réfléchissait, il parvint à l’adresse qu’on lui avait fournit s’il voulait apprendre le travail du bois. Il avait déjà quelques notions mais pas suffisantes selon lui. Il était loin de connaitre toutes les essences et encore moins capable de tailler lui-même des armes en bois. La plupart des manches qu’il assemblait à ses armes étaient déjà faits. Il avait réellement le sentiment de repartir de zéro tout comme lorsqu’il avait débuté la forge.

    Sslozmek frappa à la porte du petit atelier, ce fut une humaine qui lui ouvrit et l’examina de pied en cape :

-Bonjour, c’est pour quoi ?

-C’est bien ici qu’il est possible d’apprendre le métier de sculpteur ?

-J’utilise l’atelier et le loue à ceux qui veulent mais vous n’aurez pas de leçons de ma part.

    L’homme lézard allait s’en contenter et finalement il entra dans la petite bâtisse. Les lieux étaient sales et mal rangés. Il y avait des morceaux de bois dans tous les sens et il y faisait si sombre que l’homme lézard se demanda comment la femme faisait pour travailler dans ces conditions.

-Allez, installez-vous et faites ce que vous avez à faire.

    Elle lista tout le matériel disponible et précisa qu’elle ne fournissait pas le bois. L’homme lézard, n’ayant pas les matériaux demanda poliment si pour cette fois elle ne pourrait pas lui fournir de quoi s’entraîner.

-Bon d’accord, ça va pour cette fois. Mais la prochaine fois, je te ferai payer le double !

    Sslozmek lâcha un soupire et commença à fabriquer sa première flèche. Il était habitué au travail minutieux mais  tailler du bois requérait encore d’avantage de doigté que le pauvre naga ne semblait pas encore avoir. Sa première création fut imparfaite et il n’eut même pas l’envie de fixer l’une de ses pointes. Il savait pertinemment que le projectile n’atteindrait jamais sa cible.

-Il y a un début à tout , lâcha finalement le lézard sous le regard amusé de la femme.

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fabrication de x5 frond'boisier + 1 gratuite avec la quête

Ceinwyn observait les artisans d’Endorial à l’œuvre en ce début de matinée, plus particulièrement un ébèniste dont les doigts habiles achevait les finitions de ce qui lui apparaissant comme une magnifique table ouvragée et sculptée. Il semblait âgé, l’héritier d’une longue tradition, sans doute.

Elle avait toujours aimé le contact du bois sous ses doigts et le travailler. C’était une matière noble, vivante, agréable à travailler.
Les souvenirs de son enfance avait beau manqué, ceux qui lui restaient confirmait cette passion ancrée en elle. Une fesse posée sur la margelle d’un muret, elle contemplait l’artisan à l’œuvre. Elle fronça le nez alors que le vent lui apporta brièvement une odeur déplaisante, un produit âcre servant à la purification des résines, se plaçant plus favorablement par rapport au vent.

Elle opta pour une petite souche ou trônait un beau chat roux qui ne daigna même pas lever les yeux à son approche. Elle se cala près de lui, il balança la queue pour manifester son mécontentement mais ne tenta pas de la mordre.

Elle se plongea dans ses souvenirs en regardant travailler l’ancien.

Bien loin d’ici, tout au sud du continent, dans la bruyante cité d’Ishtar, elle avait elle-même fabriquer son premier objet en bois digne de ce nom.
Elle n’avait alors guère plus de 200 ans. Elle se souvenait avoir accompagné un marchand, et avoir été blessée dans une escarmouche en mer. Contrainte de rester quelques temps la bas, et après avoir longuement flané sur les marches aux couleurs chatoyantes de la ville, elle avait poussé la porte d’une boutique, pour échapper au bruit et à la chaleur.

Elle avait espéré voir un elfe, mais c’était un humain qui devait abuser de l’alcool à sa trogne et son nez gros et rouge comme une fraise.
Mais c’est avec cet homme qu’elle avait appris les bases du métier. Il semblait réellement habile, et elle avait été impressionnée par un bouclier massif de facture elfique aussi dur que du Tungstène et s’était d’abord montrée curieuse, puis avait finalement sympathisé avec cet artisan débonnaire, qui cherchait un apprenti en attendant le retour de son fils d’une visite famillale.

« Une elfe, ça doit savoir fabriquer un arc ? non ? alors qu’est ce que c’est qu’ce truc ? un archet à violon ? une tapette à mouche ? une canne à pêche ? chais pas, mais c’est pas un arc ! » lui lança t il par trois fois avant qu’elle n’obtienne un résultat satisfaisant, son premier arc (M'arc'guerite), qu’elle entreprit de sculpter de petits entrelacs décoratifs qui augmentèrent un peu la valeur de l’objet, pour le coté exotique.

