[Ce RP se déroule après les événements du Temple Kashay]

Dilon rebroussait chemin en vue des sables de Lonnes. Il venait de vivre une expérience fort enrichissante en compagnie de la douce Mohana Dharitri, et prenait maintenant la direction du bateau qui allait le ramener jusqu'au continent. Pendant son périple, il avait pu découvrir la luxuriante Mazonie, où flore et faune peuvent devenir rapidement des ennemis. Les deux aventuriers avaient ensuite dû affronter un barde particulièrement agressif dans ses chansonnettes, avant de terminer leur escapade chez un maître des compétences vénérable. Depuis, les deux compères avaient pris congés l'un de l'autre, et l'homme s'en retournait à Dùralas car la Tour stellaroïse l'attendait pour un rapport détaillé de ses aventures.

Soit. Ne connaissant pas vraiment le chemin, et sur les conseils de la guérisseuse, le guerrier était allé "tout droit" en partant du temple Kashay. Mais bien évidemment, comme dans toute aventure, il s'était perdu. Il avait bifurqué bien trop à l'est de l'île, et sentait d'après les bruits ambiants qu'il approchait d'une zone habitée. Depuis plusieurs minutes déjà le gardien-en-chef entendait des éclats de voix, des rires, ou des animaux s'exprimer. Bientôt, il se rendit compte que des troncs avaient été coupés, sciés, et que la canopée s'estompait au-dessus de sa tête. Petit à petit, la jungle laissait place à une sorte de clairière, toutefois encore bien boisée.

Un sentier de terre apparut bientôt devant lui, et traçait une route sinueuse en direction du village de Guillaëd. Un volute de fumée se dégageant haut dans le ciel confirmait cette hypothèse, et le panneau piteusement installé indiquant "G U I L L A E D" termina de valider sa supposition. Dilon arrivait dans la direction de la seule cité de l'île, peuplée d'après Mohana d'hommes-animaux de tout type de félin : tigre, panthère, lion... Mais le guerrier n'avait point oublié les conseils avisés de sa partenaire sur les autochtones : ils n'appréciaient pas forcément les étrangers, et encore moins les Humains qu'ils considéraient comme colonisateurs. Voulant respecter les traditions locales, le stellarois décida donc de bifurquer afin de contourner la ville, de sorte à ne pas faire mauvaise impression en se retrouvant au milieu de Guillaëd.

C'est dans cet état d'esprit qu'il emprunta une voie à travers les arbres, quittant le sentier. Il savait que tôt ou tard il tomberait sur des voyageurs ou des locaux qui déambuleraient aux alentours de la ville, mais il se dit que l'endroit devait être suffisamment civilisé pour que des hostilités ne soient pas de mise. Dilon restait donc prudent, mais confiant.

Est-ce que quelqu'un ici a un bateau prêt à mettre les voiles vers le continent ?

Saigo avait parlé de sorte à être entendu par la totalité de l'auberge dans laquelle il venait d'entrer. Tous les regards des locaux s'étaient tournés vers lui, sans que l'Exécuteur ne soit troublé. Depuis qu'il avait mis les pieds à Guillaëd, il subissait ce genre de regard courroucés.

Il était arrivé dans la ville principale de Wystéria quelques jours plus tôt. Après le combat mené au Temple Kashay, Styx était retourné à Château-Rouge, sans doute car il y avait des affaires à régler -ça semblait logique pour le suzerain local-. Saigo, lui, avait refusé de se faire téléporter et était retourné à Guillaëd. Présent depuis plusieurs semaines sur l'île sauvage, suite à un voyage quelque peu rocambolesque avec des individus dont il avait déjà oublié le nom, le Parricide avait passé ses jours à s'entraîner et à chercher, sans relâche, des indices concernant le quatrième maître de la Voie, Ao Shin. Lorsqu'il s'était avéré que le vieillard, accessoirement son prédécesseur comme avatar de Mahriser, était mort et enterré, l'Élu s'était tourné vers le maître des compétences. Une fois trouvé et vaincu, avec l'aide de son vieil ami Styx, il ne restait plus rien à faire à Wystéria, si ce n'était partir.

Sauf que sans navire personnel, c'était tout de suite beaucoup plus compliqué. Aussi, depuis son retour au village des hommes-félins, Saigo faisait le tour des auberges, à la recherche d'un équipage faisant route vers le continent. Cela le dégoûtait un peu. Devoir partager un espace aussi exiguë qu'un navire avec des boules de poils aussi racistes que lui n'augurait rien de bon. Chacune de ses demandes s'étaient vus confrontées aux mêmes réponses.

Quitte ces lieux, oiseau de malheur, nous ne voulons pas de toi.

Sans rien ajouter, Saigo s'exécutait alors. De plus en plus, il considérait le meurtre et le vol de bateau pour rentrer. Mais avant cela, il lui restait une dernière auberge à visiter. Située à la bordure de la ville, tout dans le bâtiment suintait le taudis malfamé, repère de quelconques scélérats et criminels de bas étage. À la réflexion, le stryge noir se dit qu'il aurait peut-être dû commencer par là.

Après s'être annoncé et avoir formulé sa requête, l'Élu avait commandé une pinte de bière et s'était assis à une petite table, en plein milieu de l'auberge. L'air de rien, il avait déposé une jolie bourse au tintement agréable pour toute oreille cupide sur la table. Il avait retiré sa cape de voyage, révélant sa chevelure noire, aux mèches tombant sur son visage, sa barbe épaissie par des semaines loin de tout miroir et ses bras couverts de cicatrices. Il ne fallut pas plus de deux minutes pour que quelqu'un prenne place face à lui. Saigo aurait été bien incapable de deviner le type de félin qu'il était. Sous forme humaine, la peau sombre, le crane rasé, impeccablement rasé, le type portait un cache-œil et un collier fait en dent d'un quelconque prédateur. Son œil valide, lui, lorgnait sur la bourse du Parricide.

Il y a l'air d'avoir une sacrée somme... vous avez eu ça où ? Demanda-t-il sans préambule, en se penchant en avant.

Une chasse fructueuse, rétorqua le stryge sans se débiner. A priori vous appelez ça Umber-Hulk. T'as un bateau, ou tu veux juste l'or ?

Le local laissa claquer sa langue avec dédain. Saigo, lui, le fixait intensément du regard.

J'ai un bateau mais... cette bourse risque de ne pas suffire. Son œil valide se porta par-delà l'épaule de l'Exécuteur et avisa ses ailes. Quelques-unes de tes plumes me permettrait de faire un bel accessoire...

Le stryge noir souffla du nez. Il n'accordait que peu d'importances aux choses matérielles, mais pour lui, ses plumes étaient sacrées. Le type aurait pu lui demander un rein, ça aurait été pareil.

C'est quoi ton nom ?

Malik.

Très bien Malik. L'or dans cette bourse peut servir à payer ma place sur ton bateau, ma part de bouffe et s'il faut aider à ramer c'est pas un problème. Il peut servir à tout ça, ou alors... À son tour, Saigo se pencha pour souffler à l'oreille du thérian. Ou alors je te tue, prend ton bateau et garde mon or. Quelle offre te semble la plus avantageuse ?

Il pouvait sentir son interlocuteur déglutir péniblement. Se reculant lentement, il balbutia.

Le messager ailé du Chaos... Tsara'stangarheltopek... c'est... toi ?

Saigo pencha la tête sur le côté, incrédule. Il n'avait pas compris un traître mot de ce que Malik venait de bredouiller. Dépité, il secoua la tête, remit sa bourse dans son sac et se leva. Le serveur qui lui apportait sa bière le dévisagea d'un air ennuyé. Sans un mot, il semblait réclamer paiement. Mais ce fut Malik qui se mit soudainement à hurler.

Sauvez-vous ! Sauvez vos âmes ! Cette auberge est maudite car les pas du Chaos ont foulé son sol. Tsara'stangarheltopek est réel... il est PARMI NOUS !

Un silence de mort régnait désormais dans l'auberge. L'aubergiste avait reculé de trois pas en dévisageant Saigo d'un air inquiet. Ce dernier se contenta de sortir une pièce d'or et de la poser sur le plateau, à côté du verre qui lui était destiné. Sans rien ajouter, il quitta les lieux, et la ville.

