Sujet: Re: Atelier des sculpteurs Mar 23 Aoû 2022 - 10:36
De retour dans les eaux tièdes des profondeurs, bien plus rassurantes que la surface pesante et étouffante, K'illa nagea paresseusement jusqu'à l'imposant squelette pourrissant qu'il avait revendiqué comme son nouveau repaire. En attendant de retrouver sa sœur et nager dans le même sens que la Lune pour retrouver leur récif natal. Certainement d'autres prédateurs auraient revendiqué ce territoire en leur absence. Mais qu'il s'agisse de squale ou de murène, lui ne doutait pas être en mesure d'asseoir sa domination. S'il s'agissait en revanche d'un épaulard...
Un tourbillon d'émotions mêlant peur et colère vint agiter son esprit à ce souvenir. Un tel prédateur avait massacré ses frères et sœurs. Il possédait une férocité et une force surpassant de très loin celles de K'illa. Pareille créature ne pourrait pas être défiée avant bien des marées. Avant qu'il ai suffisamment grandit. Tout comme le titan des profondeurs l'ayant épargné pour quelques raisons inconnues. Non, il ne pouvait lutter contre un épaulard.
A moins que...
Lentement, le regard de K'illa coula jusqu'aux débris de bois osseux complètement pourris qui jonchaient le cadavre immense. Ses précédentes tentatives de reproduire les bâtons bouillonnants des résidents du grand nid sous-marins s'étaient soldés par des échecs. Pourtant, s'il parvenait à en créer un, ou en subtiliser un, il serait alors en mesure de prendre l'ascendant sur des rivaux plus puissants et plus massifs que lui. Néanmoins, comment en arriver là ? Isoler et dévorer l'un de ces bipèdes sous-marins, n'ayant pas besoin de protubérance de chitine sur leurs museaux plats, en vue de lui subtiliser son bâton s'avèrerait risqué. Ils erraient rarement seuls et nageaient vite au secours les uns des autres. Or il ne souhaitait nullement subir le même sort que la chose sans nom venue des abysses, de chitine et de muscle, qui avait bouilli impuissante sous leurs assauts.
Il ne lui restait donc comme seule solution qu'à parvenir à fabriquer l'un de ces bâtons bouillonnant. L'esprit en pleine effervescence, il balaya son environnement du regard. Les cotes et écailles pourrissantes du squelette géant n'étaient pas assez robuste, il l'avait décidé lors de ses précédents essaient. Mais en quoi donc étaient leurs bâtons ? En os ? En pierre ? En varech ? En bois de la surface ?
Brusquement une idée germa dans son esprit. La pierre était bien trop dure pour qu'il la travaille de ses crocs ou griffes et des os de taille suffisante seraient difficile à prélever à leur propriétaire sans écoper de blessures. En revanche, des excroissances de coraux seraient solide sans être impossible à travailler. Elles ne risquaient pas non plus de se défendre de cette mutilation. Fort de cette idée, K'illa s'empressa de se tourner vers le plus proche récif qu'il ai trouvé dans les alentours. Mais son regard se posa sur les outils prélevé aux habitants de la surface. Ceux-ci gisaient à même le sable, près de la dépouille de monstre flottant sur les vagues. Lors de sa dernière escapade, avant qu'il ne les mette en déroute en révélant sa présence, il avait put observer ces individus les manipuler. L'un d'eux en particulier, sous forme de tige à laquelle était greffée un aileron reflétant la lumière. Il avait été utilisé pour sectionner le bois de surface. Sans s'abimer les crocs ou les dents. Si un résident de la surface pouvait trancher ces étranges anémones qui ne poussaient qu'à la surface en utilisant cet outil, alors K'illa lui aussi pourrait l'utiliser pour trancher du corail. Ainsi, il serait en mesure de se confectionner un bâton bouillonnant de corail et combattre d'éventuels épaulards.
Impatient de passer à l’œuvre, il s'empara de l'outil et nagea en direction du récif. Tant réfléchir l'avait d'ailleurs mis en appétit, si par hasard il croisait un mérou ou un habitant de la surface égaré...