Elle resta le temps de sa convalescence à travailler pour lui, pour rembourser les matériaux que sa maladresse avait fait perdre à l’artisan, qui au fond semblait s’en moquer. Au soir de sa vie, il ne voulait qu’un peu de compagnie et de conversation.

Rouvrant les yeux sur le marché d’Endorial, elle eut une pensée pour maitre Khassim, qui était mort depuis bien longtemps, comme son fils sans doute, mais si elle devait voyager avec Amarïe et Melhyndil, elle le proposerait un jour de tourner leurs pas vers Ishtar.

Rapport de fabrication :

Eyara Kilab : butins déjà réclamés.

Informations complémentaires : Tu gagnes pleins de trucs avec les quêtes et voici la liste :

-VI.la liste de mots : 500 Po

-II.Première fabrication de compagnon : 1 essence sylvestre + 1 minerai d'adamantium + 20 points d'expérience.

-III.Première fabrication d'expert : 1 rubis + 1 saphir + 1 émeraude + 30 points d'expérience.

-VIII.La guilde marchande : x1 sac de ressources diverses (contient x1 crête épineuse + x1 opale + x1 aileron maléfique + x1 dard de manticore + x1 tissu maudit)

-IX.L'arc long Zéphyr : 300 Po + Tarot du Soleil

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Rapport de fabrication :

Ceinwynn fabrique x1 M'arc'guerite et gagne 5 points métier ainsi que 10 points métiers pour un bon RP

Informations complémentaires : Tu fabrique ton M'arc'guerite gratuitement et tu gagne 500 Po pour la réalisation de la quête 0.Initiation et VI.La liste de mots

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Rapport de fabrication :

Toz : butins déjà réclamés.

Informations complémentaires : Tu gagnes 500 Po pour la réalisation de la quête VI.la liste de mots


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Rapport de fabrication :

Sslozmek Hann : butins déjà réclamés.

Informations complémentaires : Tu gagnes x1 frond'boisier gratuite pour la réalisation de la quête 0.Initation

Liste: table - purification - escarmouche - fesse - fraise - chat - tradition - ancien - mordre - Tungstène

Après un passage auprès du Père Tungstène, pour valider son inscription à l’institut de Magie, Carmina s’était sentie le besoin de créer une nouvelle poupée. C’était un peu devenu une tradition au fil des siècles pour elle. Comme une sorte de rituel très ancien auquel elle s’adonnait très souvent. Certains parleront de folie, ou d’obsession. Elle cela la détendait. De travailler le bois, de façonner de ses mains un nouvel enfant pour qu’il joue avec les autres déjà présents au Château Von Darken. Alors c’est les fesses parfaitement vissées sur son trône, qu’elle s’attardait à perfectionner la taille de ce rond de bois. Sur la table non loin, s’en trouvait d’autres qui serviraient pour le reste du corps et des bras. Elle ne savait trop comment, un chat se trouvait ici. Venant ronronner et se frotter à sa jambe. Il est vrai que les chats en général appréciaient les vampires. Ils avaient sans doute une certaine affinité avec eux. Plus loin Édouard et une autre poupée se livraient à une petite escarmouche. Édouard voulant couper les cheveux de la poupée qui courait en se plaignant.

« Mèrrreeee! Édouard ne cesse de m’embêter! »

Carmina releva les yeux de son ouvrage avec un sourire maternel.

« Édouard… veux tu bien la laisser tranquille s’il te plaît. Tu vois bien qu’elle ne veut pas que tu t’occupes de ses cheveux. »

La petite poupée s’arrêtait alors de courir en faisant claquer les lames de ses ciseaux visiblement déçue.

« Pourquoi n’irais tu pas plutôt avec le Prince Alcot t’occuper de notre invité dans les geôles? Il doit rester encore une fraise ou deux dans le garde manger. Vous n’avez qu’à lui apporter et tu pourras même t’amuser à lui couper les cheveux, il va m’en falloir bientôt. »

Édouard fit de nouveau claquer les lames de ses ciseaux, de façon frénétique alors qu’il suivait le Prince Alcot, laissant à Carmina le loisir de reprendre son ouvrage. Elle travaillait le bois inlassablement. La purification de quelques nervures incrustées demandait beaucoup de doigté. Mais siècles après siècles, Carmina avait acquise une certaine dextérité. Alors que son œuvre était bientôt achevée, ne lui manquait plus que les cheveux à coller et incruster dans le bois. Et cela tombait parfaitement bien, car Édouard revenait avec une longue touffe de cheveux dorée comme les blés. Elle tendit sa main griffue avec grâce alors que les cheveux y étaient déposés.