Quelques instants plus tard, il accostait sans le moindre tact un autre groupe de rakshasa qui passait aux abords de Guillaëd.

Je viens de me faire traiter de Tsara quelque chose top-kek, ça veut dire quoi ?

Vu comme leurs visages blanchissaient à vue d'œil, c'était vraisemblablement pas terrible.

Le groupe de rakshasa l'avait dévisagé de haut en bas d'un air apeuré, avant de presser le pas dans la direction opposée à Saigo. Sans lui offrir la moindre explication, évidemment, ça leur aurait sans doute écorché les moustaches de se montrer utile. L'ambiance lui rappelait la Tour Noire, à la différence que c'était vachement plus agréable de chier sur les étrangers que d'être l'étranger qui se fait chier dessus. La seconde option lui donnait des envies de meurtres, mais avec l'âge (et les multiples décès), l'Exécuteur avait appris à contrôler ses pulsions.

Le brave et terrorisé Malik avait couru hors de l'auberge, continuant à hurler ses prophéties sans queue ni tête à qui voulait bien l'écouter. Cela aussi, le Parricide aurait pu laisser couler, mais avant de sombrer dans la folie, le petit brigand avait révélé une information importante : il avait un bateau. De ce fait, Saigo se lança à la poursuite du guilléen. Sans se presser, car il pouvait se guider aux cris et vu son état, le bonhomme n'irait pas bien loin, l'Élu traversa les quelques rues qui le menèrent aux portes de la ville. Ce fut quelque peu surprenant, il n'imaginait pas sa « cible » assez touchée pour se réfugier, seule et désarmée, dans la très dangereuse Mazonie. Cette histoire de messager ailé devait vraiment faire flipper la population locale.

Alors qu'il s'approchait à son tour des secteurs plus dense de la forêt tropicale, Saigo fut interrompu par une voie inconnue. L'homme qui s'approcha alors de lui était vraisemblablement humain et perdu. Ses paroles le confirmèrent rapidement. Pas plus débrouillard que l'inconnu lorsqu'il s'agissait d'orientation, le stryge noir se contenta de hausser les épaules.

Pour la plage, je suis aussi paumé que toi. Et tu imagines bien que les locaux ne sont pas très bavards non plus.

Le Parricide commençait à se détourner, prêt à poursuivre sa route, lorsqu'il se stoppa. Peut-être que lui il savait ce que c'était, le... truc ailé du Chaos.

Sinon, le gus qu'on entend hurler depuis tout à l'heure, lui il a un bateau, de ce qu'il m'a dit. Le problème c'est qu'il continue de répéter que je suis une Sara-son-gars-aime-Sobek, ou quelque chose du genre. Tu saurais pas ce que ça veut dire à tout hasard ?

Attendant la réponse de l'humain, Saigo repris ensuite sa traque, pressant légèrement l'allure car les hurlements terrorisés du brigand se faisaient de plus en plus lointains et indistincts. Lorsqu'il retrouva sa trace, à quelques encablures de Guillaëd, l'Élu n'hésita pas une seconde à se lancer sur Malik en utilisant le Zéphyr. En en clin d'œil, l'illuminé se retrouvait plaqué contre un tronc d'arbre, la poigne de l'Exécuteur fermement ancrée sur sa gorge et le ton glacial du Parricide à son oreille.

Des explications sur ton machin du Chaos. L'emplacement de ton bateau. Maintenant. Malik voulut crier, mais Saigo serra sa gorge un peu plus fort le temps d'étouffer son appel à l'aide. Coopère vite, avant que je te montre à quel point je suis bien pire que celui que tu me crois être.

L'inconnu qu'il venait d'interroger se retourna pour répondre à Dilon. Comme l'humain, il arborait des cheveux d'un brun foncé et une barbe, certes mieux soignée que la sienne. Il était visiblement aussi perdu que le gardien. Il faut dire que le guerrier avait bien pressenti la chose : il avait reconnu là les marqueurs d'un étranger, et cela se confirmait avec sa méconnaissance des lieux.

Le Stryge noir s'apprêtait à repartir avant de lâcher que le guilléen complètement hystérique que Dilon avait croisé quelques secondes auparavant possédait un bateau, mais visiblement il était difficile de lui rendre la raison.

- Un bateau ? Voilà qui est fort intéressant et ferait ma fortune pour sortir de cette contrée. Par contre non, je ne sais pas du tout ce qu'est un Sarah-JoTsonga-et-le-topek... Mais c'est curieux que vous me le demandiez car j'ai entendu des autochtones, fort peu aimables par ailleurs, l'évoquer.

Puis, comme s'il n'avait pas été interpelé, le Stryge noir continua sa course sans faire attention au Gardien-en-chef. Dubitatif, Dilon décida finalement de le suivre en pressant le pas étant donné que le personnage semblait vouloir rejoindre le wystérien que l'on pouvait encore entendre. Avec plusieurs mètres de distance, le trentenaire put assister à la scène d'agression qui se déroula sous ses yeux. L'homme aux ailes noires, à qui il avait parlé une ou deux minutes auparavant, fondit sur l'illuminé tel un corbeau sur un fromage. Le ton intimidant, il l'interrogeait.

L'homme bégaya, balbutia, il n'arrivait plus à laisser échapper un son. Petit à petit Dilon arrivait à leur hauteur, mais il resta à bonne distance, au cas où. Il n'aurait pas laissé passer une agression telle que celle-ci à Stellaraë. Mais comme depuis le début de son aventure, il était à l'extérieur de chez lui, et donc avec des mœurs différentes. Et puis, il avait aussi besoin du bateau, donc il attendit. Le guilléen était apeuré et avait tenté d'appeler à l'aide, mais le saut du stryge l'avait arrêté net dans son élan,  et il s'était tu (notamment parce que son souffle était presque coupé) .

Dans ses yeux on semblait deviner les réflexions défiler à toute vitesse. Il comprenait que l'homme qui se tenait devant lui et qui l'interrogeait n'était pas le "messager ailé du Chaos", mais il n'était pas non plus un allié. Il tenta de parler.

- Je... J'étouffe..  Tsara’stangarheltopek, c'est le dieu ailé, le dieu vengeur. Celui qui existe et qui sème la tempête sur Wystéria. Sa colère signifierait la montée des eaux qui engloutiraient notre terre.. Hpff. Le bateau est.. Hmpff

L'homme semblait manquer d'air et suffoquer.

- Vous devriez peut-être desserrer votre emprise ? Je crois qu'il devient violet.

Tenta de dire Dilon, qui ne s'était pas exprimé jusque là. Il laissait globalement les choses faire, mais voir que l'interrogé allait peut-être tomber dans les pommes (ou plutôt dans les noix de coco à Wystéria ahah), n'était pas forcément bon pour ses affaires. Mais finalement le guilléen semblait retrouver suffisamment de souffle pour continuer ; bien qu'il parlât en saccade.

- J'ai un bateau, oui. Dans le nord de l'île, sur les Sables de Lonnes. Vous devriez contourner la Mazonie pour y aller plus facilement. Hpff... Mais, je peux vous y guider. Hpff.. J'aurai besoin d'escorte, pour ne pas me faire agresser par la secte du messager. V'pouvez me relâcher afin que je puisse vous y guider ?

Avoir un guide pour l'aider à trouver une embarcation et surtout un chemin à travers l'île était peut-être une bonne idée pour Dilon, c'était ce qu'il avait pu faire à l'aller avec Mohana.