Une marée plus tard, K'illa se trouvait encore au récif. Il martelait les coraux avec un acharnement ayant fait détaler les fretins et autres proies de moindre envergure. Nul prédateur n'avait approché durant son tintamarre sous-marin, peu désireux de se frotter à la créature cuirassée. Tant et si bien qu'il continuait, inlassablement, infatigable. Il brisait et mutilait les excroissances de coraux les plus épaisses, décrochait sans remord les algues et bigorneaux accrochés là, puis éprouvait la solidité de ses nouvelles armes en les frappant contre la masse principale de corail. Systématiquement, le résultat était le même. Son bâton de corail fraichement sculpté se brisait sous le choc. Mais il persévérait. Si les résidents du grand nid sous-marin étaient capable de créer des bâtons bouillonnants, il le pourrait également.
Un long moment et beaucoup de coraux détruits plus tard, K'illa senti enfin ses membres devenir lourds. S'agiter ainsi pendant si longtemps n'était pas dans sa nature. Il pouvait nager des jours et des jours sans se reposer, mais cet effort était différent. Fabriquer des bâtons était pénible. Aussi se laissa-t-il couler, reposant dans le sable. Stoïque malgré ses échecs, il contempla la surface et ses jeux de lumière. L'astre brulant les yeux était de retour. Il avait raté son rendez-vous avec la Lune. Néanmoins, il demeurait confiant. Lors de son retour il serait présent pour chanter avec elle sur la terre ferme. La Lune ne lui reprochait jamais ses absences. La Lune était compréhensive. La Lune était son amie. Et une marée venue, il pourrait montrer à la lune son propre bâton bouillonnant.
Tout à ses réflexions, K'illa n'avait pas remarqué que l'outil subtilisé à la surface s'était révélé bien plus solide et résistant que les coraux qu'il avait passé une marée entière à pulvériser en l'utilisant. Pas plus qu'il n'avait perçu les deux silhouettes lointaines, se laissant flotter au grès des vagues, l'observant sans approcher.
- As-tu déjà vu un tempêtueux agir de la sorte ? interrogea le premier abyssal. - Jamais auparavant. Il a ravagé ce bosquet sans raison. Cela s'est entendu à des milles à... - Pas sans raison, reprit son interlocuteur. J'ai le sentiment qu'il essai de faire quelque chose. Voire même de fabriquer quelque chose. Mais quoi... ? - Tu te fais des idées. Regarde le. C'est un animal. Rien de plus. Il n'est pas capable de réfléchir à un problème, fabriquer quelque chose ou être civilisé...
[K'illa va (plus ou moins) confectionner sept TonFatsia pour 21 cuirs de sanglier et 112 bois de sureau]
Sujet: Re: Atelier des sculpteurs Mar 30 Aoû 2022 - 5:48
L’amphithéâtre de Sitlantà affiche complet ce soir. Rien d’exceptionnel dans l’idée, les Abyssaux adorent la musique et le spectacle. Néanmoins, elle aime à croire que c’est grâce à son nom que cette représentation connaît un tel succès. Marania, la Diva des Abysses, chanteuse émérite et dramaturge réputée, l’Abyssale neutre au corps de murène. Elle se voit déjà sur la grande scène, dans sa tenue de spectacle, une toge blanche ne couvrant que certaines parties de son corps (un millénaire à ne manger que des algues et des coquillages, ça entretient), coiffée et maquillée somptueusement. Le spectacle commence, elle ouvre grand la bouche pour sortir la première note et.
Rien. Marania réalise que ce n’était qu’une rêverie passagère, mensonge éhonté de son imagination fertile et de sa douloureuse nostalgie. La grande chanteuse, la meilleure, accrochée à ses anciens titres, n’est plus dans cet amphithéâtre. Installée à son espace de travail à l’atelier des sculpteurs, terminant un énième arc. Une énième corde à tendre, encore du bois flotté, encore des flèches, cette même routine qui est désormais son quotidien. Elle ne va pas se mettre à pleurer, ce serait vraiment trop pathétique. Cette guerre n’en finira jamais, elle est vouée à rester là, fabriquer, tailler, sculpter, et recommencer.