« Merci Édouard. Tu es un véritable amour. »

Elle collait donc les cheveux sur le crâne de bois de la poupée avant d’y appliquer une sorte de peinture blanche faite à base de diverses sèves de plantes. Il ne lui restait ensuite plus qu’à mordre son pouce pour y laisser perler une goutte de sang et dessiner une figure ésotérique complexe sur le front de sa poupée qui lentement s’animait. Elle la regarda avec bonheur, un grand sourire au lèvres.

« Bienvenue à toi ma chère enfant… tu peux aller rejoindre tes sœurs pour jouer à présent… »

Dit elle satisfaite en la posant par terre pour qu’elle rejoigne ses autres sœurs. Une nouvelle création était née.

[Carmina réalise et équipe une Fronde’Boisier]

Regardant l’atelier de l’ébéniste, la guerrière restait pensive.
Elle avait gardé son premier arc pendant des décennies, mais avait du se résoudre à le vendre pour préparer son voyage avec les deux jeunes gens. Les combattants sont des gens superstitieux, souvent confrontés au danger par nature, et parfois à la mort, et même une femme assez pragmatique comme elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une pointe d’angoisse à la perte de ce talisman.
« C’est ridicule, ça n’est que du bois, et pas un excellent travail, en plus. » maugréa t elle pour elle-même.
Mais elle ne pouvait s’en défaire, et elle ne voyait qu’un moyen de conjurer cette mauvaise impression : en fabriquer un autre.
En travaillant, elle se vidait l’esprit.
L’ennui et les idées noires comblent un vide disaient ses maitres, et le vide n’est pas acceptable pour un combattant. Il y’a toujours mieux à faire que le vide.

Après avoir salué le propriétaire et son apprenti, s’être assurée qu’elle pouvait utiliser ses outils, elle se mit alors au travail.
Alors que l’arme prenait forme, laissant parler son affinité, elle constata qu’une inspiration plus elfique la guidait, la ou ses premiers travaux portaient la trace de ses voyages sur les terres du sud.
Préparer le futur voyage coutait cher, et son contact s’était montré plutôt radin en lui confiant cette mission, jouant de son sens de devoir.

Fabriquer ces arcs pour les jeunes chasseurs lui permettrait de faire face aux frais, car il n’était pas question d’être une charge pour ses protégés.
Chaque jour des trois que dura la conception, elle aida l’apprenti dans ses livraisons pour payer l’établi.
Ses idées noires avaient disparu avec cette nouvelle réalisation.

Le travail, toujours le travail.

    Le Soleil se couchait sur l’océan offrant ses derniers rayons cuivrés au port d’Ishtar alors que quelques navires quittaient le port pour un voyage nocturne sur une mer calme vers on ne sait quelle destination. Il le ressentait au plus profond de lui, l’appel du large. Sa fascination pour les bateaux n’avait de cesse de croître depuis qu’il était à Ishtar. Il espérait secrètement croiser à nouveau Kaïna avec qui il avait partagé bien des combats. Mais probablement était-elle partie loin piller une île ou se ravitailler en rhum. « Le meilleur de tout Dùralas » disait-elle. La petite lui manquait. Il se demandait quand il allait la revoir. Lui avait bien changé depuis leur première rencontre. Il était devenu plus sûr de lui et ses multiples victoires à l’arène de Baldorheim l’avaient conforté dans le fait qu’il apprenait plus vite que tout le monde et qu’il avait toutes ses chances de parvenir à protéger le Basilic une fois qu’il sera de retour. Car ce jour viendrait et la Mère aussi pourra profiter du plaisir simple d’un coucher de soleil sur l’Océan. Elle pourra revenir chérir ses enfants et leur donner la puissance et la grandeur qu’ils méritaient pour avoir réussi à la sortir de sa torpeur. Mais ce jour merveilleux n’était pas encore arrivé. Il était encore lointain, perdu dans la nébuleuse que représentait l’avenir. Les pattes dans le vide, assis sur un ponton, l’homme lézard suivait du regard l’horizon et comptait les nombreux navires qui s’éloignaient un à un du port. Il se souvint alors qu’il aurait dut se rendre dans l’atelier pour confectionner de nouvelles flèches. Mais à cette heure-ci, il devait être fermé. Néanmoins, il pouvait toujours essayer. Peut-être que la propriétaire avait oublié de verrouiller la porte. Auquel cas, il pourra se rendre dans l’établissement pour fabriquer ce dont il avait besoin. Il marcha alors prudemment dans les ruelles de plus en plus sombres en gardant une main sur sa bourse et l’autre sur sa dague. Il avait déjà eu affaire avec les habitants d’Ishtar et il savait que parfois la violence était la seule manière de résoudre un conflit surtout auprès des plus avinés. Mais il était préparé à se battre pour défendre son or et sa vie contre ceux qui risquaient de s’en prendre à lui. Il progressa alors lentement entre les habitations et retrouva la route qui menait au petit atelier de la vieille femme. Une faible lueur émanait du bâtiment qui n’était pas censé être ouvert à cette heure-ci. Cependant, la porte était entrouverte et il aperçut la vielle femme déguster un verre de vin rouge. Une chose qui attisa sa curiosité. Ce n’était pas vraiment une heure pour boire du vin ni se restaurer. Mais après tout, certains Ishtariens vivaient la nuit autant que le jour. Il poussa légèrement la porte qui se mit à grincer. Ce bruit attira l’attention de la femme qui cacha son verre et fit un sourire gêné en pinçant ses lèvres.