[HS : Sara-son-gars-aime-Sobek, jerry ]

Ainsi donc, l'homme cherchait également un bateau pour quitter Wystéria. Il était également perdu. Enfin, il avait également entendu les locaux parler du Tsar-en-tanga-sauce-cocktail, ou quelque chose du genre, sans que ça ne lui évoque quoi que ce soit, ni qu'il se sente particulièrement bien reçu par les guilléens. De cela, Saigo pouvait déduire plusieurs choses. D'une, le type face à lui n'était pas un marchand, parce que sinon il aurait son propre bateau, ou au moins un quelconque équipage avec lequel faire la route et donc il ne serait pas rendu à lui demander sa route. Par conséquent, il y avait des chances pour que les deux guerriers aux longs cheveux sombres se soient rendus à Wystéria pour la même raison. L'hypothèse lui semblait d'autant plus plausibles quand on savait qu'à part visiter le temple Kashay, faire du commerce ou du tourisme sexuel (les furrys, ces êtres abjects), il n'y avait tout bonnement aucune bonne raison d'aller à Wystéria. L'île était inhospitalière, peuplée d'hommes-félins racistes, hyper dangereuse et étant donné la nature des locaux et la fréquence des orages tropicaux ça puait le chien mouillé une semaine sur deux.

Haussant les épaules, étant donné que l'autre étranger n'avait pas d'informations utiles à lui apporter, Saigo avait repris sa traque du petit Malik. Tel un rejeton qui avait perdu sa maman sur le marché de Stellaraë, il continuait à piailler pour rien et à courir dans tous les sens. Une fois l'arrière du crâne solidement plaqué contre un épais tronc d'arbre, il retrouvait un peu de calme, au même rythme qu'il perdait son souffle.

Restait donc à savoir ce qu'était vraiment ce fameux messager du Chaos qui faisait tâcher son slip au capitaine de pacotille. L'explication n'était pas vraiment satisfaisante et l'Exécuteur laissa échapper un soupir sonore. Tout en maintenant son étreinte, il se lamenta d'un air exaspéré.

Allons bon ! Super ! Une autre pseudo-divinité hérético-maléfique pour faire bander les ahuris et chialer les gosses. T'as l'air vaguement adulte, faut arrêter de croire à ce genre de merde. Il n'y a qu'un seul dieu et c'est Mahriser, le Dragon Blanc.

La voix de l'humain, familière car encore fraîche dans sa mémoire, résonna derrière lui. Sans lâcher la gorge de son nouvel ami Malik, Saigo se tut et se retourna lentement. D'un regard glacial, il jaugea l'homme de haut en bas, avant d'aviser le visage du potentiel thérian, qui prenait en effet une teinte violacée. C'est vrai qu'il était vachement calme maintenant. Lui donnant un peu d'air, le Parricide écouta sa proie tenter lamentablement de se négocier une escorte vers les sables de Lonnes. À nouveau, l'Élu soupira. Ils étaient tous pareils.

Très bien Malik, je te relâche. Joignant le geste à la parole, Saigo lâcha prise, laissant son interlocuteur s'écrouler au sol en toussant. Tu vas me guider. Mais pas vers les Sables de Lonnes. On va faire un détour par la Mazonie et tu va me mener à ton pote, Kawabounga-eltopek ou je sais pas quoi.

En entendant cela, Malik leva vers lui deux yeux exorbités suintant la terreur. Il avait beau être noir de peau, à cet instant il devenait presque blanc. Presque.

Non... non pitié pas ça, tout mais pas ça...

Je t'ai pas demandé ton avis, tu t'exécute ou je t'exécute, c'est pas plus compliqué que ça. Tu me mènes à ton faux Dieu, je le bute, et on s'arrache de cette île de merde. Allez, au boulot, on va pas y passer la nuit.

D'une seule main, le stryge noir agrippa la veste du navigateur pour le soulever et le remettre sur pied. Se retournant pour aviser l'humain, il le héla à son tour.

J'emprunte le local pour un moment. Tu viens, tu retournes à Guillaëd, tu pars à la recherche de la plage, tu fais ce que tu veux c'est pas mon problème. Mais vu que t'as pas la dégaine d'un marchand et que je t'ai pas croisé en ville, tu dois revenir d'une randonnée dans la Mazonie. Donc tu dois pas être trop une tanche quand il s'agit de se battre.

Poussant Malik devant lui pour le faire avancer, Saigo se retourna une nouvelle fois vers l'inconnu.

Un pseudo-Dieu qui terrifie toute l'île... si on leur ramène sa tête y'a peut-être une chance qu'ils nous payent une bière.

Ce qui serait tout de même la moindre des choses. Les déicides, ça se monnaie.

Toujours en retrait quelques mètres derrière la scène de l'interrogatoire improvisé, Dilon observait. L'homme aux ailes noires soupira aux explications de Malik, le propriétaire de bateau. Il n'était pas convaincu, et il indiqua qu'il n'y avait qu'un seul dieu en la personne de Mahriser. C'était peut-être étonnant, mais le guerrier ne connaissait pas ce nom. Il avait déjà entendu ses collègues Stryges blancs évoquer les deux Dragons Primordiaux strygiens, mais le seul dont il avait eu l'évocation était Morkez, le Dragon noir. Il imagina donc que ce Mahriser devait être son équivalent pour le peuple aux ailes sombres, le Dragon blanc -certainement, comme Baldwin faisait bien la précision sur la couleur-.

Quelques instants plus tard, l'aventurier relâchait le wystérien. Mais au lieu de demander à être redirigé vers les sables de Lonnes, il indiqua qu'il souhaitait plutôt être amené au groupuscule dont l'autochtone parlait sans cesse et dont il devait avoir une peur bleue. Dilon tiqua intérieurement, tout ce qu'il voulait c'était rentrer sur le continent.

J'emprunte le local pour un moment. Tu viens, tu retournes à Guillaëd, tu pars à la recherche de la plage, tu fais ce que tu veux c'est pas mon problème. Mais vu que t'as pas la dégaine d'un marchand et que je t'ai pas croisé en ville, tu dois revenir d'une randonnée dans la Mazonie. Donc tu dois pas être trop une tanche quand il s'agit de se battre.

Mais Dilon n'eut pas trop le temps de répondre que déjà Malik et son "bourreau improvisé" partaient en direction de la Mazonie, l'un apeuré, l'autre décidé. Le Deraborne resta planté sur place un certain temps, hésitant. Qu'est-ce qu'il valait mieux faire ? Tenter de rentrer seul et sans guide en direction de la plage ? Ou bien les accompagner dans le but de rechercher un semblant de déité locale. Dans les deux cas, le Deraborne estima qu'il risquait de terminer au beau milieu de la jungle de l'île, perdu et sans moyen de retrouver son chemin. Le mieux était donc de les accompagner, de se débarrasser de ces odieux personnages qui semblaient terroriser la population locale, et de se servir des connaissances de Malik pour rentrer au bercail.

Cela faisait une bonne minute, voire deux minutes, que les deux autres individus étaient partis pour se plonger au cœur de la forêt tropicale. Se décidant finalement, Dilon partit sur leurs traces d'abord en trottinant, puis en marchand rapidement lorsqu'il les aperçut, en train de dériver parmi les arbres. Finalement il les rejoignit quelques secondes plus tard, Malik devant, et le stryge noir à sa suite.

- Je vous suis, allons donc calmer ces fauteurs de trouble. Je vous aiderai et en échange vous pourrez me guider jusqu'à ce fameux bateau. Que pouvez-vous nous dire, Malik, sur ce dieu et ses adeptes ?

L'habitant de Wystéria semblait avoir retrouvé ses esprits, mais il semblait toujours inquiet à l'idée d'aller à la rencontre des cultistes de Tsara’stangarheltopek.

- Nous ne savons pas grand chose sur Tsara’stangarheltopek. Ce serait un grand serpent avec des ailes faites à l'image des nuages. Il serait le maître du ciel, des éclairs, et un messager du chaos. Le voir serait la fin de Wystéria selon les légendes...

Il déglutit avec difficulté avant de reprendre, tandis que Dilon haussait un sourcil en se disant : "rien que ça ?".

- Quant aux membres qui lui vouent la culte, ils ont la main mise sur Guillaëd. Je vous dis cela parce que vous semblez vraiment ne pas être du coin, mais je ne souhaite pas que vous le répétiez si vous repassez en ville. Ils agissent dans l'ombre, utilisant leur culte pour insuffler la peur et nous forcer à payer des dimes. Ils étaient relativement calmes à une époque, puis leur chef, Tsara'Quetzal, est arrivé. Il n'est pas comme les autres. Il a d'abord sympathisé avec les habitants, prétextant des pouvoirs chamaniques... Mais c'était avant que les Guilléens apprennent l'existence de sacrifice humain et thérianthrope en l'honneur de son Dieu... Je ne l'ai jamais vu, et je ne veux pas avoir à faire à lui, non, non.