La murène part vite de l’atelier, voulant se réfugier dans son cocon, sa demeure sitlantéenne confortable. Oublier cette réalité, vivre dans un fantasme d’un passé disparu, et pourtant, si réconfortant.
[Marania souhaite fabriquer 1x Arc argenté : 25 bois de cerisier + 1 minerai d'argent ! Merci d'avance]
Marania chante en #7FFFD4 Une représentation en cours !
Sujet: Re: Atelier des sculpteurs Mar 27 Déc 2022 - 13:53
Suite à l'expédition speluncienne, qui avait été effectuée en compagnie d'Urua et Diagoras, une nouvelle arme avait été octroyée par Tungstène à l'archère. Cette dernière était unique, et dévastatrice. Après quelques essais, Ehawee n'avait pu que constater l'ampleur de son pouvoir. Relié à l'énergie de glace, l'arc de Thrym permettait de ralentir ses cibles, lorsque celles-ci n'étaient tout simplement pas tuées sur le coup. Mais alors, l'elfe n'avait pas encore oser l'utiliser en situation réelle. Consciente de ce que représentait un tel pouvoir, elle s'était montrée hésitante à son usage.
Ainsi, cela faisait quelques temps qu'Ehawee s'était demandée comment avoir plein contrôle de ce pouvoir. Elle envisageait d'utiliser de nombreux catalyseurs afin de stabiliser cette puissance. Il ne fallait pas oublier que cette arme était ancestrale, et qu'à l'époque, les utilisateurs d'objets magique n'utilisaient pas forcément de quoi équilibrer la puissance de ce qu'ils utilisaient, laissant libre cours à des déchaînements et des accidents parfois dramatiques. La brune commençait à savoir ce qu'elle faisait avec le sertissage.
Le second point de réflexion pour que cet arc puisse être pleinement utilisable par l'archère était la maîtrise spirituelle. En effet, son arme actuelle, le Perce-âme, était en réalité une fusion, dont la corde avait été enchantée pour pouvoir accueillir l'énergie spirituelle et former des flèches magiques. Sans cet enchantement, Ehawee serait incapable d'utiliser sa connexion druidique avec son arc : ce dernier se briserait tout simplement par sa propre puissance. La fusion permettait, en plus d'offrir de nouvelles facultés en un seul objet, d'équilibrer les forces des différentes armes. Et l'elfe savait parfaitement quelles autres armes pouvaient être utilisées pour compenser la puissance glaciale et mortelle de l'arc de Tungstène.
Dans l'atelier de sa cabane, elle disposa sur l'établi les différents éléments qui allaient lui être utiles pour les améliorations. Pour les enchantements, elle allait utiliser exclusivement des fragments d'opales. Cette pierre était parfaite pour la magie des esprits et des druides puisqu'elle possédait toute les couleurs du monde en son coeur. Chaque couleur étant reliée à un élément de la nature, plus le composant d'enchantement en possédait, plus l'objet allait être en harmonie avec ces forces cosmiques. Et les brillances et iridescences des pierres résonnaient avec les remous de l'Immatériel : spectrales et insaisissables.
L'archetière s'empara tout d'abord de l'arc de Thrym, avec lequel elle prit le plus de précaution possible. Afin d'abîmer le moins possible le bois de cette arme, elle réduit presque la pierre en poudre. Chaque petit grain d'opale était ensuite laborieusement fixé un à un le long de la courbure de l'objet, en se concentrant davantage sur la poigne et les extrémités qui allaient recevoir des pressions plus fortes avec le temps. Elle décida de régler la question de la corde après la fusion de l'arme finale, puisqu'elle devra de toutes manières se faire réajuster à ce moment-là.
