L'héritage des Bëor :
Les Bëor est la plus ancienne famille de Nitaes. On savait peu de chose à leur sujet, hormis le fait qu'ils ont toujours était là. De nombreuse histoire circulaient à leur sujet, des rumeurs qui se racontaient autour du puit entre deux mégères surveillant de loin leur marmaille. Ils seraient descendant d'elfes qui aurait était bannis de la forêt Sylfaën pour avoir fait quelques expériences interdites. Bien sûr, si cela était arrivé, une telle histoire remonterait à plusieurs siècles. Tirer le vrai du faux serait une pure perte de temps, surtout qu'une grande partie de cette histoire est surement fausse.
Il y a 112 ans, naissaient dans cette famille Aerin, une jeune fille dont la beauté n'avait d'égale que son tempérament difficile. Elle était en conflit avec les siens pour une raison qui paraissait obscure pour leur voisin. Personne ne comprenait pourquoi, Aerin était aimé et les Bëor sont tous ce qu'il y a de plus respectable. Tout le monde se dit qu'Aerin avait probablement un tempérament rebelle et personne ne se posa plus de question.
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Lors d'une nuit pluvieuse, des bruits de course se fit entendre sous la pluie. Une chevelure rouquine chargé par l'eau virevolte au grès de la course de ses bruits de pas. Aerin, à l'aube de ses 17 ans, habillé d'une simple robe fuit dans les montagnes de Spelunca. Derrière elle, au loin, les lueurs dansantes de quelques torches faiblement allumé vole dans la nuit. La jeune fille court a en perdre haleine, tentant de mettre le plus de distance possible entre elle et les torches. Sous les rares arbres, deux chemins se présente à elle, un prenant sur sa droite et l'autre sur sa gauche. La rousse ne sait pas lequel choisir, c'est alors que des arbres, une voix masculine s'élève.
"- Et bien, ma jolie, où cours tu comme ça ?"Aerin a à peine le temps de lever la tête qu'elle voit un jeune homme au teint pâle tomber devant elle. Il est plutôt beau, de courts cheveux noirs, un visage fin, deux grands yeux rubis, une belle musculature bien taillée a peine dissimulée sous une chemise humide finement brodé, caché sous une cape pourpre. Méfiante, la jeune fille sort sa dague et menace le jeune homme.
"- N'approchez pas !"Le jeune homme se mit à sourire, visiblement amusé. Il ouvre ses mains pour montrer qu'il ne lui veut aucun mal.
"- Je ne suis pas armé, jeune fille, tu n'as rien à craindre de moi."Ses yeux se tourne vers les torches au loin, son sourire se ternie.
"- Mmmh donc tu fuis."La jeune fille sert les dents, elle reste sur ses gardes.
"- Ce ne sont pas tes affaires. Laisse-moi passez !"Mais le jeune homme se rapproche rapidement et désarme la jeune fille d'un geste de la main. Aerin ferme les yeux, elle sent l'homme passer dans son dos, son souffle se plaque contre son cou. Elle attend à chaque instant qu'il ne l'a tué ou pire, mais au bout de plusieurs longue seconde, elle sent un poids se posé sur ses épaules. Elle ouvre les yeux pour découvrir que le jeune homme venait de poser sa cape sur ses épaules. Avec un grand sourire, il lui demande.
"- Comment te nommes-tu, ma Beauté ?"Aerin reste un temps sans bouger, puis elle répond.
"- Aerin Bëor et vous ?"Le jeune homme se mit à sourire.
"- Tu n'as pas vraiment le temps d'avoir ta réponse, court, je retiendrais tes poursuivants. Je te promets de ne leur faire aucun mal, mais toi, fuit sans te retourner."La jeune Aerin ne comprend pas, mais elle se retourne.
"- Merci."Puis elle part dans la nuit sans se retourner.