- Cela me paraît beaucoup pour une si petite cité. Et donc, si je comprends bien, personne n'a déjà vu ce dieu, comme il serait l'annonciateur de la mort, ou que sais-je ?

- Non, non, ou alors ils ne sont plus de ce monde, à l'instar des personnes sacrifiées en son honneur.

- Curieuse façon que de vouer un culte.

Le gardien n'était pas vraiment croyant, il n'était pas athée non plus, il n'en avait juste rien à faire. Il ne pensait pas qu'une existence supérieure guidait ses pas, il l'avait conclu depuis le décès de son paternel des années auparavant. Il reconnaissait que certaines races semblaient particulièrement attachées à leur religion, mais il ne le comprenait pas vraiment.

Soit, il devenait curieux à l'idée de croiser ces individus louches, qui lui faisaient légèrement penser aux Sincères-Rôdeurs dans les convictions.

[HS : j'ai pensé que, comme Dilon met quelques minutes à réfléchir, Malik et Saigo étaient déjà partis en direction des cultistes. Je peux modifier au besoin si ce n'est pas ce que Saigo fait !]

Allez, avance. Plus vite on trouve ton pseudo-dieu, plus vite on sera parti.

Ce cher Malik faisait pourtant bien ce qu'il pouvait, entre sa petite taille, ses jambes tremblantes et son souffle encore incertain, il avançait sans assurance dans la forêt tropicale. Pour Saigo, qui approchait des deux mètres, c'était encore trop lent. Surtout que son esprit guerrier s'échauffait. Un être supposément divin, terrorisant la population et dont la simple rencontre signifierait la mort, c'était grisant et cela sonnait comme un challenge à la hauteur du stryge noir. Il avait hâte et ne le cachait pas vraiment, en se faisant craquer les phalanges et la nuque.

Quelques minutes plus tard, il perçut un bruit de pas pressant dans son dos. Un coup d'œil en arrière lui permis de constater que l'humain avait finalement décidé de les suivre. Tout ce qu'il demandait en échange c'était une place sur le bateau de Malik. Voilà qui était un marché raisonnable. Ça faisait plaisir, occasionnellement, de croiser quelqu'un qui n'essayait pas d'extorquer de l'argent à ceux auquel il offrait son aide.

En attendant, Malik déblatérait, difficilement mais avec un certain débit, tout ce qu'il savait sur Tsara'machintruc. Ce qui, au final, faisait beaucoup de mot pour pas grand chose. D'un air dédaigneux, Saigo cracha par terre.

Un monstre avec des pouvoirs immenses, que personne n'a jamais vu. Avec en bonus des cultistes qui contrôlent la ville en secret mais font quand même payer des dîmes. Et cerise sur le gâteau, un chef charismatique qui gagne la confiance des locaux pour mieux les sacrifier en l'honneur de son Dieu. L'Exécuteur ricana un instant. Bien joué Malik, tu as coché une par une toutes les cases des légendes pour faire dormir les gamins turbulents. T'as intérêt à ce qu'il existe, ton Tsarajesaispasquoi, parce que tu m'as mis l'eau à la bouche et si je peux pas le tuer lui, ce sera pour ta pomme.

Oh je vous assure qu'il est bien réel... sanglota Malik.

Ah oui ? Et comment tu sais ça si personne n'a survécu à une rencontre avec lui ? Parce que je sais d'expérience que dans cette jungle, y'a un nombre impressionnant de saloperies assez grandes et dangereuses pour bouffer un humain entier.

S'il vous plaît... juste... laissez moi partir, je vous indiquerais le chemin jusqu'à mon bateau, je laisserais des traces, tout ce que vous voulez... ne me forcez pas à aller jusqu'à Lui.

C'est ça, c'est ça, je vais faire confiance au mec qui a voulu m'extorquer tout mon fric alors que je lui proposais même de ramer. D'ailleurs, tu pleures depuis tout à l'heure, mais t'as pas l'air de beaucoup hésiter sur le chemin à prendre pour atteindre ton Dieu.

Soudainement, malgré les larmes qui roulaient encore sur ses joues, l'expression sur le visage de Malik changea. On pouvait encore y ressentir de la peur, mais il ne s'agissait pas de la même. Dans son regard, l'autochtone témoignait d'une certaine forme d'admiration. Pour qui, pour quoi, cela importait peu. Mais le sourire mauvais qui se formait lentement sur son visage marqué par les coups du stryge noir ne pouvait vouloir dire qu'une seule chose : ils étaient tombé dans un piège.

Tsara'stangarheltopek a faim... il réclame un sacrifice.

Malik se stoppa d'un seul coup. Il avait mené les deux étrangers jusqu'à une nouvelle clairière, au cœur de la Mazonie. Une rivière tumultueuse s'écoulait non loin et le bruit d'une immense cascade se faisait de plus en plus proche. Un cri d'une puissance démesurée fit trembler la jungle entière, forçant Saigo à reculer d'un pas et à porter les deux mains sur ses oreilles. Lorsqu'il retrouva un semblant d'ouïe, il soupira :

J'imagine que du coup y'a pas de bateau...

L'homme aux ailes d'ébène ne croyait visiblement pas non plus à tout ce culte sur cette créature ailée. Il résuma la situation et comme Dilon qui avait évoqué un "rien que ça", il trouvait que cela faisait beaucoup. Pour lui, et il avait peut-être raison même du point de vue du Gardien, il s'agissait surtout là d'histoires à dormir debout. Des récits que l'on raconte pour effrayer les enfants et les crédules. Il y en avait parfois à Stellaraë, mais elles étaient loin d'être les plus populaires.

Dilon continuait donc d'écouter le dialogue entre le stryge noir et le local, jusqu'au moment où... Ils arrivèrent dans une clairière. L'air avant changé, l'expression du visage de Malik également.

- Tsara'stangarheltopek a faim... il réclame un sacrifice.

- J'imagine que du coup y'a pas de bateau...

- C'est une blague ?

Mais non, ce n'était pas une blague. Un cri qui fit trembler toute la flore locale venait d'être entendu. Un bruissement accompagné d'une envolée d'oiseaux se fit entendre, puis un silence de mort. Seul le son de l'eau qui tombait d'une cascade à proximité était audible. Les deux aventuriers avaient été amenés dans une clairière, et d'après le bruit la créature dont il était question dans les récits de Malik était bien vivante... Ou en tout cas un simili existait.

Soudain, les arbres s'écartèrent et trois personnages apparurent pour s'avancer en direction de Malik et des continentaux.

- Lawe oe ia makou i mau malihini no ka mohai !

- Oui, Ô Tsara'Quetzal, guide du Dieu ailé, je vous rapporte deux offrandes pour la divinité.

L'homme qui venait de parler, et qui s'avançait vers eux semblaient être le chef de toute cette mascarade. Il était vêtu comme certains locaux, c'est-à-dire légèrement. L'homme était torse nu, et seuls ses biceps et ses épaules étaient recouverts d'une court tissu vert. Un pagne en feuilles de bananier et retenue par une ceinture dorée cachait son intimité, et des tatouages tribaux parcouraient son corps de haut en bas. Mais ce qui retenait le plus l'attention, c'était le sceptre doré qu'il portait dans sa main, ainsi que la grande coiffe qui ornait sa tête, et dont les plumes formaient une série de trois collerettes bleues et rouges.

Il était accompagné par deux acolytes habillés de manières identiques. Une robe de couvrait la majorité de leur corps, leur tête était dissimulée sous un heaume, et une longue hallebarde armait l'une de leurs mains. Et ils suivaient leur meneur, sans broncher.

- Offrande ? Sacrifice ? Je comprends à présent que nous sommes tombés dans un piège - Dilon a toujours un retard de compréhension - Hors de question d'en terminer là, et je veux retourner sur le continent. Battons-nous si besoin, et finissons-en avec ce tsaratruc.