Étape par étape, minutieusement, elle procéda de la même façon avec les deux armes qui allaient servir d'équilibre et qu'elle avait déjà en possession avant le voyage sous la terre. L'une d'elle était un autre arc qu'elle avait obtenu chez les peuples du désert lors de la perle oasienne. Une arme des sables, secs et chauds, allait parfaitement bien contre-balancer la magie de glace. Néanmoins, contre-balancer ne signifiait pas annuler, alors il fallait faire attention que les catalyseurs n'entrent pas en conflit en choisissant avec intelligence leur placement.
Finalement, elle termina avec la troisième arme qui n'était pas un arc, mais une arbalète. Ehawee savait qu'il était possible, lors de la fusion, de prendre le tronc de cette arme pour s'en servir de renfort aux deux arcs précédents. Elle avait choisi l'arbalète pour son lien avec la Convergence, et donc, avec les forces immatérielles. En effet, l'on racontait que c'était avec ce type d'arme que l'on traquait les créatures de la nuit. À celle-ci, cependant, la sculptrice n'hésita pas à creuser dans la matière fibreuse afin d'y loger les pépites d'opales. Tout ces sertissages lui avaient prit de longues heures et ce sur plusieurs journées. Elle espérait que toutes les énergies qui parcouraient ces ouvrages s'équilibreraient bien comme escompté lors du moment crucial de la fusion.
[Ehawee améliore l'Arc de Thrym, l'Arc Ámmoς et l'Occit-Zombie d'Aryl en utilisant 6 opales en cours d'achat ici, merci !]
Sujet: Re: Atelier des sculpteurs Lun 9 Jan 2023 - 10:07
Furtivement, les deux chasseurs se glissaient entre les arbres. Il faisait sombre, mais la lueur de la lune et les branches suffisamment éparses suffisaient pour qu'ils y voient clair. Approchant de leur objectif, les arbres cédant brusquement la place à une butte de sable, ils échangèrent un regard. Le premier des deux posa un index sur ses lèvres, intimant au silence, avant de gravir la pente à quatre pattes, aussi discret que possible. Son acolyte ne perdit pas de temps pour l'imiter et quelques instants plus tard, tout deux étaient allongés et lorgnaient la plage en contre-bas.
Ils n'étaient pas venu en vain. Avant même de repérer leur proie, ils entendirent ses baragouinements primitifs. De l'index, l'un des chasseur la désigna à son confrère. Assise dans le sable, sa longue queue repliée autour des ses membres postérieurs comme l'aurait fait un chat, l'animal avait le museau levé au ciel étoilé. Vers la lune plus exactement, pleine ce soir là et le nimbant d'un voile estompant les couleurs. Se penchant d'un côté puis de l'autre, imperturbable, la bête continuait à grommeler toute seule.
- Quel monstre, murmura le premier chasseur. Les randonneurs avaient raisons... - Si près des villes... cela fait froids dans le dos... - Yep. Heureusement...
Discrètement, il s'empara de l'arc qu'il avait jusque là en bandoulière. Puis d'un geste fluide tira une flèche du carquois accroché entre ses épaules et l'encocha.
- ... nous sommes là pour corriger cela.
Lentement, il mit la créature en joue, imité par son second.
- Quand tu veux. - Go !
Les deux traits fusèrent dans la nuit et firent mouche. Aussitôt ils se redressèrent à genoux en encochant leurs flèches suivantes, faisant pleuvoir la mort. L'animal en contrebas cessa aussitôt ses borborygmes et se tourna dans leur direction, le museau incliné et principalement plongé dans l'ombre.
- On le tue ! s'écria le premier en tirant déjà sa troisième flèche.
Les ayant repéré, l'animal chargea en poussant un rugissement guttural, projetant du sable partout. Plusieurs hampes de flèches dépassaient de son dos et ses épaules, ne semblant nullement l'importuner.
- Mais... mais pourquoi il tombe pas ? commença à paniquer l'un des archers dont le tir vint rebondir sur le crâne renforcé de sa cible. - Tire !
Néanmoins, après plusieurs bonds qui avalèrent la pente, le monstre fut sur eux. D'un puissant coup de griffes il défigura le premier archer tout en brisant son arme. Avant qu'il n'ai le temps de se tourner vers lui, le second poussa un hurlement de terreur et dévala la dune, abandonnant son arc dans sa fuite.