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Après cette nuit, Aerin parcouru Dùralas, non en tant qu'aventurière, mais simple voyageuse. Personne ne sait vraiment pourquoi elle c'était lancé dans un tel voyage, elle n'a jamais rien confié à personne à ce sujet. Une seule chose demeure, soi-disant par curiosité, elle posait beaucoup de question sur la magie, au sens large, sans oser être plus précise. Puis un jour, prit certainement du mal du pays, ou ayant abandonné ou réussie son but, elle revint à Nitaes. Elle pensait que ces parents allez la rejeter après quelques années d'absences, mais ce fut tout le contraire. Sa mère l'a pris dans ses bras, quant à son père, il accueilla avec joie, une petite larme à l'œil. Il a cru qu'un vampire l'avait dévoré.
La rouquine, assagi par ce voyage, retrouva sa place dans sa famille. Elle prit la suite de sa mère et devint herboriste. Elle eut de nombreux prétendants, mais aucun ne parvint à ravir son cœur. Jaloux, certains de ses anciens soupirants se mirent à lancer sur elle certaine rumeur, afin que si eux ne puissent pas l'avoir, personne ne l'aurait. Mais un jour, un aventurier qui chassait aux abords de Nitaes fut blessé. Il fut confié à Aerin dont il tomba sous le charme, ce qui fut réciproque, puisque la jeune femme fut la première à lui faire la cour. De leur union naquit Anario, puis deux ans plus tard, Circë.
La vie pour Torin était assez douce à Nitaes, mais du jour au lendemain, il sentit le regard inquiet de sa femme se poser sur leurs enfants en train de jouer dehors. Il se rapprocha d'elle dans son dos et couvra son ventre de ses mains.
"- Chérie, que t'arrive-t-il ?"La femme resta silencieuse, elle posa ses mains sur celle de son époux.
"- Rien, je suis juste inquiète à cause de vieille histoire."Son marie intriguait demanda à sa femme.
"- Ah oui. Laquelle ?"Il berça tendrement sa femme, qui mit un temps avant de lui répondre. Elle pinça ses lèvres.
"- Celle selon laquelle une ancienne magie coule dans nos veines. Je pensais à cela en observant nos enfants et s’ils avaient hérités du talent de cette magie ?"Torin observa ses enfants, il n'était pas homme à croire aveuglément au rumeur, Aerin non plus et c'est cela qui l'inquiète.
"- Aerin, dit moi les choses clairement. Cette histoire est vraie ?"La mère marqua une pause, elle se pinçait encore les lèvres. Puis finalement, elle répondit.
"- Partiellement, mes parents m'en avait parlé depuis tout jeune, un de mes aieul avait des recherches sur cette forme de magie afin de soigner. Mais ça a toujours était un tabou, c'est pour cela que l’on n’en parle jamais."Elle baissa la tête attristée.
"- C'est pour nous une grande honte sans que je comprenne pourquoi."Le mari ne rajouta pas un mot de plus. Il se contenta de bercer sa femme. Cela lui avait déjà beaucoup couté de dire cela. Ils prirent tous deux la décision de ne rien dire à leurs enfants. Ils ne porteront jamais le nom de Bëor, d’ailleurs, plus personne ne le portera. Ce nom disparaitra et son héritage sombrera avec lui dans l’oubli.
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Les années sont passé, Anario et Circë avait bien grandit et il fut temps pour eux de fondé une famille. Anario quitta Nitaes et Circë prit la suite de sa mère, offrant a Aerin une petite fille. Un bel avenir se présenta à eux, une vie normale certes, mais paisible. Jusqu’à une belle nuit d’été où tout bascula, le village de Nitaes fut rayé de la carte par un assaut d’un clan vampirique. Torin fut tué, Circë et son mari emmené, Aerin reste avec sa petite fille. L’émeute gronde, attisé par la peur et le désespoir face aux funestes destins que les vampires préparent pour les villageois. Dans un dernier sursaut, Aerin profite de l’émeute pour fuir avec sa petite fille, abandonnant derrière elle Circë et ses voisins. Elle utilisa le peu de savoir sur la magie étudiée par les Bëor, une magie coulant dans ses veines, la magie de sang. Sur la route, poursuivis par les vampires, elle rencontra à nouveau la route du beau jeune homme aux yeux rubis qui n’avait pas changé. Il eut à peine le temps de lui faire un clin d’œil et de lui lancer qu’il va encore s’occuper de ses poursuivants, qu’il disparut à nouveau dans la pénombre. Aerin, sans réfléchir, partit le plus loin possible et comme promis, aucun vampire ne l’avait poursuivie.