Et sans attendre plus longtemps, le guerrier dégaina Svërdd son épée enflammée. Sa vue sembla faire frissonner l'un des cultistes, mais visiblement cela ne les arrêtait pas pour autant... Ils étaient trois contre deux (à condition que le stryge noir participe aux hostilités), car visiblement Malik resterait à l'écart.

[Si tout est bon je lancerai le combat ]

Les joueurs débutent le tour/combat.

Vitesse des joueurs : 2372

Dilon Deraborne : 4817
Aura : 2000
Vitesse : 852
Dégâts : 3635 (+300/t)
Capacités spéciales :

Aura solaire : le Gardien est entouré d'une aura protectrice (2000). Tant que l'aura n' est pas brisée il ne reçoit aucun dégât, mais les effets de debuff ne nécessitant pas d'atteinte de la vitalité (= ne fonctionnant pas via des coups réussis) le touchent. Lorsque l'aura est brisée par une attaque il faut l'attaquer à nouveau pour pouvoir le toucher. Les ensorceleurs peuvent réduire de 50% cette aura s'ils souhaitent bloquer cette capacité.

Écusson royal : +300 dégâts/tour.

Bague de Sire Ümmen : Les ennemis ayant au moins 2 capacités spéciales (activées ou pas), perdent 15%/stats/tour.

Saigo : 5354
Vitesse : 2290
Dégâts : 1658
Capacités spéciales :

Pugiliste : Postures automatiquement activées selon l'adversaire.

Robe de l'archi-mage : peut lancer un dé supplémentaire lors de son tour.

Un pour tous : A chaque CR, le joueur obtient un marqueur de 20% (25% si CC) cumulable jusqu'à 75%. Il  peut décider à n’importe quel tour d’activer ses marqueurs. Son prochain CR/CC sera alors augmenté du pourcentage de marqueurs stockés.

Dissuasion : évite la prison à coup sûr.

Poing de Ki : À chaque CC, la cible est étourdie et saute son prochain tour. De plus, si le Pugiliste est équipé d'un ceste, il voit ses dégâts de base augmenter de 10% en début de combat. (effectif avant l'activation d'une posture).

Rapidité : Peut lancer un dé supplémentaire sur les ennemis.

Vitesse des ennemis : 1858

Tsara'Quetzal {BOSS PROVISOIRE} : 9220 (-1383/t)
Vitesse : 658 (-98/t)
Dégâts : 2927 (-439/t)
Capacités spéciales :

Thérianthrope : Utilise le dé - Thérianthrope [Imblocable]

Maître-jaguar : Peut utiliser le dé - soin.

Salvateur : En cas d’Échec Critique, le Guérisseur reçoit seulement 50% des dégâts subis au prochain tour, y compris pour les effets négatifs.

Pendentif de Wystéria : Stats augmentées de 20%.

Sectaire : est accompagné de deux Sectaires de Tsara’stangarheltopek en début de combat. [Imblocable]

Sectaire de Tsara’stangarheltopek A : 2000
Vitesse : 600
Dégâts : 400

Sectaire de Tsara’stangarheltopek B : 2000
Vitesse : 600
Dégâts : 400

Le piège se refermait sur eux, sans que Saigo ne témoigne d'une inquiétude particulière. L'expression de Malik était passée de terrorisée à complètement folle. Il y avait dans son regard la lueur du fanatisme aveugle, alors que s'avançait vers eux le meneur du culte qu'il évoquait quelques instants plus tôt. Un autochtone qui semblait des plus classiques. Quasiment à poil, avec des peintures tribales, un pagne et une garde rapprochée. Pas nécessairement le genre de profil qui titillait les sens de combattants du stryge noir, mais il avait appris à se méfier des apparences. Ainsi, il toisait ces nouveaux arrivants d'un air mauvais, préparant ses muscles au combat imminent.

Il faut vous passer sur le corps pour arriver au plat de résistance ? Très bien, vous ferez un très bon échauffement. Lança-t-il avec confiance.

C'est à cet instant que Dilon Deraborne se prépara à rejoindre le combat, comprenant manifestement enfin la teneur de la situation. L'Exécuteur songeait à faire une remarque, mais la vue de l'épée enflammée de l'humain le fit hésiter un instant.

Je m'étais pas trompé à ton sujet... c'est pas une lame de novice que tu as là. Observa calmement Saigo.

Le stryge noir laissa tomber à ses pieds sa cape de voyage, dévoilant sa tenue d'entraînement fatigué, ses bras nus bardés de cicatrices et les quelques runes rougeâtres visibles sur son corps. Tsara'Quetzal, lui, murmura quelque chose à Malik, qui s'était rangé derrière son maître comme un petit chiot apeuré.

Et toi, oiseau de malheur ! Lança maladroitement le messager. Ne dégaines-tu pas ton arme ?

Je suis l'arme. Rétorqua le Parricide d'un ton glacial.

Ses muscles se contractèrent à l'unisson, prêt à repousser chaque coup de hallebarde qui viendrait vers lui. Ses yeux rouges sang analysaient son environnement, repérant les particules de magie qui flottaient dans l'air. Il y en avait bien assez pour prendre l'initiative et avoir l'effet de surprise avec lui. Un instant de flottement s'installa dans la clairière. Le duo improbable du stryge noir et de l'humain d'un côté, le leader du culte et sa garde de l'autre. Tous en position de garde, tous prêt à se sauter à la gorge. Ce fut Saigo qui bougea en premier.

Bien plus vite que ce que l'œil humain pouvait suivre, le stryge noir s'agrippa à la magie et se propulsa sur Tsara'Quetzal. Il était au contact du cultiste en moins d'une seconde, la paume ouverte s'écrasant sur le plexus solaire dénudé de son ennemi. Saisissant ensuite le fanatique par la taille, Saigo fléchit sur ses jambes et projeta de toutes ses forces sa proie au-dessus de sa tête. Encore sonné par le coup précédent, qui lui avait coupé le souffle, le Héraut du dieu de la destruction s'écrasa lourdement dans l'herbe de la clairière.

Saigo se retrouvait toutefois à la merci des deux hallebardiers. Préparant son corps à l'impact de leurs lames sur sa peau, il hurla à l'humain.

Je m'occupe des deux rigolos vite fait et je reviens !

Le stryge pointa également du doigt Malik. Son tour viendrait aussi.

[Double attaque sur Tsara'Quetzal + petit bracelet critique pour le stun qui va bien]

Le membre 'Saigo' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Stryge N' :

- Je m'étais pas trompé à ton sujet... c'est pas une lame de novice que tu as là.

Dilon acquiesça.

- Effectivement, elle m'a déjà été plusieurs fois d'un grand secours...

Le guerrier venait de répondre au Stryge noir qui, lui aussi, se mettait en tenue de combat. Elle était des plus simples : il avait retiré sa veste pour découvrir un buste nu et tatoué, s'armant visiblement et uniquement de ses poings... C'était peut-être l'un de ces fameux combattants à mains nues dont Dilon avait entendu parler, ceux pour qui le Glima n'avait pas de secret.

Les deux camps improvisés se faisaient désormais face. Le bretteur et le bagarreur d'un côté, le sectaire, son messager et deux acolytes venus de nulle part de l'autre côté. L'homme aux ailes noires était fin prêt, et sans que Dilon ne puisse faire quoique ce soit, il venait de bondir -presque invisible à l'oeil nu- en direction du gourou wystérien. Là, en quelques mouvements, il venait de lui asséner un très puissant coup sur le plexus solaire, avant de lui ajuster une prise digne des meilleurs combats d'arène. Cela confirmait les dires du Gardien, qui ne put d'ailleurs s'empêcher de lâcher un "Outch" sous l'ampleur de la chute subie par Tsara'Quetzal.

- Je m'occupe des deux rigolos vite fait et je reviens !

- Je...

Le Deraborne n'avait encore rien fait. Tout comme l'illuminé Malik, il était comme impuissant face à une telle rapidité. Mais pas totalement démuni car, alors que le pugiliste prenait la direction des deux autres sectaires, le gourou semblait vouloir se relever. Dilon bondit à ce moment-là.[i]

- Certainement point mon gars, pas d'attaque furtive en arrière.