Redressant le museau, dégoulinant de sang, la créature criblée de flèches le regarda disparaître sous les frondaisons, hors de sa portée. Grondant de colère, il s'acharna encore quelques instants sur la dépouille, lui arrachant les membres et la réduisant en lambeaux. Puis, une fois calmé malgré la douleur lancinante des pointes fichées dans sa chair, il se pencha sur les outils de ses agresseurs. Éparpillés dans le sable se trouvaient des pointes de bois similaires à ceux le faisant souffrir. Son premier instinct fut de les piétiner, passer sa fureur dessus pour ne plus souffrir leur usage.
Néanmoins, il se contint. Les habitants de la surface utilisaient ces pics pour le blesser. Mais tout comme il avait utiliser l'outil de métal pour tailler le corail ou les bâtons bouillonnant qu'il échouait à reproduire, il pouvait les imiter. Lui aussi jeter ces pointes de bois. Mais comment ? Comment ces agresseurs avaient-ils fait ?
La curiosité prenant le pas sur son irritation, K'illa examina plus attentivement les pointes. Par mégarde en brisa plusieurs entre ses doigts épais et maladroits. Mais ne parvint pas à en projeter.
Réfléchissant, il se focalisa sur l'habitant qu'il avait tué et dévorerais bientôt. Celui-ci avait entre les mains un outil étrange, qu'il avait brisé. Mais l'autre ayant prit la fuite avait abandonné le sien. Le prédateur s'empressa de dévaler la pente pour le retrouver. Puis de le manipuler avec d'infinies précautions. Contrairement aux pics, il n'en avait pas davantage. Le bois était souple. Davantage que celui des flèches. De plus il y avait un unique poil tendu reliant les deux extrémités du bâton constituant l'objet.
Malgré une bonne heure à réfléchir et manipuler l'arme, puis une de plus après avoir dévoré le cadavre encore tiède, K'illa fut incapable de comprendre comment utiliser un arc pour tirer des flèches. Mais emporta le tout, bien déterminé à observer d'autres faire et apprendre leurs secrets.
Sujet: Re: Atelier des sculpteurs Dim 22 Jan 2023 - 5:56
L’atelier de sculpture était en pleine effervescence. Les nombreux dons que les abyssaux avaient fait pour leur effort de guerre avait permis de récupérer des quantités de matériaux bien supérieurs à ce qui avait été imaginé. Une fois les décomptes terminés, il fallait maintenant passer à l'étape suivante pour la création des armes, des armures, et des équipements qui allait permettre à l’armée abyssale de se défendre des attaques incessantes.
C’est ainsi que notre diva, ex-vedette locale et ex-chanteuse principale de l’amphithéâtre, se retrouve bien malgré elle à travailler. Des arcs, encore des arc, toujours des arcs. La murène s’ennuie ferme, mais tente de s’appliquer malgré tout. Les autres abyssaux la regardent avec un certain air amusé, ils ont le temps de fabriquer une petite dizaine d’armes, quand cette femme sophistiquée en fabrique une seule dans le même laps de temps. Que voulez-vous ? Le responsable de l’atelier a perdu tout espoir et laisse faire. Tant qu’elle ne déconcentre pas les autres…
Pour le marchand:
Marania fabrique 1xArc argenté : 25 bois de cerisier + 1 minerai d'argent
Marania chante en #7FFFD4 Une représentation en cours !
Sujet: Re: Atelier des sculpteurs Lun 23 Jan 2023 - 10:07
Temporairement échappé du terrier où les habitants de la surface s'efforçaient de l'enfermer, K'illa errait au large de la baie, réfléchissant. A plusieurs reprises, les proies qui lui avaient été servies s'étaient révélée plus dure à terrasser qu'escompté. Non pas qu'elles se révélaient particulièrement féroces. Non. Elles manipulaient des objets avec lesquelles elle frappaient ses membres, son museau ou son corps. Elles utilisaient des piques acérées pour percer ses écailles de loin, soit à bout de bras soit en les projetant. Elles employaient des crocs tenus à la main, assez acérés pour déchirer son cuir.