-Ah,vous….vous travaillez tard.  

-J’ai vu de la lumière alors…


-Oui…et bien, allez…installez-vous et…faites ce que vous avez à faire, je vais à l’étage moi.

    Sslozmek la regarda s’éloigner dans l’arrière-boutique et entendit le grincement des marches lorsqu’elle les gravit. Il n’y avait pas de honte à boire seul dans son coin. D’autant qu’ils étaient à Ishtar, une ville réputée pour ses nombreux soiffards. Ce n’est pas lui qui allait la juger sur ses pratiques même s’il trouvait la femme très étrange. Mais de toute évidence, il ne devait pas s’en occuper. Il rassembla alors les branches de sureau qu’il avait collecté et commença à les faire sécher à côté de la cheminée. Il attendit près d’une heure durant laquelle il rassembla et compta les pointes qu’il avait forgées. Puis, il commença à redresser les branches une à unes. Une tâche fastidieuse et longue mais nécessaire pour que ses traits soient les plus droits possibles et atteignent leur cible. Le bois chaud était malléable et ne rompait pas. Il alignait chaque branche avec son œil pour ensuite les ajuster. Une fois cela effectué, il utilisa un rabot pour tailler les branches, enlever les nœuds du bois les traces de brûlé et faire en sorte que chacune d’elle devienne encore plus ronde, lisse et régulière. La tâche était longue, chaque flèche requérait une attention toute particulière et la fatigue commençait à le saisir. Mais il n’était pas encore au bout de ses peines. Il avait fort à faire puisqu’il devait à présent tailler chacune de ses branches afin qu’elles puissent accueillir les pointes de flèches. Il s’attela alors à la tâche avec un épais couteau. Heureusement, il ne comptait fabriquer que neuf flèches. Il n’en avait pas besoin de beaucoup plus étant donné qu’il les récupérait la plupart du temps. Mais dans l’arène de Baldorheim, il pouvait arriver qu’elles se brisent. L’homme lézard récupérait alors la précieuse pointe qu’il ajoutait à sa nouvelle collection qu’il avait forgé lui-même.

    Les flèches en os dataient d’une époque où les armures n’étaient pas encore autant répandues. Elles étaient peu chères et pouvaient même se briser dans le corps de l’adversaire. La blessure devenait alors impossible à guérir et il y avait de grandes chances qu’elle s’infecte et provoque une mort lente et douloureuse. Sslozmek évitait de plus en plus de s’en servir dans les tournois, elles étaient bien trop dangereuses. Conçues d’avantage pour la chasse que la guerre mais néanmoins dévastatrices pour des combattants sans armures. Il regarda son œuvre sans en être pleinement satisfait. Il n’en était qu’au début mais il considéra qu’il avait bien travaillé. S’il ne voulait pas s’endormir sur son ouvrage, il devait sortir de l’atelier pour profiter d’un repos bien mérité à la Digue du Fût. Il nettoya d’abord les établis, jeta tous les copeaux de bois et rangea ses branches qui ressemblaient pour le moment à des pieux miniatures.  Il demandera conseil à la tenancière des lieux pour fixer les pointes de ses flèches ainsi que les empennages. En espérant qu’il la retrouve le lendemain en pleine forme et non ivre à décuver ses verres de vin. L’homme lézard ferma la porte de l’atelier et guetta s’il y avait toujours de la lumière à l’étage du bâtiment. La femme semblait toujours être debout à cette heure. Il décida de ne pas s’en préoccuper plus. Il rabattit la capuche sur ses cornes et se dirigea d’un pas rapide vers son repas et son repos bien mérités.