[i]Lança le guerrier en fonçant sur l'adversaire qui tentait, encore agenouillé, vraisemblablement de jeter un sort dans le dos du Stryge noir. Il parvint rapidement à sa hauteur et, en plein élan, lui asséna un violent coup de genou dans le visage, le faisant tituber à nouveau.

- C'était donc cela le piège ?

[Frappe sur le Tsara'Quetzal]

Le membre 'Dilon Deraborne' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Humain' :

Sectaire A & B attaquent à 400 sur Saigo.
Tsara'Quetzal est stun.



Les joueurs débutent le tour/combat.

Vitesse des joueurs : 2372

Dilon Deraborne : 4817
Aura : 2000
Vitesse : 852
Dégâts : 3935 (+300/t)
Capacités spéciales :

Aura solaire : le Gardien est entouré d'une aura protectrice (2000). Tant que l'aura n' est pas brisée il ne reçoit aucun dégât, mais les effets de debuff ne nécessitant pas d'atteinte de la vitalité (= ne fonctionnant pas via des coups réussis) le touchent. Lorsque l'aura est brisée par une attaque il faut l'attaquer à nouveau pour pouvoir le toucher. Les ensorceleurs peuvent réduire de 50% cette aura s'ils souhaitent bloquer cette capacité.

Écusson royal : +300 dégâts/tour.

Bague de Sire Ümmen : Les ennemis ayant au moins 2 capacités spéciales (activées ou pas), perdent 15%/stats/tour.

Saigo : 4554
Vitesse : 2290
Dégâts : 1658 (Marqueur : 40%)
Capacités spéciales :

Pugiliste : Postures automatiquement activées selon l'adversaire.

Robe de l'archi-mage : peut lancer un dé supplémentaire lors de son tour.

Un pour tous : A chaque CR, le joueur obtient un marqueur de 20% (25% si CC) cumulable jusqu'à 75%. Il  peut décider à n’importe quel tour d’activer ses marqueurs. Son prochain CR/CC sera alors augmenté du pourcentage de marqueurs stockés.

Dissuasion : évite la prison à coup sûr.

Poing de Ki : À chaque CC, la cible est étourdie et saute son prochain tour. De plus, si le Pugiliste est équipé d'un ceste, il voit ses dégâts de base augmenter de 10% en début de combat. (effectif avant l'activation d'une posture).

Rapidité : Peut lancer un dé supplémentaire sur les ennemis.

Vitesse des ennemis : 1760

Tsara'Quetzal {BOSS PROVISOIRE} : 886 (-1383/t)
Vitesse : 560 (-98/t)
Dégâts : 2488 (-439/t)
Capacités spéciales :

Thérianthrope : Utilise le dé - Thérianthrope [Imblocable]

Maître-jaguar : Peut utiliser le dé - soin.

Salvateur : En cas d’Échec Critique, le Guérisseur reçoit seulement 50% des dégâts subis au prochain tour, y compris pour les effets négatifs.

Pendentif de Wystéria : Stats augmentées de 20%.

Sectaire : est accompagné de deux Sectaires de Tsara’stangarheltopek en début de combat. [Imblocable]

Sectaire de Tsara’stangarheltopek A : 2000
Vitesse : 600
Dégâts : 400

Sectaire de Tsara’stangarheltopek B : 2000
Vitesse : 600
Dégâts : 400

Si son premier assaut, rapide et puissant, avait permis de mettre à mal Tsara'Quetzal lui-même, Saigo se retrouvait désormais démuni face aux deux sbires et leurs hallebardes menaçantes. En projetant le Héraut du dieu de la destruction dans les airs, l'Exécuteur avait lui-même finit au sol, emporté par son propre élan. Désormais, il devait réagir vite, et préparer son corps à l'impact des lames, qui était imminent. Dans le même temps, il devait espérer que Dilon Deraborne tiendrait le cultiste en respect. En l'état, le stryge noir était encerclé par leurs ennemis et il n'était pas en mesure de détourner son attention des hallebardiers.

Concentre-toi. Comme à l'entraînement. Visualise l'impact...

Mentalement, le Parricide martelait ce terme. « Visualise ». Tant de fois, Katsuo l'avait mis au défi d'encaisser des assauts potentiellement mortels, grâce à la technique de l'Armure Vivante. Il n'en était pas ressorti indemne, mais il en était ressorti vivant. Alors ce ne serait pas deux sous-fifres en pagne qui allaient avoir raison de lui.

Saigo, toujours en position allongée, sur le dos, leva les deux bras au devant de son visage et de sa gorge. Il distinguait toujours les gardes, qui abattaient sur lui leurs lourdes lames. Ils cherchaient à le décapiter, évidemment. C'était la bonne stratégie que de chercher un coup fatal dès que l'opportunité se présentait. En un sens, ils n'avaient pas tort de penser que l'Élu était à leur merci. Mais le Héraut de Marihser n'était pas n'importe quel combattant.

Sans parvenir à trancher ses bras, les deux lames rencontrèrent une résistance qu'elles ne purent terrasser. Concentrant toute sa force mentale et musculaire dans ses avant-bras, Saigo parvint à stopper les deux attaques simultanément. Cela venait au prix de deux larges entailles, profondes chacune d'un ou deux centimètres. Rien qu'il n'ait déjà connu. Rien qui ne l'handicaperait pour la suite des festivités.

Repoussant les deux armes de chaque côté de son corps, le stryge noir repéra des particules de magie résiduelle juste au-dessus de lui. Sans hésiter, il usa du Zéphyr et se projeta dans les airs. Dans son dos, l'humain à l'épée enflammée s'occupait de Tsara'Quetzal, comme il l'espérait. Il restait donc à Saigo la tâche de tenir sa part du marché.

Déployant ses ailes pour mieux contrôler son allure, le stryge virevolta quelques instants, aidé par les vestiges de magie qui flottaient dans l'air, avant de fondre sur le premier garde. Il fut bien trop rapide pour le hallebardier, réapparu dans son dos et, avant même que son ennemi n'ait eu le temps de réaliser, lui brisa prestement la nuque. Horrifié, le second garde fonça sur lui, mais Saigo esquiva sans peine son coup d'estoc, avant de répliquer avec un coup de poing dans le rein gauche de sa proie. Ce dernier semblait encaisser le coup avec brio, ricanant d'un air mauvais. Son sourire s'effaça aussi sec, tandis que le futur cadavre s'écroulait face contre terre après avoir fait un pas de plus. L'Exécuteur n'eut alors aucun mal à écraser la boîte crânienne du cultiste sous sa botte.

C'est donc ça, le culte qui terrorise Wystéria ? Harangua le Parricide avec arrogance. Les terribles serviteurs d'un pseudo-Dieu, qui dirigent la cité depuis es ténèbres, prélèvent des impôts et imposent la peur lorsqu'ils passent dans les rues ? Vous n'auriez pas tenu une semaine sur le continent.

C'était désormais au tour de Tsara'Quetzal de se retrouver en mauvaise posture. Tenu en respect par Dilon d'un côté, menacé par Saigo de l'autre, le cultiste n'avait pas d'échappatoire... et le stryge noir ne comptait avoir aucune pitié.

[Tue les deux sectaires]

Le membre 'Saigo' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Stryge N' :

Le combat continuait et tournait en faveur des continentaux. Du moins, c'est ce que l'humain pensa lorsqu'il asséna le coup de genou au visage du gourou improvisé. Mais il se ravisa lorsqu'il jeta un œil aux événements qui se déroulaient pour son soutien temporaire. Le stryge noir, emporté dans son élan, avait chuté. Il était à la merci des deux subalternes du prophète de Tsara’stangarheltopek qui,  aussi lâches qu'ils étaient, profitaient de la mise à terre pour le piquer de leur hallebarde affûtée. L'un et l'autre, de chaque côté de l'homme aux ailes noires, faisaient des allers et retours avec leur lance, espérant visiblement trancher la tête de Saigo. C'était un bon plan, une décapitation. Cela ne laissait que peu de chance à l'adversaire de s'en sortir.