Les habitants de la surface utilisaient des objets pour le blesser. Tout comme ceux coupant les arbres auxquels il avait dérobé un objet résistant et tranchant pour tailler le corail. Tout comme les résidents du récif au large employaient des bâtons bouillonnants pour repousser les créatures venues du large. Les "monstr" comme lui. Tout comme les créatures à queue de ver ayant emporté sa sœur utilisaient des filets pour les capturer, des filets similaires à ceux des habitants de surface locaux, employés pour capturer du poisson. Même s'il avait prit l'habitude désormais de les déchirer et voler les poissons prisonniers, se repaissant de ces repas servis rien que pour lui.
Les habitants de la surface, du récif, du lagon desséché ou a dos de béhémoth flottant sur l'eau utilisaient des objets pour réaliser des choses normalement au-delà des facultés que la nature leur avaient offerte. Lui-même d'ailleurs avait utilisé un de ces objets subtilisé pour tailler le corail.
K'illa ignorait que ces objets portaient des noms au sein de la civilisation. Mais inconsciemment, il leur en attribua selon sa propre expérience limitée. Par observation et mimétisme, il avait comprit ce qu'étaient des armes et des outils. Leur valeur et leur utilité.
Et maintenant il désirait lui aussi en posséder. En utiliser.
Ce qui passait par se confectionner les plus simples d'entre eux. Ces gros morceaux de bois ou de roche froide, utilisés pour écraser les menaces. Des armes inutiles sous l'eau de par le mouvement freiné par les frottements de l'onde, mais redoutable en surface, là où crocs et griffes devenaient plus difficile à employer.
Sujet: Re: Atelier des sculpteurs Mer 24 Mai 2023 - 15:17
[RP de la Quête 0. Initiation]
Stellaraë, capitale humaine. Voilà une bonne heure déjà qu'Eyara, la jeune thérianthrope renarde, farfouillait dans la section des matériaux de l'hôtel des ventes, afin de réaliser sa première sculpture officielle à l'atelier d'Ishtar. Mais pour cela, il lui fallait des matériaux. "Je pourrais commencer par une fronde, c'est simple et ça me permettra de faire mes preuves. Après j'irais pour le plus complexe." C'est ainsi que la renarde acheta le strict minimum pour une Fronde'boisier, à savoir trois défenses de sanglier et seize morceaux de bois de sureau. Elle eu un bref moment de tristesse en pensant à la mort des sangliers qui lui permettait de créer sa première œuvre, mais se ressaisit assez vite. Elle fit signe à Vlad, son mari, qu'il était temps de reprendre la route vers Ishtar afin de rejoindre l'atelier, et le reste de la famille.
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Il fallut quatre jours au couple pour rentrer à Ishtar. Épuisée par la route, mais aussi et surtout par sa grossesse avancée, Eyara choisit plutôt de se reposer à la maison avec sa petite famille et se rendre le lendemain à l'atelier.
Lorsque la renarde s'y présenta le matin suivant, ses matériaux dans son sac, elle demanda aussitôt un établi où s'installer. On lui pointa un coin de l'atelier des novices. Les outils était en piteux état, mais la jeune femme ferait avec. Elle sortit les matériaux et les posa sur un coin de sa table et se mit à l'ouvrage. Sculpter, tailler, chauffer, coller, graver, polir ... Des actions qui se répétait en boucle. Eyara ne voyais pas le temps filer, concentrée sur sa tâche. Elle y passa plusieurs heures sans s'arrêter. La renarde ajouta même quelques touches de peinture dans ses motifs gravé, afin d'y mettre sa petite touche personnelle.
Fière de son œuvre, la jeune thérianthrope sortit du bâtiment et testa sa fronde. Appréciant le résultat, elle montra son arme à l'un des professeurs, avant de la glisser à sa ceinture et de rentrée. Ce n'est que sur la route du retour à la maison qu'Eyara remarqua qu'elle y avait passée la journée, puisque le soleil se couchait à l'horizon.