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Bien des années plus tard, la végétation avait recouvert Nitaes. Plus aucune âme ne passez jamais dans le village abandonné de peur que le mal qui c’est abattu il y a six décennie ne frappe à nouveau un éventuel visiteur. Pourtant, une femme encore traverse régulièrement les champs de rose et de céréales laissé à l’abandon. Cette âme solitaire, n’est autre que Circë, la fille d’Aerin, son corps épargné par le temps, mais à l’esprit bien lourd. Dans sa tête résonne encore le rire des enfants qui grandissait dans le village, elle se rappelle encore de ce temps bénie pour le village, avant sa déchéance.
Au milieux des maisons endommager, c’est vers la maison qui l’a vue faire ses premiers pas qu’elle se dirige. Dans cette maison en ruine, la vampire cherchait surement un moyen de faire raviver la flamme de ses premiers souvenirs. Elle avance dans la pièce qui servait de boutique d’herboristerie, et rentre avec prudence dans l’arrière-boutique. Le temps est passé, les outils sont rouillés, mais toujours là. Tout est identique au souvenir, bien que différent. La rousse avance jusqu’au bureau où sa mère et elle faisait les comptes. Son regard est à la fois nostalgique et lourd de tristesse. Elle se rappelle encore quand elle était enfant, sa mère lui empêcher de traverser la porte en bois du bureau seule. Maintenant, elle donnerait tout pour entendre à nouveau les réprimandes de sa génitrice. Elle rentre dans la petite pièces, en temps normal, c’était une pièces lumineuse, avec sa grande fenêtre à l’arrière qui donne une allure chaleureuse au bureau. La saleté à couvert les carreaux, obstruant toute lumière, l’endroit est sale, lugubre, froid et vide. Les pas de la vampire nostalgique résonnent dans la pièces vides. Un sourire étrange aux lèvres, elle fait le tour du bureau, ouvrant un à un chacun des rangements. Cela aurait rendu sa mère folle, elle détestait que sa fille fouille comme ça dans ses affaires. En ouvrant un des tiroirs vide, elle voit alors un étrange carnet à la couverture de cuir souple rouge vive. Cela attire son attention, serait-ce le journal intime de sa mère ? Un bout intime d’elle qu’elle ne connait pas ? Un morceau du passé qui la rapprocherait d’elle ? La rousse hésite quelques secondes, puis prend le carnet et ouvre la première page. Elle y voit inscrit en encre noir, dans une fine écriture. « Traité de guérison en sanguinomancie, l’art d’utiliser la magie de sang pour soigner par Edrahil Bëor ». Son esprit cogite, Bëor, c’est le nom de famille de sa mère. Mais dans sa famille, il n’y a jamais eu de sorcier, sa mère lui avait toujours dit cela. Elle feuillette rapidement le carnet, cela parle effective de mana et de magie à travers le sang. Elle étudiera cela plus tard, beaucoup trop de question sont en suspends et le simple fait de se les posé est déjà un énorme coup dans les dents de Circë. Sa mère lui aurait-il caché quelques choses ? Et pourquoi ? Serait-ce pour son bien ? La dernière des roses de Nitaes le sent, elle a mit le doigt sur quelques choses, un lourd secret qui hante comme elle les rues du village abandonné. Elle quitte son ancienne maison, avec plus de question que d’apaisement. Au loin, quelqu’un veille, Circë ne peut le voir, mais le beau jeune homme qui a autrefois protéger sa mère l’observe, un sourire satisfait illuminant son visage.
[Circë souhaite devenir Guérisseurs]