Dilon se demanda donc l'espace d'une seconde s'il devait aller l'aider, tandis que leur chef agonisait à côté de lui. Mais il sembla manifestement que non car, après avoir paré de manière magistrale les lames aiguisées des sectaires, le pugiliste fit preuve d'une vigueur extraordinaire et se redressa, les bras légèrement tailladés, mais suffisamment en forme pour bondir à nouveau sur ses ennemis. En tant que guerrier, mais aussi gardien entraîné, le Deraborne était stupéfait de la situation. Cet homme, cet adepte du Dragon blanc, possédait bien plus de ressources physiques que la plupart de la Garde. Certes les équipements royaux permettaient des protections extrêmes, mais lui n'avait visiblement pas besoin de cela, parant les coups de ses avant-bras démunis de protection.

Le guerrier savait, ou plutôt on lui avait expliqué, à quel point l'entraînement de deux castes chez les Stryges - Les Purificateurs et les Exécuteurs, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut - était violent et travaillait véritablement au corps. Il pensa donc qu'il devait faire partie de l'une de ces castes, sans certitude néanmoins.

En tout cas, les deux individus avaient fini par être terrassés de manière violente par l'individu. Pendant ce temps, Dilon s'aperçut que le guérisseur wystérien venait de se redresser, chancelant, mais décidé à combattre. Saigo l'interpela, lui demandant si c'était bien cela la menace de Wystéria qui terrorisait Malik et d'autres.

Le gourou Tsara ne répondit pas. A la place il regarda ses disciples, désormais décomposés, poussa un cri enragé en agitant en l'air son sceptre et se mit à regarder le ciel en psalmodiant.

"Ô Tsara’stangarheltopek, e hāʻawi mai iaʻu i ka mana ! Ô Tsara’stangarheltopek, e hāʻawi mai iaʻu i ka mana !"

La lumière sembla légèrement s'obscurcir, tandis que le natif de l'île continuait à clamer sa divinité. Des nuages apparaissaient, et les yeux de l'être s'illuminaient. Dilon, tout de même impressionné, ne fit pas un pas.

- Je n'aime pas ça...

L'être continuait, de plus en plus vite et de plus en plus fort, et le phénomène semblait s'accentuer, et ses yeux brillaient tel le jade désormais.

- Non, ce n'est pas bon du tout.

Se décidant finalement à agir, le Gardien-en-chef se déplaça en direction de l'être occupé dans sa prière, leva sa lame enflammée de biais, la pointe vers son épaule gauche, et d'un geste théâtral il l'abattit à la manière d'une claque patriarcale. Le gourou s'arrêta, baissa les bras, et tomba en avant, le ventre tranché et brûlé à la fois. Dilon n'appréciait guère son geste, mais entre ce que le gourou préparait, et les actions des sectaires, il était clair qu'ils n'étaient plus eux-mêmes et qu'ils auraient continué de toute manière. C'était le mieux à faire.

Dilon attendit quelques secondes et se tourna vers Malik, fulminant. Il parle d'une voix grondante.

- Alors, plus d'entourloupe ? C'était ça, la menace ? Où est le bateau ?

Le membre 'Dilon Deraborne' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Humain' :

Les joueurs l'emportent, ils gagnent 47 points d'expérience, 42 pièces d'or + Butin aléatoire pour chaque individu.

@Saigo remporte le

Petit guide de l'apprenti alchimiste

: Ce petit manuel est parfait pour découvrir les arts des potions et de L'alchimie. Il recense une bonne partie des préparations existantes, des conseils pour la cueillette, et des études sur les métaux et minéraux.
Effet :
- les effets des Potions utilisées sont multipliés par deux. [Blocable]
- de plus, les stats du joueur sont augmentées de 10% en début de combat. [Imblocable]
- Enfin, le détenteur du Petit guide de l'apprenti alchimiste peut crafter les potions et les subterfuges du niveau débutant.
Donne le titre "Alchimiste".

Résultat ici.

Dilon remporte - Arc Nεrό : 127 dégâts ; -41 de vitesse ; Arme immergée : Octroie +40 de dégâts et +30 de vitesse par tour. Fonctionne seulement dans la région "Mers & Océans".

Résultat ici.

Le RP peut continuer.

De plus les joueurs ont éliminer une cible provisoire des Dragonniers, ils vont donc pouvoir la recenser chez les Dragonniers.

Pris au piège entre le stryge noir et l'humain, la situation semblait désespérée pour le prêtre local. S'il tentait de battre en retraite, Saigo l'attendait et avec lui la promesse d'une mort violente. S'il voulait avancer et se battre, il ne ferait pas le poids face à Dilon et son épée embrasée. Alors, Tsara'Quetzal choisit la troisième option, celle qu'aucun de ses deux adversaires ne pouvait prévoir. Levant le bras vers le ciel, il entama une incantation dans une langue que l'Exécuteur n'avait jamais entendu.

Le ciel s'assombrit, le soleil fut masqué par des nuages sortis de nulle part, le vent se leva, apportant une soudaine fraîcheur dans la jungle. Un instant plus tôt, il faisait chaud et humide, comme on pouvait s'y attendre. Désormais, le temps était lourd, comme lorsqu'une tempête se prépare. L'Élu de Mahriser observait l'illuminé - littéralement au vu de son regard brillant - se livrer à ses formules magique, interdit quant à ce qu'il allait advenir. À sa grande surprise, un frisson lui parcouru brièvement l'échine.

Enfin, après quelques secondes bien trop longues, ce fut l'humain qui fit le nécessaire pour faire taire leur ennemi. Un coup d'épée, mortel à n'en pas douter, vint abattre le maître des ombres de Wystéria. Le sang qui s'écoulait de son ventre déchiré vint tâcher l'herbe de la clairière, se mêlant à celui qui s'écoulait des bras tailladés de Saigo. Ce dernier regarda la carcasse d'un air indifférent. Le nécessaire était fait.

Et maintenant, Malik ? Lança le stryge noir avec un air mauvais. Il semblerait que tu n'ai plus personne derrière qui te cacher maintenant. Alors dis-moi, avant de mourir... le bateau. Il est où ?

Mais Malik ne répondait pas. Agenouillé sur le sol, au bord du cours d'eau qui serpentait entre les arbres, il tournait le dos au continentaux. Son regard semblait braqué vers la cascade au loin. Lorsque enfin, il dévisagea Saigo et Dilon, ses pupilles étaient réduites à l'état de billes brillantes. La marque des fanatiques fous à lier. Le Parricide songea alors qu'il n'y aurait rien à tirer de ce foutu étranger.

Il est trop tard pour vous... pour moi... pour nous tous... Il arrive...

Une fine pluie, qui se transforma rapidement en orage, s'abattit en un instant sur la jungle wystérienne. Le tonnerre gronda, un éclair zébra les cieux. Mais le plus inquiétant fut le rugissement inhumain qui suivit. Saigo n'avait jamais entendu un tel son. Pas même le dragon qu'avait invoqué Styx. Pas même les abominations qu'il avait rencontré au cours de ses deux vies. Là... là c'était un vrai gros morceau. Passé la surprise, c'est un sourire extatique qui barra le visage de l'Élu.

Par Mahriser... j'espère que tu va bien regarder, petit con de Malik. Nous t'avons pris ton prophète... maintenant on va prendre ton Dieu.

Écartant les bras avec arrogance, Saigo hurla finalement en direction de la cascade.

Allez, hérésie de malheur ! Montre toi donc et vient te mesurer au Héraut du Dragon Blanc !

La manticore dans l'inventaire de Dilon est sacrifiée. Le bébé citrouille et le cheval décédé de l'inventaire de Saigo sont sacrifiés. Tsara’stangarheltopek peut enfin apparaître.

Les joueurs débutent le tour/combat.