[fabrication de x9 Frond'boisier]

Elle rassemblait ses notes posée sur la margelle de la fontaine, dont le bruit apaisant et régulier la détendait.

Elle remarqua la présence de l'apprenti de l'ébèniste qui semblait hésiter à approcher.
Redressant le nez, elle l'étudia, les sourcils froncés, accentuant le malaise du jeune homme. Celui ci ne semblait pas perturbé que par son regard sévère, son attitude par défaut, posé sur lui.

"Un problème ?" lui demanda t elle, craignant que ce soit son précédent travail qui comporte un défaut qu'elle n'ai pas remarqué.
Le jeune homme grimaça, semblant chercher ses mots.

"Je...oui... l'arc que vous avez confectionné pour le maitre." dit il, tortillant les mains.
"Et bien quoi, parle donc !" lui rétorqua la guerrière un peu brusquement mais sans élever la voix.

"Je... je me le suis fait dérober, en ...en le livrant." glissa t il dans un souffle, les oreilles rouges.

Elle comprenait le malaise du jeune homme, penchant la tête.

"Pourriez vous le refaire ? je veux dire, le même? le style avait bien plus à l'acheteur... le maitre rentre dans trois jours, et je ne sais pas quoi faire." soupira l'apprenti.
Elle se redressa du muret de la fontaine, refermant son carnet.

"Je veux bien t'aider, mais je ne le ferais pas gratuitement. L'échoppe fournira mes matériaux et payera ce second arc.On est d'accord ?" lui indiqua t elle en lui faisant signe de la précéder pour gagner la boutique.

"Oui...oui je m'arrangerais, l'arc volé comme celui ci vous sera payés" souffla t il, commençant à rassembler le matériel une fois dans la boutique.
Le maitre des lieux semblait en déplacement comme indiqué. Tant mieux.

Elle se doutait que le jeune homme allait la payer sur ses deniers, et elle l'aurait bien aidée mais elle avait le voyage à préparer et son armure était abimée, elle ne pouvait pas se permettre d'être généreuse.

La difficulté du travail consistait à refaire à l'identitique l'arc réalisé il y'a quelques jours.
Fort heureusement, elle avait une excellente mémoire, visualisation les sculptures réalisées sur le bois, la tension de la corde, se plaçant dans le même état d'esprit, se fixant les mêmes "buts" que pour le premier.

Ceinwynn était terre à terre et pragmatique, et refaire la même chose ne la dérangeait pas.
Elle y parvint plutôt bien.

Au bout de deux jours, un arc très ressemblant au premier fut réalisé.
Quelques détails infimes étaient légèrement différents, mais ce client le verrait il seulement ? s'en souviendrait il ? peu probable.

L'apprenti avait sauvé la face et sans doute gardé son emploi ou pour le moins évité de sévères réprimandes.

Elle lui proposa de l'accompagner, l'escorter pour la livraison en personne, cette fois !





HRP une petite astuce pour rebondir sur le premier texte du 08 et valider  la fabrication des deux Marc'guerithe merci !

Le menuisier rit doucement en voyant la silhouette de la guerrière se profiler dans son entrée, poussant la porte en faisant tinter la clochette.

« Je vais finir par graver un tabouret à ton nom, ma grande ! » dit il joyeusement.
Ceinwynn qui souriait peu sourit toutefois de bon cœur à la boutade de l’artisan.
«Il va falloir vous habituer, j’en ai peur. Vous avez raison, ce serait une bonne idée que je loue la remise. » dit elle, le plus sérieusement du monde. L’artisan ne sut dire si elle plaisantait ou rebondissait sur sa taquinerie.
De toutes façons, même si c’était une débutante, elle avait un certain talent qu’il fallait encourage et guider.
Il la guida vers sa place favorite dans l’atelier.

Elle lui glissa quelques pièces pour acheter les matériaux nécessaires à la confection d’un arc simple et s’installa sans tarder. L’artisan semblait vouloir rester discuter un peu, cela ne la gênait pas, elle travaillait ainsi sa concentration, écoutant d’une oreille.
« Tu verra, tu va prendre le coup de main, et les réaliser de plus en plus vite. » lui dit il en guise d’encouragement.
Il avait raison, elle avait pris des automatismes, évitait certaines erreurs en plus de gagner du temps.