Vitesse des joueurs : 3262

Dilon Deraborne : 4817
Aura : 2000
Vitesse : 852
Dégâts : 3635 (+300/t)
Capacités spéciales :

Aura solaire : le Gardien est entouré d'une aura protectrice (2000). Tant que l'aura n' est pas brisée il ne reçoit aucun dégât, mais les effets de debuff ne nécessitant pas d'atteinte de la vitalité (= ne fonctionnant pas via des coups réussis) le touchent. Lorsque l'aura est brisée par une attaque il faut l'attaquer à nouveau pour pouvoir le toucher. Les ensorceleurs peuvent réduire de 50% cette aura s'ils souhaitent bloquer cette capacité.

Écusson royal : +300 dégâts/tour.

Bague de Sire Ümmen : Les ennemis ayant au moins 2 capacités spéciales (activées ou pas), perdent 15%/stats/tour.

Saigo : 2677
Vitesse : 2410
Dégâts : 1658
Capacités spéciales :

Pugiliste : Postures automatiquement activées selon l'adversaire.

Robe de l'archi-mage : peut lancer un dé supplémentaire lors de son tour.

Un pour tous : A chaque CR, le joueur obtient un marqueur de 20% (25% si CC) cumulable jusqu'à 75%. Il  peut décider à n’importe quel tour d’activer ses marqueurs. Son prochain CR/CC sera alors augmenté du pourcentage de marqueurs stockés.

Dissuasion : évite la prison à coup sûr.

Poing de Ki : À chaque CC, la cible est étourdie et saute son prochain tour. De plus, si le Pugiliste est équipé d'un ceste, il voit ses dégâts de base augmenter de 10% en début de combat. (effectif avant l'activation d'une posture).

Vitesse des ennemis : 1500

Tsara’stangarheltopek : 16 000 (-2400/t) (+2500 T2/T4/T6...)
Vitesse : 1500 (+275/t)
Dégâts : 1800 (-270/t)
Capacités spéciales :

Maître des cieux :  Sa vitesse augmente de 500 par tour. De plus, il peut attaquer trois fois si sa vitesse est quatre fois supérieure à celle d'un adversaire et même quatre fois si sa vitesse est cinq fois supérieure à celle d'un adversaire. [Imblocable]

Vitalité divine : (Re)gagne 2500 de vitalité tous les deux tours. [Imblocable]

Fanatisme : Chaque tour, un sectaire de Tsara’stangarheltopek (2000/600/400)  rejoint le combat.

Butin : Tsara’stangarheltopek étant une Divinité, il vous laisse la possibilité de faire un choix de butin si vous le vainquez parmi ces quatre propositions :

les choix:

- Par Mahriser... j'espère que tu va bien regarder, petit con de Malik. Nous t'avons pris ton prophète... maintenant on va prendre ton Dieu. Allez, hérésie de malheur ! Montre toi donc et vient te mesurer au Héraut du Dragon Blanc !

Le sectaire qui avait été neutralisé n'avait visiblement pas suffi. Ou plutôt il n'avait pas été arrêté à temps car son appel semblait avoir réveillé quelque chose de plus ancien, de plus mystérieux, de plus puissant. Leur navigateur improvisé et espiègle, Malik, n'était plus qu'une âme sans peine, les yeux vides, et il était paralysé par la peur. Il était annonciateur d'une arrivée sordide. Parce que oui, cette divinité, Tsara’stangarheltopek était bien là. Et la provocation de Saigo ne faisait que renforcer l'intensité du combat qui se préparait.

Devant les deux individus un gigantesque reptile fit bientôt son apparition. Il était vraiment très grand, frôlant les wyvernes. C'était une sorte d'anaconda, mais plus long encore, qui se tortillait et lévitait dans les airs. Deux petites ailes ornaient ce qui pouvait s'apparenter à son cou, mais elles étaient bien trop petites pour soulever le poids de la créature, se résumant à des instruments décoratifs. Ses yeux étaient similaires à ceux des autres ophidiens, et sa tête était ornementé d'une couronne à plumes, ce qui lui donnait une dimension d'un autre temps.

Dilon était à la fois impressionné et déçu. Impressionné parce que le reptile était assurément imposant. Mais déçu parce qu'après tout le foin que les habitants en avaient fait, il s'était attendu à un monstre gigantesque... Mais lorsque l'on a déjà croisé une Calamité, ce démon n'a que peu d'apparat. Même le Basilic, selon les récits où il était loué, paraissait plus grand et impressionnant.

- C'est donc toi, le Tsara'quelque chose dont on parle tant ? Ton allure est certes charismatique, mais tu sembles pouvoir saigner, toi aussi... Allez, approche, que nous en finissions avec ta légende !

Le guerrier arborait désormais un ton provocateur. Peut-être était-ce de trop, mais l'adrénaline du combat et l'agacement prolongé des différents cultistes avaient fini de l'énerver. La créature sembla néanmoins comprendre le discours car elle ouvrit la gueule pour pousser un râle et siffler de la langue à la manière des crotales, avant de se diriger rapidement en direction des deux aventuriers, le corps voletant au-dessus des airs. Le combat était lancé.

- Oh, oh... Fit Dilon en voyant la divinité foncer à toute allure vers eux.

Comprenant qu'il devait agir avant d'être attaqué, le guerrier empoigna son épée sur le côté et se mit à courir en direction du serpent volant. Alors que l'animal mythologique arrivait à sa portée, il fit une embardée pour esquiver sa charge et en profiter pour frapper le flanc de la bête... L'épée l'atteignit, mais ne fit qu'une légère entaille : il avait la peau solide !

L'aigle de Dilon, quant à lui, n' eut pas cette chance.. Et le volatile, qui avait déjà résisté une fois à la mort, fut happé par les griffes de la créature avant de succomber.

Le membre 'Dilon Deraborne' a effectué l'action suivante : Actions

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'Attaque - Humain' :

Enfin, la divinité se manifestait à eux, faisant à nouveau trembler la jungle de son rugissement belliqueux. Saigo était fasciné par ce qu'il voyait. Un serpent volant, gigantesque, qui dégageait à n'en point douter une aura meurtrière délirante. Il s'agissait peut-être d'une hérésie, mais le Dieu local serait à n'en point douter un adversaire de taille pour Dilon et Saigo. Le stryge noir, cependant, ne se laissait pas impressionner par la différence significative de gabarit. Déjà, c'était lui qui avait les plus grosses... ailes.

J'ai collaboré et combattus avec des démons qui t'auraient balayés sans même y porter attention. Ce n'est pas toi qui fera tomber un ancien Exécuteur-en-Chef. Grogna-t-il avec confiance.

Le golem d'Anklög, les tyrannosaures de la caverne mystérieuse, Nadsuhydr et bien d'autres encore. Saigo avait vu passer son lot d'horreurs en Dùralas. Celle-ci ne ferait que s'ajouter à la liste, et ce ne serait pas la plus marquante.

L'humain à ses côtés se joignit à lui dans la provocation, ce qui fit sourire le Parricide. Jusqu'ici mesuré, Dilon semblait prêt à tout donner pour ce combat. Ce fut d'ailleurs lui qui se lança en premier à l'assaut, attirant l'attention de Tsara'chose pour mieux frapper le reptile de son épée enflammée. Profitant de la distraction, Saigo usa du Zéphyr pour gagner de la hauteur. Les stryges, malgré leurs grosses ailes, ne pouvaient pas réellement voler. Mais grâce à son entraînement et au pouvoir conférés par son Dieu, l'Élu était capable de saisir les particules de magie résiduelle pour se propulser dans les airs. Et ce Dieu de pacotille irradiait Wystéria de magie.

Cherchant un angle d'attaque, Saigo opta pour un coup de poing direct. Mais gêné par l'orage, son poing ne put que s'écraser durement sur les écailles épaisses de sa proie, sans causer de damage visible. Secouant la tête alors qu'il continuait de virevolter autour du monstre, le stryge reconsidéra sa stratégie. S'ils voulaient triompher, alors les deux continentaux feraient sans doute mieux de concentrer leurs assauts au même endroit.

Entamant une vrille, l'Exécuteur contourna une seconde fois le serpent de Wystéria. Il repéra l'éraflure laissée par l'épée de Dilon. Cette fois, il utilisa son genou, avec plus de vitesse et une bonne précision. Si jamais cette créature de malheur n'avait pas de point faible, il allait lui en créer un.